• Bricolons, recyclons...

      Saison 2015 / 2016 : Où l’on découvre par A + B le système D (et pourquoi pas tout de suite...)

    Allez, on franchit encore un niveau ! Et, cette fois, le défi s’avère bien plus compliqué. Il s’agira de beaucoup, beaucoup, beaucoup moins jeter. Ou au moins de tenter de prolonger la vie des produits avant qu’ils ne finissent tristement à la poubelle. Et il y a du boulot, puisque chaque citoyen de l’Union européenne gaspillait encore en 2011 près d’un tiers des ressources qu’il consommait ! Pour commencer, évidemment, il faut s’informer. Si vous n’avez pas d’ami ou d’oncle bricoleur, Internet déborde de forums dédiés aux réparations. On y apprend qu’il suffit parfois d’un petit coup d’air comprimé bien placé pour sauver un caméscope, ou de tirer le bras d’une cafetière à dosette pour la remettre en état de marche. Pour les cas un peu plus tordus, les solutions locales se multiplient. Déjà, les ressourceries, le réseau Emmaüs et la Fédération Envie récupèrent, réparent et revendent vos objets, vos produits électroniques et électroménagers en panne, le tout en formant et en embauchant des personnes autrefois éloignées de l’emploi. Peu à peu, la réparation « faite à la maison » se démocratise, elle aussi. En France, des ateliers de réparation dédiés au vélo ont déjà été lancés à Rennes, à Lille ou à Bordeaux, en 2012. Ailleurs, des garages associatifs vous proposent de réparer vous-même votre véhicule en louant les outils sur place et les conseils des mécanos. Aux Pays-Bas, ce sont une vingtaine de « cafés des réparations » qui ont été créés entre 2010 et 2012. Là-bas, des bénévoles s’attaquent aux produits en panne, et apprennent en prime les rudiments du bricolage. Croisons – une nouvelle fois – les doigts pour que la famille Proix puisse mettre à son tour les mains dans le cambouis dans l’un de ces ateliers dans trois ou quatre ans. —

    Le défi partageur débutant *

    Ne pas jeter un seul déchet d’équipement électrique et électroniques – les fameux DEEE – pendant une année entière.

    Le défi partageur confirmé ***

    Tentez le « Do it yourself ». Des objets déco aux meubles en carton ou en palettes recyclées en passant par des cuiseurs solaires ou des TV-B-Gone (une télécommande qui permet d’éteindre quasiment n’importe quelle télé envahissante dans un espace public !), le web fourmille de tutoriels pour fabriquer les objets dont vous rêvez.

    • Ça existe déjà

    Mon usine à la maison   On pourrait croire à un outil de science-fiction. Et pourtant, nombreux sont ceux qui estiment que les imprimantes 3D équiperont nos foyers dans dix ou vingt ans. Concrètement, ces outils peuvent fabriquer de petits objets en étalant du plastique ou du métal à l’état liquide, couche par couche, en suivant des plans concoctés par ordinateur. Idéal pour fabriquer vos pièces de jeu d’échecs ou le petit accessoire manquant pour réparer votre cafetière. Ces imprimantes ont déjà permis l’essor des centaines de Fablabs à travers le monde. Dans ces mini-usines collaboratives, chacun peut concevoir des objets en petite quantité. Pas de quoi devenir autosuffisant, mais déjà le règne du tout-jetable se sent menacé.


     Le rédacteur :  Thibaut Schepman    Journaliste à Terra eco.

       Sur Twitter : @ThibautSchepman

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