• Mercredi 16 février 2011, on a vu sur M6, dans l'émission "Capital Terre" un documentaire qui va faire du bruit. "J'achète, je jette : comment consommer sans piller la planète ?". Sur Arte, le jour précédent, "prêt à jeter" aborde le même sujet. Le concept industriel de l'obsolescence programmée est au coeur de ce processus, celui qui a inventé les bas Nylon "qui file" car, auparavant ils duraient une année ! Vive l'auto-destruction qui permet de continuer à vendre et à gaspiller les ressources de la planète !

     

    Comment en sortir ? Chacun comprend qu’on n’y arrivera pas sans un minimum de volontarisme politique. Mais dès qu’on parle de cela, tout expert "sensé" sort son joker : la concurrence mondiale ne le permettra pas ! Allez vous rhabiller ! Y a rien à voir !

    Et si on pouvait agir ? Et si on pouvait le faire en valorisant l’économie de nos propres pays ? En développant l’emploi ? Démonstration.

    Première étape : dans une catégorie de produit donnée (prenons l’électro-ménager par exemple), il est crée une taxe supplémentaire sur l’obsolescence des machines. Rassurons-nous, il ne s’agit pas d’une lourde taxe dissuasive mais d’une petite contribution de l’ordre de l’éco-participation (1% du prix du produit par exemple).

    Deuxième étape : le produit de cette contribution est récolté et attribué à un fond "obsolescence" géré par la caisse des dépôts. Ce fond servira à valoriser l’élaboration, la construction et la vente de machines ayant une durée de vie minimum de 10 ans (ou davantage).

    Troisième étape : la moitié des ressources du fond peut être utilisée pour investir dans des usines et des entreprises qui fabriqueraient des appareils électro-ménagers pourvus d’une garantie de 10 ans (pièces et main d’oeuvre). L’entreprise s’engage à intervenir gratuitement auprès de l’acheteur pendant cette période. Ces entreprises développeraient des emplois soit dans l’industrie électro-ménager soit dans la réparation et la maintenance. Les constructeurs seraient dans l’obligation de sortir de l’obsolescence programmée pour tenir ce cahier des charges.

    Quatrième étape  : l’autre moitié du fond sera utilisé pour subventionner par une prime à l’achat, ces appareils disposant d’une garantie longue. Cette prime sera variable selon les années de manière à ne pas mettre le fond en déficit. Cette méthode permet aussi de réguler les tensions entre offre et demande.

    Cinquième étape : la petite contribution d’1% évolue. Elle augmente progressivement d’années en années d’une manière prévisible et connue. Avec cette méthode, les entreprises et les consommateurs peuvent anticiper et adopter des "comportements rationnels". Au fur et à mesure, il devient de moins en moins intéressant d’acheter puis de jeter, pour le fabricant comme pour l’acheteur.

    Conclusion : le processus décrit ici, celui des contributions incitatives, n’a que des avantages. Il n’impose pas de réglementations pointilleuses qui seront toujours contournées de toute façon. Il ne coûte rien au budget de la Nation. Il entraîne la création d’emplois. Il peut se reproduire à l’infini dans tous les secteurs de la vie économique, limitant à chaque fois les gaspillages, faisant faire des économies à tous.

    Ce processus que je décris a pour objectif de rallonger la durée de vie des produits. On aura intérêt à coupler l’exigence des garanties longues à celle du Cradle to Cradle, du recyclage à l’infini des précieux composants d’un produit. La contribution incitative devra répondre à ces deux exigences.

    Si nous voulons sortir de la désespérance actuelle de nos modes de vie, nous n’avons pas d’autres solutions, au-delà de nos choix individuels, de mettre en place un volontarisme de l’action publique qui valorise les comportements vertueux en matière d’écologie. On espère avoir montré ici que ce volontarisme n’est pas synonyme de coût supplémentaire et de perte de productivité, bien au contraire.


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    Il remplace la lingette, certes pratique, mais surtout jetable. Economique et écologique, il vous fera économiser 48 euros par an.

     

    Des lingettes jetables pour frotter, essuyer, détacher, lisser, lustrer... Les tissus à usage unique qui sont faits de fibre de cellulose, de polyester ou de viscose et les essuie-tout ont progressivement envahi notre quotidien. Leur simplicité d’utilisation (transport, élimination), leur effet 2 en 1 et leurs belles promesses séduisent. On trouve aujourd’hui des lingettes pour tout. Voitures, écrans, argenterie, lunettes, meubles, bijoux, les sols, les carrelages, chaque objet a sa lingette !

    Pourtant la lingette n’a rien de révolutionnaire. Il s’agit simplement d’un tissu dépoussiérant ou d’un tissu imbibé d’une solution détergente, désinfectante. Les lingettes font ce que vous faisiez autrefois avec un peu d’huile de coude, une serpillère, des torchons, du papier journal ou un chiffon fait de vieux tissus.

    Ces bouts de tissu, pratiques mais jetables – qui représentent désormais 10% du marché des produits d’entretien – ont un coût financier élevé pour le consommateur et un coût environnemental pour la société. Il est grand temps de passer un grand coup de torchon à la maison pour faire le vrai ménage !

    Un coût écologique

    Selon l’Ademe, les textiles sanitaires (couches, mouchoirs en papier) dont font partie les lingettes, ont représenté en 2009, 34 kg de déchets par an et par habitant contre 20 kg en 1993. Ces déchets ne sont pour la plupart pas recyclables ni biodégradables, à l’exception en théorie des lingettes fabriquées à partir de fibres de cellulose ou de viscose. Néanmoins même pour ces dernières les produits tensio-actifs dérivés du pétrole dont elles sont imprégnées compliquent leur décomposition.

    Economie réalisée

    Sophie dépensait auparavant environ 7 € par mois en produits ménagers divers (produits pour vitres, produits pour surfaces émaillées, éponges, rouleaux de papier absorbant) soit 84 € par an. Aujourd’hui elle n’utilise plus qu’un gel désinfectant multitâche (1,5 € par mois), du vinaigre blanc pour le calcaire, le tartre... (0,15 €) par mois et 3 lavettes microfibres à 5,5 € l’unité soit un budget annuel d’environ 36 €. Elle fait une économie annuelle de 48 € pour un appartement avec deux personnes.
     

    • Troquer les lingettes contre des torchons et des chiffons découpés dans de vieux draps ou de vieux tee-shirts.
    • Renoncer à ses vieilles habitudes et nettoyer sans produit 
    • Utiliser des produits jetables et non recyclables.
    • Laver le sol avec une lingette.
    • Ne pas partager la rue avec les autres usagers.
    • Multiplier les lingettes pour chaque usage.


    Retrouvez la fiche complète sur le site d’Ecofrugal

     Ecofrugal en partenariat avec Terra eco

    Protégez l’environnement tout en rembourrant son porte-monnaie, c’est possible. Il suffit simplement de suivre quelques recettes simples : utiliser des ampoules basse consommation, s’équiper d’une gourde et d’un cabas, placer intelligemment son argent, pratiquer l’amour green… Ecofrugal met à disposition des apprentis écolo 99 fiches pratiques sur son site. Sur chacune d’elle, une calculatrice permet d’estimer l’économie réalisée et de comptabiliser, au terme du régime écofrugal, l’étendue de son épargne. Deux fois par semaine, Terra eco vous livrera un aperçu de l’une des fiches que vous pourrez retrouver en intégralité sur le site d’Ecofrugal.


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