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    Ensemble, nous pouvons gagner bien plus que l’interdiction du Bisphénol A !

    Phtalates, alkylphénols, parabènes, bisphénol A, …aidez-nous à les chasser du corps de nos enfants !


    Plusieurs centaines de produits chimiques désignés sous le terme de « perturbateurs endocriniens (ou hormonaux) » sont présents dans notre environnement quotidien : ils peuvent à doses infimes altérer le développement des êtres vivants et soumettre l’avenir de l’enfant en gestation à un inacceptable jeu de roulette russe.

    Sous l’impulsion du Réseau Environnement Santé, les parlementaires français de toutes tendances ont su, à trois reprises en 2010/2011, se mobiliser pour épargner aux générations futures les maladies chroniques associées aux perturbateurs hormonaux (cancers, troubles de la reproduction, diabète, obésité, problèmes comportementaux, …).

    Interpelée par le RES, l’Agence française de sécurité sanitaire (ANSES) a pris ses responsabilités et reconnu que le Bisphénol A et les autres perturbateurs endocriniens nécessitaient une approche nouvelle fondée sur le principe de précaution. Un mouvement formidable est en marche ; le RES et ses partenaires associatifs et scientifiques sont en première ligne pour obtenir un changement aux échelles européenne et internationale.

    2012 sera une année décisive pour garantir des avancées réglementaires en Union européenne. De puissants lobbys cherchent à maintenir le statu quo mais la santé publique ne saurait rester l’otage de quelques intérêts privés à vue courte.

    Pour obtenir que l’UE se dote de règles qui éliminent à terme définitivement la présence des perturbateurs hormonaux dans le corps humain, nous avons besoin de déployer encore plus d’efforts. Vous pouvez nous y aider par votre engagement à nos côtés et votre soutien financier.

     
     

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    Nouvelles de Décembre 2011

    Festival Kokopelli-Pachamama

    à Ollantaytambo, au Pérou en 2012

    Pour célébrer 20 années de protection de la biodiversité alimentaire et de production de Semences de Vie, au service de la Fertilité de la Terre, l'Association Kokopelli a l'immense joie de vous proposer un Festival Kokopelli-Pachamama durant toute la première semaine du mois d'août, du 1er au 7, au Pérou, à Ollantaytambo, le point de départ vers le mythique Machu-Picchu.

    Ce Festival présentera des ateliers, des conférences, des expos sur les Semences de Vie et la biodiversité, sur les techniques d'agro-écologie, sur les plantes médicinales, sur les plantes sacrées, sur les artisanats des divers peuples du Pérou, sur la gestion des ressources locales (architecture en adobe, plantes tinctoriales, etc).

    Il est encore trop tôt pour présenter le programme définitif de ce Festival. Cependant, nous pouvons, d'ores et déjà, annoncer la participation des formateurs ou formatrices suivantes: Stéphane Fayon (directeur d'Annadana, la branche de Kokopelli en Inde), Dominique Guillet (président-fondateur de Kokopelli), Maurice Chaudière (apiculteur, greffeur, poète et sculpteur), Maryse Watremez (productrice de semences pour Kokopelli), Fabian Pacheco, formateur en agro-bio (de Kokopelli-Costa Rica).

    Nous vous invitons à visiter le site internet du Festival Kokopelli-Pachamama pour en découvrir les objectifs, le programme initial, les modalités pratiques, etc.

    Pour l'instant, seules les versions en Français et en Espagnol sont disponibles sur le site. Elles seront très prochainement disponibles en Anglais et en Portugais.

    Jusqu'au 31 janvier 2012, nous proposons un coût réduit de 200 euros pour la semaine complète (sans repas, ni hébergement). Un magnifique cadeau de fin d'année pour vos amis, votre famille ou vos proches! L'inscription peut se faire en ligne sur la boutique de Kokopelli.

     

    Cadeaux Fertiles pour les Fêtes

    Comme toutes les années, l'Association Kokopelli propose quelques cadeaux fertiles Kokopelli à offrir à vos amis et familles:

    - La 10 ème édition de l'ouvrage de 824 pages "Semences de Kokopelli", en promotion, avec 12 sachets de semences, pour 84 euros, port en collissimo compris.

    - Cadeau Semences: 12 sachets de semences pour 31 euros, port en collissimo


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  • Les mouvements sociaux en Amérique latine (Partie 1)

    Christophe Ventura - Tribune | Samedi 10 Décembre 2011(Marianne 2 )
      
       Le chroniqueur du blog Mémoire des luttes, Christophe Ventura, nous explique le rôle qu'ont eu les mouvements sociaux en Amérique latine depuis 20 ans dans le virage politique de la région (Première partie : jusqu'à 2005).
       De la montée en puissance des années 1990 aux nouvelles contradictions des années 2010
    (Movimento dos Trabalhadores Rurais Sem Terra (MST)- wikimedia - cc)
    (Movimento dos Trabalhadores Rurais Sem Terra (MST)- wikimedia - cc)
    Pour expliquer l’émergence et l’affirmation des gouvernements progressistes (1) en Amérique latine depuis la première élection de Hugo Chávez à la présidence du Venezuela en 1998, il faut prendre la mesure du rôle joué par les mouvements sociaux dans cette région au cours des vingt dernières années.

    Ces mouvements ont des histoires, des bases sociales et revendicatives et des ancrages dans les territoires ruraux ou urbains très différents. Ils sont néanmoins capables de se mobiliser collectivement autour d’objectifs communs, notamment lorsqu’un projet politique gouvernemental, supranational ou économique (stratégie d’une multinationale par exemple) menace les secteurs qu’ils représentent.

    Il est possible d’identifier quelques familles structurantes au sein de cette nébuleuse d’organisations locales, régionales ou nationales dont l’histoire commune s’est forgée dans les résistances aux oligarchies et aux politiques néolibérales depuis une trentaine d’années : les mouvements indigènes (très actifs en particulier dans les pays andins) ; les mouvements et syndicats paysans (présents sur l’ensemble du sous-continent et dont le Mouvement des travailleurs ruraux sans terre du Brésil (MST) est le plus emblématique et le plus puissant) ; les mouvements de femmes ; les syndicats ouvriers et de la fonction publique ; les mouvements de jeunes et d’étudiants ; les associations environnementales.

    Ces mouvements ont contribué de plusieurs manières à la vague de victoires qui a conduit l’Amérique latine à devenir la seule région du monde gouvernée majoritairement au centre gauche et à gauche depuis plus de dix ans. D’un côté par leurs puissantes mobilisations - parfois quasi insurrectionnelles comme en Argentine, en Bolivie ou en Equateur au début des années 2000 - contre les régimes politiques, les partis et les oligarchies économiques. D’un autre côté, par la formulation de revendications et de propositions pouvant inspirer ou définir les programmes des candidats progressistes. Et ce, en particulier dans le domaine de la refonte des règles de la vie démocratique. Enfin en leur fournissant des bases sociales organisées lors des campagnes électorales.

    Dans certains cas, les mouvements sociaux ont impulsé la formation de partis ou y ont largement contribué : en Bolivie avec le Movimiento al socialismo (MAS), en Equateur où la création de la coalition Alianza PAIS a bénéficié d’un fort appui de mouvements indigènes engagés contre les gouvernements antérieurs, au Brésil où ils ont participé à la fondation du Parti des travailleurs (PT).
     

    Une dynamique progressiste

    Tous les gouvernements progressistes latino-américains convergent aujourd’hui autour d’objectifs politiques et géopolitiques communs qui intègrent plusieurs préoccupations centrales des mouvements sociaux (2) : rejet du néolibéralisme ; refondation de la souveraineté populaire et nationale à travers des processus d’élections d’assemblées constituantes et/ou le développement de formes de démocratie participative ou d’implication populaire (des « révolutions citoyennes » dans la terminologie équatorienne) ; reconnaissance, dans ce cadre, des droits des peuples indigènes ; récupération des ressources naturelles et énergétiques (avec parfois des processus de nationalisations) ; mise en place de programmes sociaux d’envergure dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la lutte contre la pauvreté ; émancipation des institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale, etc.) et des Etats-Unis ; développement de nouvelles formes d’intégration régionale inédites (Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique-traité de commerce des peuples -ALBA-TCP-, Union des nations sud-américaines -UNASUR-, Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes - CELAC -).

    Il convient de signaler que ces objectifs ne s’accompagnent pas d’une remise en cause de l’économie de marché et s’inscrivent dans le cadre de l’intégration de la région sud-américaine dans l’économie capitaliste mondialisée.

    Les récentes victoires de Ollanta Humala à l’élection présidentielle du Pérou (juin), de Cristina Fernández en
    Argentine le 23 octobre ou même de Daniel Ortega le 6 novembre (dont l’action fait néanmoins l’objet de débats au sein des mouvements sociaux) confirment la continuité de cette dynamique politique.

    En 2012, c’est le Venezuela qui sera concerné par un scrutin présidentiel (7 octobre 2012). L’enjeu sera crucial pour l’avenir de la gauche latino-américaine alors que Hugo Chávez est confronté aux suites d’un cancer.
     

    1990 – 2005 : néolibéralisme et convergences des résistances

    (MST - wikimedia - cc)
    (MST - wikimedia - cc)
    Les mouvements sociaux parmi les plus actifs et les plus emblématiques de la période actuelle ont forgé leur histoire dans les années de luttes contre les dictatures (3). Celles-ci ont dominé la région entre les années 1960 et la fin des années 1980, voire 1990 dans certains pays d’Amérique centrale comme le Guatemala.

    En Amérique latine, les décennies 1980 et 1990 ont vu correspondre la fin du cycle des dictatures et des coups d’Etat avec l’imposition progressive (milieu des années 1980 et années 1990), puis systématique du néolibéralisme dans tous les pays par les classes politiques locales (conservatrices comme social-démocrates), le FMI et la Banque mondiale (plans d’ajustement structurel). La région s’est ainsi convertie en laboratoire du néolibéralisme mondial.

    Ces programmes basés sur la libéralisation et la privatisation de tous les secteurs d’activité, la réduction de la sphère de l’Etat dans la société, l’ouverture des économies aux entreprises multinationales ont abouti, partout, à l’explosion de la pauvreté, des inégalités sociales, de la corruption des systèmes et des personnels politiques et à l’exclusion de pans entiers de la population de la citoyenneté (les communautés indigènes en particulier).

    Ils ont produit une montée et une radicalisation des résistances sociales, puis des mouvements sociaux organisés et revendicatifs, mais aussi une dynamique de convergences et de coordination progressive de ces derniers à l’échelle d’un sous-continent façonné par un patrimoine historique, linguistique et culturel commun.

    C’est à la faveur des commémorations officielles du « Cinquième centenaire de la rencontre de deux mondes » en 1992 que se mesure cette nouvelle visibilité. En effet, ces festivités officielles promues par les gouvernements d’Amérique latine et d’Europe se voient contestées par une campagne continentale organisée par les mouvements sociaux. Cette dernière vise à célébrer, partout sur le continent et en même temps, « 500 ans de résistance Indigène, Noire, et populaire ». Ces mobilisations initiées par les organisations paysannes et indigènes andines et le MST ont permis de donner naissance, dans chaque pays et au niveau régional, à des coordinations pérennes Indigènes, Noires, paysannes, de femmes, de mouvements de jeunes, de syndicats, etc. Et ce, dans
    un contexte marqué par la chute du mur de Berlin, l’effondrement de l’idéologie communiste et l’offensive généralisée du néolibéralisme.

    Dès 1994, de nouvelles dynamiques se développent à partir des acquis des mobilisations de 1992. Parmi celles-ci, on peut signaler l’apparition du « Grito de los excluidos » (le « Cri des exclus, pour le travail, la
    justice et la vie »). Cette initiative prend la forme de l’une des premières coordinations continentales de « réseaux de mouvements et d’organisations populaires présents dans divers pays d’Amérique latine et de la Caraïbe ».

    Cette même année naît au Mexique le mouvement insurrectionnel zapatiste. Ce dernier se lève contre l’entrée en vigueur au Canada, aux Etats-Unis et au Mexique de l’Accord de libre-échange nord-américain
    (Alena).

    Pour sa part, la Coordination latino-américaine des organisations rurales (Cloc) (4) est fondée par 84 organisations issues de 18 pays et se lie au réseau international de La Via Campesina (5).

    On assiste enfin à d’imposantes marches des « cocaleros » (producteurs de feuille de coca) en Bolivie, des indigènes en Equateur, des paysans au Brésil, au Paraguay, au Guatemala pour la réforme agraire, etc.

    Cette montée en puissance des mouvements sociaux franchit, à la fin des années 1990, une nouvelle étape avec le projet Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) – ALCA en espagnol – impulsé par les Etats-Unis.

    S’appuyant sur l’existence de l’Alena, ces derniers imaginent en étendre la logique à l’ensemble des pays
    de l’hémisphère. C’est lors du Sommet des Amériques de Miami, toujours en 1994, que le calendrier des discussions entre les 34 pays concernés est arrêté. Il s’agit de constituer une nouvelle zone de libre-échange et de liberté commerciale totale en vue d’ouvrir un marché de 800 millions d’habitants. « Promouvoir la prospérité par le biais de l'intégration économique et du libre-échange » selon les termes de la déclaration finale.

    Ce projet qui favorise les privatisations, les libéralisations, la réduction du rôle de l’Etat dans l’activité économique, l’exploitation des ressources naturelles, etc. suscite immédiatement un fort rejet de la part des syndicats et des mouvements sociaux. Ces derniers s’organisent alors que les négociations sont prévues pour débuter en 1998.

    En avril 1997 est ainsi créée l'Alliance sociale continentale (ASC) à Belo Horizonte (Brésil). Cette coordination va regrouper les mouvements sociaux de 35 pays des Amériques et de la Caraïbe pour lutter contre le projet de l’ALCA qui prétend soumettre aux dogmes néolibéraux les secteurs de l’agriculture, des services, des marchés publics, des investissements, de la propriété intellectuelle.

    Entre 1998 et 2005, l'ASC va organiser trois « Sommets des peuples des Amériques » faisant face aux Sommets des Amériques des chefs d’Etat et de gouvernement (6). Chacun d’entre eux permet de mobiliser les mouvements sociaux, ONG, syndicats de tout le continent et d’élaborer, dans le cadre de 6 Santiago du Chili /Chili (1998), Québec/Canada (2001), Mar del Plata/Argentine (2005). L’ASC a depuis organisé d’autres événements d’envergure continentale en 2006 à Cochabamba (Bolivie), au Chili en 2007 et à Trinidad et Tobago en 2009 avec le 4ème Sommet des peuples des Amériques (http://www.asc-hsa.org/).

    l’adoption de « Déclarations », des propositions, des revendications et un agenda commun de mobilisations contre les politiques menées par les gouvernements latino-américains et les projets hégémoniques des Etats-Unis.

    La combinaison de trois facteurs va permettre de faire capoter les négociations. Au début des années 2000, plusieurs victoires sociales et/ou politiques déterminantes sont obtenues dans des cadres nationaux (7). Dans le même temps se met en place, à l’échelle régionale et internationale, un processus unique de convergences et de coordination des luttes sociales et politiques. Il s’agit du Forum social mondial dont la première édition a lieu à Porto Alegre au Brésil en 20018. Enfin, les premiers gouvernements progressistes issus de l’ensemble de ces mobilisations populaires et revendicatives entrent en scène en Argentine, en Bolivie, au Brésil et au Venezuela.

    L’accord est finalement mis en échec en 2005 à Mar del Plata en Argentine (4ème Sommet des Amériques) lorsque Hugo Chávez et Evo Morales se lient aux mouvements sociaux, avec le soutien des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), pour rejeter l’accord proposé par George W. Bush.

    Parmi les coalitions d’organisations mobilisées par l’ASC, on peut citer : Common Frontiers (Canada), la Red mexicana de accion frente al libre-comercio (Mexique), la Red colombiana de accion frente al libre-comercio (Colombie), les coordinations indigènes d’Equateur ( Ecuarunari), du Pérou ( Conacami), des syndicats du Pérou ( Confédération générale des travailleurs, Confédération national agraire), d’Argentine (Centrale des travailleurs), la Cloc, la Coordination andine des organisations indigènes (CAOI), le réseau Jubilee South, Attac, le Grito de los excluidos, etc. (9)


    A ces dernières s’ajoutent les acteurs clés des mouvements sociaux latino-américains : La Via Campesina, le MST, la Centrale unique des travailleurs (présente dans plusieurs pays), la Marches mondiale des femmes, les ONG environnementales, la Centrale ouvrière bolivienne (syndicat COB), etc.

    Ces processus de coordination et d’articulation ont eux mêmes permis d’autres dynamiques internationales.

    Le réseau bi-régional Enlazando Alternativas est ainsi créé en 2004. Il réunit les mouvements sociaux d’Amérique latine et d’Europe engagés contre le libre- échange (notamment pour ce qui concerne les relations entre l’Union européenne et les pays de l’Amérique latine10). On peut également citer le Forum social des Amériques qui s’est depuis tenu à quatre reprises. (11)
     

    Notes

    (1) Les gouvernements pris en compte dans cet article sont l’Argentine (Néstor Kirchner - 2003/2007 - et Cristina Fernández de Kirchner - 2007/2011 - 2011/2015 -); la Bolivie (Evo Morales - 2005/2010 - 2010/2015 -); le Brésil (Luiz Inácio Lula da Silva - 2002/2006 - 2006/2010 - et Dilma Rousseff - 2010/2014 -) ; El Salvador (Mauricio Funes - 2009/2014 -); l’Equateur (Rafael Correa - 2006/2009 - 2009/2013 -) ; le Nicaragua (Daniel Ortega - 2006/2011 -2011/2016 -); le Paraguay (Fernando Lugo - 2008/2013 -); le Pérou (Ollanta Humala - 2011/2016 -) ; l’Uruguay (Tabaré Vazquez - 2005/2010 - et José Mujica - 2010/ 2015 -); le Venezuela (Hugo Chávez - 1998/2000 - 2000/2006 -2006/2012 -).

    (2) Pour une analyse des actions et perspectives de ces gouvernements en 2011, lire Bernard Cassen, « L’Amérique latine se consolide à gauche » (http://www.medelu.org/Bernard-Cassen-l-Amerique-latine )

    (3) C’est le cas, par exemple, du MST. La tradition des mouvements populaires en Amérique latine s’inscrit néanmoins dans une histoire longue. Sur cette question, lire, en espagnol, Mónica Bruckmann et Theotonio Dos Santos, « Los movimientos sociales en America latina : un balance historico » (http://www.medelu.org/Los-movimientos-sociales-en ).

    (4) Pour en savoir plus : http://www.movimientos.org/cloc/acercade.php?Seccion=Acerca

    (5) Créée, elle, en 1993 en Belgique (http://viacampesina.org/en/ ). Ce réseau international promeut la souveraineté alimentaire et l’agriculture paysanne. Il est constitué, selon ses promoteurs, « de 150 organisations locales et nationales issues de 70 pays d’Afrique, Asie, d’Europe et des Amériques » et représente « 200 millions de paysans ». La Via Campesina est l’un des principaux acteurs des Forums sociaux mondiaux et des luttes altermondialistes.

    (6) Santiago du Chili /Chili (1998), Québec/Canada (2001), Mar del Plata/Argentine (2005). L’ASC a depuis organisé d’autres événements d’envergure continentale en 2006 à Cochabamba (Bolivie), au Chili en 2007 et à Trinidad et Tobago en 2009 avec le 4ème Sommet des peuples des Amériques (http://www.asc-hsa.org/ ).

    (7) Guerres de l’eau (2000) et du gaz (2003) en Bolivie suivies de l’élection de Evo Morales à la présidence du pays en 2005, élections de Hugo Chávez au Venezuela (1998/2000/2006) , de Lula au Brésil (2002-2006), crise de la dette en Argentine (2001) débouchant sur l’élection de Néstor Kirchner en 2003.

    (8) Sur l’histoire de ce processus, de ses limites et de ses perspectives à l’heure de la crise systémique du capitalisme, lire Christophe Ventura, « Ten years after the first World Social Forum of Porto Alegre - Global tensions and « altermondialisme » » (http://www.medelu.org/Global-tensions-and ). Article également publié en français dans la revue ContreTemps (numéro 11, 3ème trimestre - septembre 2011).

    (9) Pour une liste complète et un renvoi aux sites des organisations respectives : http://www.asc-hsa.org/node/369

    (10) Pour en savoir plus : http://www.enlazandoalternativas.org/

    (11) Pour en savoir plus : http://www.forosocialamericas.org/?lang=es
     

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  •  Nos pieds polluent…

     

     

     

    shoetree_OATChaussure biodégradable OAT
    © OAT

     

    Titre accrocheur mais en fait les responsables sont nos paires de chaussures ! Accessoire vestimentaire indispensable, il en existe de toutes les couleurs, de toutes les formes, de toutes les matières, …, et chaque nouvelle paire augmente notre empreinte écologique. La production est source de pollution mais la fin de vie du produit également d’autant plus qu’aucune filière de recyclage n’existe. Hors les Françaises sont les premières consommatrices de chaussures en Europe…

     

    Nos chaussures polluent !

     

    En effet, fabriquer une chaussure nécessite plus de 150 opérations nécessitant des dizaines de composants chimiques et de matériaux polluants. A l'heure actuelle, chaque paire de chaussure est une véritable accumulation de pollutions directes et indirectes : colle à base de solvants, éléments synthétiques, coton, caoutchouc, cuirs bruts traités et teints,... La teinture est une des étapes les plus polluantes car elle requiert des métaux lourds tels que le chrome, le cadmium, ou encore de l'aluminium. Nos chaussures sont loin d'être des modèles d'écologie.

     

    Et en fin de vie, que faisons-nous de nos chaussures ? En général, pas question de les donner : question d'hygiène pour la plupart et d'usure. Elles finissent donc dans l'écrasante majorité des cas à la poubelle. Sauf qu'il n'existe pas de solution connue pour leur recyclage.

     

    Outre la confection et le problème de tri, il y a également l'importation car de 152 millions de paires produites en France, en1995, la production a chuté à 53 millions de paires en 2004, selon des statistiques de la Fédération française de la chaussure. La Chine, à elle seule, produit plus de la moitié des chaussures importées en France.

     

    Les chaussures écolo en plein essor !

     

    Air du temps oblige ou véritable prise de conscience ? De plus en plus de marques ont recours à des matériaux à la fois nobles et naturels mais aussi solides et agréables à porter. Les marques de chaussures avancent à grand pas dans ce nouveau marché. Simple shoes, Veja, Ethletic, Oat, Patagonia, ..., tous ont opté pour des matériaux originaux/recyclés tels que pneus ou bouchons, avec des tannages aux extraits végétaux, sans métaux lourds polluants, avec des toiles et lacets en coton biologique, chanvre, maïs, talon en bois, répondant aux critères de commerces équitables... Les idées pour fabriquer des chaussures écologiques ne manquent pas.

     

    Toutefois, il y a une marque, qui à mon humble avis, a creusé un peu plus le sujet : L'entreprise néerlandaise OAT, qui a inventé des chaussures (enfin pour l'instant des baskets) stylées et qui sont biodégradables ! Une fois usées, il suffit de les planter dans son jardin pour qu'elles laissent place à de jolies fleurs. En effet, les languettes des chaussures Oat contiennent des petites graines qui ne demandent qu'à être libérées pour pouvoir germer. Mais aucun risque de voir les chaussures germer à vos pieds un jour de pluie, promis ! Pour que le processus puisse se mettre en place, il faut que les baskets soient totalement enfouies dans le sol afin que la Nature puisse œuvrer.

     

    Restent les prix qui peuvent encore rebuter quelque uns d'entre nous. Mais avec des modèles à la fois beaux, solides et respectueux de l'environnement, une chose est sûre, la chaussure écolo fait un joli pied de nez au marché de la chaussure traditionnelle ! On attend maintenant que les Goliath du domaine marchent sur les traces de ces petits outsiders. Ce serait un sacré coup de pouce pour la planète.

     

    Auteur  Gaelle Naze   (notre-planète.info )


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