•  Orru et Bennahmias plaident pour le " produire local "

    En pleine affaire Spanghero, Serge Orru, ancien directeur général du WWF, et Jean-Luc Bennahmias, député européen MoDem, dressent un constat alarmant sur la réglementation alimentaire et s’entendent pour la création d’un nouveau pacte agricole qui passe par une relocalisation des productions et un développement des circuits-courts.


    Serge Orru (à gauche), Jean-Luc Bennahmias (à droite), lors de l'Assemblée organisée par Marianne, à Nice, le 16 février - Andy Calascione
    Serge Orru (à gauche), Jean-Luc Bennahmias (à droite), lors de l'Assemblée organisée par Marianne, à Nice, le 16 février - Andy Calascione
    > Les articles couvrant l'Assemblée de Marianne sont rédigés par les étudiants de l'Ecole de journalisme de Nice (EDJ)

    Invités à débattre par Marianne, Serge Orru et Jean Luc Bennahmias sont tombés d’accord sur un point : l’affaire du « chevalgate », c’est d’abord la faute à la déréglementation du secteur agricole. L’élu centriste confie d'ailleurs son inquiétude : « A chaque étape de la chaîne, il y a un maillon faible. Plus personne n’a la maitrise de quoi que se soit. » Serge Orru est lui aussi affligé par cette « cupidité, dit-il, qui réglemente ».

    La solution envisagée par les deux hommes passe par la relocalisation des productions et la mise en place de circuits-courts entre le producteur et le consommateur. Sans cette réforme, les problèmes s’entasseront les uns après les autres.

    Il est indispensable de créer un pacte agricole en France pour rendre ce secteur prospère mais aussi, et surtout, pour que les consommateurs retrouvent confiance en ce qu’ils mangent. « C’est notre demande prioritaire quand on s’adresse à l’Union européenne et aux chefs d’Etats », explique le député européen Jean-Luc Bennahmias qui compte sur les prochains débats parlementaires sur la politique agricole commune (PAC) pour obtenir gain de cause.

    Les eurodéputés parviendront-ils à tordre le bras aux groupes de l’industrie agro-alimentaire dont on sait l’influence à Bruxelles ? C’est une nécessité pour ce proche de François Bayrou, qui estime que l’on « fait marche arrière sur le maintien du monde rural ». Serge Orru, lui, s’attarde sur le besoin d’autonomie, l’eurodéputé le rejoint : « Je suis pour l’autosuffisance alimentaire. Chaque euro-région devrait être indépendante ».

    Le « chevalgate » accélèrera-t-il les choses ? La prise de conscience est forte, mais, trop souvent, une affaire en chasse une autre…
      Marianne (17/02/2013)
     
      Mangez local! Les choses ne changeront que si le citoyen de base se prend en charge. Mangez simple si vous n'avez pas le temps de faire une cuisine compliquée, c'est tout aussi bon. (lavieenvert)

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  • L'OIT préconise le renforcement de la lutte contre le travail forcé dans le monde

    Selon un rapport publié le 7 février 2013 par l'Organisation internationale du travail (OIT), il est nécessaire d'adopter des mesures plus sévères pour lutter contre le travail forcé. Selon les estimations, près de 21 millions de personnes dans le monde seraient pris au piège d'emplois qu'ils ne peuvent quitter ou de la servitude pour dette, victimes de trafic, voire nés en esclavage.

     

    Les efforts déployés pour prévenir, identifier et poursuivre les cas de travail forcé sont souvent insuffisants, malgré les bonnes pratiques adoptées par certains États, a indiqué l'Organisation internationale du Travail dans le rapport préparé pour la réunion d'experts sur le travail forcé, avec des représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs qui aura lieu du 11 au 15 février 2013 à Genève.

     

    Les victimes du travail forcé travaillent souvent sur des sites qui ne sont pas accessibles au public, sur des bateaux de pêche et des chantiers de construction, dans l'agriculture commerciale ou dans des usines.

     

    « Le travail forcé comprend aussi les travailleurs des briqueteries, pris dans le cercle vicieux de l'endettement, les enfants victimes de la traite et contraints de mendier et les travailleurs domestiques trompés sur la réalité de leurs conditions de travail », a indiqué l'agence onusienne dans le rapport.

     

    La servitude pour dette, en vertu de laquelle les travailleurs et leurs familles sont obligés de travailler pour un employeur afin de rembourser les dettes qu'ils ont contractées ou dont ils ont hérité, reste une pratique courante dans certains pays.

     

    Selon les auteurs du rapport, il subsiste des « vestiges de l'esclavage » dans certains pays où « des conditions d'esclavage continuent à se transmettre à la naissance pour des personnes qui ont l'obligation de travailler pour leur patron sans aucun salaire ».

     

    Les travailleurs domestiques, dont une grande majorité de femmes et de jeunes filles, sont souvent victimes de pratiques abusives de la part de leur employeur, telles que le non-paiement des salaires, la privation de liberté et les sévices physiques et sexuels. Ces pratiques s'apparentent à du travail forcé.

     

    Les travailleurs migrants sont aussi concernés par ce risque. Le rapport avertit que la traite des personnes, y compris d'enfants, à des fins d'exploitation sexuelle ou d'exploitation au travail pourrait s'amplifier à l'avenir, en raison de la mobilité croissante de la main-d'œuvre.

     

    Cependant, selon les chiffres de l'OIT de 2012, le recours systématique de l'État au travail forcé a reculé partout dans le monde et a pratiquement disparu dans la grande majorité des pays. Les pratiques de travail obligatoire imposées par l'État représentent 10% des 21 millions de victimes du travail forcé dans le monde.

     

    L'importance des mesures pour dissuasives contre les auteurs, pour renforcer les mécanismes d'application de la législation, pour agir sur la demande et pour réduire la vulnérabilité des victimes potentielles du travail forcé, est de plus en plus reconnue.

     

    Mais, si la plupart des pays ont adopté une législation pour interdire le travail forcé, la sanction n'est pas toujours suffisamment sévère pour avoir un effet dissuasif, se limitant dans certains cas à des amendes ou à de très courtes peines d'emprisonnement.

     


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  • Avant d'entamer une heure de récit ininterrompu sur son lien avec les animaux et la façon dont, de l'étude des grands singes, elle est passée militante, pour protéger ces espèces menacées, et la planète.

    A 78 ans, Jane Goodall, 53 années d'études des chimpanzés derrière elle, continue d'arpenter la planète pour sensibiliser populations et dirigeants à leur sort, mais aussi à celui des peuples qui parfois ne les chassent que pour assurer leur propre survie, et à la nécessité de protéger l'environnement.

    Depuis plus d'un quart de siècle, dit-elle, "je ne suis jamais restée au même endroit plus de deux ou trois semaines d'affilée", confie-t-elle.

    Tout est parti d'une conférence sur les chimpanzés aux Etats-Unis dans les années 80. Et de sessions sur les expérimentations médicales qu'ils subissaient et la Destruction de leur habitat, le commerce de la viande de brousse.

    "Je suis entrée (dans cette conférence) en tant que scientifique (...) J'en suis ressortie comme militante."

    "J'ai commencé mon militantisme en Afrique", raconte-t-elle encore lors d'une conférence à Nairobi, là-même où, un demi-siècle plus tôt, elle allait rencontrer son mentor, le paléontologue Louis Leakey. Celui qui ferait de la jeune secrétaire passionnée des animaux qu'elle était, une primatologue.

    "Quand je voyageais à travers l'Afrique, je n'en apprenais pas seulement sur la nécessité de préserver les chimpanzés, les gorilles et les bonobos (tous les grands singes de la planète, avec les orang-outans d'Asie)", poursuit-elle.

    "J'en apprenais aussi sur les problèmes des populations africaines, j'apprenais de plus en plus sur la pauvreté, les violences ethniques (...) et il me semblait que ces problèmes provenaient des temps coloniaux, relayés depuis par les multinationales à travers Le Monde."

    "Alors je me suis dit, c'est bien de sensibiliser les gens à travers l'Afrique au sort des chimpanzés, mais c'est aussi très important de voyager en Europe, en Amérique du Nord, et maintenant de plus en plus en Asie," dit-elle encore. "Et plus je voyageais, plus je découvrais ce qui n'allait pas."

    Et la primatologue britannique de parler de la croissance exponentielle de la population humaine, du besoin toujours plus grand de terres, nourriture et logements. Mais aussi de la raréfaction des ressources en eau et du réchauffement climatique.

    "Les poussières du Kilimandjaro"

    "Quand je suis venue, pour la première fois en Afrique, et que j'ai volé au-dessus du Kilimandjaro, même en pleine chaleur estivale, il avait un grand chapeau de neige," se souvient-elle. "J'ai lu l'autre jour qu'il valait mieux parler maintenant des poussières du Kilimandjaro."

    "Nous avons volé, volé, volé (la planète) à nos enfants," poursuit-elle. "Mais est-ce que vraiment nous n'y pouvons rien? Absolument pas."

    Pour cette experte mondiale des chimpanzés, qui, la première, a vécu aux côtés des primates, dans le parc tanzanien de Gombe, et, au fil des ans, a documenté leurs similitudes avec l'homme, "quelque chose s'est détraqué".

    De prouesses comme celle d'envoyer un homme sur la lune, à la Destruction de la nature, "il semble qu'il se soit opéré une déconnexion" chez l'homme. "Une déconnexion entre cet esprit intelligent et la compassion, l'amour, le coeur humains".

    "Comment pouvons nous reconnecter les deux pour que l'humanité atteigne son potentiel?" interroge, pleine d'espoir dans les jeunes générations, la fondatrice de "Roots and Shoots" ("Racines et Pousses"), association de sensibilisation des jeunes à la protection de l'environnement et des animaux.

    "Les jeunes influencent leurs parents, influencent leurs professeurs, grandissent et deviennent professeurs, et parents, ils grandissent et se mettent à faire des affaires, grandissent et deviennent politiciens".

    "Quand je regarde ces 53 ans de recherche presque ininterrompue dans le parc national de Gombe et que je réfléchis à ce qui me frappe le plus (...) c'est à quel point les chimpanzés sont comme nous, bien plus que ce nous pensions à l'époque," dit encore le Dr Goodall, évoquant notamment "l'altruisme" dont sont capables ces primates.

    "Aucune ligne nette ne nous sépare des chimpanzés, de tous les grands singes, dont le comportement est très proche de celui des chimpanzés, et il n'y a aucune ligne nette entre les grands singes et les singes et les antilopes... Autrement dit, (entre nous et les animaux), nous avons tracé une ligne qui n'existe pas".


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  •   OU sinon, il reste aussi la possibilité de faire sa pâte à tartiner bio maison, avec la recette de Nathalie Esprit Cabane :

    Mettre au bain-marie 100 g de chocolat (70 % de cacao mini) Une fois le chocolat fondu, sortir le bol et ajouter :

     

    • 30 g de cacao (facultatif),
    • 50 g de noisettes en poudre,
    • 30 de sirop d'agave (index glycémique bas),
    • 1 CS de de purée d'amandes
    • 100 ml de lait d'amandes (soit 1/2 mini pack)
    • 1 CC de gingembre et/ou cannelle (facultatif)

    Mixer le tout avec votre mixeur plongeur ; utilisez un bol assez profond, c'est plus pratique. Mettre en pot (taille 350 g). Déguster sous 8 jours (sous 15 jours si vous le conservez au réfrigérateur).

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