•  Huiles essentielles pour petits bobos

        Plus de 150 huiles essentielles sont disponibles dans les rayons des magasins bio et parapharmacies. Tea-tree, lavande, mandarine… les huiles essentielles s'appliquent à tout, ou presque ! Notre spécialiste Sylvie Hampikian vous propose un guide pour bien les utiliser.
     

    Vive les huiles essentielles!  L’aromathérapie remporte un succès grandissant, avec une offre pléthorique qui ne cesse de s’enrichir : plus de 150 huiles essentielles sont désormais proposées au grand public. Seulement voilà : quand on débute, comment s’y retrouver ? L’usage et le choix des huiles essentielles reste délicat et il ne faut pas faire d’erreur à l’achat. Le mieux est d’opter pour des valeurs sûres : voici une sélection de treize huiles essentielles utiles au quotidien et convenant à tous. Toutes ou presque sont d’un prix abordable (le prix moyen pour 10 ml est indiqué pour chacune).

    Les polyvalentes

    Certaines huiles sont des antiseptiques à large spectre (bactéries, virus, champignons), cicatrisantes et calmantes cutanées. Adaptées à tous les soins de la peau (boutons, petites plaies, mycoses, irritations, dermites...), elles ont en outre certaines actions plus spécifiques.

    • Lavande fine (lavande vraie, Lavandula angustifolia), 6€ : c’est vraiment l’huile essentielle “à tout faire”. Outre sa douceur et son efficacité dans les soins de la peau, elle soulage crampes et contractures. Son parfum frais est relaxant.
    • Lavandin super (Lavandula latifolia x angustifolia, Lavandula burnatii), 3€ : moins subtile que la lavande fine, elle a des propriétés très similaires. Elle est efficace sur les mycoses.
    • Palmarosa (Cymbopogon martinii var motia), 3€ : outre ses propriétés cutanées, elle est déodorante (une goutte sous chaque aisselle). Utile pour masser les jambes lourdes, enflées. Son parfum très agréable évoque la rose.
    • Géranium rosat (géranium d’Egypte, Pelar-gonium graveolens, Pelargonum x Asperum), 5€ : très polyvalente, elle a les mêmes propriétés que le palmarosa. De plus, elle est répulsive… pour les moustiques !

    Les anti-microbes

    Ce sont des armes absolues contre les petites plaies, panaris, boutons d’herpès ou d’acné, mycoses. A appliquer pures (1 à 2 gouttes).

    • Tea-tree (arbre à thé, mélaleuque, Melaleuca alternifolia), 4 € : indispensable en cas d’acné, mais aussi pour tous les petits bobos, notamment les mycoses entre les doigts de pieds.
    • Ravensare aromatique (Ravensara aromatica), 5€ : excellent antiseptique cutané. Utile aussi en inhalation, car elle est antivirale (rhume, grippe).

    Les anti-rhumes

    Antimicrobiennes, elles décongestionnent le nez et les voies respiratoires. On les emploie en inhalation, à petite dose (1 à 2 gouttes dans un bol d’eau bouillante).

    • Eucalyptus radié (Eucalyptus radiata), 3€ : défatigante, c’est un bon stimulant général et pour le système immunitaire.
    • Niaouli (Melaleuca quinquenervia), 3€ : efficace, mais irritante. Respectez la dose !

    Les anti-douleurs

    Très utiles en massage contre les douleurs corporelles (articulations, crampes, courbatures).

    • Genévrier (Juniperus communis), 5€ : efficace contre les jambes lourdes ou enflées.
    • Gaulthérie couchée (wintergreen, Gaultheria procubens), 3€ : un antalgique très efficace.

    Huile de massage polyvalente

    Besoin de masser des zones douloureuses ou de calmer des irritations ? Versez deux cuillers à soupe d’huile d’olive bio dans un flacon. Ajoutez 18 gouttes de l’huile essentielle choisie et agitez pour mélanger. Votre huile de massage (à 3 %) est prête !

    Les spéciales casse-cou !

    Elles sont beaucoup plus chères, mais fort utiles dans certaines circonstances.

    • Ciste ladanifère (Cistus ladaniferus), 30€ : elle arrête très efficacement les saignements. Elle peut s’utiliser pure, à raison de quelques gouttes, mais jamais sur une plaie étendue.
    • Immortelle d’Italie (hélichryse d’Italie, Helychrysum italicum), 40€ : c’est l’arme absolue contre les hématomes (bleus, bosses). Appliquez-la sur la lésion, jamais sur une plaie ouverte ; elle aggraverait le saignement.
    • Camomille romaine (camomille noble, Chamaemelum nobile), 20€ : calmante, elle est extrêmement efficace contre toutes les irritations et douleurs cutanées.
    Sylvie Hampikian, expert en pharmaco-toxicologie

    Des précautions à ne jamais oublier

    Les huiles essentielles proposées offrent une bonne sécurité d’emploi, mais il est toujours bon de rappeler ces précautions de base :

    • sauf quelques exceptions, employez-les toujours diluées (dans de l’huile d’olive ou de tournesol bio, par exemple, ou dans une base neutre que l’on trouve chez les distributeurs d’huiles essentielles)  ;
    • ne les employez pas chez les bébés et les enfants (jusqu’à 5 ans), ni chez les femmes enceintes ou allaitant  ;
    • utilisez-les avec prudence chez les personnes réactives, sujettes aux allergies, asthmatiques :
    • choisissez des huiles essentielles labellisées bio.

      publié par Terre Vivante


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  •    Blé moderne : une sorte de plastique

     Nous avons récemment expliqué que les céréales sont un aliment ultramoderne, que l'humanité n'a pas consommé pendant 99,5 % de son existence. Ce n'est qu'il y a 5000 ans que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs se sont mis à en cultiver massivement, alors que l'espèce humaine vit sur Terre depuis 8 millions d'années.

    Notre système digestif n'est donc pas habitué à consommer du blé. L'entrée massive du blé dans l'alimentation ne nous a pas fait de bien sur le plan individuel. La taille, la longévité et l'état de santé de nos ancêtres ont régressé et ce n'est qu'au début du 20e Siècle que nous avons retrouvé la taille de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs.

    Cependant, le blé, qui fut la première céréale à être cultivée, a aussi des avantages qui expliquent que la population humaine se soit mise à augmenter fortement : c'est un aliment très riche en calories ; il est très productif, et permet donc à une population nombreuse de vivre regroupée. Il oblige les nomades à se sédentariser, ce qui permet aux femmes d'avoir plus d'enfants : c'est donc grâce au blé que sont nées les premières grandes villes, avec une division du travail permettant le progrès technique, intellectuel, artistique et scientifique.

    Globalement, le blé a donc été une bénédiction pour l'humanité. Les hommes s'en sont vite aperçus et ils ont pris grand soin de sélectionner les meilleures espèces, c'est-à-dire celle qui résistaient le mieux aux intempéries, et qui produisaient les plus beaux épis.

    Des espèces sélectionnées pour mieux gonfler

    Mais un autre élément entra en ligne de compte dans la sélection des espèces de blé : les Egyptiens découvrirent que, réduit en farine et mélangé à de l'eau et à du sel, certaines sortes de blé hybride pouvaient fermenter, gonfler, et être cuites pour produire du pain, plus agréable à manger que les bouillies et les galettes.

    Les espèces primitives de céréales cultivées par l'homme ne permettaient pas de faire du pain. Comme la farine de riz, de maïs, ou de sarrasin, vous pouviez toujours les mélanger avec de l'eau et mettre de la levure, la pâte ne gonflait pas.

    Pour passer de simple bouillie à l'aspect de pâte élastique et gonflée, il faut que la farine contienne certaines protéines capables de former des liaisons avec l'amidon. Ces protéines, que les chimistes ont appelées les prolamines et les gluténines, forment le gluten. Plus les céréales sont riches en gluten, plus la pâte à tendance à lever, plus votre pain (ou votre brioche, vos gâteaux) seront gonflés et croustillants.

    Le gluten était peu abondant dans la première forme de blé cultivée par l'homme, appelée « engrain sauvage ». L'engrain permettait de faire des galettes qui levaient légèrement, mais non du pain. Mais les Egyptiens réussirent à croiser l'engrain avec une autre plante, pour fabriquer une nouvelle sorte de blé beaucoup plus riche en gluten, dont le nom scientifique est le triticum dicoccum.

    Tout au long de l'histoire, les hommes s'appliquèrent à faire des croisements et à sélectionner les variétés de blé les plus riches en gluten, pour faire les plus beaux pains.

    Plus de gluten dans le blé = consommateurs heureux

    Aujourd'hui, les céréales comme le blé, le kamut, l'orge, le seigle et l'épeautre contiennent jusqu'à 69 % de prolamines parmi leurs protéines, ce qui est énorme.

    Le résultat est que la clientèle des boulangeries est ravie : on peut pour un euro ou deux acheter un pain énorme. Il n'y a qu'une fois qu'on le coupe qu'on s'aperçoit que sa mie a la texture d'une balle de tennis en mousse. Dans la vitrine, il semblait vraiment consistant ! Et les mères de famille sont surprises de constater que leurs enfants, au goûter, ont mangé « un pain entier ». En réalité, c'est que ce pain, malgré sa taille, ne contenait pratiquement que de l'air.

    Autre avantage : l'extraordinaire richesse en gluten des nouvelles farines a permis l'explosion du commerce des viennoiseries, qui prospèrent dans tous les centre-villes, zones commerciales, gares, et jusque sur les quais des RER, dans les souterrains les plus profonds et les plus malodorants de Paris, là où aucun autre commerce ne survit que les distributeurs automatiques de sucreries « Sélecta ».

    C'est qu'il n'y a rien de plus facile que de transformer une minuscule boulette de pâte surgelée en une magnifique brioche dorée, un croissant rebondi, un pain au chocolat luisant. Il suffit d'un four électrique bon marché et d'un salarié sans qualification. On peut revendre une boulette qui a coûté 5 centimes à produire 1 €, voire 1,20 €, aux cadres qui passent et qui ont sauté leur dernier repas.

    Ces mêmes boulettes de pâte se vendent d'ailleurs maintenant également en supermarché et dans les magasins de produits surgelés. Sur les emballages en plastique, les photos sont si appétissantes que vous en croyez à peine vos yeux lorsque vous ouvrez le paquet et que vous en sortez des petits croissants et pain au chocolat en pâte crue, surgelés sous cellophane, désespérément petits et pâles.

    Mais quand vous les mettez au four... miracle ! Ce qui en ressort ressemble en effet, peu ou prou, à ce qu'il y avait sur l'emballage !

    Vous souvenez-vous du film « Retour vers le futur 2 », sorti en 1989, où le héros montait dans une machine à voyager dans le temps l'emmenant en 2015 ? Une scène m'avait marqué, où une grand-mère mettait dans son four une petite pastille ressemblant à du plastique, et en ressortait au bout de quelques secondes une énorme pizza fumante et gratinée, sous les cris d'approbation de ses petits-enfants. Hé bien, nous y sommes. Tous ces prodiges, nous les devons à l'extraordinaire richesse en gluten des "blés" modernes.

    Les nouvelles boulangeries traditionnelles

    Une partie du public s'étant lassée des pains blancs trop peu nourrissants et des pains de mie industriels, certains boulangers dans les années 90 se tournèrent vers des formes plus compliquées de farines, souvent présentées comme « complètes », semi-complètes ou « multicéréales », parce qu'on y avait rajouté du son (l'enveloppe des grains) et/ou des graines.

    Ces pains sont vendus bien plus chers que le pain blanc. Mais ils ne sont pas plus traditionnels, car les variétés de blé avec lesquels ils sont faits sont les mêmes et n'ont tout simplement plus rien à voir avec ce que nos arrières-grands-parents appelaient du blé.

    Des dizaines de chromosomes en plus !

    A la fin du 19e siècle, puis dans les années 60, la recherche agronomique fit de rapides « progrès » pour développer des céréales plus résistantes, plus productives, et plus riches en gluten.

    Hybridations et rétro-croisements aboutirent à l'apparition d'espèces totalement nouvelles, que l'on appelle encore « blé » mais qui sont aussi éloignées du blé naturel qu'un éléphant d'une souris, pour ne pas dire qu'une banane en plastique d'une vraie banane.

    Le « blé » moderne créé dans les années 1970, qui s'appelle Lerma Rojo 64, Siete Cerros, Sonora 64 ou Super X a en effet quarante-deux chromosomes là où l'engrain de nos ancêtres n'en avait que quatorze !! Chez l'être humain, le fait d'avoir un seul chromosome en trop provoque des handicaps (comme dans la trisomie 21) ou la mort.

    De nouvelles protéines que l'homme ne peut pas digérer

    Nos lecteurs qui connaissent la biologie savent que les chromosomes sont des brins d'ADN qui servent à coder des protéines, les « briques » de base qui servent à construire un organisme. Le fait que le blé moderne ait des dizaines de chromosomes supplémentaires implique nécessairement qu'il contient d'innombrables protéines nouvelles, dont beaucoup ne sont pas digérables par l'homme.

    En effet, pour qu'une protéine soit digérée, encore faut-il que le tube digestif fabrique les enzymes adaptées, c'est-à-dire les produits chimiques qui seront capables de les dissoudre. Ce n'est pas toujours le cas, loin de là. C'est parce que vous n'avez pas les mêmes enzymes que la vache qu'elle peut se nourrir d'herbe, et vous non.

    Le blé moderne provoque donc, chez un nombre alarmant de personnes, des problèmes digestifs et des réactions d'intolérance (maladie cœliaque), ou du moins d'hypersensibilité, qui se traduisent par des ballonnements, de la constipation, des maux de tête, des insomnies, de la fatigue chronique, de la dépression, des os fragiles, etc.

    Certains, comme la spécialiste suisse Elke Arod, vous diront que 80 % de la population est intolérante au blé. (1)

    D'autres, comme Julien Venesson, auteur du livre qui vient de paraître « Gluten : comment le blé moderne nous intoxique », note que « six pour cent au moins de la population seraient touchés, certains chercheurs avancent même le chiffre de 35 % ». (2)

    Mais ce qui est sûr, c'est qu'il n'est pas étonnant qu'un nombre de plus en plus grands de personnes se tournent vers le régime « sans gluten ».

    Ce n'est pas une « mode », ni un problème « psychologique ». Le blé moderne est vraiment une nourriture étrangère à l'être humain et, pour certains, cela revient à essayer de manger du plastique.

    Manger sans gluten permet alors vraiment des améliorations de la santé, et il est tout à fait possible que ce soit le cas pour vous également si vous essayez.

    Les céréales ne sont ni bénéfiques, ni même nécessaires

    Vous vous souvenez que, dans ma précédente lettre sur l'apparition de l'agriculture, j'avais expliqué que le blé n'était de toutes façons pas un aliment naturel ni nécessaire à l'être humain. Pendant des millions d'années, nos ancêtres ont évité les céréales, car elles contiennent des anti-nutriments qui bloquent l'absorption des minéraux.

    La propagande gouvernementale mondiale, incitant les populations à mettre les céréales complètes au centre de leur régime alimentaire est donc dépourvue de bon sens, mais aussi de bases scientifiques.

    C'est parce qu'ils se sont massivement tournés vers les céréales, qui sont des « calories vides » que les Américains, puis les Européens, et aujourd'hui les autres populations du monde, connaissent ces épouvantables épidémies d'obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires, devenues aujourd'hui la première cause de mortalité au monde. Ce n'est pas parce que l'on mange « trop gras » ou « trop salé ».

    Tout le monde peut, s'il le souhaite, manger sans gluten

    Manger sans gluten, donc sans blé, ne peut vous faire aucun mal. Bien au contraire, car vous serez obligé de remplacer le blé, le pain, les pâtes, etc., par d'autres aliments de meilleure qualité nutritive.

    Tout le monde peut donc, s'il le souhaite démarrer un régime sans gluten. Mais il est évident que les personnes intolérantes au gluten (maladie coeliaque, 1 % de la population), ou souffrant de « sensibilité au gluten », ce qui est beaucoup plus courant, en bénéficieront encore plus que les autres puisqu'elles verront aussi les symptômes de leur maladie disparaître.

    C'est pourquoi je vous prépare actuellement une prochaine lettre sur les principes d'un régime sans gluten. A noter que, comme vous l'aurez déjà compris, ce régime a la particularité d'être plus agréable à suivre qu'une alimentation normale, puisqu'il remplace des aliments peu nutritifs et au fond sans grande qualité gustative, par des aliments meilleurs pour la santé et... meilleurs au goût.

    A votre santé !

    Jean-Marc Dupuis  (Santé Nature Innovation)


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  •   Faire son pain bio au levain  (Par Terre Vivante)

       Cuit dans un four à bois, dans la cuisinière, voire dans une machine à pain, le pain maison au levain demande un peu de savoir-faire. Mais de sérieuses économies et beaucoup de plaisir sont à la clé !
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       Le plus simple, pour commencer, est de demander à votre boulanger de vous confier un petit bout de levain (vous pouvez aussi faire votre levain maison ). Cette matière vivante, dont vous devez prendre grand soin, comprend une riche flore bactérienne, où dominent les bactéries lactiques – responsables d’une légère acidité – et une grande variété de levures. C’est ce qui fonde la supériorité, gustative et nutritionnelle, du pain au levain sur celui fabriqué à partir d’une seule souche de levure sélectionnée. Plus digeste, le pain au levain se conserve beaucoup mieux.

    Du “chef” au levain

    • Ce petit bout de levain – le “chef” en jargon boulanger – de 100 à 150 g se conserve, entre deux fournées, dans un bol recouvert d’un tissu et placé en bas du réfrigérateur.

    • La veille de votre fournée : sortez le chef plusieurs heures avant de le travailler. Pour 3 kg de pain : retravaillez-le avec 350 g de farine et ¼ de litre d’eau non chlorée. Placez-le dans un saladier recouvert d’un linge à proximité d’une source de chaleur, à 25° C. Laissez lever toute la nuit, entre neuf et dix heures. Cette pâte assez liquide doit avoir beaucoup monté : le chef est devenu levain, prêt à ensemencer la fournée.

    Faire son painLe plaisir de pétrir son pain, avant de le voir lever… ©Age/Iconos

    Pétrissage et façonnage

    • Au matin, prélevez sur le levain un nouveau chef pour les fournées suivantes et mettez-le au frais.
    • Versez 1,8 kg de farine dans un grand saladier. Creusez une fontaine et ajoutez 1 litre d’eau à 20-25 °C. Faites-y fondre 36 g de gros sel non raffiné (2 % de la farine).
    • Incorporez le levain puis, très progressivement, le reste de farine. Continuez à pétrir jusqu’à obtenir une pâte peu collante et bien homogène.
    • Couvrez d’un linge pour éviter tout dessèchement et laissez fermenter environ 1 h 30, toujours à 25° C environ. Divisez votre pâte et façonnez rapidement 3 pains d’un kilo, en évitant d’écraser cette pâte qui a commencé à lever.
    • Laissez lever environ trois heures dans des moules huilés et farinés ou dans des bannetons farinés, avant d’enfourner.

    La cuisson

    • Avec un four à bois : enfournez lorsque la voûte est entièrement blanche. Ajoutez un récipient avec de l’eau bouillante afin que le four soit saturé de vapeur d’eau, pour éviter les croûtes trop épaisses. Incisez le dessus de vos pains avec une lame de rasoir pour faciliter la “pousse” pendant la cuisson. La température du four à bois va progressivement se réduire pendant l’heure de cuisson.
    • Dans un four de cuisinière : ajoutez également un bol d’eau bouillante. Réduisez le thermostat toutes les 10 minutes, pour passer de 250-270 °C (pain bis-pain complet) à 200° C en fin de cuisson. Comptez ¾ h-1 h de cuisson pour un pain bis, 1 h-1 h 30 pour un pain complet.

    Et la machine à pain ?

    Abonné des 4 saisons du jardin bio, François utilise la sienne depuis deux ans, avec des farines bio et un “levain” sec bio. « J’aime bien varier les farines et ajouter des graines. Le cycle ne dure que trois heures trente. Bien sûr, le pain n’est pas aussi croustillant que s’il était cuit dans un four à bois et le goût est plus “standard” qu’avec un vrai levain. Mais le gain de temps est considérable et l’achat de la machine amorti en trois ou quatre mois. » Reste aux fabricants à proposer des machines à cycle plus long, adaptées à la fermentation au levain.

    Antoine Bosse-Platière
       

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  • TUNIS - L'Association tunisienne de soutien aux minorités a dénoncé mercredi une série d'agressions commises en toute impunité contre des Tunisiens de confession juive sur l'île de Djerba et a accusé la police de harcèlement.

    Selon les témoignages recueillis sur place par la dirigeante de l'association, Yamina Thabet, au cours des trois dernières semaines, marquées par d'importantes festivités juives, trois incidents graves ont visé la communauté.

    Des policiers ont investi un déjeuner festif pour saisir une moto volée sans même vérifier les papiers du propriétaire, a expliqué Mme Thabet. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et ne sont repartis qu'à l'approche d'un bus de touristes, a-t-elle ajouté.

    Par ailleurs, un homme accusé de deux agressions contre des juifs de Djerba n'est poursuivi que pour atteinte aux biens d'autrui et aucune mention n'a été faite du caractère racial suspecté des agressions, relève Mme Thabet.

    Le ministère de la Justice ne commente aucune procédure en cours au nom de l'indépendance des magistrats.

    L'Association tunisienne de soutien aux minorités, fondée après la révolution de janvier 2011, est engagée dans la défense des droits des différentes communautés de Tunisie, en particulier les juifs. Elle est également active pour défendre les homosexuels.

    Cette ONG a dénoncé par le passé l'inertie des autorités sur les questions d'antisémitisme. Aucune mesure n'a ainsi été prise contre un imam de la banlieue de Tunis qui lors d'un prêche diffusé en direct à la télévision l'année passée, avait appelé Dieu à éradiquer les juifs, un appel à la haine raciale passible de un à trois ans de prison.

    L'Association se dit aussi menacée par des groupes islamistes qu'elle accuse d'avoir cambriolé et saccagé ses locaux début 2013 en représailles à l'organisation d'une commémoration de la déportation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale.

    La communauté juive en Tunisie s'est réduite à 1.500 âmes environ, contre 100.000 en 1956 avant l'indépendance. L'île de Djerba est l'un de ses hauts-lieux, accueillant notamment tous les ans le pèlerinage de la Ghriba.

    mon com: je hais les révolutions qui n'apportent que le malheur, le bordel et la haine! Les nouveaux dirigeants sont pires que les anciens et ont amennés le chaos partout où ils ont.


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  •   Allande, lingerie fine intégralement fabriquée en France

    Vingt ans. Cela fait bientôt vingt ans qu’Allande a été créée. C’est en 1994 que son fondateur a racheté un atelier de fabrication de lingerie féminine pour donner naissance à une nouvelle marque française. A la même époque, les grandes marques de lingerie commençaient à délocaliser leur production. Pour faire face à une concurrence à bas coûts déjà d’actualité, Allande a fait le choix de la vente à domicile. C’était le plus sûr moyen de limiter les coûts intermédiaires générés par la distribution traditionnelle.
    Vingt ans plus tard, les soutien-gorge, culottes, strings et autres bustiers sont toujours commercialisés par des distributrices et des hôtesses. Toutefois, depuis l’origine de l’entreprise, le monde a considérablement changé, en grande partie grâce à Internet. Allande s’est donc résolue à vendre ses créations directement en ligne, permettant ainsi aux femmes que la vente à domicile intimide de s’offrir ses créations. Grâce à ces deux canaux de distribution, Allande s’adapte aux habitudes des clientes : d’un côté la proximité et les conseils personnalisés, de l’autre la distance et l’anonymat. A chacune selon ses goûts et sa personnalité… Il y a cependant un point sur lequel Allande ne transige pas, c’est la fabrication. Quelle que soit la pièce de lingerie choisie, la cliente devra en effet acheter du made in France. L’intégralité de la lingerie Allande* est en effet fabriquée dans l’Hexagone, à partir de matières premières françaises — dentelle de Calais et broderie du Nord notamment — ou européennes, italiennes en particulier. Cette fabrication se fait dans les deux usines de l’entreprise implantées, l’une en Haute-Vienne, l’autre dans les Vosges.
    Une intransigeance dont il est peu probable que les acheteuses se plaignent…

    .

    *Le prêt-à-porter Tanaïs, marque créée et commercialisée par Allande, est en revanche importé.

    Allande, lingerie haut de gamme 100 % made in France

     

     

     

    Des Sacs made in France, pour les hommes aussi

    Besace K de Des Sacs, fabriquée en France

      Depuis ses débuts, Des Sacs propose de la maroquinerie intégralement fabriquée en France. Mais la petite marque parisienne ne s’adressait jusqu’ici qu’aux femmes. Injustice à présent réparée avec deux nouveaux modèles, « qui conviendra autant à Monsieur qu’à Madame ». Le premier, la besace S, est de forme plutôt verticale, le second, la besace K, est horizontal et plus classique.
      Comme toutes les créations Des Sacs, ces petits nouveaux, auxquels il convient d’ajouter le Cartable Suz, sont personnalisables à l’envi. Vingt-six couleurs sont en effet disponibles pour le cuir — vachette importée d’Italie —, plusieurs pour la doublure et le fil également. Il faut ensuite compter quatre semaines de délai — sauf pour les sacs en stock— pour la fabrication. Au final, si les modèles Des Sacs sont volontairement basiques à l’origine, ils peuvent au gré des goûts de chacun(e) se transformer en pièces originales et uniques. Pour s’en convaincre, le meilleur moyen est encore de rendre une petite visite à l’Espace Beaurepaire, au numéro 28 de la rue du même nom, dans le 10 e arrondissement de la capitale. Des Sacs y présentera toutes ses créations, du 8 au 13 octobre 2013.

    Des Sacs, maroquinerie personnalisable et fabriquée en France

      La Fabrique hexagonale est en libre accès pour tous : soutenez-nous !

    Mohair des Coteaux Guennois, 100 % naturel, 100 % local

    Pelote de laine Mohair Coteau du Guennois, made in france

    On n’est pas chez Bompard, dans une de ces innombrables boutiques pleines du sol au plafond de pulls chinois vendus une fortune. Non, ici on est dans la campagne limousine…
    Elevage, tonte, tissage ou tricotage, confection : tout, absolument tout est « fait-maison » chez les Fleygnac, à commencer par l’élevage. Mohair des Coteaux Guennois est en effet une ferme familiale où folâtrent quatre-vingt-cinq chèvres angora. C’est au sein de cette même ferme que la coopérative, créée par le couple exploitant, fabrique vêtements et autres articles en laine mohair. Certes, les chèvres sont d’origine texane, mais cet exotisme mis à part, la production est 100% locale. Si la vente se fait elle aussi sur place, il est heureusement possible pour les non-Limousins de commander en ligne. Mais attention : pas de eboutique, juste un bon de commande à compléter, à imprimer puis à envoyer à Laguenne, en Corrèze.
    Cette coopérative corrézienne commercialise toutes sortes d’articles en laine, notamment des pelotes, indispensables à celles et ceux qui manient les aiguilles avec dextérité. Pour tous les autres, tous les « incapables », Mohair des Coteaux Guennois propose des chaussettes, des gants, des plaids, des couvertures, des écharpes, des étoles et des pulls. Cols rond ou en V, ces pulls sont tous tricotés dans un mélange de laine mohair et de soie. Et bien que le Limousin soit incomparablement plus proche des consommateurs français que les plaines de Mongolie ou les usines chinoises, il faut compter trois semaines de délai avant de pouvoir enfiler son « Coteaux Guennois » made in France.
    Le prix à payer pour pour ne plus grand-consommer, pour porter un pull différent…

      Mohair des Coteaux Guennois : pelotes et vêtements en mohair fabriqués en France


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  • BRUXELLES - Vingt-et-un prix Nobel ont écrit au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et aux dirigeants des 28 pays de l'UE pour leur demander d'appliquer immédiatement une loi européenne de 2009 qui reconnait le caractère extrêmement polluant des sables bitumineux mais qui peine à se mettre en place.

    L'extraction de combustibles non conventionnels - tels les sables bitumineux et les schistes bitumineux - a un impact désastreux sur les changements climatiques, ont écrit les lauréats du Nobel, dont le Français Roger Guillemin ou le Sud-Africain Desmond Tutu, dans une lettre dont l'AFP a obtenu une copie jeudi.

    Nous vous demandons instamment de soutenir la directive (loi européenne, ndlr) de l'UE sur la qualité des carburants et son application immédiate afin d'atteindre, d'ici 2020, l'objectif de réduction de 6% des émissions de gaz à effet de serre pour les carburants utilisés dans les transports, ont-ils ajouté.

    Déjà, en février 2012, huit lauréats du Nobel avaient écrit une lettre aux dirigeants européens pour obtenir leur soutien dans la campagne contre l'exploitation de sables bitumineux.

    Les dirigeants européen ont adopté en 2009 une directive sur la qualité des carburants qui stipule que les combustibles non conventionnels comme les sables bitumineux doivent être dotés de valeurs de référence spécifiques.

    En 2011, la Commission européenne a donc proposé de fixer un taux d'émissions de gaz à effet de serre à chaque type de carburant. Selon le calcul de la Commission, les produits dont la valeur de référence est supérieure à 87 (soit le taux du pétrole conventionnel) devraient être considérés comme particulièrement polluants. La Commission a attribué une valeur de 107 aux sables bitumineux, les excluant ainsi de facto du marché européen.

    Le Canada, principal producteur mondial de ce type de produits, ainsi que l'industrie pétrolière ont exercé de très fortes pressions sur les instances européennes contre cette proposition. Ottawa a menacé l'UE de déposer plainte auprès de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), jugeant la mesure discriminatoire à l'encontre des sables bitumineux.

    Appelés à trancher, les Etats de l'UE ne sont pas parvenus à s'entendre sur les propositions de la Commission. Face à cette impasse, la Commission a commandé une étude sur la directive en avril 2012. L'étude, qui serait achevée depuis juin 2013, selon des organisations de défense de l'environnement, n'a toujours pas été rendue publique.


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