•   Avantages et inconvénients des lampes LED pour l'éclairage domestique

     07 octobre 2014 ; révision : 08 octobre 2014, 14 h 09

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       Alors que les lampes fluo-compactes ont remplacé en seulement quelques années les lampes à incandescence, les lampes à LED commencent à se démocratiser sur le marché de l'éclairage domestique. Un nouveau rapport de l'ADEME fait le point sur les atouts et inconvénients de cette technologie qui devrait s'imposer dans nos foyers dans moins de 5 ans.

    Selon un rapport de l'ADEME, l'éclairage représente actuellement 12% des consommations électriques d'un logement (hors chauffage et eau chaude).
    Energivores et peu efficaces, les lampes à incandescence ont été, depuis 2009, progressivement retirées du marché français pour être finalement interdites en septembre 2012 par l'Union Européenne. Elles ont été principalement remplacées par les lampes fluo-compactes (ou lampes basse consommation) qui ont été propulsées sur le marché grâce à une communication massive, la quasi absence de technologies concurrentes et des atouts significatifs : elles durent 8 à 10 fois plus longtemps et consomment 4 à 5 fois moins d'énergie pour un éclairage équivalent.

    Résultat : en quelques années seulement, les lampes fluo-compactes se sont imposées dans une majorité de foyers et de locaux professionnels. Et pourtant, elles ne sont pas exemptes de critiques et de défauts :

    • certaines lampes ont une durée de vie limitée qui ne correspond pas aux annonces ;
    • certaines lampes ont une durée d'allumage importante qui peut dépasser la minute ;
    • elles émettent un rayonnement ultraviolet (UV) qui peut être préjudiciable pour certaines populations sensibles ;
    • elles contiennent toutes du mercure, un métal dangereux qui doit être correctement recyclé.

    Présentées comme durables, les lampes basse consommation ne sont en réalité qu'un palliatif temporaire avant la démocratisation de lampes bien plus performantes et écologiques : les lampes à LED qui ont fait leur apparition dans les rayons des commerçants.

    Les lampes à LED : définition

    Une diode électroluminescente (LED) est un composant électronique permettant la transformation de l'électricité en lumière. Ses principales applications, par ordre d'importance de marché, sont l'électronique mobile, les écrans, le secteur de l'automobile, l'éclairage et la signalisation.

    Pour l'éclairage, on utilise des lampes constituées de plusieurs LED de forte puissance accolées, puisqu'à l'unité leur flux lumineux (mesuré en lumen ou lm) est encore trop faible.

    Il existe également des modules LED, qui sont des assemblages d'une ou plusieurs LED montées sur une carte de circuit imprimé, avec ou sans dispositifs de commande de la lumière. Les modules LED nécessitent généralement des luminaires spécifiques, mais certains peuvent aussi être mis en œuvre dans des luminaires existants. Comme les lampes LED, ils sont remplaçables.

    Ce n'est qu'en 2000 que les LED de forte puissance et les LED blanches[2] sont apparues, grâce à d'importants efforts de R&D, avec l'ambition de concurrencer les technologies existantes pour l'éclairage des particuliers, sur les lieux de travail ou en éclairage extérieur.

    Les avantages des lampes à LED

    Une durée de vie inégalée

    La durée de vie des lampes à LED est largement supérieure à celle des autres technologies : jusqu'à 100 000 heures (en laboratoire), 40 000 h sur le marché (soit plusieurs dizaines d'années d'utilisation) contre 1 000 h pour les lampes à incandescence, 2 000 h pour les lampes halogènes et 10 000 h pour les lampes fluocompactes. Ainsi, l'achat et le remplacement d'une lampe LED sont moins fréquents, ce qui améliore la rentabilité de l'investissement.

    Bonne efficacité énergétique avec un important potentiel de progression

    Si une LED isolée affiche un très bon rendement énergétique (environ 150 lm/W et jusqu'à 220 lm/W pour les plus performantes), une lampe à LED offre un rendement compris entre 40 et 80 lumens par watt. Cette baisse de rendement est notamment liée à la chaleur produite par les diodes accolées dans la lampe.
    Ainsi, les lampes à LED actuellement mises sur le marché ont généralement une efficacité énergétique nettement supérieure aux lampes classiques : 70 lumen/W pour les fluocompactes et seulement 16 lumen/W pour les lampes à incandescence.

    Heureusement, la majorité des lampes destinées à l'éclairage domestique offre aujourd'hui une qualité d'éclairage satisfaisante : une lampe à LED de plus de 800 lumens (équivalent à une lampe à incandescence de 60 W) consomme entre 9 et 12 watts seulement.
    De plus, les évolutions technologiques devraient permettre d'améliorer l'efficacité des lampes LED pour le grand public en la portant autour de 100 lm/W. Les LED « super lumineuses » peuvent déjà, en laboratoire, atteindre une efficacité énergétique allant jusqu'à 300 lm/W ! Ce qui signifie qu'à terme nous pourrons disposer de lampes qui consomment moins de 4 watts et qui éclairent comme une lampe à incandescence de 75 watts.

    Un éclairage maximal instantané

    Les ampoules LED atteignent un niveau maximal de luminosité dès l'allumage. En effet, les sources à LED admettent des cycles d'allumage et d'extinction fréquents. Elles émettent instantanément le flux lumineux désiré, sans montée en régime, ce qui peut s'avérer avantageux pour des applications spécifiques telles que les lieux de passage.

    Des lampes compactes

    La compacité des LED les rend très intéressantes pour le remplacement des sources encastrées dans les faux plafonds telles que les spots halogènes ou les downlight[3].
    Les modules LED, directement mis en place dans un luminaire et qui peuvent intégrer une électronique de commande, facilitent la mise en œuvre de solutions de gestion de l'éclairage telles que la détection de présence ou la variation en fonction de la lumière du jour.

    Autres avantages

    Les LED fonctionnent en très basse tension et même sous de basses températures, ce qui peut être un avantage pour la sécurité électrique dans le bâtiment.

    Avec un échauffement de seulement 32°C, les LED ne chauffent pas autant que les lampes à incandescence (150°C) et les lampes fluocompactes (70°C) .

    Elles sont insensibles aux chocs, ce qui les rend plus robustes que les autres sources d'éclairage. Les LED de couleur peuvent être employées pour des jeux de lumière sans utilisation de filtre.

    Enfin, les LED ne contiennent pas de mercure et sont en grande partie recyclables en tant que déchet non dangereux (contrairement aux lampes fluocompactes).

    Les inconvénients et pistes d'amélioration des LED

    Le processus de fabrication des LED est relativement énergivore. Toutefois le bilan énergétique global (comprenant l'étape de fabrication et d'utilisation) des deux technologies (LED et fluocompactes) reste comparable.

    Les LED sont encore un peu chères : il faut compter entre 10 et 15 euros, en 2014 pour une lampe qui éclaire autant qu'une lampe à incandescence de 60 W et plus de 15 euros pour l'équivalent à 75 W. Bien sûr, avec leur déploiement massif sur le marché, les prix vont rapidement chuter.

    Les lampes LED sont encore mal adaptées à l'éclairage de forte puissance, notamment au marché de l'éclairage public en raison de la surchauffe que peut entraîner l'utilisation de nombreuses LED accolées. Et ce même si, individuellement, une lampe LED chauffe peu.

    Un bilan environnemental à améliorer

    Au-delà de la consommation d'énergie en fonctionnement, la lampe à LED génère, lors de sa fabrication et en fin de vie, des impacts environnementaux. L'Agence internationale de l'énergie a ainsi compilé plusieurs analyses de cycle de vie des solutions d'éclairage permettant de comparer les performances environnementales des lampes incandescentes, des LFC et des LED.
    L'impact environnemental d'une source lumineuse est principalement déterminé par son efficacité à produire la lumière et sa durée de vie. Ainsi, l'impact environnemental des LFC et des LED est tout de même bien inférieur à celui des lampes à incandescence (jusqu'à 75% moindre).

    Les progrès à venir sur l'efficacité lumineuse et la durée de vie des LED devraient leur permettre, à terme, d'afficher le meilleur bilan environnemental de toutes les lampes, avec une réduction des impacts environnementaux de 85% par rapport aux lampes à incandescence. Ce bilan peut également être amélioré par des progrès sur la fabrication et le recyclage.

    Aujourd'hui, certains matériaux utilisés pour la fabrication des LED, en particulier l'indium et le galium, sont considérés comme critiques car les ressources s'épuisent. Par ailleurs, ces matériaux ne se recyclent pas. L'enjeu est donc de réduire la quantité de ces matériaux dans la LED et de réussir à les recycler. Les fabricants de LED peuvent agir en prévoyant dès la conception, le démontage et le recyclage de la lampe.

    Précautions sanitaires sur certains types de LED

    L'Anses met en garde les consommateurs sur les risques sanitaires liés à la forte proportion de lumière bleue émise par les éclairages à LED de couleur blanc froid et bleu. Des populations plus particulièrement sensibles au risque ou particulièrement exposées à la lumière bleue ont été identifiées, comme les enfants, les personnes atteintes de certaines maladies oculaires ou encore certaines populations de professionnels soumis à des éclairages de forte intensité.

    En outre, il existe un risque d'éblouissement. Par conséquent, l'Anses recommande de diminuer les luminances des LED, notamment par des dispositifs optiques ou des luminaires adaptés.

    Enfin, il est recommandé de se tenir à plus de 20 cm d'une source lumineuse LED. En effet, selon une étude de l'Université de Madrid, les lampes à LED de couleur bleue endommageraient de manière irréversible les cellules de l'œil. Toutefois, les conditions qui ont mené à ces résultats ont peu de risques d'être réunies : être exposé à des lampes LED bleues d'une luminosité équivalente à une lampe à incandescence de 100 W, à 20 cm de distance et ce pendant 12 heures.

    Les LED devraient supplanter les lampes fluo-compactes d'ici quelques années

    Si elles sont encore assez peu répandues sur le marché de l'éclairage, les lampes à LED sont de plus en plus performantes et pourraient représenter une grande partie de l'éclairage en 2020. A l'horizon 2016, l'éclairage domestique devrait constituer le plus gros segment de marché des LED : avec une part pour l'éclairage qui pourrait atteindre 45 % en 2016 et 70 % en 2020, selon une étude de McKinsey.

    Les principaux fabricants de LED pour l'éclairage proviennent de l'industrie du semi-conducteur et sont concentrés au Japon, aux U.S.A. et en Corée.

    L'avis de l'ADEME sur les LED

    « Compte tenu de leur durée de vie très longue et de leur consommation électrique faible, les LED constituent une technologie prometteuse en matière d'éclairage économe et sont d'ores et déjà à privilégier pour certaines applications, notamment en remplacement des spots halogènes encastrés au plafond.
    Les performances environnementales des lampes utilisant des LED peuvent toutefois encore progresser, en particulier sur leur fabrication et leur recyclage. Par ailleurs, leur prix reste élevé.
    En outre, l'ANSES a mis en garde contre certains risques sanitaires liés aux LED blanches et recommande certaines précautions d'usage. » indique le rapport de l'ADEME.

    Des lampes efficaces pour que tout le monde puisse s'éclairer

    Acheter une LED pour tester, c'est l'adopter : le bénéfice pour la qualité de l'éclairage est évident avec un réel gain en efficacité énergétique. Hormis quelques précautions d'usage, les LED signent sans aucun doute la fin de vie des lampes fluo-compactes qui viennent pourtant à peine d'arriver dans les foyers.

    D'ailleurs, la popularité et l'efficacité des lampes à LED ont été récompensées par la remise du prix Nobel de physique 2014 aux inventeurs japonais et américains des LED bleues puis blanches, à savoir : Isamu Akasaki, Hiroshi Amano et Shuji Nakamura. Leurs travaux ont permis à ces diodes d'être utilisées massivement dans l'industrie.

    L'organisation des Nobel conclut que leur découverte a permis : « d'augmenter la qualité de vie de plus de 1,5 milliard de personnes dans le monde qui n'ont pas accès aux réseaux d'électricité : grâce à sa faible consommation électrique, les LED peuvent être alimentées par de l'énergie solaire locale et peu coûteuse ».

    Notes

    1. LED est le sigle anglais pour Light Emitting Diode, traduit en français par le sigle DEL pour Diode Electroluminescente (mais peu utilisé).
    2. La technologie la plus utilisée actuellement pour produire de la lumière blanche avec des LED consiste à ajouter une fine couche de phosphore jaune dans une LED bleue.
    3. Lampe encastrée dans le plafond dont le faisceau est dirigé vers le bas.

    Source

    L'éclairage à diodes électroluminescentes (LED) - ADEME

    Auteur

     Christophe Magdelaine / notre-planete.info - Tous droits réservés


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  •   « À consommer de préférence avant » un grand gâchis alimentaire

       La mention « À consommer de préférence avant » incite les consommateurs à jeter facilement des aliments qui sont loin d’être périmés. Pour éviter ce gaspillage alimentaire, les ministres de l’agriculture de l’Union européenne se sont engagés le 19 mai 2014, à ne plus étiqueter la mention sur l’emballage des produits tels que le riz, les pâtes ou le café.

    «À consommer de préférence avant»  un grand gâchis alimentaire beurk.com 14/08/14)
    « À consommer de préférence avant », la grande confusion

       La mention « À consommer de préférence avant » indique la date limite d’utilisation optimale (DLUO).

       Elle est apposée sur l’emballage des aliments dits stables (secs, fumés, stérilisés, lyophilisés, congelés, surgelés…). Manger un aliment au-delà de cette date n’est pas un risque sanitaire seule la qualité des produits s’altère au fil du temps (saveur, texture, apports nutritionnels…).

       Par manque d’information, les consommateurs confondent souvent la DLUO (date limite d’utilisation optimale : « À consommer de préférence avant le… suivi d’une durée plus ou moins longue en fonction du type d’aliments ») avec la DLC (date limite de consommation : « À consommer jusqu’au… suivie de l’indication précise du jour et du mois. ») attribuée aux aliments très périssables (poisson, viande, produit laitier…).

    Olivier Andrault, chargé de mission alimentaire à l’UFC-Que choisir sur Europe 1:

    « En anglais, il n’y a aucune confusion entre deux mentions très différentes. ‘Use by’ représente la date limite et ‘best before’ celle après laquelle le produit est moins bon. En France, les autorités ont malheureusement choisi deux mentions très similaires. »

    Le grand gaspillage alimentaire mondial

    Le 27 février 2014, la Banque Mondiale dans son rapport trimestriel Food Price Watch dénonce ce grand gâchis.

    Jim Yong Kim, le président du Groupe de la Banque mondiale :

    « C’est une honte de gâcher autant de nourriture. Des millions d’êtres humains se couchent chaque soir avec la faim au ventre et pourtant, des millions de tonnes de nourriture finissent à la poubelle ou s’abîment pendant leur transport jusqu’aux marchés. Si nous voulons améliorer la sécurité alimentaire et mettre fin à la pauvreté, nous devons prendre ce problème à bras le corps, partout ».

    Selon ce rapport

    « Entre un quart et un tiers de toutes les denrées alimentaires produites dans le monde et destinées à la consommation humaine sont perdus ou gaspillés. »

    Dans les pays en sous alimentation le gaspillage alimentaire est de 400 ou 500 calories par personne et par jour. Dans les pays développés, il atteint 1 520 calories.

    La suppression de la mention « À consommer de préférence avant » en Europe

    Dans l’Union Européenne, 89 millions de tonnes de nourriture sont gaspillés tous les ans. Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, six membres de l’UE (Suède, Pays-Bas, Allemagne, Autriche, Danemark, et Luxembourg) se sont engagés à supprimer les mentions « À consommer jusqu’au… » ou « À consommer avant fin … ») sur les produits comme le sucre, le vinaigre, le riz, les pâtes, le café…

    Sharon Dijksma, ministre néerlandais de l’Agriculture :

    « Ce serait formidable si les produits tels que le café, les pâtes et le riz resteraient dans les placards des cuisines européennes jusqu’à ce qu’ils soient consommés, et non pas jeter à la poubelle sans aucune raison valable.

    Remédier aux pénuries alimentaires sera de plus en plus un défi de taille en raison de la croissance démographique mondiale. Il est donc important d’agir maintenant. »

    L’université de Liège a listé les produits consommables au delà de la date limite d’utilisation optimale : Alimentation : Consommer malin ! Conservation après DLUO

    Sources :
    > government.nl : Europe wants to extend list of products without mandatory best-before date
    > banquemondiale.org : Les pertes et le gaspillage alimentaires font obstacle à la réduction de la pauvreté
    > europe1.fr : Nous gaspillons à cause d’un problème… de traduction


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    De la criée aux étals, sur la piste des arnaqueurs
     
    (Crédit photo : marc chaumeil - divergence)
    Mais comment diable un églefin peut-il être vendu comme un cabillaud ? De Boulogne-sur-Mer aux poissonneries, en passant par Rungis, les pros s’expliquent.

      Article publié dans le

    N° 55 - mars 2014 de Terra éco

    Poissons : fraude à l’étiquette

    La vie de votre filet d’églefin commence… quand le poisson qui le porte s’éteint. Pris dans les mailles d’un chalut, il heurte à peine le pont de sa nageoire que, déjà, son nom et son poids sont inscrits sur un sommaire papier. Une première étiquette en guise de passeport pour la terre ferme. Voilà notre poisson qui débarque à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), son identité en bandoulière. Il est 4 heures en ce matin de février et les caisses rouges s’alignent sous les lumières vives d’un hangar battu par le froid.

    Sur leur flanc, de nouvelles étiquettes précisent l’identité du bateau qui a pêché, le nom scientifique de l’espèce, sa taille estimée et sa qualité : E, A, B. Comprenez « extra », « standard », « second choix ». Une inspectrice vérifie les contenus des boîtes. Stylo et bloc-notes à la main, elle mesure et palpe les chairs pour vérifier leur calibre et leur tenue. Marc, acheteur pour une société de mareyage dunkerquoise, passe de caisse en caisse, balaie d’une main la couche de glace, jauge sa fraîcheur. Plus tard, dans une salle d’enchères, défilera la pêche du jour sur d’immenses écrans rouge et noir. Là, les doigts pressés sur son boîtier électronique, Marc tentera d’acheter, au meilleur prix, le poisson qui lui a fait de l’œil sous la halle.

    Mais où bigre est passé votre églefin ? En janvier, celui-là passait des mains du pêcheur à celui d’un mareyeur boulonnais pour 1,50 euro le kilo en moyenne. Son cousin, le cabillaud, s’échangeait pour 2,68 euros. Marc a-t-il un risque d’écoper de la mauvaise espèce et, au passage, d’encaisser l’écart de prix ? « Aucune chance », assure l’acheteur qui connaît la tête de sa poiscaille, au corps encore entier à ce stade de l’histoire. « Les mentions affichées doivent correspondre à ce qu’il y a dans les caisses, sinon le mareyeur a le droit de les refuser lorsqu’il revient chercher sa marchandise après la vente », explique Christophe Radenne, chargé du contrôle et de la qualité pour le From Nord, une organisation de patrons de pêche. Si des petites tensions émergent entre pêcheurs et mareyeurs, poursuit-il, c’est « sur le poids affiché sur la caisse » ou « sur l’interprétation des critères de qualité du produit ». Soit les fameux E, A ou B. Pour mettre les choses d’équerre, la criée de Boulogne s’offre désormais les services d’experts, comme cette inspectrice croisée dans la rumeur matinale. Elle ne jette pas non plus la pierre aux mareyeurs. Des problèmes de calibrage de poissons ou de poids des caisses ? «  Vous savez, les pêcheurs trient en mer. Avec les vagues, c’est difficile de peser ! Nous n’avons aucun problème d’espèce. Celle annoncée est toujours la bonne.  »

    Nettoyé, trié, étêté, fileté, pelé

    Pas de tromperie dans les halles à marée ? Au nez et à la barbe des mareyeurs, non : ils sont bougrement connaisseurs. Dans le dos aveugle de l’administration, en revanche, la chose est déjà arrivée. « Des exemples, on en a eu dans des criées françaises, lorsque des espèces à quotas très serrés étaient pêchées en surplus et que les pêcheurs les déclaraient sous un autre nom. Des captures de thon rouge ont, par exemple, été dénommées chinchards, un petit pélagique (en 2007, en Vendée, ndlr). Evidemment, entre un chinchard qui fait 30 g et un thon rouge qui pèse 30 kg… Ça a beaucoup fait rire la profession », lance Marie-Christine Monfort, consultante pour Marketing Seafood, une société qui planche sur la commercialisation des produits aquatiques. « Mais je crois qu’aujourd’hui dans les criées françaises ces fraudes restent limitées », estime l’experte. « Il arrive que des bateaux déchargent plus qu’ils ne le devraient. Ces poissons-là ne sont pas toujours rejetés en mer et sont rapportés sans être enregistrés. Mais c’est rare. Ça arrive peut-être une ou deux fois par an », jauge un mareyeur. La fraude aux quotas ? « Ce n’est pas l’habitude de nos bateaux », assure pour sa part Christophe Radenne, de From Nord. Et quoi qu’il en soit, l’« erreur » sera corrigée par les mareyeurs avant que le poisson ne poursuive sa route.

    Reprenons le sillage de votre églefin. A la sortie de la criée de Boulogne, il porte donc toujours son nom de baptême et arbore encore fièrement sa tête et ses nageoires. Que devient-il alors ? Des ateliers du mareyeur, il ne sort guère indemne. Là, il est nettoyé, trié, éviscéré, parfois étêté, fileté, pelé… avant d’être conditionné dans des caisses de polystyrène. Sa carte d’identité change de tête pour arborer les couleurs de la société de mareyage, mais les informations sur l’étiquette sont grosso modo les mêmes (noms français et latin, région de pêche, poids). C’est alors que, parfois réduit en filets, il atterrit au marché de gros de Rungis (Val-de-Marne), au sud de Paris.

    Contrôleurs et connaissance du métier

    3 heures du matin. Dans les allées du pavillon de la marée, un homme, cheveux gris et vastes épaules, navigue d’un grossiste à l’autre. Çà et là, il arrête son pas, négocie les prix d’un air goguenard. « Moi, je sais exactement combien je vais payer et lui sait exactement combien il veut me vendre », sourit-il, à l’approche d’un grossiste. Yves est poissonnier et pointe sa bobine sur les marchés de la région parisienne depuis des années. Les substitutions d’espèces à Rungis, il n’y croit pas, mêmes sur les filets prétaillés. Il y a les contrôleurs et la connaissance du métier. Une semaine plus tôt, un jour de marché, il avait mis côte à côte un filet de cabillaud et un autre d’églefin : « Vous voyez, celui-là a plus de stries. Le poissonnier qui ne sait pas faire la différence doit changer de métier ! »

    En revanche, dans les caisses achetées à son grossiste de Rungis se faufilent parfois des intrus. « Ce matin, dans une caisse de rougets-barbets, j’ai trouvé un petit rouget-grondin qui vaut 50 centimes contre 10 euros pour les barbets. Et le grondin ne s’utilise guère que dans les soupes. » Mais pas de risque, là non plus, de répercuter la tromperie sur le consommateur, les poissons n’ont pas du tout la même taille. Alors quid de votre églefin travesti en cabillaud ? L’homme l’avoue sans ambages : « Vous voulez savoir si je fais parfois passer l’un pour l’autre ? Oui, ça m’arrive. » Mais se justifie : « Je n’arnaque pas le client, parce que ce que je vends pour du cabillaud, je le fais au prix de l’églefin. Je ne fais pas de marge dessus. Ce n’est pas comme ceux qui vendent du merlan pour du cabillaud. »

    Pour sa défense, depuis que le cabillaud déferle de la mer de Barents, au nord de la Norvège , le prix de son filet a rejoint celui de l’églefin. Mais alors, pourquoi se risquer à troquer l’un pour l’autre ? « Parce que les gens préfèrent le cabillaud. J’essaye de leur apprendre petit à petit à manger d’autres poissons, mais c’est long. » « Les clients nous demandent du cabillaud, du cabillaud, du cabillaud, confirmera plus tard un restaurateur pris la main dans le sac. C’est difficile de les éduquer à autre chose. On a mis du rouget sur la carte, on a eu un mal fou à l’écouler. »

    L’argument revient souvent dans la bouche des autres professionnels démasqués par notre expérience. Comme cette patronne d’une poissonnerie parisienne qui a vendu du thon albacore pour du thon rouge à près de 40 euros le kilo. « C’est vrai, mais ce n’est pas une arnaque : ce que je fais passer pour du thon rouge, je le fais au prix de l’albacore. Les gens sont compliqués. Ils pensent que le thon albacore, c’est de la mauvaise gamme, mais il n’y a rien de mieux », souligne-t-elle. Une ligne de défense difficile à tenir quand on sait que le thon rouge s’est vendu en 2013 environ deux fois plus cher que l’albacore. « Quand il y a ce genre de fraude, c’est qu’il y a à gagner quelque part et le gain se fait souvent sur un écart de prix. Quand on a une espèce qui vaut 5 euros et une autre qui vaut 15 euros, ça peut être tentant de faire passer l’une pour l’autre », abonde Marie-Christine Monfort, de Marketing Seafood. Mais notre poissonnière prestidigitatrice a un autre argument : « Vous ne trouverez pas de vrai thon rouge en France ou alors à des prix exorbitants. Tout part au Japon. » Sur ce point précis, cette professionnelle a raison. Tous les échantillons de notre enquête notés « thon rouge » – sauf un – prélevés en poissonnerie ou en restauration sont sortis du labo sous une autre identité !

    « Des combines, il y en a 36 000 »

    L’arnaque – quand elle existe – viendrait bien de l’aval de la filière. « Des combines, il y en a 36 000, souligne une ex-poissonnière. On peut vendre du congelé pour du frais, des filets de tacaud pour du merlan, une sole de Dakar pour une sole commune. Vous savez, les poissonniers parient sur l’ignorance des consommateurs. Même si la filière s’est améliorée. » La poissonnerie, « c’est un métier de bouche, et ces métiers-là ont une histoire. Il y a des ficelles pour ne pas perdre la marchandise, améliorer ses marges, accorde Marie-Christine Monfort avant, elle aussi, de tempérer. Plus qu’une volonté délibérée, il y a une ignorance. Par exemple, si les poissonniers maintiennent leur affichage ‘‘ thon rouge ’’, c’est sans doute à cause d’un attachement à l’histoire. Dans les années 1970, on n’importait pas d’albacore frais. C’était du thon rouge. Alors ils continuent à appeler ça du thon rouge. La deuxième raison, à mon sens, c’est que l’albacore, dans le négoce international, s’appelle souvent du ‘‘red meat tuna ’’ ». Littéralement, du « thon à chair rouge ».

    C’est aussi à la maladresse et à l’ignorance que les grandes surfaces attribuent les anomalies repérées à leur rayon poissonnerie par notre enquête : « Il semblerait que ce soit une erreur d’étiquetage et une confusion entre les filets qui se ressemblent beaucoup (…). En tous cas, nous pouvons vous confirmer qu’il n’y avait pas de volonté de tromper le consommateur », précise Intermarché. « C’est difficile de vous dire où ça s’est passé, mais il est vraisemblable qu’il y ait eu une erreur humaine », se dédouane Monoprix (contactés, Carrefour et E.Leclerc n’ont pas répondu dans les délais impartis).

    Si les cerveaux de quelques poissonniers sont embués d’ignorance, ceux de certains restaurateurs flottent dans un brouillard opaque. Dans un resto du centre de Paris, de grandes tables familiales côtoient un tapis roulant où les plats se promènent. Là, un fish and chips de cabillaud s’est retrouvé estampillé « pagre ». Informé, le patron interroge son chef, qui secoue vivement la tête. Désormais, il ne met plus de cabillaud, mais du lieu noir dans les fish and chips dits « de pagre ». Ainsi démêlé, le méli-mélo frappe un patron aux doigts entortillés, dont les phrases s’échappent en volutes confuses : pas de volonté de s’empiffrer sur le dos du client, jure-t-il. Vrai pour l’échange pagre-cabillaud, les deux poissons se vendant ces derniers mois autour de 20 euros le kilo. En revanche, le lieu noir s’achetait en janvier à 14 euros le kilo à Rungis !

    Mais si les restaurateurs sont parfois négligents, c’est aussi parce que leurs obligations sont minces. Contrairement aux poissonniers qui sont forcés par la loi d’afficher sur leur étal les noms d’espèce, l’origine géographique du poisson et de sa naissance (élevé ou pêché), la restauration n’a que peu de contraintes. Elle doit seulement mentionner le nom du poisson et, pour le reste, être capable de dégainer l’étiquette de son fournisseur sur demande d’un client ou d’un inspecteur des fraudes.

    Mais quels sont les risques induits par la tricherie sur l’espèce ? Pas de risque sanitaire. « Mourir ou être très malade en ayant consommé des produits aquatiques est très peu courant. Il y a quand même quelques exceptions, comme le thon qui, mal conditionné, peut entraîner des pathologies graves. Ce n’est pas un risque lié à la dénomination, mais au mauvais traitement des produits », précise Marie-Christine Monfort. Le risque sur les ressources ? Non pour le thon rouge, remplacé par de l’albacore ou de l’obèse, les deux derniers étant moins menacés que le premier, qui a frôlé l’extinction il y a quelques années. Non encore pour la substitution églefin-cabillaud qui est, au vu des ressources, plutôt une bonne nouvelle : « Le stock d’églefins est plutôt bien géré par rapport au cabillaud. En mer du Nord et Atlantique Nord-Est, il est même en pleine capacité de reproduction », précise Nicolas Fournier, de l’ONG Oceana, partenaire de notre enquête. Mais une mauvaise dénomination, c’est aussi et avant tout de l’opprobre glacé versé sur le secteur.

    Le client et son ignorance

    A Boulogne, on s’agace. « La traçabilité est très bien faite, mais il y a toujours un moment où il y a un maillon faible et des gens qui le cassent volontairement. Ces tricheurs font beaucoup de tort à la profession », s’emporte un pro qui souhaite rester anonyme. Idem pour un autre acteur du secteur : « A notre niveau, on a la sensation qu’il y a des exigences énormes. La même information doit être entrée trois fois : sur le bateau, à l’arrivée au port et lors du premier achat par les mareyeurs. Ce sont des investissements lourds. Alors que les erreurs ou les fraudes se font plutôt au dernier moment. »

    Plus loin que la poissonnerie, c’est même le bout du bout de la ligne qui rend possibles les supercheries : le client et son ignorance. « On est en situation de dissymétrie d’information, décrypte Marie-Christine Monfort. On a d’un côté des gens qui savent beaucoup – les poissonniers – et d’un autre, le consommateur qui sait peu. » Et s’interroge moyennement. « Les gens mangent du poisson à longueur d’année, alors qu’il y a des saisons. Ils ne se posent pas la question », souligne le pro anonyme de Boulogne. Alors pour éviter la fraude, reste à rééduquer ces générations poussées loin des mers. Et pourquoi pas les convertir à d’autres espèces pour passer aux poissonniers l’envie de travestir un églefin en sexy cabillaud : « Il y a plein de poissons pas chers : la roussette, le tacaud, la daurade grise, assure notre ex-poissonnière. Il faut arrêter de manger tout le temps des filets de poissons blancs. »  

    La rédactrice :   Karine Le Loët

    Rédactrice en chef à " Terra eco"


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  • Nettoyage de printemps Ménage bio

    Pour le grand nettoyage de printemps, faites le ménage sans polluer l’air ambiant, misez sur les éco-produits. Sans danger pour soi et pour l’environnement, ils renferment des tensio-actifs végétaux, comme le savon ou les dérives de coprah, ou des minéraux tels les carbonates de sodium. Fuyez les détergents conventionnels qui renferment des substances nocives comme les COV (composés organiques volatils).
    • Récurez les robinets, l’évier, le carrelage avec une crème à l’eau de source, à la glycérine végétale, aux huiles essentielles bio (Crème à récurer, Ecodoo). Ou utilisez une pâte nettoyante végétale et minérale (Pierre d’Argent ou Pierre d’Argile). Ou encore un nettoyant maison, à base d’huile essentielle bio d’eucalyptus (20 gouttes) dans un mélange d’eau (25 cl) et de vinaigre d’alcool (50 cl).
    • Détartrez, avec de l’acide citrique naturel issu du citron (Détartrant Concentré Bionatura). Ou utilisez du vinaigre d’alcool. Laissez agir 10 min et rincez. Pour débouchez un pommeau de douche entartré, laissez-le Nettoyage de printempstremper une journée ou une nuit dans le vinaigre.
    •   Désinfectez avec un produit bactéricide à l’odeur agréable grâce à ses huiles essentielles d’eucalyptus, de menthe, de pin et de thym (Désinfectant Lérutan). Ou faites vous-même, un désinfectant pour les sanitaires, à base d’huile essentielle d’eucalyptus (10 gouttes) ajoutée à de l’eau (10 cl).
    •   Dépoussiérez les meubles et les bibelots avec un spray à la cire d’abeille, à l’alcool de betterave, à l’huile de pin, aux huiles essentielles de menthe et d’eucalyptus. (Chass’Poussière, Etamine du Lys). Ou avec un produit maison, à la glycérine et à l’eau (à volumes égaux).
    • Encaustiquez à l’aide d’une cire d’abeille bio 100% naturelle. Antistatique, elle repousse l’eau et les saletés (Encaustique à la cire d’abeille Ballot-Flurin). Auparavant, vous pouvez raviver les meubles avec un mélange de bicarbonate de soude (20 g) délayé dans du vinaigre d’alcool (10 cl) et de l’eau (50 cl). Frottez, puis essuyez à l’aide d’une éponge humide. Ce produit sert aussi à raviver la peinture des murs.
    • Nettoyage de printempsDésodorisez le réfrigérateur, le four et les poubelles à l’aide de bicarbonate de soude saupoudré sur une éponge. Rincez à l’eau claire. Pour les siphons, versez 8 gouttes d’huile essentielle de pin sylvestre, de ravensare ou d’eucalyptus. Attendez le plus possible avant de faire couler l’eau.
    • Nettoyez les vitres grâce à un produit au sulfate d’alcool de coco, aux tensio-actifs de sucre, aux huiles essentielles de lemongrass et lavande bio (Produit pour vitres Sonett). Utilisez-le aussi pour les miroirs, les plastiques, les plaques de cuisson. Ou faites une produit maison à base de vinaigre blanc et d’eau à parts égales, additionné de quelques gouttes de savon liquide.
    • Détachez tapis et moquettes, avec un produit à la résine et à l’huile de pin. Vous pouvez détacher aussi avec la terre de Sommières, argile naturelle.

     

     

    Justine Maton

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  •   Le Marché Citoyen et Colibris, un annuaire de plus de 8000 bons plans près de chez vous !
    Vous la connaissez sûrement, mais la carte s’étoffe tous les jours un peu plus ! Découvrez près de chez vous les produits bio, équitables et locaux, AMAP, éco-artisans, mode éthique, écoles alternatives, et bien d'autres choses.  lemarchecitoyen.net
    Un acteur manque ? Remplissez vous-même le formulaire, et faites-le apparaître !

         Jean-François a choisi de mettre à l'honneur deux beaux exemples :

                  La Parent'Aise Alter-Native (Saint James 50240)

        Cette association propose des ateliers de massages bébés, de danse avec bébés, de communication gestuelle, d'éveil Montessori pour les enfants, de création de jouets de récupérations... Découvrez aussi des formations à la communication Faber et Mazlish, ainsi que des temps de partage sur l'allaitement, l'éducation bienveillante et non-violente. Pour amener les enfants vers l'autonomie...   Contact:

    laparentaise.alternative@gmail.com     téléphoner au06-08-02-04-07

    Par courrier à:  Association La Parent'Aise AlterNative

    Communauté de Communes

    18 rue haie de terre              50240 Saint James

                                                           Sur notre page Facebook :  La Parent'Aise Alter-Nat

        Alter'éco 30 (Vauvert, 30600)
    L'association Alter'éco 30 conçoit et diffuse des techniques et outils pour l'autonomie appliquée, communique de l'information en accès libre, organise des stages de formation et propose un accompagnement aux porteurs de projets. Des cercles de compétences permettent d'avancer dans les domaines de l'agro-écologie, l'auto-écoconstruction, l'énergie, l'éducation, les dynamiques collectives...
      Alter'éco 30 se situe à Vauvert, en "Petite Camargue", sur deux hectares qui accueillent une activité agricole d'élevage, un fournil, une maison éco-rénovée, une coopérative de produits bio et locaux auto-gérée, une salle de classe en pédagogie alternative, et différentes activités que vous pourrez découvrir sur leur site :   

       www.altereco30.com


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  •   TROCPublié le 21 janvier 2014 - Mis à jour le 22 janvier 2014 (femininbio.com)

    Nouvelle façon de "consommer" la mode : le troc en ligne

    Nouvelle façon de "consommer" la mode : le troc en ligne
      
                      Parvati de Lataillade
        Fan de comm et de voyages autour  du monde : Népal, Inde, Japon...

       Après les fêtes de Noël, vous avez peut-être reçu des vêtements qui ne vous conviennent pas. Ou encore vous n'avez plus de place dans votre placard... Au lieu de vous ruer sur les soldes, essayez le troc ! Suivez le guide étape par étape...

      Cette pratique se répand de plus en plus avec le troc de vêtements, de cosmétiques, d'accessoires etc. Le troc limite le gaspillage et crée plus de proximité et de solidarité entre les internautes via des sites tels que Prêt à changer ou encore Troc Vestiaire.

    Beau geste pour la planète, cet échange contente tout le monde et devient une vraie tendance sur le net !

    Troc en ligne : mode d'emploi

    Pour pouvoir échanger des vêtements en toute liberté, suivez nos étapes simples. En quelques clics, créez-vous une nouvelle garde-robe !

    1) S'inscire

    Il faut d'abord s’inscrire sur une plateforme de troc comme Prêt à changer ou Troc Vestiaire (via Facebook ou par email)

    2) Proposer des articles à troquer (se débarrasser de ce dont on ne veut plus à la maison)

    Ensuite, il suffit d’ajouter des articles dont on veut se débarrasser pour les échanger, avec des photos.

    Notre test : pour Noël, ma chère maman m’a offert un pull vert fluo que je ne porterai jamais. Je ne souhaite ni la vexer, ni le garder. J’ai pris des photos de mon pull et je les ai posté sur le site, dans l’espoir qu'il plaise à quelqu'un d'autre, tout en précisant le mode d’expédition souhaité.

    3) Sélectionner les articles qui nous plaisent

    Après, c’est la partie amusante du troc. On sélectionne les articles qui nous plaisent dans le catalogue du site ! C’est agréable de faire du shopping sans rien dépenser :-)

    Notre test : J’ai flashé sur une paire de chaussures à talons noir et doré qui ira à ravir avec ma petite robe noire. La propriétaire de ces chaussures aime mon pull vert, on va pouvoir s'entendre.

    4) Choisir le mode d'expédition

    La dernière étape pour obtenir mes sublimes chaussures, c’est de répondre au mode d’expédition de l’ancienne propriétaire des chaussures à talons.

    Notre test : Nous nous mettons d'accord sur le mode d'expédition, et je recevrai ainsi ses chaussures et elle, mon pull (remise en main propre, La Poste ou Mondial Relay). Nous choisissons la remise en main propre puisqu'elle habite près de l'endroit où je travaille.

    5) Attendre de recevoir ses articles

    Je reçois ma magnifique paire de chaussures à temps pour aller danser sans rien dépenser et en aidant la planète ! Et en plus, j'ai réussi à me débarrasser du pull vert en faisant une heureuse.

    6) Changement d'avis

      Et si je change d'avis, que se passe-t-il ? Sur Prêt à changer, si je décide de changer d'avis, je peux annuler l'échange avant validation des deux membres. L'article ne me plait pas, je file dans la rubrique "Echanges disponibles" et je clique sur "Je refuse cet échange".

      Attention, une fois l'échange validé par les deux membres, il n'est pas possible de l'annuler. Il faut noter que les refus systématiques ne plaisent par aux personnes engagées, donc on vous conseille de vous adresser auprès de différentes personnes pour vos futurs échanges.
      Pour toute réclamation concernant un article, vous pouvez vous adresser à contact@pretaechanger.fr en détaillant les problèmes rencontrés avec l'article.

    Alors si vous aussi vous avez des placards qui débordent de vêtements mais rien à vous mettre, qu’attendez-vous pour troquer ?

    Rendez-vous sur Troc Vestiaire ou Prêt à changer !


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  • Publié le 14 octobre 2013 - Mis à jour le 26 janvier 2014

    Objectif zéro déchet : 5 règles qui changent la vie avec Béa Johnson

     

     

     

     Capucine Jacob  (pour fémininbio.com)

    Stop au gaspillage !! "Zéro Déchet", c'est le livre témoignage de Béa Johnson, une française installée aux Etats-Unis avec sa famille. Elle s’est lancée dans une singulière aventure, celle de réduire considérablement ses déchets du quotidien. Aujourd'hui les déchets annuels des Johnson tiennent dans... un bocal d'un litre !

    Béa Johnson
    Béa Johnson
    Habitués à remplir une poubelle de 240 litres chaque semaine, les Johnson, une famille de quatre personnes n’en produit plus qu’un litre par an. Voici 5 conseils efficaces à mettre en application immédiatement pour une vie 0 % déchet.  

    1 - Refuser (ce dont nous n’avons pas besoin)

    Le premier objectif est de réduire sa consommation pour réduire ses déchets. En effet, nous n’aurons pas à jeter ce que nous ne consommons pas. L’objectif "zéro déchet" n’est pas de recycler plus mais de faire barrage aux éléments qui envahissent nos maisons.

    "La moindre petite chose qu’on accepte, ou qu’on prend, fait augmenter la demande. En d’autres termes, accepter de manière compulsive (par opposition au fait de refuser) revient à tolérer et à renforcer des pratiques génératrices de gâchis. (…) Lorsque l’on accepte passivement un prospectus publicitaire, un arbre est abattu quelque part dans le monde." explique Béa Johnson dans son livre.

    Nous avons déjà le choix de refuser 4 éléments de la vie de tous les jours pour entamer notre démarche "zéro déchet" :

    • Les articles en plastique à usage unique

    • Les cadeaux gratuits

    • Les imprimés publicitaires

    • Les pratiques non durables

    2 - Réduire (ce dont nous avons besoin et ne pouvons pas refuser)

    Préférer la qualité à la quantité, l’expérience aux biens matériels. Ainsi, vous allez remettre en questions toutes vos habitudes d’achat et de consommation pour aller à l’essentiel et vers un mode de vie simplifié. Voici trois astuces pour réduire efficacement sa consommation :

    • Évaluez votre consommation passée :

    Faire le vide donne naissance à de nouvelles habitudes d’achats : déterminez l’utilité de chacun de vos biens et débarrassez-vous de ce qui n’est pas nécessaire. Faire le vide permet de partager avec les autres : votre essoreuse à salade est-elle si indispensable ? Elle peut peut-être rendre vos voisins heureux ? On troc. Enfin, faire le vide permet de mieux gérer votre démarche zéro déchet : avoir moins, c’est avoir moins de raisons de s’inquiéter, moins de choses à nettoyer, à stocker, à réparer ou à jeter plus tard.

    • Restreignez votre consommation actuelle et future :

    Commencez par ne pas vous ruer sur les produits emballés dans votre supermarché. Le même produit existe-t-il en vrac ? Ne prenez pas nécessairement votre voiture, vous pouvez sans doute faire ce trajet à pied ou en vélo. Avez-vous vraiment besoin d’imprimer ce document ?

    • Évitez les activités qui soutiennent ou amènent de la consommation

    Nous sommes tous victimes des coups publicitaires des grands industriels et il faut bien se l’avouer, nous sommes faibles et craquons parfois sous l’impulsion de nos désirs créés de toutes pièces par le merchandising. Et si nous arrêtions de regarder la télé ? D’aller faire du shopping ? "Se contenter de ce que l’on a est la plus grande richesse" disait le penseur bouddhiste David Loy.

    3 - Réutiliser (ce que nous consommons et ne pouvons ni refuser, ni réduire)

    Réutiliser permet d’utiliser plusieurs fois le même objet en lui donnant (ou non) une autre utilité. Un sac plastique peut servir à transporter des chaussures boueuses ou encore de sac poubelle. Ainsi, "vous évitez la consommation inutile, vous atténuez l’épuisement des ressources et vous allongez la durée de vie des biens déjà acquis."

    4 - Recycler (ce que vous ne pouvez ni refuser, ni réduire, ni réutiliser)

    Après avoir refusé ce dont nous n’avons pas besoin, réduit ce dont nous avons besoin et réutilisé ce que vous consommez, il reste finalement peu de chose à recycler. Quand vous voulez recycler quelque chose, vous devez :

    • Faire le tri sélectif en choisissant des endroits pratiques chez vous pour le recyclage

    • Envisager de vous rendre dans un centre de tri ou trouver des sites de collecte pour les matériaux (ampoules, piles, peintures, huile de moteur…) qui ne sont pas aussi facilement recyclables comme le verre ou le plastique.

    5 - Composter (le reste)

    Le compostage est le recyclage des matières organiques. Quand vous décidez de vous lancer dans le compostage de vos déchets, pensez :

    • au coût        • au lieu           • à l ‘esthétique             • à votre consommation alimentaire

    • au produit fini et à son utilisation               • à votre implication

    • aux ravageurs et autres bêtes qui permettent la décomposition de la matière

    • aux excréments de vos animaux de compagnie et aux composteurs qui pourraient les digérer.

     

    >> Retrouvez Béa Johnson sur son blog

    Retrouvez cet article et une expérience de lecture optimisée sur
    votre magazine FemininBio sur iPad.

     


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  • Vive la lactofermentation!

       Il faut : des bocaux en verre de confiture, cornichons etc. (qui n'ont pas besoin d'être hermétiques comme pour ...les conserves stériles) ; des légumes de provenance d'agriculture biologique (carottes, betteraves, navets, chou, céleri, oignons...) ; des aromates; du gros sel gris, de l'eau.

    1 – Bien laver et ébouillanter les bocaux et leurs couvercles, les mettre à sécher sur un égouttoir ou un linge absorbant propre.
    2 – Bien laver les légumes biologiques choisis ; les découper en fines lamelles ou les râper.
    3- Mettre au fond des bocaux une cuillère à café d'aromates (thym, laurier, coriandre en grain : au choix et au goût de chacun)
    4- remplir les bocaux avec les morceaux de légumes, en tassant pour éliminer l'air ; ajouter éventuellement des aromates encore.
    5- Ajouter le sel (de préférence gros sel gris) : Environ 1c. à thé pour un bocal de 1 litre

    6- Ajouter de l'eau jusqu'à recouvrir les légumes, en laissant quand même 1-2 cm entre l'eau et le bord du bocal. Il vaut mieux utiliser de l'eau filtrée, bouillie, ou déchlorée
    7-Ne pas visser les couvercles car si ils sont vissés trop étanche les pots risquent d'éclater durant la fermentation
    8. Déposer sur une tablette à l'abri de la lumière et à une température entre 23 C et 25 C si possible. Recouvrir la tablette d'une serviette est une précaution utile à prendre car les pots déborderont ( ce qui est normal)
    9. Lorsque les légumes auront rendu leur eau par le débordement, ce qui prendra environ 3 à 4 jours ou moins dépendamment de la température de la pièce, vous essuyez les bocaux avec un linge propre et visser à fond les couvercles.
    10. Vous les rangez au frais (mais pas au frigo), et attendre au moins 3 mois avant de déguster. Lorsqu'un bocal a été ouvert , vous devez le placer au réfrigérateur.


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  • 27 mai 2011 ; révision : 15 janvier 2014,  (notre-planète.info )

    sac plastique en merBien que dégradés, les plastiques dits "écologiques" pourraient bien perdurer longtemps dans l'environnement.
    © C. Magdelaine / notre-planete.info

    Une ruée vers... Une impasse : les sacs en plastique "biodégradables" n'ont pas les vertus environnementales qu'on leur prête. En effet, la version "écologique" du polyéthylène pourrait se révéler beaucoup plus nocive que prévu.

    Les sacs de polyéthylène sont l'un des matériaux les plus couramment utilisés au monde, au point où les déchets de sacs plastiques sont l'un des symboles marquants de l'impact de l'Homme sur son environnement. En réponse à la menace écologique des déchets plastiques, l'industrie surfe sur la mode des plastiques dits "biodégradables".

    Le plastique "biodégradable" est un plastique qui, en théorie, peut être détruit par des microorganismes (bactéries ou champignons) dans l'eau, le dioxyde de carbone (CO2) et certains biomatériaux. Mais Attention ! Le plastique biodégradable n'est pas forcément produit à partir de biomasse (comme les plantes). Plusieurs types de plastique "biodégradables" sont fabriqués à partir de pétrole, tout comme le plastique ordinaire.

    Si ces sacs plastiques "dégradables" se désagrègent en petits fragments dans l'environnement, ces fragments peuvent perdurer très longtemps et aucune étude sur leur évolution à long terme n'est disponible. En effet, ces produits sont qualifiés de "biodégradables" sans qu'aucune référence ne soit faite au temps nécessaire à leur dégradation biologique complète. Ils auront donc tout le temps d'alimenter les "continents" de déchets flottants dans les océans.

    "La littérature sur les polyéthylènes dégradables est certes touffue mais personne n'a démontré de forte dégradation," note Ann-Christine Albertsson, principale contributrice aux études critiques et chercheuse au Swedish Royal Institute of Technology (KTH) sur les polymères à Stockholm. "Ces plastiques se dégradent bien en quelque sorte puisqu'ils perdent une partie de leurs propriétés, mais rien ne prouve que ce processus soit bénéfique pour l'environnement."

    Des additifs métalliques de transition comme le fer et le cobalt accélèrent l'oxydation des polymères d'éthylène et la dégradabilité ou biodégradabilité de ces matériaux est volontiers mise en avant sur les emballages alimentaires ou les sacs plastiques. Une étude publiée mi-avril 2011 dans Environmental Science & Technology[1], nous alerte sur le fait que la "dégradabilité des polyéthylènes" est loin d'être établie.

    Les pays en développement comme la Chine se mettent aussi au polyéthylène dégradable, relève la chercheuse du KTH. Les pouvoirs publics indiens, intéressés, ont dépêché un de leurs chercheurs confirmés pour travailler aux côtés d'Ann-Christine Albertsson. Certains pays se tournent vers les produits réellement biodégradables à base de polyactides d'amidon, mais leur coût reste un frein.

    Les sacs à base de papier, par ailleurs, ne sont pas souhaitables du fait de la déforestation, à moins qu'ils soient issus de fibres recyclées.

    Les plastiques oxo-dégradables : une supercherie

    Noreen Thomas, spécialiste des matériaux à l'Université britannique de Loughborough a rédigé en 2010 un rapport pour son ministère de tutelle, le UK Department for Environment, Food and Rural Affairs (DEFRA) sur les plastiques oxo-dégradables[2] : polyéthylènes et certains types de polypropylènes.

    Les plastiques oxo-dégradables appelée à tort oxo-biodégradables accélèrent leur décomposition lorsqu'ils sont exposés à la chaleur, la lumière ou sous l'effet de contraintes mécaniques.

    Noreen Thomas a montré que la vitesse de fragmentation du plastique dépend essentiellement de la chaleur ambiante et de la durée d'exposition à la lumière – et donc des facteurs environnementaux du site où le plastique a été abandonné. Le rapport du Defra indique que les fragments oxo-dégradables abandonnés à l'air libre au Royaume Uni se délitent en petits fragments dans un laps de temps compris entre deux et cinq ans. Après quoi la biodégradation de ces petits fragments est "très lente", observe-t-elle.

    "Nous en concluons que les plastiques oxo-dégradables ne présentent aucun intérêt écologique," rapporte Noreen Thomas au magazine Nature.

    Ces plastiques ne sont pas compostables car les fragments dénaturent le compost au point de le rendre inutilisable. De plus, ces matériaux ne sont pas recyclables selon la méthode traditionnelle pour les plastiques car les additifs qui favorisent leur délitement corrompent aussi le produit recyclé. Le rapport recommande ainsi de ne pas utiliser ces plastiques dans le recyclage mais de les incinérer ou de les enfouir... Bref, comme les sacs plastiques traditionnels.

    La synthèse du rapport préparée par le Defra souligne que "ces deux options de traitement de fin de vie rendent les propriétés 'dégradables' des plastiques oxo-dégradables totalement superflues."

    Références

    1. Roy, P. K., Hakkarainen, M., Varma, I. K. & Albertsson, A.-C. Environ. Sci. Technol. publication en ligne anticipée doi:10.1021/es104042f (2011).
    2. Thomas, N., Clarke, J., McLauchlin, A. & Patrick, S. Assessing the Environmental Impacts of Oxo-degradable Plastics Across Their Life Cycle (DEFRA, 2010)

    Source

    Puzzle persists for 'degradeable' plastics - Nature News.
    Traduction pour notre-planete.info : Michelle Vuillerot

    Auteur

    avatar Christophe Magdelaine / notre-planete.info - Tous droits réservés


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  • Éco-citoyen : gérer sa consommation d'électricité© C. Magdelaine / www.notre-planete.info

    Pourquoi économiser l'électricité ?

    • Pour faire des économies, le coût de l'électricité ne cesse d'augmenter tandis que la consommation en électricité spécifique[1] a été multipliée par 2 entre 1985 et 2008 (ADEME).
    • Pour limiter les émissions en gaz à effet de serre induites par la production d'électricité, même si, en France, elle majoritairement d'origine nucléaire.
    • Pour limiter la construction d'infrastructures dédiés à la fourniture d'électricité qui défigurent les paysages et sont coûteuses.
    • Pour limiter les tensions sur la production qui nous obligent à importer de l'électricité à prix fort et/ou utiliser des centrales thermiques polluantes pour subvenir à nos besoins lors de pics de consommation.
    © Commission Européenne

    L'éclairage

    En général, pour l'éclairage, il faut privilégier tant que possible la lumière naturelle et favoriser son entrée dans les pièces. En ce qui concerne la consommation électrique, il faut la diminuer au maximum.

    Veiller à éteindre les lumières inutiles

    En effet, l'éclairage représente en moyenne 12,8 % de la facture d'électricité d'un ménage français (CEREN, 2008).

    Préférer les ampoules à basse consommation d'énergie

    Ces lampes à basse consommation s'inspire des néons sous des tailles plus petites, on les appelle lampes fluorescentes, ou lampes fluorescentes compactes (LFC) ou encore fluo compacte.

    Ces ampoules éclairent autant qu'une lampe incandescente classique de 60 W pour une puissance de 11 W avec une durée de vie multipliée par 6. Vous ferez ainsi jusqu'à 80% d'économies pendant sa durée de vie...
    En effet, les ampoules classiques, transforment seulement 5% de l'électricité consommée en lumière – le reste s'évapore en chaleur...
    Les ampoules à basse consommation d'énergie, qui réclament souvent quelques secondes après l'allumage pour être pleinement efficaces, doivent être installées dans les pièces les plus régulièrement et longtemps éclairées.

    Attention : n'utilisez pas ce type d'ampoules sur des variateurs de courant.

    À des fins de confort et de précaution, il est conseillé de maintenir une distance de 30 cm avec la lampe, lors des utilisations prolongées (par exemple lampe de bureau ou lampe de chevet).

    Pas de panique ! Si vous cassez une lampe basse consommation, vous ne courez pas de danger, car elle ne contient que 0,005 % de mercure mélangé au gaz inerte contenu dans le tube. Certaines LBC sont équipées d'un manchon qui évite la dispersion du mercure en cas de casse. Prenez malgré tout quelques précautions : aérez, ramassez les morceaux avec un balai et non un aspirateur, mettez-les dans un sac fermé et portez ce sac en déchèterie.

    Depuis septembre 2012, les distributeurs ne peuvent plus se réapprovisionner en lampes à incandescence classiques et en lampes halogènes de classe D à G. Ces lampes ne sont plus fabriquées mais les stocks existants peuvent encore être vendus. Ne subsisteront alors plus que des lampes performantes, classées A (et B ou C pour les halogènes).

    Opter pour des lampes de type LED pour les lampes de poche

    Les lampes de poche à LED consomment entre 5 et 10 fois moins d'énergie qu'une lampe classique pour une durée de vie comprise entre 50 000 à 100 000 heures. Pensez à vos lampes de poche qui usent les piles en seulement quelques heures et qui sont munies d'une lampe dont la durée de vie ne dépasse pas quelques dizaines d'heures.

    Tester les nouvelles lampes LED pour le logement

    Encore mieux que les lampes fluorescentes pour léclairage : les lampes LED. Cela fait quelques années que les LED se font discrètement une petite place dans le rayon des lampes. Si les premières étaient assez décevantes avec un éclairage bien trop faible et des prix dissuasifs, les dernières générations de lampes LED sont tout à fait compétitives et ne contiennent pas de mercure. Il existe maintenant des lampes LED dont l'éclairage équivaut à 75 W (1055 lumens) pour une consommation de seulement 12W et une durée de vie de 25 000 heures !
    Les LED ont enfin leur place dans nos logements et devraient s'imposer progressivement, notamment parce qu'elles éclairent instantanément avec une belle lumière blanche plus naturelle.

    Eviter les lampes halogènes

    Très à la mode il y a quelques années, elles sont trop gourmandes en énergie (de 25 à 50 fois plus que les lampes basse consommation).

    Ne pas abuser pas des abats jours

    Leur couleur sombre peut absorber 50 à 80 % de la lumière, obligeant à multiplier les sources lumineuses.

    Ne pas oublier la lumière naturelle !

    Eviter les rideaux trop occultants ou penser à les ouvrir pour laisser rentrer la lumière naturelle : bonne pour le moral et pour aseptiser une pièce !

    Les appareils électroménagers

    Consommation moyenne des appareils électroménagers

    Voici quelques chiffres sur le coût moyen annuel d'un appareil électrique hors abonnement avec le tarif de base :

    Source : SIPPEREC, chiffres 2003
    Type d'appareilCoût moyen
    Cuisson 60 euros
    Sèche-linge catégorie C 50 euros
    Réfrigérateur-congélateur catégorie A 33 euros
    Lave-vaiselle catégorie A 25 euros
    lave-linge catégorie A 19 euros
    Téléviseur 17 euros
    Ordinateur 13 euros
    Chaîne hi-fi 6 euros
    Aspirateur 2,3 euros
    Fer à repasser 4,3 euros

    Acheter des appareils mentionnant une étiquette européenne de classe énergétique au moins "A"

    Ils sont plus économes et respectueux de l'environnement pour un prix souvent identique. Depuis septembre 1999, les appareils de classe E, F et G sont interdits à la vente. Enfin, des appareils de classe énergétique A++ font leur apparition, réduisant la consommation et donc la facture d'électricité de 20% par rapport à une classe A+, ils sont troutefois beaucoup plus chers à l'achat et donc finalement plus coûteux malgré leur consommation réduite.

    Eviter tant que possible le sèche-linge

    Cet appareil, qui n'a pas toujours son utilité si vous avez de l'espace pour sécher le linge, consomme deux fois plus d'électricité qu'un lave-linge et a tendance à abîmer le linge. Un essorage, même à 600 tr/mn suffit. En France, plus de 30 % des foyers en possède un aujourd'hui et ce chiffre augmente régulièrement (de 8 % entre 2009 et 2010).

    Eviter le lave-vaisselle

    Un lave-vaisselle, c'est pratique et c'est facile. Pour autant, il faut souvent rincer une première fois la vaiselle avant de la disposer dans la machine dont l'efficacité est parfois douteuse. Enfin, dans un foyer qui comporte peu de personnes, il s'agit plus d'un gadget dont la fabrication, le transport et la mise en décharge n'est pas sans conséquences sur notre environnement...

    Eteindre les appareils électriques qui restent en veille

    De plus en plus d'appareils se mettent en veille plutôt que de s'éteindre comme avant. Or, la veille ne sert à rien, si ce n'est à éclairer nos intérieurs la nuit. Vous pourrez tout à fait débrancher TV, radio, magnétoscope, chaine HI-FI, ordinateurs... (par contre, vous pouvez perdre la mise à l'heure de vos horloges intégrées). Ce petit geste vous permettra d'économiser environ 7% du montant de votre consommation électrique (CEREN, 2003).

    Le multimédia et les appareils portatifs

    ordinateur© C. Magdelaine / notre-planete.info

    En 2008, l'audiovisuel et l'informatique repésentaient déjà plus d'un tiers de la consommation d'électricité spécifique ! (CEREN, REMODECE)

    Pour tous les achats de ce type, la démarche est simple et relève du bon sens. L'achat doit répondre à un vrai besoin et pas seulement à un gain de confort souvent peu significatif.

    La consommation d'électricité due aux TIC (technologies de l'information et de la communication) augmente de façon soutenue : 10 % par an environ sur les 10 dernières années.

    Eviter les appareils portatifs

    Ils ont envahi notre quotidien et remplissent un tas de fonctions futiles : agenda électronique, console de jeux, lecteur multimédia... Certes ils sont sympas et égayent le quotidien de l'Homme moderne mais ils sont obsolètes très rapidement, utilisent des piles ou une batterie à recharger et contiennent des composants dangereux pour notre environnement. Ces composants, comme le coltan, entretiennent de l'esclavagisme dans certains pays d'Afrique.

    Eviter les appareils qui nécessitent de l'energie

    Quasiment tous les téléphones fixes sont maintenant raccordés au secteur pour assurer diverses fonctions souvent peu utiles. Est-ce bien nécessaire ? Il existe encore quelques téléphones simples, sans connexion électrique séparée et qui fonctionnent parfaitement ! En général, il faut veiller à refuser les appareils qui utilisent de l'énergie à des fins superficielles.

    Modérer la taille de son écran de télé et d'ordinateur

    Alors que les écrans LCD se généralisent, la taille de nos écrans ne cesse d'augmenter au détriment de la consommation électrique. Les gains obtenus par ailleurs en éteignant les veilles sont largement perdus dans cette course au gigantisme.
    Enfin, certains consommateurs poussent la futilité à multiplier les écrans pour une même source, comme deux écrans pour un PC par exemple...

    Enfin, contrairement aux idées reçues, un téléviseur LCD ne consomme pas moins qu'un vieux téléviseur cathodique (186 Kwh contre 124 kwh par an en moyenne). Les téléviseurs à écran LCD consomment 1,8 fois plus, ceux à écrans plasma 3,5 fois plus que les téléviseurs à tube cathodique dont les écrans sont plus petits. Pensez-y avant de changer d'écran !

    Les ordinateurs

    Les ordinateurs portables consomment 50 à 80 % d'énergie en moins que les ordinateurs fixes.

    Ne pas confondre économiseur d'écran et économiseur d'énergie !
    La fonction du premier était d'augmenter la durée de vie des écrans cathodiques. Quant au second, il assure une importante économie d'énergie quand l'ordinateur est en mode veille. Attention à certains économiseurs d'écran faisant appel à des graphismes « 3D ». Ils sollicitent énormément la carte graphique de l'ordinateur et peuvent consommer autant, sinon plus que le mode actif. Il vaut mieux s'en passer !

    Eteindre complètement les appareils

    De nombreux petits appareils multimédias sont branchés en permanence, la plupart du temps en veille lorsqu'ils ne sont pas utilisés mais ils continuent de consommer : c'est ce qu'on appelle les « veilles cachées ». On pense qu'ils ne consomment rien ou presque, et pourtant ! Par exemple les deux box Free (v.4) consomment chacune près de 20 watts en veille, soit 40 watts ! Elles peuvent être débranchées toutes les nuits pour faire des économies.

    De même, un ordinateur éteint mais qui reste branché continue à consommer de l'électricité. Pour y remédier, il faut débrancher le matériel après usage ou connecter l'ensemble du matériel informatique à une multiprise à interrupteur.

    Notes

    1. Électricité spécifique définition : électricité utilisée par des équipements qui ne peuvent fonctionner qu'avec de l'électricité. Elle ne peut pas être remplacée par d'autres sources d'énergie. L'électricité consommée pour le chauffage, la production d'eau chaude ou la cuisson n'est pas de l'électricité spécifique, puisque d'autres énergies peuvent être employées.

    Source      

    • Réduire sa facture d'électricité - ADEME
    • Mieux s'éclairer : LFC, LED,... ? - ADEME

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