•   Interview par Terre Vivante

    Comment en êtes-vous venu à vous intéresser à l'écologie en général et aux thématiques que vous traitez en particulier 

    Je cultive depuis l'enfance une passion conjuguée pour l'environnement, les sciences sociales, l'informatique, la construction.... Enfant, je lisais l'encyclopédie Cousteau, la collection « Anarchitecture » tout en participant à des travaux agricoles ainsi qu'aux nombreuses constructions / réhabilitations familiales.
    Géographe de formation, j'ai longtemps travaillé dans l'observation de la terre depuis l'Espace et me suis ensuite orienté vers la construction écologique. J'y ai trouvé à la fois un moyen « d'être utile » et un lieu d'expression fécond pour les relations entre environnement et humanité. En effet, la construction écologique est à la fois ancienne, novatrice et fortement ancrée dans la réalité. Elle n'insulte pas l'avenir ce qui est très rare pour une activité humaine contemporaine. L'écologie se décline de nombreuses manières, la construction en paille en prouve l'applicabilité pour tous dans les conditions économiques et sociales de notre temps.

    Pour chacun des livres écrits à Terre vivante, quelle a été votre motivation pour le sujet ? Quelles ont été les expériences qui vous ont permis de nourrir les thèmes abordés ?

    Les bâtiments et leurs usages ont un impact considérable sur l'environnement ainsi que sur nos conditions de vie. La construction écologique permet de conjuguer bien être individuel et collectif avec respect de la planète et des générations suivantes. La construction en paille est adaptée à l'édification ou la réhabilitation d'un grand nombre de bâtiments. J'ai voulu avec ce livre, expliciter et formaliser les différentes techniques de conception et de construction disponibles tout en illustrant la variété et la richesse d'expériences concrètes.
    Ainsi, les maitres d'ouvrages publics (collectivités locales, Etat) ou privés (particuliers, bailleurs sociaux, agriculteurs, industriels...) pourront voir comment leurs homologues ont commandé, construit ou réhabilité avec de la paille. Les concepteurs (architectes, maitres d'œuvres, bureaux d'étude) pourront y puiser des sources d'inspiration et des informations techniques. Par ailleurs, les problématiques réglementaires et normatives, les contextes environnementaux et agronomiques et les dimensions économiques de la construction en paille sont abordées. Je me suis donc efforcé de rédiger un livre qui prenne du recul tout en restant pratique, les lecteurs jugeront !

    Etre édité par Terre vivante, cela a peut-être pour vous un sens particulier ?

    Terre vivante fait partie des éditeurs engagés au côté des acteurs du « développement durable ». Certaines de ses publications sont devenues des ouvrages de référence et toutes sont à la fois riches et originales. J'ai donc eu beaucoup de plaisir et de fierté à avoir la chance d'être édité dans la collection « Techniques de pro » dont j'apprécie particulièrement la qualité. 

    Que ce soit dans les gestes quotidiens de votre vie professionnelle ou de votre vie personnelle, pouvez-vous nous donner quelques exemples de ce que vous faites en matière d'écologie qui pourrait intéresser nos lecteurs ?

    J'ai réhabilité ma maison ancienne de terre crue avec de nombreux matériaux écologiques (copeaux de bois, cannes de tournesol, paille terre ...) et construit une grande salle de répétitions et de stages pour ma compagne (Pascale Bravo) qui est chorégraphe et danseuse. Le confort thermique, acoustique et olfactif ressenti dans cet espace est remarquable et unanimement apprécié.
    Je me déplace beaucoup en train et à vélo (y compris pour de longues distances) et apprécie particulièrement les WE et les vacances en famille à bicyclette. Je milite au sein d'associations (ARESO, RFCP) et m'efforce d'économiser l'énergie et les ressources quotidiennement.

    Avez-vous des projets en cours à présenter à nos lecteurs ? Si oui, lesquels ?

    Je participe actuellement à la maitrise d'œuvre de plusieurs bâtiments en paille (bureaux à énergie positive, pôle scolaire, logement sociaux...) et vient de créer une nouvelle société « Digital-Builders » qui propose des logiciels pour mieux concevoir et construire les bâtiments. Avec le RFCP je participe aux nombreux travaux de l'association pour promouvoir la construction écologique.


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  • Les dangers méconnus des éthylotests

     
    Les dispositifs de mesure de l'alcoolémie peuvent se révéler toxiques en cas d'usage impropre, que ce soit par ingestion ou en laissant des enfants jouer avec.

    «Un homme de 27 ans ayant croqué et avalé un éthylotest sans précision de marque présentait une amnésie des faits en lien avec l'imprégnation éthylique»… «Un homme a appelé en état d'ébriété après avoir avalé un éthylotest»… Un enfant de 6,5 ans a été blessé à l'œil «suite à la manipulation d'un éthylotest par son père»… Ce sont quelques-uns des 157 cas recensés par les centres antipoison de France entre janvier 1999 et juin 2012 qui ont étudié les différents cas de brûlures, irritations, céphalées, conjonctivite…

    Relativement faible en valeur absolu, ce chiffre peut néanmoins être considéré comme important. Durant cette période en effet les automobilistes n'étaient pas censés comme actuellement avoir au moins deux éthylotests disponibles dans leur voiture. Une obligation qui pourrait faire augmenter le nombre d'accidents. C'est une des craintes de l'association Robin des Bois qui a multiplié les communiqués pour demander le retrait du décret éthylotest adopté par le précédent gouvernement.

    Des produits cancérogènes et corrosifs

    Pour l'heure, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a seulement reporté au 1er mars 2013 au lieu du 1er novembre 2012, la date à laquelle les automobilistes pourront être verbalisés faute de pouvoir présenter les appareils, compte tenu des difficultés d'approvisionnement. Mais il a également précisé que ce délais sera mis à profit pour «évaluer l'intérêt du dispositif». Une excellente initiative estiment les représentants de l'association qui estiment que les éthylotests présentent des risques. «Ils contiennent du dichromate de potassium, une substance cancérogène et toxique pour l'environnement et la faune aquatique», rappelle Charlotte Nithart, de l'association Robin des Bois, «mais également de l'acide sulfurique qui peut provoquer des brûlures».

    Sans compter des éthylotests vendus sur internet ou à la sauvette dont on ne sait pas exactement ce qu'ils contiennent, en dehors des filières et entreprises agréées. «Récemment les douanes en ont saisi 24.000 qui ne respectaient même pas les normes minimales en vigueur» poursuit la représentante de l'association.

    Outre les risques liés aux conducteurs ivres comme évoqués ci dessus ou aux enfants qui peuvent être tentés de jouer avec, il existe un risque environnemental certain. Robin des Bois a également demandé au ministère de l'Écologie de prévoir une filière de recyclage mais, pour le moment, sa requête est restée lettre morte. Outre les éthylotests usagés qu'il faut absolument éviter de jeter dans la nature il y a également les millions de produits qui n'auront jamais servi mais devront être éliminés une fois périmés. «Nous sommes favorables et nous réfléchissons à la création de cette filière de recyclage» souligne Guillaume Neau, directeur marketing de l'entreprise Contralco, leader mondial en matière d'éthylotest. «Mais dans deux ans environ nos produits ne contiendrons plus de chrome» ajoute-t-il.


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  • À l'approche de l'hiver, les agences humanitaires des Nations Unies ont entamé vendredi la distribution d'articles de première nécessité – couvertures, vêtements chauds et kits d'hygiène –auprès de milliers de familles syriennes, qu'elles soient déplacées dans leur propre pays ou réfugiées dans la région.

     

    En Syrie même, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déjà distribué des fournitures à 60.300 familles, soit plus de 300.000 personnes, à Alep, Hassakeh, Homs et Damas, a annoncé vendredi son porte-parole, Adrian Edwards, lors d'un point de presse donné à Genève.

     

    « L'objectif est de fournir une assistance à 100.000 familles, soit plus de 500.000 personnes, d'ici la fin de l'année », a précisé M. Edwards en ajoutant que chaque colis contenait 42 kilos de fournitures.

     

    Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a de son côté distribué plus de 160.000 couvertures et de 100.000 kits vestimentaires pour les enfants syriens déplacés et réfugiés.

     

    « Les températures ont rapidement chuté, elles oscillent actuellement entre 0 et 5 C° », a précisé la représentante adjointe de l'UNICEF en Syrie, Ettir Higgins. « Nous avons besoin d'urgence de vêtements et d'autre fournitures essentielles pour les enfants les plus vulnérables, où qu'ils se trouvent ».

     

    L'UNICEF est très préoccupé par l'impact du froid sur la santé des enfants, avec des risques accrus de problèmes respiratoires. Nombre d'entre eux ont du quitter leur foyer avec seulement des vêtements d'été et ils se trouvent déjà dans une situation difficile.

     

    L'entrepôt central de l'UNICEF à Copenhague, au Danemark, a dispatché des médicaments et des articles de santé auprès de 225.000 enfants syriens, ainsi que des fournitures scolaires.

     

    « La collecte de fournitures dans le monde entier et leur acheminement vers la Syrie n'est qu'une partie de la solution », a souligné Mme Higgins, en expliquant que l'UNICEF avait besoin de toute urgence d'une contribution financière additionnelle de 79 millions de dollars pour financer ses opérations humanitaires en Syrie, en Iraq, au Liban, en Jordanie et en Turquie.

     

    « Nous faisons face à d'énormes défis sur le terrain en raison de l'insécurité, mais grâce à notre réseau de partenaires dévoués, nous ferons tout notre possible pour veiller à ce que les enfants aient des vêtements chauds et des couvertures pour l'hiver », a affirmé Mme Higgins.


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    Un fruit magique?

    Le fruit magique contre le vieillissement cellulaire
     

    Vous entendez beaucoup parler des « radicaux libres », ces molécules agressives qui attaquent vos cellules, et même votre ADN. Ils accélèrent le vieillissement et contribuent à déclencher de nombreuses maladies liées à l'âge, comme l'athérosclérose, les problèmes de vue, les démences, et le cancer.

    D'où viennent les radicaux libres ? De la pollution, des produits chimiques, de la cigarette, mais également du fonctionnement normal de vos cellules.

    Pour fonctionner, vos cellules ont besoin de brûler un combustible (le glucose), dans de petites usines électriques appelées mitochondries. C'est cela qui leur fournit de l'énergie pour, par exemple, se contracter dans le cas des cellules musculaires, ou émettre des signaux électriques pour communiquer, dans le cas des cellules nerveuses.

    Vos cellules fument

    Tout comme un moteur émet toujours un peu de fumée, même s'il est bien réglé, vos cellules « fument » et émettent des radicaux libres lorsqu'elles travaillent, même si vous vivez sainement.

    Plus vous faites de sport, plus vous utilisez votre cerveau, plus vous éprouvez d'émotions, bref, plus vous vivez intensément, plus vous fabriquez de radicaux libres.

    Et il n'existe qu'un seul moyen, dans l'état actuel des connaissances, d'éliminer les radicaux libres : les antioxydants, des substances qui sont naturellement présentes dans votre corps et dans les fruits et légumes frais, surtout colorés.

    Le problème est que vos cellules n'absorbent pas facilement les antioxydants que vous mangez. La plupart restent à l'extérieur de vos cellules et sont éliminés de votre organisme sans avoir détruit le moindre radical libre.

    Comment faire pour aider les antioxydants que vous manger à pénétrer dans vos cellules ?

    Les prodigieux effets des graisses

    Il existe un moyen simple d'augmenter considérablement votre taux d'absorption des antioxydants : manger vos fruits et légumes avec un corps gras. Pas nécessairement du beurre ou de la charcuterie : de nombreux aliments contiennent de bonnes graisses et vous pouvez facilement les manger avec vos fruits ou ajouter à vos plats de légumes : il s'agit des fruits à coque (noix, amandes, noisettes...), de l'avocat (ou l'huile d'avocat), des olives, ainsi que toutes les graines (courge, graines de lin broyées, graines de tournesol).

    Dans une étude réalisée avec de l'avocat, les chercheurs ont constaté qu'en consommer en même temps que des crudités dans une salade multiplie : (1)

    • le taux d'absorption du lycopène par 4 (le lycopène est un antioxydant que l'on trouve dans les tomates) ;

    • le taux de bêta-carotène par 2,6 (le bêta-carotène est un précurseur de la vitamine A que l'on trouve en abondance dans les carottes et dans une moindre mesure dans les légumes verts à feuille).

    L'avocat est très riche en acides gras, mais ce sont de bons acides gras, nécessaires à votre santé.

    Lorsque c'est de l'huile d'avocat qui a été ajoutée aux crudités, ils ont constaté une multiplication :

    • du taux d'alpha-carotène par 7,2 ;

    • du taux de bêta-carotène par 15,3 ;

    • du taux de lutéine par 5,1 (la lutéine est un antioxydant rouge-orangé que l'on trouve dans le jaune d'œuf, le maïs, les carottes, les épinard et l'oseille, et qui protège en particulier la rétine).

    Un avocat au petit-déjeuner

    Les avocats sont aussi une puissante source d'acides gras mono-insaturés qui contribuent à :

    • contrôler la glycémie (sucre sanguin) ; (2)

    • entretenir la paroi des artères ; (3)

    • réduire l'hypertension artérielle. (4)

    J'aime manger un bon avocat au petit-déjeuner. Assaisonné d'un jus de citron et d'un filet d'huile d'olive, avec un œuf à la coque cuit à basse température (eau à 80 °C, pour qu'ils devienne crémeux et non caoutchouteux), une tranche de jambon de pays ou un filet de maquereau, une tasse de thé (sans sucre et sans lait), quelques amandes, noix de Grenoble et une salade de fruits rouges et noirs, cela fait un petit-déjeuner consistant qui me permet de me sentir bien et plein d'énergie toute la journée, en faisant des repas modérés le midi et le soir.

    Si vous n'avez pas gros appétit ou si vous faites peu d'activité physique, vous pouvez bien sûr vous contenter d'un demi-avocat le matin, c'est déjà très nourrissant.

    Truc pour que vos avocats soient toujours bons

    Lorsque vous achetez des avocats dans le commerce, ils sont en général durs comme du bois. Bien sûr, vous parvenez à les faire ramollir en les laissant trainer dans votre corbeille à légumes. Mais la cruelle réalité est qu'alors, bien souvent, d'affreuses tâches noires auront colonisé la tendre chair de l'avocat le jour où vous l'ouvrez. Des fils noirs et filandreux se seront formés à l'intérieur, et ce qui reste de chair sera aqueux et insipide. Rien à voir, donc, avec la texture d'un beau vert amande, onctueuse et fondante, de l'avocat mûr à point qui en fait une des plus grandes merveilles de la Création.

    Pour éviter cette déception, il existe un truc simple : emballez vos avocats dans du papier journal dès votre retour du supermarché, et mettez les dans un tiroir ou une armoire bien obscure. Attendez deux ou trois jours et vous aurez le plaisir de manger des avocats comme si vous les aviez cueillis sur l'arbre au bon moment.

    Cela paraît tout simple mais il y a une difficulté majeure : ne pas oublier vos avocats. Une fois qu'ils sont bien cachés au fond d'un placard, le risque est de ne remettre la main dessus que... 6 mois plus tard, et croyez-moi, ils ne seront plus bons à manger.

    Autres avantages des avocats

    A noter que les avocats sont pleins de vitamines très importantes :

    • la vitamine K est importante pour la coagulation du sang. Elle contribue aussi à la solidité de vos os ;

    • Les folates, ou vitamine B9, sont importantes pour une bonne reproduction cellulaire et le développement de vos tissus ;

    • La vitamine E protège les tissus contre les radicaux libres et peut protéger le cœur ;

    • La lutéine est nécessaire pour protéger les yeux et la peau ;

    • La vitamine C renforce le système immunitaire et neutralise les radicaux libres ;

    • La vitamine B6 renforce elle aussi le système immunitaire, aide aux fonctions nerveuses et à la synthèse des globules rouges. (5)

    • Sources :

      (1) http://jn.nutrition.org/content/135/3/431.full
      (2) http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8026287
      (3) http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15661480
      (4) http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15814269
      (5) http://www.avocado.org/avocado-nutrients/

    A votre santé !

    Jean-Marc Dupuis  (Santé et Nutrition )


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  • Une espèce de tortue, réputée éteinte, refait surface en Equateur

    Bonne nouvelle!

    L'archipel équatorien des Galapagos a annoncé mercredi 21 novembre 2012 la découverte de tortues d'une espèce qui était réputée éteinte, depuis la mort d'un animal centenaire en juin dernier.

    La disparition de Georges le Solitaire, en photo ci-dessus, avait semblé sonner le glas de l'espèce Geochelone Abigdoni, dont il était considéré comme l'unique survivant, au sein de cette réserve naturelle isolée dans l'océan Pacifique, à 1.000 kilomètres des côtes de l'Equateur.

    Mais sa mort ne représente pas la fin de cette espèce de tortues géantes, a finalement indiqué dans un communiqué la direction du Parc national des Galapagos, à la suite d'une étude scientifique qui a mis en évidence l'existence de nouveaux spécimens.

    Cette étude, réalisée avec la collaboration de l'Université américaine de Yale, démontre l'existence de 17 tortues de la même ascendance, après l'analyse de 1.600 échantillons, a-t-on précisé de même source.

    Ces nouvelles tortues ont été découvertes sur un volcan dans l'île Isabela, qui appartient à l'archipel équatorien, tout comme l'île Pinta où est décédé Georges le Solitaire.

    L'étude, qui sera publiée prochainement dans la revue Biological Conservation, a permis d'identifer neuf femelles, trois mâles et cinq jeunes tortues, dont le sexe n'a pas encore été identifié, dotés des mêmes gènes que la tortue centenaire.

    Selon l'étude, cette découverte marque un premier pas vers la récupération de l'espèce 'Geochelone Abigdoni', à travers un programme de reproduction et d'élevage en captivité.

    Georges le Solitaire s'était éteint de cause naturelle, après plusieurs tentatives infructueuses de reproduction, dans un centre d'élevage.

    Considéré comme un symbole de la lutte pour la protection de l'écosystème, il avait été inscrit en juillet dernier par le gouvernement équatorien au patrimoine national.

    Entre 30.000 et 40.000 tortues représentant une dizaine d'espèces différentes vivent dans les îles Galapagos.

    Cet archipel, classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis trois décennies, est célèbre pour avoir inspiré la théorie de l'évolution des espèces au naturaliste britannique Charles Darwin.


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  • Baleine et dauphin: manifestation mondiale d'opposants à la pêche japonaise

    Des opposants à la pêche japonaise à la baleine et au dauphin ont annoncé des manifestations à Tokyo et dans huit autres grandes villes du monde pour samedi 24 novembre 2012.

    Les organisateurs appellent les Japonais à cesser les subventions publiques aux campagnes de chasse à la baleine dans l'Antarctique et à stopper les massacres de dauphins dans la baie de Taiji (ouest du Japon).

    Outre Tokyo, des rassemblements sont prévus à Canberra, Londres, Los Angeles, Miami, Milan, Sao Paulo, Vancouver et dans une grande ville du Texas, a expliqué jeudi à l'AFP Hideaki Nagai, porte-parole de l'association Action pour les mammifères marins.

    Les baleiniers nippons tuent chaque année des centaine de cétacés dans l'Antarctique, en vertu d'une tolérance envers la pêche scientifique de la Commission baleinière internationale, qui proscrit toute chasse commerciale.

    La bourgade portuaire de Taiji a pour sa part été rendue célèbre par le documentaire The Cove, la baie de la honte. Ce film, récompensé par un Oscar en 2010, a dénoncé la capture sur place chaque année de dizaines de dauphins, envoyés dans des parcs d'attraction, et le massacre de centaines d'autres pour la consommation de leur viande.


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  • L'Organisation internationale du travail (OIT) a désigné jeudi l'Argentine, le Cambodge, l'Éthiopie, Fidji et le Pérou – sur une liste de 32 pays examinés – comme ceux où la liberté syndicale est la plus gravement bafouée.

     

    Cette décision a été rendue publique par le Comité de la liberté syndicale de l'OIT, qui a examiné des plaintes concernant les droits des employés et des syndicats en matière d'association, de négociation collective et de dialogue social.

     

    L'organe de contrôle de l'OIT a s'est penché sur les meurtres de quatre travailleurs et les violences exercées à l'encontre de deux autres en Argentine. Ces meurtres se sont produits pendant l'évacuation de plus de 500 travailleurs qui réclamaient des logements décents sur un site en construction à Mar del Plata, en 2009.

     

    Le Comité a rappelé l'importance de diligenter une enquête judiciaire immédiate et indépendante sur ces affaires afin de déterminer les responsabilités, de punir les responsables et de prévenir que de tels actes se reproduisent. Il a demandé au gouvernement de lui communiquer les résultats des enquêtes judiciaires en cours.

     

    Le Comité a également examiné les meurtres de trois dirigeants syndicaux, Chea Vichea, Ros Sovannareth et Hy Vuthy, perpétrés au Cambodge entre 2004 et 2007. Une fois encore, il a fortement incité le gouvernement à mener des investigations indépendantes sur les assassinats de ces leaders syndicaux, à punir les parties coupables et à mettre un terme au climat d'impunité qui règne dans le pays.

     

    Quant à l'Éthiopie, le Comité a regretté que, quatre ans après sa demande d'enregistrement, le Syndicat national des enseignants (SNE) ne soit toujours pas enregistré officiellement. Il a donc prié instamment le gouvernement de veiller à ce que les autorités concernées enregistrent le SNE afin de garantir pleinement les droits syndicaux des fonctionnaires, y compris ceux des enseignants des écoles publiques.

     

    Le Comité a également demandé au gouvernement de Fidji de discuter rapidement du retour d'une mission de contacts directs de l'OIT dans le pays. En septembre dernier, il avait empêché l'OIT de poursuivre sa mission de vérification des plaintes relatives au manque de liberté syndicale au niveau local.

     

    Le Comité a par ailleurs exigé du gouvernement qu'il ouvre des enquêtes indépendantes sur les allégations d'agression physique, de harcèlement et d'intimidation à l'encontre des dirigeants et membres des organisations syndicales.

     

    S'agissant du Pérou, le Comité s'est penché sur les allégations de meurtre d'un leader syndical en 2008 lors de heurts avec la police au cours d'une manifestation dans le secteur minier. Comme il n'a pas été possible d'identifier les auteurs de l'acte, le Comité a demandé des investigations supplémentaires afin de clarifier les faits.

     

    Enfin, l'organe de contrôle de l'OIT a passé en revue les mesures prises par le gouvernement du Belarus pour mettre en œuvre les recommandations de 2004 formulées par une commission d'enquête de l'OIT. Le Comité a profondément regretté que le gouvernement ait une nouvelle fois échoué à répondre aux précédentes recommandations de l'OIT et aux nouvelles allégations de violations de la liberté syndicale. Il a pressé le gouvernement de se montrer plus coopératif à l'avenir.

     

    L'organe de l'OIT a examiné 29 autres cas et noté avec satisfaction que ses recommandations avaient été suivies d'effet dans des cas relatifs à la réintégration de syndicalistes en Colombie et au Pérou, ainsi qu'à l'enregistrement d'un syndicat en Algérie.


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  • Chine : la grande désillusion des révoltés de Wukan

    Victimes de saisies de terres abusives, les villageois de Wukan devenaient, il y a un an, le symbole de la lutte du «petit peuple» contre l'arbitraire. Retour sur l'expérience de démocratie locale la plus poussée que la Chine ait jamais connue.

    Sur le mur repeint, à l'entrée du siège de la Commission du village, une lettre ouverte est placardée. Elle est datée du 21 octobre, et signée de Zhuang Liehong. Ce jeune homme de 29 ans était l'un des «7» membres de l'organe dirigeant de Wukan, ce petit village de pêcheurs niché au creux d'une baie de mer de Chine du Sud. Avec des mots chargés d'émotion, celui qui avait été élu au printemps dernier présente sa démission et ses excuses à ses concitoyens. «Je suis dans l'incapacité de vous donner satisfaction, incapable de résoudre vos problèmes, écrit-il, et je me retire attristé, tout en restant au service de tous.» Le geste serait banal, s'il n'était le symbole des impossibles réformes politiques dans le système chinois actuel.

    Il y a un an, le nom du modeste port de pêche devenait plus célèbre dans le monde que celui de bien des mégapoles chinoises. En Chine, il s'imposait comme le symbole de la lutte du «petit peuple» contre l'arbitraire. On ne parle désormais plus que du «modèle de Wukan», l'expérience de démocratie locale la plus poussée que le pays ait connu. Ce titre a été conquis de haute lutte. Pendant onze longues journées, cette bourgade de 8 000 habitants a été soumise à un siège tragique, isolée du monde et menacée d'un violent assaut des forces spéciales de la Police armée populaire (PAP). Depuis longtemps déjà, les villageois s'insurgeaient contre des saisies de terres abusives, avec des compensations indécentes. La routine sociale chinoise. Mais Wukan s'était embrasé après le décès d'un manifestant, Xue Jinbo, incarcéré dans un commissariat. Officiellement mort d'une «défaillance cardiaque», mais la population accusait les policiers de l'avoir battu à mort.

    Un printemps sans lendemain

    Les autorités locales ayant promis une répression impitoyable des meneurs, les émeutiers en avaient appelé au «gouvernement central», pour les protéger des officiels locaux corrompus. Après des jours de long suspense, les autorités avaient reconnu que les protestations des villageois étaient «légitimes». Elles condamnèrent les cadres locaux pour leurs malversations. Quelques mois plus tard, pour la première fois en Chine, les habitants élisaient au suffrage universel leurs représentants. «C'était incroyable, des gens de toute la Chine voulaient venir observer ce que nous faisions alors que nous n'avions aucune expérience, se souvient Hong Tianbin, qui à 60 ans présidait la commission des élections, le taux de participation a dépassé les 80 %. Les gens ont découvert que leur voix pouvait compter. Rappelez-vous que si nous en sommes arrivés à cette colère, c'est parce que jamais nos demandes ou pétitions n'avaient été entendues.»

    Le printemps démocratique de Wukan a mal résisté à l'automne. Fin septembre, les villageois ont pour la première fois manifesté de nouveau leur colère. Zhuang Liehong le démissionnaire exprime leurs désillusions. «Finalement, nous n'avons pas obtenu ce pour quoi nous nous battions, la récupération de nos terres. Notre action n'était pas une révolte, juste une tentative de défendre nos droits», dit le jeune homme qui, après être parti ouvrir une boutique de chaussures à Canton, est revenu s'essayer à la pêche au village. Il pointe du doigt l'obstruction du gouvernement de Lufeng et de Shanwei, la ville et le district dont dépend Wukan. «Si on compte sur eux, il n'y a aucun espoir, poursuit-il, ils ne peuvent enlever la pierre pour écraser leurs pieds, car ce sont eux qui ont vendu nos terres.»

    Des terres non récupérées

    Chef adjoint de la nouvelle commission du village, Yang Semao est conscient que la lune de miel avec ses administrés est terminée. «Il y a une pression très forte, car les masses sont très pressées de récupérer leurs terres, mais cette impatience ne correspond pas la réalité», reconnaît cet homme de 45 ans, qui avait été un meneur de la fronde. «Les villageois veulent récupérer 100 % des terres, mais c'est impossible, car il y a des strates de problèmes laissés par l'histoire. Le gouvernement ne peut se gifler lui-même alors qu'une partie des terres confisquées ont déjà été vendues à des promoteurs.» En Chine, les gouvernements locaux se financent principalement par ce biais. Au passage, les cadres se mettent souvent de belles fortunes dans la poche.

    Sur les plus de 400 hectares à récupérer, 215 l'ont déjà été selon Yang Semao. «Mais maintenant, il va falloir faire des compromis, et peut-être n'en obtenir que 70 hectares de plus», dit celui à qui l'exercice du pouvoir a fait réaliser les limites des réformes dans le système actuel. Les blocages des «groupes d'intérêts» et des mafias locales n'arrangent rien. Pour calmer la situation à Wukan, la province a lancé des projets d'infrastructures, dont huit routes, une bibliothèque, un port refuge pour les barques de pêche en cas de cyclone. Malgré les déceptions, ni Hong Tianbin ni Yang Semao, pas même le jeune Zhuang, ne regrettent l'aventure. «C'est une expérience unique de démocratie à la base, disent-ils en chœur, et concrètement, si on ne nous rend pas toutes nos terres, on ne peut plus nous en confisquer d'autres…»

    À Wukan, l'histoire s'est donc écrite différemment que pour les milliers de jacqueries de ce genre qui secouent la Chine chaque année. Sans nul doute parce que le village d'irréductibles est situé dans la province du Guangdong, et que Wang Yang en est le patron. L'homme est un grand baron du Parti communiste, connu pour sa sensibilité réformiste et soutenu par le premier ministre Wen Jiabao. Il espérait obtenir un siège au sein du Comité permanent du Politburo, le vrai cœur du pouvoir chinois dont la composition est dévoilée ce jeudi. À Wukan, Wang Yang avait voulu créer un modèle de gestion des conflits sociaux et un laboratoire de démocratisation locale. Cela ne lui a pas valu que des amis. Dans les modestes barcasses des pêcheurs du grand Sud, on n'était pas si loin des allées du pouvoir pékinois.

     


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  • Les villages de Sibérie, cimetières des déchets toxiques de l'ex-URSS


    A Tegouldet, village de 3 000 habitants au sud-est de la région de Tomsk en Sibérie, il en faut beaucoup pour perturber la placidité des ruraux, occupés à chasser, pêcher et cultiver leurs potagers, sauf pendant les six longs mois d'hiver où la seule distraction consiste à creuser des trous sur la rivière gelée pour taquiner le poisson.

    Rien n'inquiète donc vraiment Alexeï, major du FSB (services de sécurité, ex-KGB) à la retraite. Pas même le monticule de terre qui domine le paysage à quelques mètres de sa maison. Et pourtant, 20 tonnes de pesticides à base de DDT sont enterrées à cet endroit, entre le village et la rivière Tchoulym.

    Dans les années 1970, alors que la zone était inhabitée, les autorités locales ont pensé que Tegouldet était le lieu idéal pour enfouir les pesticides dont on ne savait que faire. Après une production intensive de DDT (en russe doust) dans les années 1950 et 1960, il fallut déchanter et l'interdire dans les années 1970, quand son impact néfaste sur l'environnement fut révélé.

    SOLUTION RÊVÉE...

    Que faire du coup des énormes stocks accumulés ? Enfouir était la solution rêvée, facile, peu coûteuse. Et puis la Sibérie est si vaste. Rien que la région de Tomsk (316 000 km2) équivaut presque en superficie au territoire de l'Allemagne. De plus, ces terres boisées, riches en tourbe et en pétrole sont très peu peuplées avec 3,3 habitants au kilomètre carré.

    Au fil du temps, quelques familles ont élu domicile à proximité du monticule de Tegouldet. L'endroit était attirant, proche de la rivière et pas loin du village. Ces nouveaux arrivants ont construit des petites maisons de planches aux toits de tôles grises, chacun s'est attribué un lopin de terre attenant, indispensable pour la culture des choux et des pommes de terre.

    C'est là que les ennuis ont commencé. "Les gens se plaignaient de maux de têtes, de nausées. Il fallait agir. Alors, les autorités locales ont fait venir des dizaines de tonnes de sable pour recouvrir davantage les pesticides enfouis. On a déménagé les potagers un peu plus loin. Les habitants ont cessé de se plaindre, mais il faut bien reconnaître que la terre et la rivière sont contaminées", explique Piotr Tchernogrivov, président du parti des Verts pour la région de Tomsk.

    "Les villageois sont en bonne santé. La preuve, Natacha, la femme d'Alexeï, occupe à elle seule la moitié du canapé lorsqu'elle est assise", rétorque Guennadi Savelievitch, un major du ministère des situations d'urgence (MTchS). Spécialiste de la pollution et des radiations, ce passionné de nature veut "transmettre une terre propre" à ses descendants, tel est le toast qu'il portera en début de soirée à la base des chasseurs d'ours, non loin du village.

    LES AUTORITÉS ONT PERDU LE FIL

    Le cas de Tegouldet est loin d'être isolé. Sur tout le territoire de l'ex-URSS, près de 250 000 tonnes de pesticides et de produits chimiques agricoles ont été laissées à l'abandon dans les entrepôts de fortune, sous la terre ou encore à ciel ouvert. Mais, après l'effondrement de l'empire soviétique en 1991, les autorités ont perdu le fil. A l'heure actuelle, nul ne sait précisément où ces poisons ont été enfouis ou engrangés.

    Pour Piotr, ces dépôts sont peut-être plus menaçants que les déchets nucléaires à cause du flou qui les entoure. Certes de l'uranium à retraiterarrive régulièrement de France à Seversk, une ville militaire fermée non loin de Tomsk, mais ce cycle-là est sous contrôle. Il n'en va pas de même pour les pesticides, non répertoriés.

    Lui voudrait que ces substances toxiques agricoles rejoignent le "polygone pilote", dont il est le directeur adjoint, un territoire de 38 hectares aux environs de Tomsk, détenu à 60 % et financé à 100 % par l'Etat russe. Depuis 1992, des dizaines de tonnes de déchets y sont stockées dans des hangars sécurisés, sous le regard vigilant de Piotr, qui reçoit aussi des résidus des régions environnantes, Kemerovo, Omsk, Tyva.

    "Nombreux sont ceux qui critiquent le polygone à cause de cela. Ils ne comprennent pas pourquoi Tomsk doit ramasser les déchets des autres, déplore Pavel Gagarine, expert du département de la surveillance agricole pour la région. Ici, les gens ne croient pas au danger s'il ne les frappe pas tout de suite. C'est comme ça qu'un ingénieur agronome du coin a peint sa maison au granozan parce que ça rendait bien, une belle couleur violette."

    "RÉPERTORIER LES SITES"

    Depuis peu, l'administration régionale a pris la mesure du problème. Des équipes ont été formées, sous la houlette de Piotr Tchernogrivov, pour pister les dépôts de pesticides, les sécuriser, retrouver leurs propriétaires.

    En août 2011, la Russie a ratifié la convention de Stockholm qui interdit les substances chimiques les plus polluantes. La Croix-Verte, ONG à but environnemental fondée par l'ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, est alors entrée dans la danse, proposant son aide et son savoir-faire.

    "Stocker les déchets de façon sécurisée, c'est bien, mais chaque année il faut tout réemballer. Exporter, c'est trop cher. L'idéal serait de tout détruire, mais il faut un incinérateur, bref tout ceci coûte très cher", explique Stephan Robinson, expert de la Croix-Verte et fin connaisseur des problèmes de pollution de l'ère post-soviétique. "Le premier souci est de répertorier les sites", explique-t-il.

    Une équipe, trois jeunes écologistes, Piotr, le major Guennadi, Pavel l'expert et les représentants de la Croix-Verte se rendent ainsi sur le terrain d'un ancien kolkhoze (ferme collective) non loin du village de Pervomaïskaïa, à 110 kilomètres de Tomsk. Les routes étroites à nids-de-poule ne facilitent pas les déplacements. Après des heures de trajet, l'équipe peut enfin se mettre au travail après avoir enfilé combinaisons blanches, bottes, masques et lunettes couvrantes.

    Dans un champ, un dépôt de Granozan empeste à des lieux à la ronde. La cargaison a été évacuée il y a un an, mais l'entrepôt est un nid à pollution. On prélève des échantillons. Il faudra probablement démanteler le bâtiment et l'évacuer au polygone en attendant mieux.

    Un homme passe, qui mène sa vache à l'étable dans une totale indifférence pour l'équipée blanche. Un autre, son manteau grand ouvert malgré la bise sibérienne (– 10 °C), semble au contraire fort réjoui : "Ma parole, le village n'a pas vu cela depuis des siècles ! Et tous en blanc, c'est beau. Mais vous êtes qui ? La police antiémeute sans doute..."

    Vadim, Svetlana, Mila, les jeunes écologistes de l'expédition, ont à coeur de vivre dans une région propre. Ils rêvent de voir affluer à Tomsk les investisseurs étrangers, les touristes et, qui sait, peut-être aussi les chasseurs d'ours ? A la base des chasseurs, des dépouilles de grands plantigrades, toutes griffes dehors, décorent les murs. "Ne vous inquiétez pas. Il en reste encore beaucoup", rassure Piotr.

    De notre envoyée spéciale à Tegouldet (Sibérie), Marie Jégo

    Un programme d'aides internationales

    Depuis avril 2012, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Union européenne ont lancé un programme pour aider douze pays de l'ex-URSS à éliminer et à gérer leurs vastes stocks de pesticides périmés.

    D'ici à 2016, la FAO et l'UE investiront 7 millions d'euros pour éliminer les produits dangereux disséminés, selon les deux institutions, dans des dizaines de milliers de sites non protégés, de l'Azerbaïdjan à la Géorgie en passant par l'Ukraine et le Tadjikistan.


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  • L'organisation du débat national en France sur la transition énergétique, qui doit débuter mardi prochain, a tourné à la crise de confiance entre ONG et gouvernement, au point que Greenpeace renonce à y participer et d'autres associations posent des conditions.

    "L'ouverture du comité de pilotage à des spécialistes des économies d'énergie et des énergies renouvelables est une condition de notre participation au débat", a expliqué à l'AFP mardi Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement (FNE).

    "Si tout est verrouillé, cela ne servira à rien et cela se fera donc sans nous", a ajouté le responsable de FNE.

    La veille, les principales ONG de défense de l'environnement avaient signé un communiqué commun pour critiquer la composition du comité de pilotage censé animer ce grand débat, dévoilée samedi dans les colonnes du Monde.

    Cinq "Sages" feront partie de ce comité, présidé par la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho. Ce qui pose problème aux ONG: la non représentation de la filière des énergies renouvelables et l'absence d'un expert des économies d'énergie, alors que deux anciens dirigeants du nucléaire y figurent.

    Il s'agit de l'ex-patronne d'Areva, Anne Lauvergeon, et de l'ancien administrateur général (2000 à 2002) du Commissariat à l'énergie atomique, Pascal Colombani. Les autres membres sont l'ex-directeur de Greenpeace, Bruno Rebelle, le climatologue Jean Jouzel, et la directrice de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), Laurence Tubiana.

    Lundi soir, après avoir été reçu par Mme Batho, Greenpeace a annoncé qu'il ne participerait pas au débat qui doit durer plusieurs mois.

    "Nous n'avons plus confiance dans ce débat et dans la réelle volonté du gouvernement de réussir la transition énergétique", a déclaré à l'AFP le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard.

    "Débat fondamental"

    Les autres ONG disent comprendre Greenpeace mais espèrent obtenir un "rééquilibrage" du comité de pilotage et des "assurances du gouvernement sur la pluralité des points de vue".

    Delphine Batho a affirmé lundi son intention d'assurer "un débat contradictoire, pluraliste et respectueux de la diversité des points de vue".

    "Pour le moment on reste, on l'a souhaité ce débat, il est fondamental", a expliqué à l'AFP Mathieu Orphelin de la Fondation Nicolas Hulot, "mais le gouvernement doit rapidement prendre des décisions pour qu'on y croit".

    "On veut un rééquilibrage du comité de pilotage et également un spécialiste du débat public", a indiqué M. Orphelin.

    Chez les Amis de la Terre, la question de la participation est posée, a indiqué un porte-parole. "Aujourd'hui, le débat semble très mal engagé", a commenté Claude Bascompte.

    Au-delà de la composition du comité de pilotage, les ONG ont des attentes sur l'organisation générale des travaux, dont le coup d'envoi est prévu mardi prochain.

    Ce jour-là se réunira la Commission nationale sur la transition énergétique, sorte de "parlement" où seront représentés six collèges (Etat, ONG, entreprises, syndicats, élus locaux et parlementaires), un dispositif similaire à la conférence environnementale.

    Quelque 80 personnes devraient siéger dans cette instance. "Avec quelle périodicité? Quel lien avec le comité de pilotage, le comité citoyen?", interroge Benoît Hartmann (FNE).

    Le débat, qui pourra être prolongé dans les régions, se déroulera en trois phases: information, puis participation du grand public et synthèse des travaux en mai. L'objectif est d'alimenter un projet de loi de programmation devant être déposé en juin.

    "Si on veut un débat fécond, il ne faut plus perdre de temps et s'y mettre", estime Benoît Hartmann.


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