•   Saison 2012/2013 : Où l’on dit bye-bye aux bouchons et au béton

    Les vacances sont déjà calées. La famille Proix a décidé de filer voir l’océan à Vieux-Boucau, dans les Landes. Pour le premier test, nous commencerons donc en douceur par laisser les autos au garage. Voilà les ingrédients. D’abord, monter à bord du train de nuit jusqu’à Dax ou Bayonne, à une trentaine de kilomètres de leur lieu de séjour. Une fois sur place, pour être mobile en cas de pépin, louer la voiture d’un particulier. Et pendant ce temps, à Clermont-Ferrand, les deux titines familiales pourront être louées. In fine, le mix est largement plus rentable que le tout-bagnole. Mais comment transporter les bagages et autres babioles des bambins en train ? La famille devra miser sur le covoiturage de colis et sur les services de livraison de la SNCF lancés en 2010.

    Voilà pour les Proix. Mais pour ceux qui ne peuvent vraiment pas voyager sans leur voiture ? On peut concentrer ses efforts du côté des locations. Exit les résidences et les hôtels, misons sur les particuliers. Il y a en a pour tous les goûts : les classiques chambres d’hôte, la location à des particuliers, le très économique échange de logements ou encore, pour les baroudeurs, le « couchsurfing » (vous squattez gratuitement le canapé du salon) et le « woofing », où l’on vous offre le gîte et le couvert contre un bon coup de main dans la ferme bio.

    Une fois installé, reste encore à ne pas suivre la meute. L’idéal ? Un ami d’ami. Voire un ami d’ami d’ami. Et, si votre téléphone sonne dans le vide, des sites vous permettent de rencontrer des inconnus sur place. Certains vous proposent de partager un repas chez eux en finançant les ingrédients. De quoi découvrir les spécialités locales et faire de belles rencontres. Contre quelques billets, des plateformes permettent d’acheter à des particuliers des plats faits maison ou de visiter le coin avec un habitant du cru. Gardez évidemment toute ces bonnes habitudes à la rentrée. Pour éviter d’aller seul au boulot, passez des annonces sur les sites de covoiturage ou tentez d’organiser une plateforme au sein de votre entreprise. En louant votre voiture à des particuliers au lieu de la laisser au garage, vous rendrez service à un inconnu et vous, par la même occasion, amasserez un joli pactole. —

    Le défi partageur débutant *

    Prenez un covoitureur ou un colis dans votre auto. Allez, juste un petit, au moins une fois dans l’été.

    Le défi partageur confirmé ***

    Et si vous testiez la location d’auto pour un euro ? Pour ce faire, embarquez dans l’une des centaines de voitures rapatriées chaque jour par les agences spécialisées, entre les grandes villes de l’Hexagone. Ça évite de faire appel aux services d’un camion transporteur, et vous ne payez que le carburant, ou presque. Un nouveau service à découvrir au début du mois de juillet.

    • Ça existe déjà

      Faire ses adieux à Titine

      Chaque année, une Renault Clio essence coûte 5 976 euros, a chiffré l’Automobile Club. Le calcul comprend le prix d’achat, le carburant, l’assurance, l’entretien, le stationnement et les péages. «  La voiture est le second poste de dépenses pour les Français après le logement, rappelle Paulin de Menthon, fondateur de Voiturelib. Pourtant, elle est à l’arrêt la majeure partie du temps. Aujourd’hui, des solutions faciles existent pour remédier à cette forme de gaspillage de richesses.  »
    •   Le rédacteur :
      Thibaut Schepman    Journaliste à Terra eco.  
    •   Sur Twitter : @ThibautSchepm

     


    votre commentaire
  •  

    10-07-2012

    Je vis à côté d’une ligne à très haute tension

     
     
    (Gilles sous le pylône THT, derrière sa maison. Crédit photo : Julie Lallouët-Geffroy)
    Reportage - Dans les champs de Gilles trône un pylône de 400 000 volts. Ses vaches ont des infections, son lait est invendable. Sa fille a contracté trois pneumonies. L'éleveur est convaincu qu’il y a un lien.
               
    Premier épisode de notre série « Je vis à côté de ». Retrouvez bientôt « Je vis à côté d’une éolienne », puis « Je vis à côté d’une raffinerie ».

    Pour arriver chez les Hebert, à Planquery (Calvados), il faut emprunter une route sinueuse. Au bout du chemin : une grande maison, près d’une exploitation agricole. Dans un champ, au loin, paissent les vaches noires et blanches de Gilles. Mais c’est là, tout près, à 150 mètres de la maison, que se dresse un pylône de plus de 30 mètres de hauteur. L’un des maillons d’une ligne à très haute tension : 400 000 volts qui traversent la région du nord au sud.

    Gilles se partage entre les travaux de la ferme et le pique-nique des enfants à préparer. Son épouse, Lydie, est au travail, dans une banque. Une vie banale, à faire bâiller d’ennui les corneilles. Mais quand le café est prêt et qu’on s’installe au salon, les choses prennent un tour plus complexe.

    Du courant vagabond

    L’histoire commence dans les années 1980. Peu craintif, le père de Gilles accepte d’héberger une ligne électrique sur ses terres, exploitées depuis cinq générations. Le pylône prend ses quartiers chez les Hebert. En échange, le père de Gilles touche 4 000 francs de l’époque (1 600 euros environ) d’indemnités.

    Les complications commencent. A chaque orage, tout le matériel électrique et informatique de la maison et de l’exploitation grille. Autre bizarrerie : les clôtures électriques qui encadrent les champs semblent retenir le courant. Même quand il est coupé, il passe encore. « Mon terrain est sur une nappe phréatique. Il y a du courant vagabond partout, c’est-à-dire qu’une partie de l’électricité s’échappe de la ligne, va dans la nappe et remonte on ne sait pas où », raconte Gilles. Au fil du temps, les problèmes grossissent et avec eux, l’inquiétude. 

    L’exploitation foudroyée

    Il y a trois ans, c’est le coup de foudre de trop. Un violent orage éclate. Il fait, comme d’habitude, sauter le courant, mais aussi littéralement exploser le paratonnerre. Le matériel qui permet de nourrir automatiquement les vaches est détruit. « Là, c’en était trop. Ma femme a dit stop, ça va trop loin. On a arrêté de nourrir les vaches avec la machine, on a emmené les veaux chez le vétérinaire, on a commencé à discuter avec les voisins. C’est comme ça que ça a fait tilt. »

    L'alimentation animale hors d'usage depuis trois ans

    Manon, les veaux et les pneumonies

    Au début, Gilles n’a pas fait le rapprochement. « J’ai beaucoup de veaux qui meurent de pneumonie l’hiver, ça a toujours été comme ça. Mes vaches, elles, ont des mammites, des infections aux mamelles, leur lait n’est bon qu’à être jeté. Ça, ce sont des choses qui peuvent arriver, mais le problème, c’est qu’ici ça arrive très souvent. » L’agriculteur a son explication. Pour lui, le courant vagabond est véhiculé par la nappe phréatique. En contact avec l’humidité du terrain et des bâtiments, ses animaux tombent malades ou meurent.

    Et puis, il y a aussi Manon, sa fille. Aujourd’hui, elle a 10 ans. Dix années qu’elle fait des allers-retours entre la maison et l’hôpital.  

    Mais au final, Gilles n’est sûr de rien. « Bah, je ne sais pas vraiment si c’est lié ou si ce sont des coïncidences, mais bon, ça fait quand même beaucoup de coïncidences, non ? » Des questions, des doutes, mais pas vraiment de réponses. Certes, les études existent mais se contredisent souvent. D’un côté, RTE, l’entreprise d’Etat gestionnaire du réseau électrique français, explique que ces pylônes ont peu d’impact sur leur environnement. De l’autre, une enquête du réseau militant « Stop THT » montre une dégradation des conditions de vie. Rien n’est tranché. Reste qu’aujourd’hui, Manon va mieux. Sa grande sœur, Marie, conserve ses craintes : « J’ai peur de tomber malade comme Manon », confie-t-elle.

    Expertises sanitaire et électrique exigée

    Il n’empêche. Les Hebert ont voulu faire la lumière sur leur histoire. L’an dernier, ils décident d’aller voir la justice. « Y en a qui vont dire que je fais ça pour l’argent, oui, c’est vrai. Je suis persuadé que les problèmes sur les vaches et les veaux c’est à cause de cette ligne. Et pour moi, ça représente une perte financière énorme. » Gilles vend plus de 400 000 litres de lait chaque année à Danone. Sauf qu’avec les mammites des vaches, une partie de la production est devenue invendable et l’exploitant a dû prendre une douzaine de vaches supplémentaires pour atteindre son quota. Nourriture, main-d’œuvre… Sur une quinzaine d’années, l’addition s’élève à 361 000 euros, selon le comptable de Gilles. C’est la somme que l’éleveur réclame désormais à RTE.

    « Moi je ne suis pas contre l’électricité, il faut bien la transporter, mais il faut prendre en compte ceux qui vivent en dessous. Je fais ça pour moi, mais aussi pour tous les autres », justifie Gilles. Car il n’est pas le seul. En France, 350 000 personnes vivent à proximité d’une ligne à 400 000 volts et leur nombre devrait augmenter. Une nouvelle ligne THT est en construction pour transporter l’électricité produite par le nouvel EPR de Flamanville encore en construction. Soit 163 kilomètres qui relieront bientôt le Cotentin au Maine.

    Passage au bio

    64 communes abriteront 420 nouveaux pylônes. Le collectif « Stop THT » entend bien empêcher la construction de la ligne. Alors, quand des agents RTE viennent, avec des gendarmes, baliser les sentiers sur les terrains rachetés, des affrontements éclatent parfois.

    Pendant ce temps, Gilles s’accroche. En juin dernier, il a reçu une bonne nouvelle. Le tribunal de Caen a exigé qu’une expertise sanitaire et électrique soit réalisée sur son exploitation. Objectif ? Mesurer l’impact - s’il y en a un - de la ligne THT sur les animaux de la ferme. Et Gilles a de nouveaux projets. Il vient tout juste d’entamer sa conversion en bio, pour ne plus dépendre de la machine à nourrir les vaches qui menace de lâcher à chaque orage. Pour en finir aussi avec la surcharge de travail et les quotas à respecter.

    Vous aimez Terra eco ? Abonnez-vous à la Newsletter
     
        Le rédacteur :   Julie Lallouët-Geffroy

    votre commentaire
  •  

    Un « rassemblement pour la planète » pour porter l'enjeu santé environnement

    Publié le 04-07-2012

     


    Alors que la Conférence environnementale annoncée par François Hollande doit se tenir en septembre et qu'elle associe les ONG environnementales, sept d'entre elles se sont regroupées pour que la thématique « santé environnement » fasse partie des sujets abordés.

    Alors que les modalités de la conférence environnementale – qui se tiendra en septembre sur 2 jours-doivent être définies dans les jours prochains, les ONG s’organisent pour peser de tout leur poids dans les négociations. Sept d’entre elles, le Réseau santé environnement, Générations futures (pesticides, etc.), Robin des Toits (ondes electromagnétiques), Ecologie sans frontière (pollution de l’air et gouvernance environnementale), Respire (pollution de l’air), Sea Shepherd (biodiversité, océans) et Green Cross France et territoires (plaidoyer et projets) ainsi que de nombreuses autres petites associations expertes et spécialisées ont ainsi décidé de se regrouper dans une nouvelle fédération intitulée « Rassemblement pour la planète ». « Beaucoup de petites associations spécialisées étaient frustrées de n’avoir pu participer au Grenelle alors qu’elles ont une expertise indispensable. Nous avons donc décidé de laisser la place que nous occupons (au Conseil national du développement durable et du Grenelle de l’environnement, ndlr) à cette nouvelle fédération, pour qu’elle pèse davantage face aux lobbies », explique ainsi Franck Laval, le président d’Ecologie sans frontière. La place des petites associations étant d’autant plus menacée que, pour pouvoir participer aux instances consultatives comme le CNDDGE ou le Haut conseil des biotechnologies, celles-ci doivent désormais justifier d’un certain nombre d’adhérents et de donateurs pour justifier de leur légitimité…(voir article lié)

    L’objectif du Rassemblement pour la planète : faire émerger la thématique « santé environnement » dans la conférence environnementale -car « cette thématique a été largement oubliée dans le Grenelle de l’environnement » estime Nadine Lauverjat, sa présidente (Générations futures)- mais aussi sociale car les thèmes de la santé, de l’environnement et du social sont « intrinsèquement liés » souligne André Cicolella du Réseau santé environnement : « par exemple, définir un âge de la retraite sans parler de la baisse de l’espérance de vie en bonne santé est une absurdité ».

    Une philosophie fixée dans un manifeste: « La crise écologique qui s’est développée à travers ces trois composantes, réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles et chute de la biodiversité doit aujourd’hui être complétée par une quatrième, présentant les mêmes caractéristiques : la crise sanitaire. (...) Répondre cette crise sanitaire c’est une façon de répondre aux trois autres crises écologiques en même temps qu’à la crise sociale, en évitant que la réponse à l’une d’elle se fasse en aggravant les autres », y expliquent-ils.

    La fédération, qui a déjà rencontré la nouvelle ministre de l’Ecologie Delphine Batho et qui doit bientôt présenter ses positions à Matignon (le 18 juillet), porte aussi une proposition de loi en 25 points pour réformer la sécurité sanitaire. Proposition qu’elle avait présentée le 16 avril aux candidats à la présidentielle. Par ailleurs elle demande toujours au gouvernement, parallèlement à son recours déposé devant le conseil d’Etat en septembre dernier, de revoir le nouveau régime du « super agrément » des associations. Celui-ci crée selon elles « une barrière administrative à l’accès au débat public en matière d’environnement ». Un point sur lequel la ministre s’est d’ores et déjà montrée ouverte.

    Actualisation 3 juillet 2012. Après le discours de politique générale du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le "Rassemblement pour la planète" a dit « vivement regretter» que la question de la santé environnementale soit totalement absente de son intervention. « Même si il prend acte de la nécessité de s’adapter aux grands enjeux en matière de santé et aux maladies chroniques, il ne fait jamais le lien avec les facteurs environnementaux au sens large comme pouvant impacter la santé.(...) Nous regrettons qu’il n’ait pas pris en compte la demande des ONG du CNDDGE de faire de la question ‘Environnement-santé’ une question centrale au même titre que celles de l’énergie et de la biodiversité » explique le collectif dans un communiqué.

    Béatrice Héraud
    © 2012 Novethic - Tous droits réservés

    votre commentaire
  • Pour se nourrir, ils ont besoin d'eau potable


    Bonjour,

    Effectivement, c'est déconcertant, mais sans eau, on peut mourir de faim.

    Ainsi, au Tchad, outre le manque de pluie et la sécheresse qui ont entraîné deux mauvaises récoltes consécutives, les familles, pour leur consommation d’eau, puisent les eaux stagnantes de mares ou de puits non couverts. Les bactéries présentes dans ces eaux entraînent des diarrhées, notamment chez les jeunes enfants.

    Or, quand un enfant en souffre de manière récurrente, son organisme ne peut pas retenir les nutriments et se retrouve très vite menacé de malnutrition. Et inévitablement, quand un enfant est malnutri, il est beaucoup plus fragile face aux bactéries présentes dans l’eau, tel le vibrion choléra.

    C’est un cercle vicieux, et l’approvisionnement en eau de bonne qualité est une solution qui permet d’en sortir.

     Expertes dans ce domaine, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL sur le terrain ont identifié des solutions. Pour les mettre en place nous avons besoin de votre soutien !

    Grâce à vos dons, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL peut aider les populations sur plusieurs fronts :

    En leur assurant au préalable un accès à l’eau potable qui, nous venons de le voir, garantit l’assimilation des denrées alimentaires distribuées. La réhabilitation de puits et la promotion à l’hygiène permettront à 4000 familles de se prémunir contre les maladies hydriques.

    En poursuivant des distributions alimentaires jusqu’aux prochaines récoltes grâce aux foires alimentaires : un dispositif local et innovant qui permet de préserver la dignité de ces familles et de respecter leurs habitudes alimentaires.

    Enfin, la distribution de semences permettra aux populations de relancer l’agriculture dès la prochaine saison des pluies.

    Pour vous informer, n’hésitez pas à lire les témoignages en provenance du terrain, révélateurs de la situation sur place.

    Je vous remercie de votre soutien à nos côtés !
    Sincèrement,

     

    C
    ette information est susceptible d'intéresser vos proches. Partagez la sur Facebook et Twitter

    SOLIDARITÉS INTERNATIONAL - Association loi 1901 - 50 rue Klock, 92110 CLICHY LA GARENNE - Tél : (0)1 80 21 05 05
     

    votre commentaire