•   Un prodigieux moyen d'aller mieux

    J'ai longuement traité avant-hier le sujet de la « musique qui guérit ». Entrons maintenant dans les détails pour distinguer les divers types de musique et les effets que vous pouvez en attendre :

    Effets des musiques primitives sur le cerveau

     Des chercheurs se sont aperçus que les rythmes sourds ou suraigus et répétitifs, que l'on entend dans les musiques folkloriques (danses paysannes bretonnes, musiques tziganes, danses slaves, flamenco) ou tribales (salsa, samba, tam-tam africain) agissent sur l’hypothalamus, qui secrète des endorphines plongeant dans un état second. 

    Ces rythmes ont un effet hypnotique bien connu et ce n'est pas un hasard si ce sont les populations les plus pauvres, souffrant le plus, qui ont développé les musiques les plus étourdissantes. Elles donnent envie de sauter en l'air, de tournoyer sur soi-même, et de danser pendant des heures, provoquant sur le coup une impression de joie voire d'euphorie. 

    Le sujet qui écoute ces musiques a d'abord l'impression de s'évader. Au stade suivant, il se sent progressivement « sortir de lui-même » et devient capable d'actes qu'il n'aurait jamais osé commettre dans les conditions normales. Les musiques tribales, qui sont les plus fortes, ont été ré-introduites dans la civilisation occidentale avec le Rock'n Roll d'Elvis Presley, qui avait repris des rythmes africains entendus dans le sud des Etats-Unis. D'où l'hystérie collective qu'il provoquait dans la jeunesse bien élevée, qui n'avait jamais connu cette sensation. Elvis Presley fut rapidement suivi par d'autres qui exploitèrent le filon (et accumulèrent d'incroyables fortunes), dont les Beatles, Rolling Stones, les groupes de Hardrock puis dans les années 80 par la « House Music », et enfin le Rap, la Techno et toutes les nouvelles musiques électroniques, basées sur des rythmes répétitifs. 

    Le problème est que la personne qui se plonge dans ces musiques, si elle a d'abord une sensation parfois extraordinaire de « s'éclater », n'a ce sentiment de joie que parce que son cerveau se déconnecte de la réalité. 

    Consommées modérément, elles aident à créer une ambiance de fête, ce qui est très bien. Mais à haute dose, elles peuvent déprimer lorsque, par exemple, sortant d'une folle nuit en discothèque, la musique s'arrête et que la personne retrouve ses problèmes qui peuvent alors lui paraître plus désespérants que jamais. 

    Selon une expérience du professeur Tomkins, il a été constaté à propos du maïs, des courgettes et des soucis (les fleurs), que la musique rock provoquait au début soit une croissance démesurée avec apparition de feuilles excessivement petites, soit un arrêt de la croissance. En l'espace de quinze jours, tous les soucis étaient morts, alors que d'autres soucis à deux mètres de là, bercés par la musique classique, fleurissaient harmonieusement. (1) 

    Les musiques conçues pour oublier, assommer, causer un état de transe, voire inciter au désespoir, au nihilisme et au suicide ne sont pas des inventions récentes. Mais la présence généralisée des appareils à musique (dans les voitures, puis dans les téléphones mobiles) a fait que jamais ces musiques n'ont été aussi répandues. Jamais elles n'ont été consommées aussi massivement par les populations. 
    C'est pourquoi je suis toujours mal-à-l'aise quand je vois des personnes avec des écouteurs sur les oreilles, écoutant à forte intensité des musiques rythmées de basses répétitives. Si vous leur posez la question, elles vous diront évidemment que cette musique leur plaît, et il est vrai que c'est la sensation qu'elle cause : comme une drogue douce, les musiques rocks aident à s'échapper du réel. Elles semblent donc rendre la vie plus supportable. Elles peuvent même, chez un sportif, l'aider à se dépasser. 

    Mais le résultat sur la vie de la personne est en fait une diminution de sa volonté et de son énergie. Les catastrophes personnelles (drogue, alcoolisme, suicide, violence) que connaissent la plupart des rockers ne sont pas du tout un hasard, mais une conséquence directe des effets de leur musique sur eux-mêmes (car celui qui la joue la subit encore bien plus fort que celui qui l'écoute).  
    Heureusement, le pouvoir « magique » de la musique peut aussi s'exercer, et de manière encore plus forte, dans un sens positif : susciter de bons sentiments, apaiser, rendre plus heureux et même instruire et faire découvrir de nouvelles facettes de la vie et de l'univers. C'est la musique qui peut aller jusqu'à faire re-découvrir la beauté et même le sens de l'existence. C'est donc encore mieux que la « musique qui guérit ».

    Musique positive

    J'écrivais plus haut que les hommes apprirent à combiner de mieux en mieux rythme, mélodie , harmonie, nuances et timbres, pour produire les effets les plus variés sur leur auditoire et sur eux-mêmes. La musique classique occidentale est celle qui a poussé le plus loin cette exploration. Elle est capable de suggérer toutes les nuances de la joie, de la tristesse, de l'amour et de la haine, de l'espoir et du désespoir. 

    La musique classique est aussi capable de nous faire découvrir des univers que nous ne connaissions pas. En écoutant les chœurs militaires ou les trompettes célébrant la victoire dans Aïda de Verdi, on peut découvrir en soi une volonté, un enthousiasme, un courage physique que l'on ne soupçonnait pas. 

    En écoutant une cantate de Jean-Sébastien Bach, on peut ressentir une pitié et un amour pour l'humanité souffrante que l'on se pensait incapable d'éprouver. 

    En écoutant une sonate de Schubert, on comprend vraiment, vraiment, avec quelle violence et quelle douleur on peut tomber amoureux. 

    Avec les symphonies de Gustav Malher, on se sent prêt à partir à la conquête de l'espace (l'auteur de la musique de la Guerre des Etoiles, John Williams, s'en est directement inspiré). 

    Je pourrais continuer sur toute la gamme des sentiments que l'on peut éprouver dans la vie : la fierté, la peur, la honte, l'exaltation, l'admiration... Et il existe quantité de musiques modernes ou actuelles porteuses d'émotions immenses. 
     
    Elles nous permettent, en dehors de toute autre stimulation réelle, d'éprouver exactement ce que ressent un champion olympique qui vient de gagner une médaille d'or, un explorateur partant à l'assaut des océans, une mère qui a perdu son enfant, un prisonnier dans une mine de sel, un exilé qui pleure son pays, etc, etc. 

    Voyager dans l'espace et le temps

    La musique est même la plus formidable machine à voyager, dans l'espace et dans le temps. 

    Vous voulez savoir ce que ressentaient les esclaves dans les plantations des Etats-Unis ? Ecoutez les blues qu'ils ont composés. Vous ferez ainsi l'expérience la plus directe de leur tristesse, de leurs souffrances, plus que n'importe quel documentaire, récit ou même témoignage. 

    Vous vous demandez quel était exactement l'état d'esprit des gens lors d'une fête à la Cour du Roi Louis XIV ? Ecoutez du Lully ou du Couperin. 

    Vous voulez revivre l'ambiance de vos vacances au début des années 80 ? Allumez Radio Nostalgie. 

    Assister à l'enterrement d'une Reine d'Angleterre au 17e Siècle ? Ecoutez les élégies pour les funérailles de la Reine Mary de Purcell. 

    Participer à un mariage traditionnel au Maroc ? Ecoutez un air de Raï et vous serez plongé dans la fête comme si vous y étiez. 

    Plus que les photos, que les tableaux, que les histoires, la musique est vraiment le moyen de connaissance direct qui nous permet de découvrir le monde dans sa plus grande richesse, y compris si nous sommes malades, déprimés, trop pauvres pour voyager ou trop ignorants pour connaître l'histoire et la géographie. 

    En effet, pour exercer son effet, la musique n'a pas besoin de raisonnements, d'explications : elle active directement dans notre cerveau des circuits qui étaient mal dessinés, ou qui restaient depuis trop longtemps en friche. Elle peut même en créer de nouveaux et est donc un moyen efficace de s'instruire. Elle ressuscite les souvenirs lointains, nous fait découvrir de nouveaux paysages, nous révèle de nouveaux horizons, et une intensité de sentiments que nous ignorions. 

    C'est pourquoi j'ai commencé par dire que la musique a l'incroyable pouvoir de redonner un sens à notre existence. Grâce à elle, nous redécouvrons pourquoi nous vivons, parce que nous faisons l'expérience directe de la beauté et de l'intensité de l'existence, même si celle-ci est souvent douloureuse. La musique, tout simplement, nous permet de vivre, ou de revenir à la vie si celle-ci était en train de nous quitter. 

    « Dis-moi quelle musique tu écoutes et je te dirai qui tu es, ou plutôt, où tu en es », a dit la grande pianiste Elizabeth Sombart. (2) 

    Retrouvant un but et un sens dans la vie, notre esprit et notre corps se remettent à fonctionner. Nous sommes donc bien au-delà de la « simple » guérison d'une maladie, même si cet effet est déjà formidable.

    Conclusion

     Comme dans tous les aspects importants de votre existence, c'est vous et vous seul qui choisirez quelle musique vous écouterez, et donc dans quel état psychique et physique vous vous mettrez. 

    Mais je trouve pour ma part extrêmement réjouissant de savoir qu'existent, aujourd'hui, de si extraordinaires moyens d'écouter de la musique et, à la portée d'un clic d'ordinateur, plus de beaux morceaux qu'une vie entière ne suffira pour les écouter. 

    En toute légalité, sur le site Youtube par exemple, vous pouvez trouver des milliers de magnifiques enregistrements de concerts qui, c'était ma promesse de départ, vous permettront de vivre plus apaisé, d'avoir plus d'énergie, d'être plus agréable avec les autres, de prendre de meilleures décisions, et même d'être plus intelligent et en meilleure santé ! 

    Et pour commencer tout de suite, je vous invite à écouter la musique suivante, composée par Mozart lorsque mourut sa maman. C'est pour moi le plus beau témoignage de l'infinie tendresse d'un enfant pour sa mère. Ce sont les variations sur le thème de « Ah, vous dirai-je maman » : 

    Je vous invite à l'écouter ici (lien cliquable sur le site de Jean-Marc DUPUIS))

     Vous me direz si, à la fin, votre respiration n'est pas plus profonde, votre cœur plus apaisé, votre impression de force plus grande, bref, si la vie ne vous paraît pas plus supportable. 

    A votre santé ! 
    Jean-Marc Dupuis (santé nature innovation) 
    Découvrez L'Intégrale Santé Naturelle, par Jean-Marc Dupuis, SNI éditions, 2013, 384 p. , disponible ici (lien cliquable).


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  • La bible du marcheur (Jean-Claude NODET)

    2013    188 p.   17 €   

      En forêt ou dans les prés, en montagne ou sur les littoraux, dans la neige ou dans le sable, en contemplation ou en méditation, en silence ou en chantant, la marche est de plus en plus pratiquée. Cet exercice est à la portée de tous, que ce soit pour entretenir sa santé, pour contempler la nature, pour accomplir un exploit ou pour méditer. 10 000 raisons de se mettre en marche, 10 000 chemins à suivre... mais pas n'importe comment !

      Pour bénéficier des bienfaits de cet exercice très salutaire et rendre la balade, la randonnée ou le pèlerinage confortables, des précautions sont à prendre, une préparation est nécessaire et certains principes doivent être respectés. Comment s'équiper ? Comment préparer son corps à l'endurance ? Comment se nourrir de façon équilibrée ? Comment se comporter sur la route ? Comment faire face naturellement aux troubles de santé potentiels ? Comment constituer une trousse de soins alternatifs de base ?

      Cet ouvrage est la véritable bible du randonneur. Il propose une approche pratique inédite, accessible à tous. Jean-Claude Rodet y révèle une foule d'informations simples, des conseils éprouvés, des solutions efficaces, afin que chacun puisse garder bon pied bon oeil !

      Jean-Claude Rodet, éminent scientifique au service de la planète, a dirigé des travaux de recherches avant-gardistes dans les domaines de l'agronomie, l'écologie et la nutrition. Promoteur d'une nouvelle vision de la santé, il prône l'interdisciplinarité et tisse des liens entre les connaissances ancestrales et les découvertes scientifiques modernes.Ancien membre de l'Académie des sciences de New York, Jean-Claude Rodet est un homme franco-canadien né en 1944. Il est co-fondateur et vice-président de l'IIRHB qui propose un programme complet de formatons professionnelles dans diverses disciplines de médecines naturelles : Homéopathie, Naturopathie, Nutrithérapie, Phytoaromathérapie 

    Extrait

    Introduction

    La société technologique avait délaissé la marche pour des activités ludiques plutôt passives, sédentaires et... le nouveau millénaire redécouvre que la marche est nécessaire à la santé physique et à la santé psychique et peut même être thérapeutique pour les cardiaques, les insomniaques, les dépressifs, etc.

    Depuis des années, j'enseigne : «Tu grouilles ou tu rouilles».

    Il y a diverses façons d'envisager la marche : marche-promenade, marche-santé et aussi marche intérieure.

    Ce guide est destiné aux marcheurs, randonneurs, pèlerins, à tous ceux qui marchent ou veulent marcher de façon sécuritaire et avancer sereinement sur leur chemin de vie.

    SE PRÉPARER ET S'ÉQUIPER

    Qu'est-ce que la marche ?

    C'est l'action simple et banale qui consiste à poser un pied devant l'autre pour se déplacer. C'est le plus vieux mode de locomotion de l'humanité et il demeure encore aujourd'hui le moyen de déplacement le mieux adapté à l'homme.

    Dès ses premiers pas, l'enfant découvre le monde en marchant. À l'adolescence, de nombreux jeunes partent, sac au dos, avec une immense soif de découvertes et d'expériences.

    Les adultes marchent pour des raisons diverses : acquérir ou conserver la bonne forme physique, se détendre, se ressourcer, perdre du poids, promener le chien, rencontrer des gens, visiter des amis : un voyage pour de nouvelles découvertes ou pour une quête spirituelle. La marche est utile et nécessaire pour tous. C'est, peut-on dire, un mouvement vital.

    La marche fait partie des étapes évolutives propres à l'être humain :

    ° la phase motrice (se déplacer);
    ° la phase mentale (parler) ;
    ° et la phase psychique (penser).

    Ces étapes se chevauchent, s'imbriquent de façon complexe et continue au point qu'on peut dire maintenant que l'apprentissage de la marche prépare à l'apprentissage du langage et de l'éveil intellectuel et, lorsque nous sommes adultes, que la marche (expression corporelle) soutient admirablement l'expression mentale (l'esprit est plus vif chez les personnes qui «bougent») et rend plus créatif l'intellect alors que l'immobilisme physique aboutit généralement à la torpeur psychique.

    (...)

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  • Nutrithérapie (Jean-Claude RODET)

    2013     347 p.   17 €

    QU'EST-CE QUE LA NUTRITHÉRAPIE ?
    Selon l'enseignement d'Hippocrate, les propriétés thérapeutiques des aliments offrent le lien entre la médecine et la cuisine. Il ne faut pas confondre nutrition, diététique et nutrithérapie. La nutrithérapie ouvre la voie à une nouvelle profession. Elle propose une information sur la qualité biologique des aliments, la relation entre l'agriculture et la santé et surtout les propriétés thérapeutiques des aliments.

    CHOISIR NOS ALIMENTS
    En choisissant nos aliments, il est possible d'atténuer ou parfois même faire disparaître les allergies, améliorer sa mémoire, ne plus souffrir d'infections urinaires, retrouver une santé cardiaque normale. Le chef vous invite à choisir toutes les catégories d'aliments, les nutriments les mieux adaptés à chaque maladie ou chaque état : diabète, arthrite, allergies respiratoires, cancers, ménopause, troubles du coeur, insomnie, grossesse, etc.

    DANS L'ASSIETTE
    La santé est dans l'assiette. C'est un concept qui s'adresse à tous. La composition de l'assiette est un facteur essentiel de notre équilibre physique, psychique et émotionnel.

      Jean-Claude Rodet, éminent scientifique au service de la planète, a dirigé des travaux de recherches avant-gardistes dans les domaines de l'agronomie, l'écologie et la nutrition. Promoteur d'une nouvelle vision de la santé, il prône l'interdisciplinarité et tisse des liens entre les connaissances ancestrales et les découvertes scientifiques modernes. 

    Extrait

    Le concept, la santé dans l'assiette...

    ... vient de l'enseignement d'Hippocrate, le plus grand médecin de l'Antiquité et de l'école de Salerne, la célèbre école de médecine qui prospéra pendant tout le Moyen Âge.

    À travers les siècles, les disciples d'Hippocrate ont véhiculé de riches enseignements pour un régime de vie hygiénique, dans un ouvrage rédigé en latin et intitulé L'École de Salerne (XIIe siècle).

    Le concept «la santé dans l'assiette» est la mise en oeuvre de repas de prévention et non pas des repas pour un club de malades.

    L'aliment peut être considéré comme le carburant de notre corps. Pour que la machine humaine fonctionne, il faut lui fournir des aliments adaptés à ses véritables besoins physiologiques. Pour illustrer le choix intelligent que nous devons faire pour notre santé, étudions deux comparaisons :

    1. Peut-on imaginer un moteur à essence qui fonctionnerait bien, sans raté et longtemps, avec le carburant destiné aux moteurs «à gasole» ?

    2. La vache est un herbivore et doit donc manger de l'herbe (du foin frais ou sec ou éventuellement ensilé). Si la vache reçoit comme nourriture principale une céréale (ou pire, une protéine animale, elle devient «folle», c'est l'encéphalopathie spongiforme bovine (ou BSE en anglais).

    Pour les humains que nous sommes, que se passe-t-il si notre alimentation est composée de «fast-food», que j'appelle du «néfaste-food» ? Inévitablement, la santé s'altère, des processus inflammatoires, toxiniques ou dégénératifs s'installent.

    On peut, en choisissant intelligemment ses aliments, atténuer ou parfois même faire disparaître des allergies, améliorer sa mémoire, ne plus souffrir d'infections urinaires, retrouver une santé cardiaque normale, etc. Notre alimentation peut donc avoir une incidence sur un nombre important de maladies.

    La santé, c'est l'affaire de chaque individu. La composition de notre assiette est un facteur essentiel de notre équilibre physique, psychique, émotionnel.

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  •   Manger moins de viande, nettoyer écolo, rire… Vos idées pour la rentrée.

      Chers ambassadeurs, voici la synthèse de vos contributions à notre appel à projets pour l'année à Des idées pour la rentrée par les ambassadeurs de la transitionvenir. Végétarisme et éducation écolo sont notamment au programme. 

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    La rentrée s’annonce chargée pour les ambassadeurs de la transition. Comme nous vous l’annonçons dans le numéro d’été de votre magazine préféré, nous souhaitons profiter de l’été et du premier anniversaire de la communauté des ambassadeurs lancée par Terra eco pour vous demander votre avis, connaître vos envies de tests, partages et projets. Voici ce que nous avons retenu de vos premières contributions :

    • Tester la vie sans viande, votre souhait à l’unanimité :

    « C’est pour ma part sur ce sujet que j’ai le plus progressé en peu de temps, mais il y a encore de la marge de progression et j’aimerais surtout que des ambassadeurs partagent leurs astuces pour manger végétarien sans passer trop de temps au fourneau. Comment bien s’organiser, être bien équipé, avoir les bons produits dans ses placards, les blogs de recette qui vous inspirent (génial au fait le blog de Cocotte et Biscotte, merci la rédac !) », témoigne La Famille toulousaine sur son blog. Et elle n’est pas la seule à vouloir essayer la vie sans bidoche. Même proposition d’Ysza qui écrit sur son blog : « Changeons nos habitudes, partageons nos recettes, et convainquons notre entourage et nos amis, en les recevant avec un repas végétarien et néanmoins appétissant et savoureux ! »

    Voici donc deux défis à tester dès la rentrée :

    - Passez une semaine sans manger de viande. Non, même pas un petit morceau (et oui, le poulet et le saucisson, c’est de la viande !)

    - Proposez (au moins) une recette végétarienne (donc également sans poisson) au reste de la communauté. Et plus si affinités (techniques, équipements, astuces...)

    Voici une liste de blogs – testés et approuvés – végétariens et végétaliens pour vous aider : Cocotte et Biscotte, Clea cuisine, 100% végétal, Biogourmand, Saveurs végétales, Green-me-up, Mes ptits plats dans les grands, Un deux trois cerises.

    • Devenir parents et rester écolo :

    Jeanne et Aurélien viennent de l’annoncer sur leur blog, ils attendent le premier enfant. Nous leurs adressons nos félicitations ! Ils vont rejoindre le groupe (majoritaire) des ambassadeurs parents. « Ça nous procure beaucoup de joie, et aussi des réflexions : comment rester écolo avec cet enfant à venir ? On va faire beaucoup de récupération, n’acheter que du local, bio, nécessaire, d’occasion et/ou équitable, tenter les couches lavables entre autres, mais voilà bien un défi colossal, auquel d’autres ambassadeurs ont déjà consacré quelques articles fort intéressants que je vais lire ou relire maintenant que je suis directement concerné. Autre défi, qui en découle : quand on mélange éducation des enfants et écologie, on touche la corde sensible de ce bon vieux sentiment de culpabilité. Il va falloir être vigilant en écrivant, pour éviter de tomber dans le panneau, ce serait vraiment dommage », partage Aurélien. A vous de lui venir en aide !

    Voici un défi que nous vous proposerons dans les mois à venir :

    - Partager vos réflexions, astuces, inquiétudes, trouvailles et idées pour concilier vos valeurs avec la vie quotidienne de parent et l’éducation de vos enfants.

    • Entretenir sa maison de manière écologique

    Prisca nous avait expliqué en avril dernier comment elle se sert du vinaigre blanc pour le nettoyage. Vous êtes nombreux à vouloir l’imiter et à aller plus loin. Ysza l’assure : « Il existe tout un tas de produits très ciblés pour nettoyer chaque partie de la maison, et on se retrouve vite débordés par un nombre incalculable de bouteilles dont le contenu est nocif, dangereux, explosif... Alors qu’avec deux ou trois produits de base, genre savon noir, bicarbonate de soude, jus de citron, on peut tout nettoyer de manière beaucoup plus saine pour tout le monde. Il y a plein de sites qui donnent des recettes, on peut les essayer, les adopter ou non, les améliorer, créer les siennes... » « Je suis déjà adepte du vinaigre blanc, mais il y a la aussi des marges de progression à faire et de bonnes pratiques à partager », abonde de son côté notre Famille toulousaine.

    Deux autres idées pour les mois à venir :

    - Fabriquez un produit ménager et partagez vos recettes avec le reste de la communauté.

    - Engagez-vous à renoncer aux produits ménagers industriels pendant un an. Et racontez-nous votre nouvelle vie !

    • Autres idées, en vrac :

    - « S’interroger ensemble sur la possibilité d’une informatique/téléphonie éthique ou écologique » (Aurélien)

    - « Rire plus souvent » (Phil)

    - « Convaincre une personne de devenir ambassadeur et/ou organiser des rencontres locales entre ambassadeurs » (Ysza)

    - « Se soigner autrement » (Ysza et Aurélie)

     Le  rédacteur :Thibaut Schepman pour Terraeco.net

    J’ai rêvé de devenir basketteur, puis de travailler pour Terra eco, le média qui change le monde. Bilan : on n’est pas si mal loin des parquets.

    Sur Twitter : @ThibautSchepman

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  •   Les vignes qui ne représentent que 5% de la surface agricole en France sont la cible de 20% des pesticides répandus dans le pays. Parmi les principaux produits chimiques utilisés dans les méthodes de viticultures traditionnelles, le méthyle bromide est l’un des plus critiqués même s’il est de moins en moins utilisé, du fait de son haut niveau de toxicité et de ses impacts sur le système reproducteur. Le risque de trouver des résidus de pesticides ou d’autres produits de synthèse dans le vin existe donc, même s’il est interdit de traiter les raisins trois semaines ou un mois avant la récolte. D’après les associations de protection de l’environnement, 95% des vins de culture conventionnelle comporteraient ainsi des résidus de pesticides. Mais d’autres avancent que les teneurs sont très inférieures à celles que l’on peut constater dans le raisin et présentent donc un moindre risque de toxicité pour le consommateur : le vin est composé à 90% d’eau et, selon la solubilité des pesticides dans l'eau, une bonne partie des résidus semblent se dégrader durant la vinification, ou se retrouvent dans les précipitations qui disparaissent lors des soutirages.

     Une chose semble néanmoins certaine : si l’utilisation de pesticides en viticulture n’est pas directement nuisible aux consommateurs du vin, elle l’est très certainement pour la santé des agriculteurs. Une étude récente réalisée dans la région viticole de la Gironde a ainsi révélé que le risque d'être victime d'une tumeur cérébrale serait multiplié par 2,6 (et celui d’avoir une maladie de Parkinson, par 1,85) chez les agriculteurs exposés aux pesticides et autres produits chimiques utilisés conventionnellement dans le traitement des vignes (comme l'arsenic). Stimulée par le succès commercial des appellations d'origine, l'utilisation à hautes doses d'engrais, désherbants et autres produits phytosanitaires a également des conséquences nuisibles sur la vie biologique des sols et sur les terroirs qui fondent l'identité des vins français. « Nous sommes passés de deux tonnes de vers de terre à moins de vingt kilos par hectare. Pourtant ce sont ces micro-organismes qui nourrissent le terroir et transmettent au vin cette minéralité qui fait la différence », expliquait ainsi récemment au magazine Que Choisir Claude Bourguignon, ingénieur agronome, exclu de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique) pour avoir dit que 90 % des sols français étaient morts.

       Le label AB (Agriculture Biologique), qui s’applique au vin depuis le 1er janvier 2005, est donc tout autant bénéfique pour l’environnement que pour la santé (des agriculteurs en premier lieu). Mais il n’existe pas officiellement de vin bio, car le label ne garantit que la qualité bio des raisins, c'est-à-dire les méthodes de viticulture sans pesticide, herbicide, ni produits chimiques de synthèse, etc. Le vin est donc dit « issu de raisins de l’agriculture biologique ». L’étape de vinification, où peuvent intervenir de nombreux produits chimiques (près de 300 produits de synthèse sont ainsi autorisés par la communauté européenne pour cette étape), n’est donc pas pour le moment concernée. Néanmoins, près d’un tiers des vignerons français souhaitent aller au bout de la démarche et signent, en complément, des cahiers des charges "privés" sur la vinification comme celle de Nature et Progrès (qui limite l'usage du soufre SO2 et des levures exogènes chimiques) ou encore celle de la FNIVAB (Fédération nationale interprofessionnelle des vins de l'agriculture biologique) sortie en 2003 et qui interdit de surcroît l'utilisation de cépages génétiquement modifiés. Ces chartes privées de vinification "bio" autorisent certains de ces adjuvants en proportion limitée comme l'anhydride sulfureux, un conservateur alimentaire bien connu qui est utilisé sur la vigne ou sur le vin pour éviter que ce dernier ne s’oxyde (mais qui est suspecté de déclencher des migraines ou des allergies, notamment chez les personnes asthmatiques, ce qui explique que leur présence doive désormais être signalée sur l’étiquette) ou encore l'anhydride carbonique, l'acide tartrique, le tartrate neutre de potassium, l'acide citrique, etc .

      Certains vont plus loin : ainsi les labels Demeter ou Biodyvin certifient quant à eux des méthodes de biodynamie appliquée à la viticulture, dont les produits sont essentiellement distribués en magasins spécialisés. Ancêtre de la bio, l’agriculture biodynamique date des années 1920 et s'inspire des travaux de Rudolf Steiner. Tenant compte des relations entre les éléments naturels, elle diffère notamment de l’agriculture bio avec un cahier des charges plus contraignant qui s’appuie notamment sur des principes comme le recyclage dans le sol de toute la matière organique de l'exploitation avec notamment l'utilisation de tout le fumier, lisier et des déchets ; le compostage ; des productions adaptées au sol et au climat avec recherche de diversité des espèces ; la stimulation des processus vivants dans le sol et les végétaux; le respect des interactions entre végétaux et animaux (cultures associées,...) et de l'environnement au sens large (avec par exemple un calendrier tenant compte des positions du soleil, de la lune et des autres planètes) ; une protection des végétaux basée sur l'autorégulation, la rotation des cultures, le travail du sol; l’entretien ou l’aménagement du paysage pour conserver ou recréer la diversité des biotopes (arbres, haies, zones humides, pelouses sèches, lisières,...).

      Selon l'association environnementale WWF, la disparition des bouchons en liège sur les bouteilles de vin engendrerait une crise en Europe, notamment en Espagne et au Portugal, où poussent les chênes à écorce de liège : près de 75% des forêts qui couvrent ces régions de la Méditerranée occidentale pourraient disparaître en une dizaine d'années si l'on n'y prend pas garde (entraînant avec elles les espèces protégées qu'elles abritent), soit parce qu'elles ne seront plus rentables ou que les surfaces seront utilisées à d'autres fins. Les ONG insistent sur le fait que la récolte du liège est un procédé écologiquement responsable, qui ne suppose l'abattage d'aucun arbre mais au contraire l'entretien de la forêt (il faut attendre 60 ans pour écorcer l'arbre, ce qui peut ensuite se faire une dizaine de fois tous les dix ans environ), là où les bouchons synthétiques issus de la pétrochimie sont bien plus gourmands en énergie et en ressources. Aujourd'hui 70% de la production mondiale de liège sert à faire des bouchons pour le vin (15 milliards de bouchons au total), mais pour éviter les vins "bouchonnés" d'une part (environ 5% des bouteilles) et pour faire face à l'augmentation de la production mondiale par ailleurs (les bouchons en liège ne pourraient couvrir qu'un quart du marché aujourd'hui), les professionnels se tournent désormais vers des bouchons en plastique imitant le liège voire en métal dévissables. Et cela met aussi en péril les quelque 60 000 emplois dépendant de cette activité dans les pays producteurs…

        D’après une étude coordonnée par le Pesticides Action Network Europe (PAN-Europe), et soutenue par le mouvement des droits des générations futures (MDRGF) pour la France, Global 2000 pour l’Autriche et Greenpeace Allemagne, tous les vins conventionnels seraient fortement contaminés en résidus de pesticides (sur un échantillon de 34 bouteilles de vin rouge en provenance de France, d’Autriche, d’Allemagne, d’Italie, du Portugal, d’Afrique du sud, d’Australie et du Chili, toutes étaient contaminées). Plus précisément, chaque échantillon testé contenait en moyenne plus de 4 résidus de pesticides différents (les plus contaminés d’entre eux contenant jusque 10 pesticides). Les niveaux de contamination dans cette étude sont variables et ne dépassent pas les limites maximales autorisées. Il faut préciser que les niveaux de contamination observés dans le vin sont considérablement plus élevés que les niveaux tolérés pour les pesticides dans l’eau puisque qu’on a trouvé dans certains vins testés des quantités jusqu’à plus de 5800 fois supérieures aux Concentrations Maximales Admissibles (CMA) autorisées par pesticide dans l’eau du robinet. Les vins bios testés, quant à eux, n'étaient pas contaminés - ou à des quantités minimales.

      Au-delà d'un réchauffement de 2°C, la France subira en effet un grave déplacement géographique de ses écosystèmes, qu'ils soient cultivés ou naturels, et une rupture dans la pérennité de sa production agricole. Les changements climatiques annoncent donc aussi une sérieuse remise en question des terroirs... "Précocité des vendanges, grêles et chaleur à répétition, les effets des changements climatiques ne sont pas une fiction pour les viticulteurs !", rappelle Anaïz Parfait, chargée de mobilisation pour Greenpeace France qui a publié un rapport sur le sujet à la rentrée 2009. "L'augmentation de la teneur en alcool et en sucre due au réchauffement climatique perturbe déjà la complexité aromatique des vins. Si rien n'est fait aujourd'hui, les vignes se déplaceront de 1000 kilomètres au-delà de leur limite traditionnelle d'ici à la fin du siècle."

       Ce que vous pouvez faire

    • Essayez les vins et les champagnes issus de l’agriculture biologique ou même biodynamique, plus respectueuse de l’environnement, même s’ils ne sont pas encore facilement accessibles dans les grandes surfaces traditionnelles. Si vous ne fréquentez pas les boutiques bio spécialisées, pensez à demander à votre supermarché habituel d’en référencer, et en attendant pensez à commander les vins et champagnes sur Internet, ce qui vous évitera d’avoir à transporter les caisses vous-même (voir par exemple les sites spécialisés www.eco-bacchus.com , http://levertetlevin.com). Si vous êtes amateur de vins, notez qu’il existe un « Guide des vins bio 2007» d'Evelyn Malnic, Valérie de Lescure et Georges Lepré aux éditions Solar, ou encore les bonnes adresses du vin bio 2006-2008 aux editions Utovie.
      Et pensez aussi à encourager les vins issus d’une exploitation en reconversion vers l’agriculture biologique : la reconversion d’un vignoble en bio est effective seulement au bout de trois ans, c'est-à-dire à la quatrième récolte de raisins, et entre-temps le viticulteur, qui est déjà contraint de cultiver son exploitation en bio, ne peut vendre ses produits avec le label AB…
    • Méfiez-vous des appellations « Vins naturels » et autres promesses de pureté du vin : elles peuvent être trompeuses.
    • Evitez autant que possible les produits importés, qui ont nécessairement voyagé davantage : privilégiez les produits locaux, du terroir et de la région où vous vous trouvez, ce qui est évidemment meilleur du point de vue environnemental mais aussi pour l’économie locale. Fiez-vous aux AOC (Appellation d'origine contrôlée) mais pas uniquement : ce système a été créé il y a 70 ans pour protéger les vignerons des contrefaçons en identifiant des zones de production, à l'intérieur desquelles des cépages bien déterminés sont sensés être cultivés selon un ensemble de règles communes (taille, rendement à l'hectare, densité de plantation, etc.), et les vins élaborés selon des usages «locaux, loyaux et constants ». Mais depuis, le système s’est développé jusqu’à couvrir aujourd’hui 60% volumes produits en France – et avec la multiplication des appellations d'origine (près de 500) et l’élargissement constant des aires d'appellations existantes, notamment régionales, certains considèrent que la notion d’AOC s’est dévoyée au fil du temps, devenant une étiquette plus qu’une éthique. Du coup, de nombreux vignerons, y compris les meilleurs, délaissent ce système réducteur pour écouler leur production auprès d'une clientèle éclairée, sous le label « vin de pays » ou même « vin de table » à des tarifs trois à quatre fois supérieurs au cours moyen des vins d'appellation qui se retrouvent bradés en grande surface. Prenez donc votre culture en main, soyez attentifs à l’origine des vins et, à l’occasion de vos déplacements, achetez même directement auprès des producteurs…


    ET N’OUBLIEZ PAS : L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

      mescoursespourlaplanete.com


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  •  En famille et à l'école

    L'autorité à la rescousse  par Juliette Labaronne

    Parents et profs n'ont plus de repères, ne sachant pas où se situer entre autoritarisme et laxisme.

     

    Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là, attention, prends pas froid, ou sinon gare à toi ! » chantait Jacques Dutronc en… mars 68. Deux mois plus tard, la rue bousculait en profondeur les hiérarchies en place, notamment en ce qui concerne l’éducation. Quarante-cinq ans plus tard, l’influence de ce printemps brûlant où il fut soudainement interdit d’interdire est encore palpable. Mais le dogme a vécu. Après avoir expérimenté, négocié, joué la carte séduction, parents et éducateurs de tous bords se disent inquiets et perdus. En deux mots, c’est la chienlit. Aurait-on fait fausse route ? Encouragé la médiocrité par trop de permissivité ? Appelé à la rescousse, le mot « autorité » est de nouveau dégainé.

     

    Où placer le curseur ?

     

    En trente ans de pratique, Françoise Bodin-Charpentier, psy­cho­thérapeute spécialiste de la famille, a constaté comme un « glissement » dans son cabinet parisien. Des parents prêts à d’incroyables contorsions pour éviter tout pleur de leur fille de 2 ans ; des pères qui regrettent d’avoir fait la morale à leur fille après avoir découvert un joint… Elle ne compte plus les exemples illustrant la douce confusion qui règne en matière éducative, de la part des parents et, plus largement, de la société. Où placer le curseur ? Comment éduquer, enseigner sans casser ni abandonner le navire ? « Si l’on ne se posait pas assez de questions hier, on négocie trop aujourd’hui, par fatigue, flemme ou même, fait nouveau, de peur d’être jugé par ses enfants », constate la psychothérapeute. La perte de repères est généralisée même si certains parents, au clair avec eux-mêmes, savent faire preuve de courage. Et l’opération séduction se révèle bien souvent une bombe à retardement une fois l’adolescence venue. Car jusqu’où repousser des limites jamais posées ? Jusqu’à la mise en danger ?

    Du côté des profs, on constate la même mutation, mais le retour aux coups de règle sur les doigts n’est pas à l’ordre du jour. Tant mieux, car céder à la tentation répressive serait une confusion quant à la notion subtile d’autorité. Selon la philosophe Hannah Arendt, spécialiste du totalitarisme, « s’il faut vraiment définir l’autorité, ce doit être en l’opposant à la fois à la contrainte par la force et à la persuasion par arguments ». Malgré tout, confondu avec l’autoritarisme primaire, le concept même d’autorité fait encore souvent figure d’épouvantail, à rebrousse-poil des valeurs triomphantes d’épanouissement personnel et de plaisir immédiat.

    Pour Philippe Watrelot, prof en lycée et formateur à l’IUFM, l’autorité est pourtant un des thèmes plébiscités par les futurs enseignants. Un sujet sensible pour ces jeunes diplômés qui ont parfois du mal à se poser en adultes face à des élèves à peine plus jeunes. Selon le pédagogue, recourir à la séduction comme principal outil éducatif serait un leurre. Pire, « une perversion de ce que devrait être un juste enseignement ». A ses étudiants, il explique que l’autorité ne doit pas se confondre avec le pouvoir ou l’emprise. Que ce n’est pas non plus un don, mais qu’elle se gagne par l’expertise professionnelle, par les contenus et le savoir-faire pédagogiques.

     

    La société se complique

     

    « Souvent, je ne me trouve pas devant un

    enfant problématique, mais devant deux parents, ou plutôt deux copains, incapables de s’imposer face à leur enfant, indique la psychothérapeute Françoise Bodin-Charpentier. On nage en plein chantage affectif même si, souvent, les mères finissent par réagir quand le quotidien devient infernal. » Selon elle, de nombreux parents attendent son feu vert pour dire non à leurs enfants. Ces adultes ne se sentent-ils donc pas légitimes dans leur rôle parental ? Dans une société qui valorise à l’extrême la jeunesse et verse dans la drague à tous les étages – politique (le story­telling), économique (la publicité) – singer les jeunes au point de ne plus se sentir à sa place en posant jalons et interdits est un piège qui s’est refermé sur nombre d’adultes. Ils sont eux aussi victimes de l’envie de (se) plaire, de la peur de renvoyer une image de has been.

    Mais ne sombrons pas dans un « adulte bashing », un dénigrement à tous crins aussi stérile qu’injuste. Ils n’ont certes plus le pied très sûr, mais à leur décharge, ça tangue fort. Horaires décalés, chômage, parents isolés ou séparés, « notre société se complique », reconnaît Françoise Bodin­-Charpentier. Et au rayon tracas parentaux, trônent désormais les nouvelles technologies. Interdire ? Limiter ? Contrôler ? Les parents (et même les profs) sont tous en plein questionnement.

    Eux-mêmes en apprentissage, les adultes ne savent plus à quel saint se vouer. Ni vers quel prophète pédagogique se tourner. Même l’héritage de Françoise Dolto, figure emblématique de la psychologie de l’enfant depuis les années 1970, est sur le grill. Dans son pamphlet « Génération Dolto » (Odile Jacob, 2008), le psychothérapeute Didier Pleux juge ainsi que sa pédagogie aurait accouché d’une génération d’enfants-rois et de parents inopérants. Sans aller jusque-là, de nombreux psys reconnaissent que les travaux de la pédiatre ont souvent été mal interprétés. « Dolto disait : “L’enfant est une personne”, mais trop ont compris : “L’enfant est une GRANDE personne”, ce qui est presque l’inverse. On a dévoyé son message », défend Françoise Bodin-Charpentier.

    Même la définition de l’enfant se floute : « Quand on me parle d’un “pré-ado” pour un enfant de 9 ans, je dis stop. Les choses ne vont-elles pas déjà assez vite pour vouloir les faire grandir en accéléré ? » Quant à la sortie d’adolescence, là aussi, c’est à géométrie variable. A 19 ans, selon les sources, on est post-ado, adulescent ou jeune adulte. Plus tard, devenus parents à leur tour, se questionneront-ils autant ?

       Clés

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  •   Ce qui se passe dans votre corps quand vous arrêtez de fumer

    Que vous fumiez depuis 30 jours ou 30 ans, votre corps PEUT se débarrasser de toutes les toxines que vous avez inhalées et qui se sont accumulées dans vos organes.

    Arrêtez maintenant. Il n'est pas nécessaire d'attendre un moment où vous serez plus « prêt ». Maintenant, c'est le bon moment. Et ainsi :

    • dans 20 minutes, votre pression sanguine sera redevenue normale ;

    • dans 8 heures, le taux de monoxyde de carbone dans votre sang (un poison dangereux), aura diminué de moitié, et votre niveau d'oxygène sera redevenu normal ;

    • dans 48 heures, votre risque d'attaque cardiaque aura diminué. Toute trace de nicotine aura disparu de votre corps. Votre odorat et votre goût redeviendront normaux ;

    • dans 72 heures, vos bronches se relâcheront, et votre niveau d'énergie augmentera ;

    • dans 2 semaines, votre circulation sanguine s'accélèrera, et continuera à s'améliorer pendant les 10 prochaines semaines ;

    • dans 3 à 9 mois, votre toux, vos éternuements et vos problèmes respiratoires se dissiperont, tandis que la capacité de vos poumons augmentera de 10 % ;

    • dans 1 an, votre risque d'infarctus (attaque cardiaque) aura baissé de moitié ;

    • dans 5 ans, votre risque d'AVC (attaque cérébrale) sera redevenu identique à celui d'un non-fumeur ;

    • dans 10 ans, votre risque de cancer du poumon sera redevenu identique à celui d'un non-fumeur ;

    • dans 15 ans, votre risque d'infarctus sera redevenu identique à celui d'un non-fumeur.

    Enrichissez-vous !

    Arrêter de fumer vous permettra de vous enrichir, puisque vous mettrez de côté le budget que vous consacriez au tabac, ou plutôt, à payer les taxes sur le tabac, qui représentent 80 % du prix d'un paquet de cigarettes.

    Il faut rappeler en effet que ce sont les États qui ont encouragé les populations à fumer.

    En France, la consommation de tabac ne devint massive que lorsque le gouvernement eut la brillante idée de distribuer gratuitement du tabac gris aux soldats de la troupe pendant la Première Guerre mondiale. (1)

    Quand la guerre fut finie, il créa la SEITA, ou « service d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes », et lui accorda en 1926 un lucratif monopole, afin de financer les emprunts d'Etat. (2)

    C'est ainsi que de nombreux hommes sont alors devenus accrocs à la cigarette. La SEITA engrangea donc, pour le compte de l'Etat, des bénéfices à faire rêver Ali-Baba : la production de cigarettes passa de 10 milliards d'unités en 1923 à 19 milliards en 1940, à 86 milliards en 1980.

    Entre temps, en effet, le gouvernement américain s'en était mêlé : à l'occasion de la Seconde Guerre mondiale et des guerres qui suivirent (Corée, Viet-Nam, Afghanistan...), il envoya ses soldats dans le monde entier toujours accompagnés de cargaisons de cigarettes américaines qui devinrent un symbole de la liberté (!). La consommation de cigarettes devint un phénomène mondial.

    En 1980 toutefois, les gouvernements s'aperçurent que les sommes folles qu'ils récupéraient grâce aux taxes sur les cigarettes se trouvaient très nettement entamées par la prise en charge du cancer du poumon, des infarctus et autres décès précoces causés par la cigarette. (Notez que j'ai bien écrit « prise en charge » et non pas « traitement », le cancer du poumon se soldant par la mort du patient dans 85 % des cas, à l'horizon de 5 ans).

    Au milieu des années 1960, le lien de causalité entre le tabagisme et le cancer du poumon avait été établi avec certitude. (3) La facture s'avérait énorme, dépassant largement les bénéfices, pourtant mirobolants, de la SEITA !

    Il s'agit alors de pagayer à toute allure dans l'autre sens : de producteur et distributeur de tabac, les gouvernements endossèrent le costume de justiciers des populations « opprimées par la grande industrie du tabac » qui fut désignée comme coupable d'avoir fait de la publicité.

    La SEITA, sur laquelle on s’apprêtait à tirer à boulets rouges et dont la faillite était quasiment certaine, fut privatisée en toute hâte.

    Afin de faire oublier leur responsabilité dans l'affaire, les gouvernements expliquèrent qu'ils imposeraient désormais des taxes supplémentaires sur le tabac, pour dissuader les populations d'en consommer ! La suite de l'histoire est bien connue : de la Loi Evin aux images sordides sur les paquets de cigarettes, en passant par les déclarations belliqueuses des Ministres de la Santé qui, aussi courageux que Zorro, attaquent le « lobby du tabac », et les tentatives d'interdire la cigarette y compris sur les plages, tout un arsenal répressif a été mis en place dans le but de :
     

    1.freiner la hausse des dépenses liées aux cancers du poumon et autres maladies liées au tabac ;

    2. sous-tirer des taxes supplémentaires aux fumeurs, les gouvernements continuant à avoir besoin, plus que jamais, des précieux sous rapportés par le tabac.

    Si donc, cher lecteur, vous fumez et que vous souhaitez, vous aussi, arrêter d'être la victime de ce sinistre jeu de dupes, il vous suffit d'arrêter, dès maintenant de fumer.

      A votre santé !

    Jean-Marc Dupuis (santenatureinnovation.com )

    Sources :

    (1) Tabac de troupe

    (2) Cigarette

    (3) Le cancer du poumon


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  • Mis à jourle dimanche 25 août 2013  (Rue 89)
    A la demande (justifiée) d'un riverain, changement du mot e-mail pour courriel.
     

           Un Rubik’s Cube (Micosil/Flickr/CC)

    Le livre « Les Enfants les plus intelligents du monde (et comment ils y parviennent ) » n’est pas, selon le New York Times, un énième bouquin dans la veine des masochistes « Pourquoi les Françaises ne grossissent pas » ou « Pourquoi les mères chinoises sont supérieures aux autres ».

    Je ne l’ai pas lu. Sa recension publiée dans l’International Herald Tribune de ce week-end m’a tout de même semblé utile à partager. Car depuis quelques jours, on reçoit à Rue89 des courriels désespérés de futurs profs n’ayant toujours pas reçu leur affectation et n’ayant surtout jamais reçu de formation pour enseigner à des élèves.

    Finlande, Corée du Sud et Pologne


    Capture d’écran de l’article du  New York Times

    L’ouvrage a été écrit par une journaliste, Amanda Ripley, collaboratrice du Time magazine et du site The Atlantic.

    Pour comprendre pourquoi les écoliers finlandais (champions d’Europe tout terrain), sud-coréens et polonais avaient les têtes mieux faites que celles des petits américains, selon les enquêtes internationales, elle s’est appuyée sur trois de ses concitoyens scolarisés dans ces pays.

    Elle a aussi rencontré les responsables et les acteurs des différents systèmes éducatifs. Mais l’immersion par des « agents de terrain » pouvant comparer deux formes d’enseignement est sans doute le côté le plus intéressant de son travail. On oublie toujours de demander aux premiers concernés ce qu’ils en pensent.

    1 Kim en Finlande 

    Kime est une adolescente « agitée » de 15 ans, originaire d’un coin rural de l’Oklahoma. De la Finlande, elle ne connaissait que les « châteaux de neige ». Elle découvre le vrai pays de Ari Vatanen dans une petite ville, Pietarsaari, et une école sans iPad ni tableau électronique interactif aux murs. Plutôt des rangées de bureaux et un tableau à la craie, mais « des enseignants brillants, talentueux, extrêmement bien formés et qui aiment leur métier ».

    Plutôt que de s’appuyer sur un système complexe de performances, d’évaluations et d’analyses des données, « comme nous le faisons », explique l’auteure, « la Finlande sélectionne ses meilleurs étudiants pour les former à l’enseignement, créant ainsi un cercle vertueux : mieux préparés, mieux formés, ces enseignants jouissent d’une grande autonomie et ils sont heureux ».

    Sentant bien que l’ambiance dans son école finlandaise n’avait rien à voir avec ce qu’elle avait connu, Kim s’est risquée un jour à demander à ses camarades pourquoi ils s’investissaient autant dans leur scolarité :

    « Ben, c’est l’école, quoi. Comment tu veux faire autrement pour avoir ton diplôme, aller à la fac et avoir un bon boulot ? »

    Eric en Corée du Sud 

    Eric, qui vient du Minessota où il était scolarisé dans une excellente école privée, a été extrêmement choqué de voir ses voisins de classe apporter leur oreiller et piquer des petites siestes en cours. Puis il a compris pourquoi ils étaient si fatigués : ils avaient passé la nuit à étudier dans les « hagwons », ces cours privés où les enfants coréens « apprennent réellement ».

    En Corée du Sud, la pression académique est totalement hors contrôle, explique Amnada Ripley, et les familles se saignent pour que leurs enfants puissent intégrer les universités ultra-sélectives, censées leur ouvrir une vie prospère.

    Les écoliers se retrouvent prisonniers de « la roue du hamster » qui, selon elle, crée autant de problèmes qu’elle apporte de bienfaits. Mais à choisir, elle préfère encore ce système à celui américain, qu’elle compare à un trampoline gonflable, ludique, chatoyant :

    « C’est excessif et implacable, mais plus honnête. Dans les pays “roues à hamster”, les enfants savent ce que cela implique de jongler avec des idées complexes et de penser hors de leur zone de confort. Ils comprennent la valeur de la persévérance, ils savent ce que c’est d’échouer. »

    3 Tom en Pologne 

    Comme en Finlande et en Corée du Sud, les enseignants polonais seraient excellents, mais pour Tom, un ado cultivé originaire de Pennsylvanie et lycéen à Wroclaw, la principale différence entre les deux systèmes, c’est... le sport.

    Dans sa ville natale, le sport était au cœur de l’institution. A Wroclaw, il n’y a pas de sport dans l’emploi du temps du lycée. « Et pourquoi en serait-il autrement ? », approuve la journaliste. « Il n’y a pas de tromperie sur ce que doit être l’école, ce qui compte réellement pour l’avenir des enfants. »

    La France, pays où les élèves sont le plus stressés

    Il s’agit donc d’un regard américain, de comparaison avec l’éducation aux Etats-Unis. Le même exercice est aisément transposable.

    Selon le programme Pisa (qui compare les performances de différents systèmes éducatifs en évaluant les compétences acquises par les élèves en fin d’obligation scolaire (15 ans), la France arrive à la 22e place en mathématiques (les Etats-Unis à la 30e), 27e en sciences (les Etats-Unis à la 23e) et 22e en lecture (les Etats-Unis à la 17e).

    Au-delà de ce classement, qui n’est pas parfait, la partie réservée à la France note que ce pays consacre à l’éducation un montant moyen, comparable à ceux de pays proches économiquement. Il est surtout « le pays où les élèves sont “ les plus stressés ”, et se sentent peu soutenus par leurs enseignants. »

    Heureusement, lors de son discours de clôture de l’Université d’été du parti socialiste à la Rochelle, le premier ministre a promis que « Les professeurs auront des moyens supplémentaires mais en même temps la belle mission de réussir l’éducation de la jeunesse française. »


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  •  Crème de la mer, au caviar ou à l’orchidée : si vous saviez...

    Alexandra Klein    Journaliste (Rue 89, Nouvel Obs)
    Publié le 05/07/2013

    Une orchidée (ProBuild Garden Center/Flickr/CC)

    Des crèmes dites premium fleurissent avec des prix dépassant souvent les 250 euros pour 50 ml. A 200, 300 parfois 800 euros, ça coûte cher la ride. Et pourtant ça marche ! Surtout comme compensateur d’ego sur ou sous-dimensionné.

    Prenons Guerlain et sa Crème Orchidée Impériale à près de 350 euros pour 50 ml. Que contient-elle de si miraculeux ? A lire la liste des ingrédients – jamais si évidente à comprendre si on n’est pas chimiste ou formulateur – rien d’extraordinaire. Mais ce qui apparait évident à tout un chacun c’est que toute la communication repose sur ce fameux extrait d’orchidée – fleur noble ça va de soi (on n’imaginerait tout de même pas un extrait de pâquerette dans une marque de luxe).


         La crème Orchidée  impériale (Captured’écran du site de Guerlain)

    Au vu de la pub vous pensiez peut-être appliquer un produit largement composé de cette délicate fleur comme la notice permet de l’imaginer :

    « L’Orchidée, le secret d’une longévité prodigieuse… De tous les chefs d’œuvre de la nature, l’orchidée est la créature la plus évoluée et la plus fascinante du monde végétal. Sa durée de floraison et son espérance de vie hors du commun défient l’imagination. Sa longévité est extraordinaire, sa beauté inaltérable. … »

    A croire que c’est carrément un champ d’orchidées entier qui vous transmet ses secrets de longévité et de beauté. Or, ce rêve à 350 euros contient en tout 57 ingrédients dont des colorants, des substances parfumantes et moult ingrédients d’origine végétale, animale, minérale et beaucoup synthétique. Déçue ? C’est le prix du rêve narcissique

    La Prairie, c’est du caviar !

    Dans le même genre vous avez l’inégalable La Prairie et sa célèbre crème à l’extrait de caviar (non, on n’y met pas du caviar à la louche !). Qui aurait le mauvais goût de ne pas immédiatement penser luxe avec un tel ingrédient ? L’astuce est que la marque (suisse il est vrai) garde obstinément le secret de la concentration en caviar de cette crème vendue entre 630 euros et 640 euros pour 100 ml dans un bien banal pot en verre.

    La vitelline, annoncée comme actif clé de l’extrait de caviar (notez qu’on peut extraire de la vitelline de nombreuses espèces de poissons autres que l’esturgeon) est sans nul doute un bon hydratant permettant d’assurer le service minimum : nourrir, hydrater, entretenir l’activité cellulaire. Hors concours on pourrait encore citer dans cette même marque la crème cellulaire radiance à environ 530 euros pour 50 ml ou la crème cellulaire Platinium Rare, plus de 800 euros pour 50 ml.

    Mais bon, « Angelina Jolie, Kristin Scott-Thomas, Arielle Dombasle et consorts en sont fans » (les reçoivent-elles ou les achètent-elles ?). On en oublierait presque qu’il ne s’agit que de cosmétiques. Et à ce tarif-là tout de même !

    Crème de la mer, un « miracle »

    Il y a aussi la crème de la mer : 430 euros les 100 ml. Comme on ne saurait argumenter la rareté des extraits marins, on brode ici sur l’histoire de son créateur, qui, pour être un physicien en aérospatiale n’en a pas moins les pieds sur terre. Il aurait mis douze ans à la formuler après des milliers d’expériences sur un ferment marin baptisé « Miracle Broth », secret de l’effet hydratant miraculeux de la crème de la mer dont le mécanisme d’action est réputé inexplicable. Et ce n’est franchement pas le packaging qui peut se prévaloir d’augmenter significativement le prix du produit.

    Allez donc tenter de convaincre les victimes du mythe de l’éternelle jeunesse qu’à ces tarifs-là, elles n’ont qu’un bon cosmétique semblable à bien d’autres… Sauf que ceux-là ont un effet compensatoire évident. Un tel investissement ne peut, à l’évidence, qu’être supérieurement efficace. Et puis, sans doute, celles qui les achètent le valent bien... Les services marketing le savent parfaitement.

    Sachez d’ailleurs que le prix d’une crème dite premium est fixé bien avant sa conception même. Ce n’est donc pas toujours le coût d’un ou deux ingrédients plus chers ni d’une recherche de pointe qui détermine le prix de vente mais d’abord l’image de luxe qu’elle doit véhiculer et tout l’enrobage de la communication assortie


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