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Jardinons, partageons....
Saison 2013 / 2014 : Où l’on essaye de devenir locavore et où l’on rencontre ses voisins autour d’un sécateur
Avec son jardin de 200 m2 et son potager où poussent gaiement fraises, framboises, tomates, aubergines et betteraves, Hélène Proix peut clamer : « C’est très important pour nous de manger de bons légumes, et nous souhaitons qu’ils soient de saison pour l’éducation de nos enfants. » Pas simple toutefois de devenir un parfait « locavore ». La famille s’attaquera d’abord au partage des outils de jardin avec les gens du coin. En clair : proposer aux Clermontois peu équipés d’utiliser la tondeuse à gazon et la bêche familiales pour quelques euros.
La famille poussait déjà son chariot dans des magasins bios, mais n’était pas inscrite dans une Amap ou aux Jardins de Cocagne. Les livraisons sont trop éloignées et les horaires incompatibles avec le chronomètre de la maison. L’alternative s’appelle « La Ruche qui dit oui », une plateforme qui propose aux consommateurs de se constituer en collectifs locaux afin de passer des commandes groupées à des producteurs. Aujourd’hui, la « Ruche » la plus proche est à 30 km de la famille Proix. Mais vu le rythme de croissance du projet, on croise les doigts pour qu’une antenne ouvre à Clermont-Ferrand dès 2013. Une fois le repas terminé, reste à assurer la fin de vie des déchets alimentaires. La meilleure solution reste le lombricomposteur. Il peut facilement être construit avec des matériaux de récup et dans toute la France, des adeptes du lombricompost proposent de partager les vers qui grouillent dans leur conteneur. Depuis une expérience infructueuse, la boîte à vers des Proix reste vide. Il faudra donc réviser un peu avant de se lancer à nouveau dans l’aventure. Mais grâce au compost, les récoltes n’en seront que plus fournies. —
Le défi partageur débutant *
Aucun de ces projets ne vous correspond ? Misez sur les plateformes qui proposent de troquer ou d’acheter des fruits et légumes de particuliers près de chez vous.
Le défi partageur confirmé ***
Impossible de planter et de composter quand on n’a pas de jardin ? Plus maintenant. Des initiatives de compost partagé, par quartier ou au pied des immeubles, essaiment dans toute la France. Pour le potager, vous pouvez louer une parcelle de jardins familiaux. On peut aussi miser sur la location de jardins entre particuliers, en créant un potager chez un propriétaire de jardin trop occupé ou qui n’a pas la main verte, et avec qui vous partagerez les récoltes. Le principe est naissant dans l’Hexagone mais explose en Angleterre, avec déjà 60 000 convertis.
- Ça existe déjà
Longue vie au circuit court
En France, 6 % à 7 % des achats alimentaires se font en circuit court. Et pas moins de 270 000 Français s’alimentent déjà via les 1 600 Amap du pays, onze ans après la création de la première, à Aubagne (Bouches-du-Rhône). Le consommateur aide ainsi le producteur à abandonner les pesticides : 10 % des exploitations commercialisant en circuit court sont en effet converties en bio, contre 2 % pour les circuits longs.
Le rédacteur : Thibaut Schepman Journaliste à Terra eco.
Sur Twitter : @ThibautSchepman
- Ça existe déjà
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