• 2008   453 p.  13,80 € (en Poche)

       Dans les années 1970 et 1980, les dictatures militaires du Cône sud de l'Amérique latine ont férocement réprimé leurs opposants, utilisant à une échelle sans précédent les techniques de la " guerre sale " : rafles indiscriminées, torture systématique, exécutions extrajudiciaires et " disparitions ", escadrons de la mort... C'est en enquêtant sur l'organisation transnationale dont s'étaient dotées ces dictatures –; le fameux " Plan Condor " –; que Marie-Monique Robin a découvert le rôle majeur joué secrètement par des militaires français dans la formation à ces méthodes de leurs homologues latino-américains (et en particulier argentins). Des méthodes expérimentées en Indochine, puis généralisées au cours de la guerre d'Algérie, pendant laquelle des officiers théoriseront le concept de " guerre révolutionnaire ". Dès la fin des années 1950, les méthodes de la " Bataille d'Alger " sont enseignées à l'École supérieure de guerre de Paris, puis en Argentine, où s'installe une " mission militaire permanente française " constituée d'anciens d'Algérie (elle siègera dans les bureaux de l'état-major argentin jusqu'à la dictature du général Videla). De même, en 1960, des experts français en lutte antisubversive, dont le général Paul Aussaresses, formeront les officiers américains aux techniques de la " guerre moderne ", qu'ils appliqueront au Sud-Viêtnam. Fruit d'une enquête de deux ans, menée en Amérique latine et en Europe, ce livre apporte d'étonnantes révélations, appuyées sur des archives inédites et sur les déclarations exclusives de nombreux anciens généraux –; français, américains, argentins, chiliens...Des dessous encore méconnus des guerres françaises en Indochine et en Algérie, jusqu'à la collaboration politique secrète établie par le gouvernement de Valéry Giscard d'Estaing avec les dictatures de Pinochet et de Videla, ce livre dévoile une page occulte de l'histoire de France, où se croisent aussi des anciens de l'OAS, des fascistes européens ou des " moines soldats" agissant pour le compte de l'organisation intégriste la Cité catholique...

      Née en 1960, Marie-Monique Robin est lauréate du Prix Albert-Londres (1995). Journaliste et réalisatrice, elle a réalisé de nombreux documentaires – couronnés par une dizaine de prix internationaux – et reportages tournés en Amérique latine, Afrique, Europe et Asie. Elle est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages, dont

      -Voleurs d'organes, enquête sur un trafic (Bayard, 1996),

     -Les 100 photos du siècle (Le Chêne/Taschen, 1999),

     -L'école du soupçon. Les dérives de la lutte contre la pédophilie (La Découverte, Paris, 2006) et

     -Le monde selon Monsanto (La Découverte, Paris, 2008) .

     -Les moissons du futur (livre et DVD) en 2012

    -Notre poison quotidien (livre et DVD) en 2013

     -Sacrée croissance (Livre et DVD) en 2014


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  • Orphelin des mots (Gérard LOUVIOT)

    2014   236 p.  17,90 €

    Extrait     TÉMOIGNAGE

       Aujourd'hui, je vais témoigner. Les roues du métro martèlent ces mots dans mon crâne mais le trac les vide de leur sens, je vais témoigner, je n'arrive même plus à ressentir l'impatience qui m'a tenu toute la semaine, juste la panique qui cogne. La nuit a été courte, ensuite le voyage en train, la gare pire qu'une fourmilière... A présent ça y est. Dans deux heures je serai devant la caméra, sauf si on se perd ! Le métro ressemble à un labyrinthe. Un mot compliqué labyrinthe.
       Je me force à respirer. Mon souffle est trop court, je serre la main de Cathy et mes doigts glissent, mouillés de sueur. Les tunnels n'ont pas de fin, le bruit m'assourdit, brouhaha je pense, et puis non, brouhaha est un mot doux, cette ville-là est brutale, elle peut avaler les hommes ou les rendre fous. Ceux qui montent et descendent aux stations des tunnels ont des visages durs, dur synonyme hostile. Si encore on voyait le ciel, ça irait sûrement mieux. Respirer. Ils font comment tous ces gens ? Cathy doit ressentir mon malaise parce qu'elle m'explique des choses sur les lignes de métro mais j'ai du mal à fixer mon attention, les mots glissent comme mes doigts humides.
       J'essaie de revenir à la raison de ce voyage. Je vais témoigner. J'ai réussi quelque chose d'énorme, de phénoménal. Ça ne résonne pas. Les mots sont flous et me fuient comme avant, avant Cloé, quand j'étais ignorant, et voilà que d'un coup je ne sais plus rien. Cathy doit m'empoigner le bras pour me secouer.
    «C'est notre station», elle dit.
       Je suis debout avant d'avoir le temps de réaliser. Le métro gémit, grince, les portes s'ouvrent en claquant. Pourvu qu'il n'y ait pas d'autre changement. Je me laisse guider par la main, Cathy paraît à l'aise, joyeuse, elle ne tremble pas, ma petite femme tellement courageuse ! Cette ville, elle y a habité quatre ans avant de la quitter pour moi ! Un élan d'amour vient dissiper la peur. Pour la millième fois depuis que je la connais je me dis que sans elle rien n'aurait été possible.
       On avance dans un long tunnel carrelé de blanc au milieu des gens qui foncent, sans regarder autour d'eux. C'est immense mais cette grandeur-là ne réchauffe pas le coeur. Après un dernier escalier on émerge du métro et le ciel apparaît tout rétréci, repoussé par les tours, les toits des immeubles, le brouhaha de la ville.
       Le mot revient et me rassure bizarrement. Je m'accroche à lui autant qu'à la main de Cathy qui me guide sur les trottoirs. Elle m'arrête brutalement, une voiture passe, trop près, pour un peu je me serais jeté dessous. Je ne pourrais jamais vivre ici sans devenir fou.
       Pourtant marcher m'a redonné de l'élan, je me sens de nouveau impatient, excité par l'aventure. Il fait moins beau qu'en Bretagne, c'est venteux et les nuages courent dans le ciel un peu comme la foule au-dessous. Des filles en jupes courtes avec des talons si hauts qu'il doit être impossible de marcher, des femmes enroulées dans des voiles, des personnes à la peau sombre, des hommes en costumes qui parlent à leur téléphone et se moquent du trafic, une bande d'Asiatiques, des types qui me ressemblent, jean-baskets, des jeunes et des vieux, des pressés et des traîneurs, je me demande ce qu'ils font dehors, s'ils travaillent ou s'ils sont en arrêt maladie comme moi.
      J'ai fait attention en m'habillant, ce matin. «Pas trop voyant, m'a dit Cathy, une tenue où tu seras à l'aise.» Elle a eu raison, sans ma peur je pourrais presque me fondre dans la foule. Tous ces gens. Tous ces mots échangés.
     

    Présentation de l'éditeur

      Les mots, c’est toute l’histoire de Gérard Louviot. Chaque semaine, dans la région de Morlaix, cet homme de 46 ans, père de quatre enfants, rejoint une association qui accompagne les illettrés. Il est devenu « fou de mots », dévore le dictionnaire, écrit des poèmes…

      Gérard n’a pas grandi avec ses parents. Enfant, il a été placé dans une famille d’accueil et s’est retrouvé dans une école spécialisée où, incapable de retenir une leçon, tétanisé par la difficulté, il a connu l’humiliation du bonnet d’âne.

      Sa vie ne sera alors qu’une suite de tours de passe-passe pour cacher son illettrisme. Il se heurte au monde des autres, les gens normaux qui savent déchiffrer une pancarte, se diriger, vivre et travailler. Il apprend par cœur des centaines de chansons, de Brel, Brassens, Renaud, pour deviner le sens des mots. Jusqu’au jour où son patron lui offre une formation.

      Gérard a 33 ans. Il apprend enfin à lire et à écrire. Ce bonheur des mots, Gérard Louviot le partage dans ce livre avec une joie et une poésie magnifiques. Un bonheur contagieux. En France, près de 3 millions de personnes sont illettrées, handicap « invisible » qui ferme les portes et marginalise. Grande cause nationale en 2013, la lutte contre l’illettrisme est non seulement un enjeu d’intérêt général mais une question de dignité individuelle.


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  •    Nos urines, des fluides très étonnants Nos urines sont des fluides très intéressants. Elles auraient de nombreuses vertus médicinales, pourraient servir d’engrais, de ressources énergétiques… Dans le documentaire « Les super-pouvoirs de l’urine », vous saurez tout sur ses fluides en or. Des millions de personnes boivent leurs urines chaque jour, un moyen de rester en bonne santé.

       En Chine, le pipi des enfants est très prisés. Dans l’est de la Chine, l’urine des collégiens est recueillie pour y cuire des œufs. Ce mets est nommé « Œuf de garçon vierge » ou« tongzi dan ». Il guérit de nombreux maux. En Allemagne, cinq millions de personnes boivent leur urine pour ses vertus thérapeutiques. Nos urines, non seulement auraient des pouvoirs de guérison, mais grâce au phosphore, à l’azote, au potassium… qu’elles contiennent, pourraient servir comme engrais pour produire des fruits bien juteux.

       L’urée contenue dans les urines des porcs peut-être vendue à l’industrie pour concevoir des plastiques. L’urine pourrait aussi servir de carburant grâce à ses enzymes et bactéries. Dans le documentaire « Les super-pouvoirs de l’urine » de Thierry Berrod, qui avait déjà enquêté sur « La fabuleuse histoire des excréments » en 2008, nous découvrons les champs du possible de nos urines. >

    Voir le documentaire « Les super-pouvoirs de l’urine » de Thierry Berrod sur le site

        future.arte.tv : Le pipi dans tous ses étatsBienfaits de l'urine 

         Sources :

        arte.tv : Les super-pouvoirs de l’urine   
          future.arte.tv : Le pipi dans tous ses états
           beurk.com : « Œuf de garçon vierge »
              beurk.com : Un petit verre d’urine pour soigner ses maux ?


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  • Vêtements : les bonnes couleurs pour être bien dans sa peau

    Il n'y a pas que le noir et le bleu marine pour vous habiller. Jules Standish, spécialiste mode, explique dans son livre How not to wear black, comment certaines couleurs peuvent améliorer l'estime de soi et le bien-être.

    © william87 - Fotolia.com

    Gris, noir, bleu marine, blanc, marron... Votre garde-robe est classique et monotone ? Après avoir lu les conseils de la spécialiste mode Jules Standish, vous allez devoir changer tout ça ! Sur le site britannique du Dailymail, l'auteur de How not to wear black (Comment ne pas porter que du noir, en français) explique qu'en misant sur des tons "sécuritaires" plutôt que brillants, nous passons à côté de certains avantages pour notre santé. "Les couleurs peuvent avoir un effet psychologique. Elles peuvent déclencher des réponses neurologiques dans le cerveau et provoquer la libération d'hormones" explique-t-elle. Ainsi si vous portez :

    - des couleurs chaudes et lumineuses comme le rouge ou le rose, cela va libérer de la dopamine et pourrait améliorer l'humeur, la capacité d'attention et "même renforcer la libido". Le rouge écarlate et le bordeaux sont des couleurs flatteuses et conviennent à pratiquement toutes les peaux et couleurs de cheveux.

    - du bleu, cela va libérer de l'ocytocine et vous apaiser. De manière générale, le bleu aide à éclaircir le teint et quand il est "cobalt", il détournerait l'attention des cernes sous les yeux.

    - du vert émeraude, "c'est un bon choix si vous avez peur de rougir après avoir bu du vin ou si vous avez des bouffées de chaleur à la ménopause car il contribue à équilibrer le teint".

    - du vert kaki et du jaune moutarde : "Ces tons de terre ont des nuances dorées qui illuminent les peaux grises et âgées." De plus le kaki est une bonne alternative au noir pour les personnes d'un certain âge. Si vous avez du mal à porter du jaune moutarde, l'or en accessoire peut faire l'affaire.

    - du violet : "C'est une couleur apaisante, une des meilleures nuances à porter quand on est surmené."

    - du jaune, cela donne un côté joyeux et améliore l'humeur.

    - du rose pâle, cela peut aider quand on n'est pas à l'aise avec les tons accrocheurs. L'associer avec une jupe ou un pantalon bordeaux fait un ensemble doux et harmonieux.

    Maintenant que vous avez lu tout ces conseils, il ne vous reste plus qu'à faire un peu de tri.


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  •  Masque au blanc d'oeuf (peau grasse)

    masque_oeuf

    ©Fotolia.com

     Indications

    Réputé pour absorber le sébum, le blanc d'oeuf est conseillé contre les peaux grasses. Il pourrait aussi contribuer à raffermir la peau.

     Ingrédients

    1 oeuf
    1 cuillère à café de miel
    farine

     Préparation

    Casser l'oeuf et ne garder que le blanc. Le mélanger au miel et ajouter juste assez de farine pour former une pâte.

     Posologie

    Appliquer la préparation en masque sur le visage, en évitant le contour des yeux.
    Laisser agir pendant 10 min environ, et rincer à l'eau tiède.


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