•  Les consommateurs ne lisent pas suffisamment les étiquettes alimentaires

    11 juin 2013,

    additifs_alimentaires_dragees© . Magdelaine / notre-planete.info

    Le projet FLABEL (Food Labelling to Advance to Better Education for Life) a été le premier programme de recherche financé par l'Union Européenne à se pencher sur l'étiquetage des aliments lors de son lancement il y a trois ans. Désormais clôturé, a-t-il eu un impact sur l'industrie alimentaire ?

    Le projet FLABEL a été mis en place pour examiner les facteurs qui mènent de l'étiquetage à l'alimentation en elle-même. À cette fin, le Conseil européen d'informations alimentaires (EUFIC) a rassemblé des experts universitaires de huit université européennes, deux organisations de distribution majeures, des représentants des consommateurs européens, des associations de distribution et industrielles afin de fournir une recherche de pointe sur le comportement du consommateur et les étiquettes alimentaires.

    Les scientifiques se sont penchés sur l'étiquetage alimentaire de 37 000 produits alimentaires en Europe. Ils ont découvert que les consommateurs pouvaient comprendre les informations présentes sur les étiquettes alimentaires, malheureusement, celles-ci n'influençaient que très peu leurs décisions d'achat. Les résultats du projet ont montré que le consommateur moyen passe entre 25 et 100 millisecondes par produit à inspecter les étiquettes alimentaires, un laps de temps trop court pour que les informations soient traitées de façon appropriée.

    Une recherche approfondie a montré que les consommateurs avaient besoin d'être motivés, par exemple, par un objectif de santé, pour prêter davantage attention aux informations alimentaires. D'après les données FLABEL, l'option la plus encourageante pour accroître l'attention des consommateurs sur les étiquettes alimentaires serait de fournir des informations cohérentes sur les principaux éléments nutritifs et l'énergie à l'avant de l'emballage. Compléter ces informations par un logo de santé a également permis d'accroître l'attention et l'utilisation, notamment lorsque le consommateur est pressé.

    Le projet a fourni la première étude de référence à l'échelle de l'UE sur l'incidence et la présence des informations nutritionnelles sur les étiquettes alimentaires. L'étude a permis de montrer dans quelle ampleur l'étiquetage des aliments est réellement disponible dans différentes régions de l'UE.

    Il a également apporté des connaissances européennes sur l'utilisation de l'étiquetage nutritionnel, sur la base d'études d'observations dans des magasins et des données sur les ventes au détail. Cela a montré l'ampleur et la manière dont les étiquettes alimentaires ont des conséquences comportementales et affectent les modèles de consommation.

    Le projet a efin abordé le rôle des informations nutritionnelles sur les étiquettes dans les décisions d'achats alimentaires dans les ménages avec des enfants, ce qui montré la façon dont les étiquettes alimentaires peuvent être utilisées pour influencer positivement l'alimentation des enfants.

    Les résultats de cette recherche sont désormais utilisés pour développer des lignes directrices sur l'utilisation de l'étiquetage alimentaire pour la politique de l'UE et l'industrie alimentaire.

    Auteur

    © Communautés européennes, 1995-2013


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  •     "Qui calme sa bouche apaise son coeur"

    Ce week-end, j'ai testé pour vous... la relaxation des lèvres :)
    Non seulement c'est un exercice de détente   simple et facile à pratiquer,  

    mais en plus,  ça embellit !
    "Qui apprécie en réalité les lèvres rentrées ou tortillonnées, les bouches pincées et mesquines ? Qui ne leur préfère les lèvres calmes, pleines, généreuses, les bouches commes des "fleurs espanies ?"

    Extrait de "la relaxation pour tous", de Henri Brunel, ancien proviseur de lycée, ancien professeur de yoga, un spécialiste non dénué d'humour,  

    voici donc le chapitre sur 'la relaxation des lèvres'

    (que je me suis permise d'illustrer librement avec des dessins de Arthur de Pins et Devin Crane) :  Connaissez-vous plus charmant, plus délicieux que le petit Risorius ?
    Avec son nom désuet, tout droit importé du latin,  aussi frais qu'aux jours de sa Jeunesse, ce petit muscle est en charge des commissures des lèvres.  Il off re le léger tremblement, le subtil tressaillement, le sourire à l'instant de naître. Bouches nicettes et mutines, bouches tendres, bouches d'enfants, qui hésitez entre pleurs et sourires, vous êtes filles de Risorius !

      Quand il convient.. Risorius passe le relais à l'orbiculaire. Ce dernier est le maître des étirements, de l'occlusion et des ouvertures ; Il préside aux moues de mépris, de doute, de dégoût ou d'ennui, il est l'initiateur des sourires et des rires. En résumé, les deux cousins conjugués font le beau temps et la pluie sur nos lèvres. 

      Nous changeons d'âme avec nos expressions. Chacun de nous au long du temps finit par ressembler à son masque, et le bon et le méchant, le saint à son visage de lumière et Dorian Gray à son portrait.
       C'est en jouant la sérénité qu'on l'acquiert. Entrons donc par la relaxation  des lèvres au pays de la quiétude.

    Exercice en 5 mouvements

     1- Sourire
    Vous esquissez un sourire, à peine un frémissement aux angles de la bouche.

    DE-PINS-sourire.jpgVous repérez avec soin la légère tension musculaire, vous détendez.

     

     

    2- Moue
    Vous dessinez de vos gentes lèvres une moue : il y en a de célèbres, celle de Brigitte Bardot, par exemple, dans le film 'Et Dieu créa la femme'.. Vous vous souvenez.. une moue qui signifie l'ennui, le dégoût et promet le baiser.

    Faites selon vos talents personnels, à chacun sa moue ! DE-PINS-moue.jpgObservez le jeu musculaire.. Détendez.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    3- Mépris
    Une bouche qui exprime son mépris opère un mouvement très particulier. Vous l'obtenez en étirant la lèvre supérieure, et en abaissant simultanément le menton. Essayez !

    Vous réusDE-PINS-mepris.jpgsissez sans difficulté ? Je ne sais si je dois vraiment vous féliciter.. Je plaisante. Notez avec soin les tensions. Relaxez.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    4-Le son 'O'
    Vous ébauchez en silence le son 'O'. Vous figurez ce que l'on appelle familièrement un "cul-de-poule".

    DE-PINS-O.jpg

    Repérez les tensions. Détendez.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    5- Repos
    Les 4 premières phases achevées, vous placez vos lèvres en situation de repos. Vous les disposez parallèles, calmes, épanouies, généreuses, posées avec douceur et justesse. Les dents ne se touchent pas. Vérifiez s'il est besoin dans une glace.
    DEVIN-CRANE-miroir.jpg
    Recommencez le parcours complet plusieurs fois, en diminuant progressivement l'amplitude et l'intensité jusqu'à dessiner des sourires, des moues, etc.. indécelables par vos interlocuteurs les plus curieux et les plus perspicaces. Goûtez le calme étonnant induit par cette relaxation.

      Le mérite singulier de la "relaxation des lèvres" est de jouer à la fois sur 2 tableaux.
    La détente musculaire, qui est la règle commune.
    La relation privilégiée, l'interdépendance entre le jeu infini de nos lèvres et nos pensées, nos sentiments, nos émotions.
    "Qui calme sa bouche apaise son coeur".

    Mais cette relaxation a deux autres vertus.

    La première est son extrême discrétion.

    Après quelques essais en privé pour vous la rendre familière, vous pouvez l'utiliser en public, n'importe où, en famille, au bureau, dans un dialogue difficile.

    Sous sa forme atténuée, imperceptible, elle est à la fois efficace et indétectable.    

    La seconde vertu est inattendue.

    Cette relaxation exalte et embellit la bouche. Qui apprécie en réalité les lèvres rentrées ou tortillonnées, les bouches pincées et mesquines ? Qui ne leur préfère les lèvres calmes, pleines, généreuses, les bouches commes des "fleurs espanies".


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  •  Un petit secret... avec Henri Brunel (1)

    Publié le 20 mai 2013 par Acouphene

    Un  petit secret... avec Henri Brunel (1) Il était une fois, vers les années 1900, une jeune fille très pauvre et très sage qui attendait l'autobus. Ce soir-là il pleuvait. Son manteau élimé ruisselait, ses cheveux blonds collaient à ses tempes, et ses doux yeux gris étaient résignés. Vendeuse au rayon des soieries au grand magasin du Bon Marché elle était debout depuis l'aube. La pauvrette était épuisée.
    Passe par là un vieux mendiant qui lui demande la charité Elle lui tend spontanément quelques piécettes, tout ce qui restait dans son porte-monnaie. – Je vois que votre cœur est bon, dit alors le mendiant aussi en récompense je vais vous confier un secret ! Il lui glisse quelques mots à l'oreille, chuchote encore un moment, puis disparaît. Depuis cette rencontre, la jeune fille très pauvre et très sage n'était plus aussi fatiguée. Et quand elle attendait l'autobus ses beaux yeux gris souriaient. 

    On m'a rapporté qu'un soir de pluie un jeune homme riche et aimable lui offrit l'abri de son parapluie. Ils se plurent, ils se marièrent. Ils eurent beaucoup d'enfants, et ils vécurent heureux longtemps, longtemps...

    A suivre...

    Un petit secret... avec Henri Brunel (2)

    Publié le 21 mai 2013 par Acouphene

    Vous ne croyez pas aux contes de fées ? Pourtant ce secret je le connais, il vient du fond des âges, et peut vous apporter le bonheur. Une chiquenaude infime incline parfois en mal ou en bien le fléau instable de notre destin. Ce secret, le voici : on peut se reposer en faisant la queue à la Sécurité sociale, à la caisse du supermarché, dans le métro, en attendant l'autobus, n'importe où. 

    On peut se reposer, parce que l'on peut se relaxer debout ! 
     EXERCICE 

    Le nom sanskrit de cet exercice est Samashtiti. Ce qui signifie littéralement : se tenir debout de façon égale. 

    1. Posture 

    Debout, les pieds parallèles distants de 20 centimètres environ (un peu plus, un peu moins selon votre taille), vous vous tenez droit. Imaginez qu'avec le sommet du crâne vous essayez de toucher le ciel ou le plafond. Redressez encore le dos, décontractez les épaules, laissez les bras pendre mollement le long du corps, les mains sans force. Pour vérifier la relaxation des mains, j'ai l'habitude de saisir au hasard par l'index la main de l'un de mes élèves en Samashtiti, je soulève la main délicatement et la laisse retomber. La main doit s'affaisser contre la hanche comme un objet inerte, sans force aucune. 
    Un petit secret... avec Henri Brunel (2)
    Maintenant vous organisez votre équilibre autour du « Hara ». Ce terme est d'origine japonaise mais la notion est commune à toutes les philosophies orientales. Le « Hara » est considéré comme le centre de l'énergie vitale. Plus simplement il correspond à notre centre de gravité. Il est situé dans le ventre, quatre doigts en largeur au-dessous du nombril. Prenez conscience de ce point du  « Hara »  Imaginez que vous êtes un arbre, le torse et la tête sont les hautes branches et le feuillage, les jambes sont les racines, le « Hara » est le tronc, le coeur du chêne. 
    L'image est approximative mais elle peut conforter votre équilibre, ce qui est l'essentiel. Vérifiez une dernière fois la posture, droit, les épaules bien décontractées, la tête légère, le menton parallèle au sol, la poitrine et le ventre bien dégagés offerts à la libre respiration. 

    Respirez régulièrement, calmement, profondément en affectant un temps égal à l'inspir et à l'expir. 

    2. Mental 

    Votre attitude est celle de l'équilibre, de la confiance en soi. Vous alliez la solidité et la disponibilité. Pour conforter cette sensation vous répétez mentalement : 

    Je suis :  debout sans effort  redressé sans orgueil  vigilant sans crainte  attentif à tout sans avidité  disponible sans lâcheté  ferme et relaxé  (D'après Le Yoga, premiers pas, Bernard Bouanchaud et René Racapé, Paris, Solar, 1977.)
    Alors se dissolvent les tensions inutiles, vous vous relaxez debout. Pensez-y quand vous serez en train de râler, de vous énerver un jour de soldes aux magasins Farfouille. Construisez-vous autour du « Hara », obstinément.

    Vous serez bousculé, désuni, emporté par la foule, retrouvez avec entêtement une attitude de moindre tension et d'équilibre : « Juste une attitude, mais l'attitude juste », c'est la vieille antienne de la sagesse millénaire du yoga. 
    Un petit secret... avec Henri Brunel (2)
    Songez, si vous voulez, à la « jeune fille aux yeux gris » quand vous attendrez l'autobus un jour de pluie. Il y a des vérités cachées dans les contes. Le bonheur n'est pas uniquement dans le pré, il est dans la rue, au bureau, partout autour de vous. Il suffit de presque rien pour le cueillir et le garder : un cœur attentif, une âme paisible et un corps relaxé.
    Source : Guide de la relaxation (pour ceux qui n'ont pas le temps) par Henri Brunel

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  •  Qui surveillera les surveillants ?

    La dernière édition des Big Brother Awards France a eu lieu le 26 Juin 2013 à la Parole Errante

    Lors de cette soirée, les Prix Orwell 2013 sanctionnant les pires atteintes à la vie privée et aux libertés ont été dévoilés. Les gagnants de l’année sont :

    Orwell Localité
    Le Conseil général de Seine-Saint-Denis pour le recueil décomplexé de données personnelles des « usagers » qui se présentent au service social.

    Orwell Exécuteurs des basses oeuvres
    Deux candidats ex aequo. La Direction centrale de la police aux frontières pour l’expulsion des jeunes étrangers sur la base de tests osseux humiliants, discriminatoires et invalidés par le corps médical. Jean-François Cordet, ex-directeur général de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) pour un tri sélectif qui ne laisse pas d’empreintes.

    Mention spéciale Bentham
    Paul Landauer, un artisan zélé de l’urbanisme et de l’architecture sécuritaires.

    Orwell Novlang
    Orange Préférences pour avoir voulu mettre en place des outils de DPI (Deep Packet Inspection) de surveillance des activités internet privées de ses abonnés, sous couvert de leur proposer de meilleures publicités ou services.

    Orwell Entreprise
    Le GIE cartes bancaires pour avoir sciemment laissé un système non sécurisé NFC sur nos cartes bancaires.

    Mention spéciale “Flicage des Salariés”
    Conforama, Ikea, Castorama et Elior pour le flicage, plus ou moins inventif, de leurs salariés.

    Orwell Etat & Elus
    Marielle Gallo, députée UE, pour son acharnement à faire passer les entreprises avant nos données personnelles.

    Voltaire
    Isabelle de Léon, agent au Pôle Emploi pour refus de participer à une formation au contrôle des papiers d’identité des demandeurs d’emplois.

    Orwell Ensemble de son oeuvre
    Philipe Vannier, PDG de Bull, et son associé Stéphane Saliès, pour disséminer des technologie de surveillance de masse dans des pays qui peuvent ainsi réprimer leurs populations.

    Le Prism du Jury
    A la dernière minute, le dossier PRISM, très discuté, a été disqualifié pour dopage.

    Le jury, cette année, était composé de :
    - Christine Tréguier, journaliste à Politis.fr
    - Jérémie Zimermann, co-fondateur et porte-parole de La Quadrature du Net
    - Françoise Martres, présidente du syndicat de la magistrature
    - Fabrice Epelboin, journaliste à Reflets.info
    - Jean-Marc Manach, rédacteur en chef de l’émission le Vinvinteur (France 5)
    - Pascal Schmitt, co-fondateur du collectif d’artistes les Virtualistes
    - Xavier de La Porte, producteur de l’émission Place de la toile (France Culture)
    - Jérôme Thorel, journaliste à Reflets.info et auteur d’ "Attentifs ensemble !"
    - Benjamin Bayart, président de la Fédération FDN French Data Network

    Les Big Brother Awards sont organisés par l’association Privacy France  et parrainés par l’ONG Privacy International. Chaque année des Big Brother Awards sont décernés dans une dizaine de pays (voir ici la liste des prochaines cérémonies).

     Pour aller plus loin, procurez-vous notre ouvrage collectif paru en octobre 2008, "Les surveillants surveillés" (éditions Zones / La Découverte).

    Pour rester informé régulièrement : abonnez-vous à la newsletter des BBA France et/ou à la revue de presse quotidienne "informatique & surveillance" animée par les membres de Privacy France.

    Pour toute demande vous pouvez nous joindre en utilisant notre nouvelle adresse électronique (mailto:contact (at) bigbrotherawards.fr ou par courrier postal (Privacy France, 12 r. Riquet, 75019 Paris).


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  • Le surimi nous mêne-t-il en bateau? 

     

    (Crédit photo : 123rf)

    On croit manger du crabe quand il n'y en a même pas une pincée. On pense manger des protéines, mais c'est surtout de l'eau et des glucides qu'on avale.

      Article publié dans le

    N° 49 - été 2013 de Terraéco

     C’est moi qui l’ai fait

    Serions-nous masos ? A l’apéro, en entrée ou en salade, nous préférons souvent le bâton à la carotte. Nous sommes les plus gros mangeurs de surimi – cet aliment à base de chair de poisson hachée présentée en bâtonnet – en Europe. Et le deuxième marché mondial après le Japon, d’où nous vient cette mixture cuite à la vapeur, débarquée dans nos assiettes en 1988. Aujourd’hui, nous engloutissons pas loin de la moitié (43%) des petites tiges orange et blanches vendues au sein de l’Union européenne. Soit 60 500 tonnes malaxées par nos estomacs en 2012. C’est cinq fois plus qu’il y a vingt ans. De quoi frôler l’indigestion ?

    Le marché a reculé de 6% l’an dernier, en raison d’une météo estivale bien grise et d’un engouement moindre pour le régime hyper-protéiné de Pierre Dukan. Les marques peuvent toutefois remercier le nutritionniste car, en faisant du surimi le produit phare de sa méthode minceur, il leur a permis de conquérir, un temps, 500 000 nouveaux foyers. Avant de les perdre quasiment tous. Le fameux effet yoyo des diètes... Malgré cette baisse (de régime), pas loin de sept foyers sur dix en mettent dans leur panier, pour une consommation moyenne de 0,97 kg par personne, selon l’Association pour le développement des industries du surimi (Adisur).

    Du crabe sans crabe

    « Les mères de famille en achètent pour faire manger du poisson à leurs enfants », explique Nathalie Sicard, responsable marketing de la marque Fleury-Michon, leader du marché. En France, la fabrication du surimi est réglementée par une norme Afnor qui n’impose que « 30% au moins de chair de poisson » dans les différentes recettes (bâtonnets, miettes, râpés, médaillons). En rayon, le taux maximal relevé est de 39%. Les créatures marines entrant le plus souvent dans la fabrication du surimi sont le merlan bleu (qui n’est pas un poisson de table), le merlu blanc, l’anchois, le colin d’Alaska et le hoki. Les fabricants Fleury-Michon (leader du secteur) et Coraya ont obtenu, pour certains de ces poissons, le label MSC, garantissant la bonne qualité des stocks et la protection du milieu marin. Depuis fin avril, les emballages de Fleury-Michon indiquent le type de poisson présent dans son surimi. Une première.

    Toute cette poiscaille passe à travers des machines qui l’équeutent, l’éviscèrent, lèvent les filets puis les lavent avant de hacher la chair, mélangée à du sucre. Ce « surimi base », pâte blanche peu goûteuse, est souvent préparé à bord des bateaux de pêche. Il arrive congelé dans les usines, où il est transformé. « Les consommateurs pensent encore que le surimi est fait à partir de déchets de poissons, alors qu’on travaille uniquement la chair », insiste Jean-Sébastien Tamisier, directeur général d’activité « Traiteur de la Mer » de Fleury-Michon et président de l’Adisur. Ils se trompent aussi s’ils pensent manger, dans les bâtonnets « saveur crabe », de ce crustacé. Car, au « surimi base », on ajoute surtout de l’amidon (de blé), de la fécule de pomme de terre, du sucre, du sel, du blanc d’oeuf, de l’huile de colza, du paprika pour la couleur et des arômes de crabe (naturels ou de synthèse, selon les marques). Les bâtonnets « saveur crabe » n’en contiennent donc même pas une pincée.

    Maigre en calories mais aussi en oméga 3

    Pour Fleury-Michon, la liste d’ingrédients s’arrête là. « On a enlevé tous les additifs en 2010 car on pense que ce n’est pas bon pour la santé », explique Nathalie Sicard. Exit donc le glutamate monosodique (E621). On soupçonne cet exhausteur de goût « 100% synthétique et largement utilisé dans les biscuits apéros, pour leur donner un goût de ’reviens-y’, d’être neurotoxique », explique Angélique Houlbert, nutritionniste au Mans. Fini aussi le sorbitol, au pouvoir sucrant et humectant qui peut créer de l’inconfort digestif. Les polyphosphates, utilisés pour retenir l’eau et donc augmenter la masse du produit, ont également disparu de la recette. Tous ces additifs entrent en revanche dans la composition du surimi des autres marques. « Plus on descend en gamme, plus on les trouve », précise la nutritionniste qui a contribué à la rédaction du guide Le bon choix au supermarché édition 2013-2014 (1).

    Le surimi est-il un produit régime ? L’aliment est peu calorique il est vrai : de 100 à 120 calories pour 100 grammes, contre 130 pour de la viande blanche ou du poisson maigre. Il ne contient pas de graisses saturées. Mais son taux d’oméga 3, très présent dans le poisson, est jugé « insignifiant » par Angélique Houlbert. Son taux de protéines est assez faible (entre 5 et 10%, contre 20% pour un poisson), et sa teneur en sel haute (jusqu’à 4 g pour 100g). « De plus, avec l’amidon et le sucre, les teneurs en glucides dépassent celles en protéines, ce qui n’en fait pas vraiment un aliment minceur », estime la nutritionniste. Pour Jean-Michel Lecerf, qui exerce la même profession à l’Institut Pasteur de Lille, « vous mangez un peu de protéines de qualité moyenne et avec peu de calories pour pas très cher ». Mais si vous ajoutez de la mayo, vous gâchez tout !

    (1) éd. Thierry Souccar


    Du made in France ?

    90% du surimi consommé en France est fabriqué dans l’Hexagone. Quatre groupes se disputent le marché : Fleury-Michon, Bongrain (marque Coraya), la Compagnie des pêcheurs de Saint-Malo et Intermarché. Du site de production de Fleury-Michon, à Chantonnay (Vendée), sortent aussi – fabriqués avec des recettes différentes – les bâtonnets des marques Leclerc et Carrefour. Le surimi des pêcheurs malouins et celui d’Auchan sortent de la même usine. Depuis cette année, les batônnets saveur crabe de Leader price et Monoprix sont fabriqués en Lituanie.
     
    La  rédactrice :   Alexandra Bogaert  (30/06/2013)

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  • Petit à petit, les ambassadeurs de la transition font leurs nids 

                                (Crédit photo : david lefevre - blablacar)
    Ils fabriquent des meubles en carton ou se débarrassent d’objets inutiles : nos blogueurs y vont par plusieurs chemins, mais marchent d’un bon pas.
      Article publié dans le magazine N° 48 de juin 2013
    "Les hypers en bout de course(s)

    J’ai créé des meubles en carton

    « J’avais du temps et des besoins spécifiques : de la place entre un lavabo et un mur de 45 cm. Je me suis donc lancée dans la confection d’un meuble pour ma salle de bains. Entreprise réussie ! Le meuble en carton résiste parfaitement à l’humidité. J’ai ensuite tenté une bibliothèque en carton. Eh oui, elle tient toujours, alors qu’elle est pleine et malgré un déménagement de 500 km… Donc oui, le carton, c’est fantastique ! Bon cartonnage à tous ! »Émilie

     Désencombrons !

    « A chaque changement de saison, je fais du tri. Je donne les vêtements trop petits pour ma fille à des amies. Celles qui ont des filles plus grandes m’en donnent. Nous avons réaménagé notre cuisine pour nous débarrasser d’objets inutiles. Enfin, j’ai éliminé quelques paires de draps et je vais les recycler ! »

    Ysza

     Vider mes placards (et mon esprit)

    « En trois ans, je suis passée d’une maison de 100 m2 à un ‘‘ studio flottant ’’ de 18 m2. J’ai eu la chance de pouvoir stocker des cartons dans une cave le temps de gérer la transition. Je ne pensais pas que me retrouver à faire du tri dans mes affaires me plongerait dans une telle introspection, questionnant aussi bien mes valeurs que le sens de la société. Plus j’ai trié mes affaires, plus j’ai trouvé que j’en avais trop. J’ai réussi à tout faire tenir là où je vis. »

    Pénélope


    VOS NOUVEAUX DÉFIS

    L’heure des vacances est déjà venue ? Oui, mais pas n’importe comment. Suivez le guide responsable.

    1/ Propriétaires de titines, prenez un covoitureur ou un colis dans votre auto. Allez, juste un petit, au moins une fois dans l’été. Vous ne possédez pas de voiture ? Optez, vous aussi, pour le covoiturage ou foncez sur les sites qui permettent de louer des autos à des particuliers à des prix raisonnables.

    2/ D’ailleurs, la période est idéale pour se mettre… à ne plus posséder. Voici une liste d’adresses de consommation collaborative pour vous aider

    agir@terraeco.net

    Des livres, des films et une multitude de sites Internet pour vous accompagner dans le monde de la conso collaborative.
      Article publié dans le   N° 38 - juillet août 2012  Vivre autrement 
     

    L’âge de l’accès, de Jeremy Rifkin (Pocket, 2000)

    La troisième révolution industrielle, de Jeremy Rifkin (Les liens qui libèrent, 2012)

    Vive la co-révolution !, d’Anne-Sophie Novel et Stéphane Riot (Alternatives, 2012)

    What’s Mine is Yours (en anglais), de Rachel Botsman et Roo Rogers (Harper Collins, 2010)

    L’an 01, de Jacques Doillon, Gébé, Alain Resnais et Jean Rouch (1 DVD MK2)

    Les sites Internet

    -Le blog de la conso collaborative    - Le site de l’économie collaborative 

    - Le média du partage                   - Le site de la Fing, la Fondation Internet nouvelle génération

    - Le blog espagnol de la consommation collaborative

    Location de voitures entre particuliers

    -Le site de Livop                  - Le site d’une voiture à louer
    - Le site de Voiture lib          - Le site de Deways
    - Le site de Cityzencar

    Colis

    - Le site de Colis voiturage
    - Le site d’Expédiez entre vous / www.bit.ly/nEqn7Y

    Logement

    -Le site de Troc maison                                      - Le site de Gites de France
    - Le site de Chambres d’hôtes de France               - Le site de Home for exchange
    - Le site d’Air bnb                                             - Le site de Wwoofing
    - Le site de Bedy casa                                       - Le site de Couch Surfing

    Sur place

    - Le site de Vayable                                 - Le site de Bienvenue à table
    - Le site de Super marmite

    Covoiturage

    - Le site de Carpooling                         - Le site de Covoiturage
    - Le site de 1,2,3 en voiture                  - Le site de Vadrouille covoiturage

    Location d’objets entre particuliers

    - Le site de Zilok                                - Le site de E-loue

    Producteurs alimentaires

    - Le site du réseau Amap                     - Le site de Miramap
    - Le site de Réseau Cocagne                - Le site de La ruche qui dit oui

    Construire son composteur

    -Le site d’une bourse aux lombrics

    Don de lombrics

    -Le site de Lombri à brac

    Parking entre particuliers

    -Le site de Monsieur Parking

    Compost partagé
    - Le site de Compost tri

    Jardin partagé

    - Le site de Prêter son jardin                         - Le site de Plantez chez nous

    Achat/Vente de fruits et légumes entre particuliers

    - Le site de Ca vient du jardin                       - Le site des Ptits fruits solidaires

    Pour échanger

    -Le site de Troc tribu                               - Le site d’Echange Conso globe
    - Le site de My recycle stuff                     - Le site de G change tout
    - Le site de Prêt à changer                       - Le site de Kiditroc
    - Le site de Vestiaire de copines                - Le site de Prêt à troquer

    Pour donner et recevoir

    - Le site de Circul livre                            - Le site de Free cycle
    - Le site du Comptoir du don                    - Le site de Recupe
    - Le site de co-recyclage                        - Le site de Donnons

    Pour réparer

    - Le site de Comment réparer                  - Le site d’Instructables
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  •   19 juin 2013

    Chronique de l'ASEF : chaque semaine, l'actu Santé-Environnement de l'ASEF

    Le Bisphénol A abime les dents, l’aspirine et le paracétamol sont toxiques pour les spermatozoïdes, quant aux pesticides, plus de doute, ils sont bien cancérigènes : voici ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine dans l'actualité Santé-Environnement. 

     Par Ludivine Ferrer (Association Santé Environnement France) 

    Le Bisphénol A pénètre dans le sang via la langue et la bouche 

    Cette semaine, une étude a permis d’ajouter une ligne au CV déjà chargé du BPA : il pourrait aussi nuire à l’émail des dents des enfants ! Depuis quelques années, on sait qu’il peut passer par la peau et par l’intestin… Mais ça n’est pas tout ! Nous avons également appris ces jours-ci, qu’il pouvait pénétrer directement dans le sang via la langue et la bouche, ce qui pourrait exposer de façon beaucoup plus importante la population.

    Le Bisphénol A, aussi dénommé BPA, est un composé chimique présent dans les emballages plastiques, les canettes ou encore les boîtes de conserve. Banni des biberons récemment, ce perturbateur endocrinien est particulièrement polyvalent.

    En effet, il est accusé de favoriser l'infertilité, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le cancer du sein et même le diabète ! Cette semaine, une étude a permis d’ajouter une ligne à son CV déjà chargé : il pourrait aussi nuire à l’émail des dents des enfants !

    Mais comment, ce polluant peut-il nous contaminer ? Depuis quelques années, on sait qu’il peut passer par la peau et par l’intestin… Mais ça n’est pas tout ! Nous avons également appris ces jours-ci, qu’il pouvait pénétrer directement dans le sang via la langue et la bouche, ce qui pourrait exposer de façon beaucoup plus importante la population. Alors comment se protéger ?

    Depuis le 1er janvier 2013, il est interdit dans les emballages alimentaires destinés aux enfants de moins de 3 ans et en 2015, cela s’étendra à tous les contenants alimentaires. Cependant, ne nous réjouissons pas trop vite… Il pourrait être remplacé par un composant de la même famille : le Bisphénol S (BPS), dont on ignore la toxicité !

    Alors pour éviter de prendre le moindre risque, nous vous recommandons de manger le plus possible de produits frais et surtout de ne pas chauffer vos aliments aux micro-ondes dans des barquettes en plastiques.

    Le paracétamol et l'aspirine nuisent à la fertilité de l'homme

    Les antalgiques, tels que le paracétamol, l’aspirine et l’indométacine, nuiraient à la fertilité des hommes en réduisant la production de testostérone. Pas de panique pour autant, cela concernerait les personnes qui en consomment beaucoup. Par précaution, nous vous recommandons tout de même d’éviter d’en prendre en grande quantité, si vous êtes un homme en âge de procréer ou si vous êtes enceinte.

    Pesticides et cancers : de moins en moins de doutes

    Enfin, cette semaine, une étude menée par les chercheurs de l’Institut National de Santé et de Recherche Médicale (INSERM) a confirmé le lien entre l’exposition aux pesticides et le développement de maladies tels que le cancer de la prostate ou encore la maladie de Parkinson.

    Les populations les plus exposées sont les agriculteurs, les ouvriers des usines de production de pesticides et les populations rurales. Les chercheurs ont également souligné l’importance de protéger les enfants et les femmes enceintes qui vivent ou travaillent dans le milieu agricole non bio. Rien de nouveau sous le soleil donc, mais pour ceux qui en doutaient encore, cet avis confirme les risques induits par les pesticides pour la santé humaine.

    Retrouvez dans le détail, toutes les informations sur ces actualités sur le site de l’Association Santé Environnement France : www.asef-asso.fr et sur la page Facebook de l'ASEF.


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  • J'ai testé la vie sans frigo

    Vivre sans frigo(Crédit illustration : Julien Couty pour « Terra eco »)
    Réfrigérateur, mon amour, je te quitte ! Trop gourmand en énergie, trop prétexte à gaspillage. Tu étais dans ma vie depuis tellement longtemps que je ne croyais pas notre divorce possible, mais avec un peu de jugeote et quelques bons réflexes, on vit très bien sans toi.

      Article paru dans le magazine terraeco n° 48
    "Les hypers en bout de course(s)"

    A l’heure où j’écris ces lignes, feu ma grand-mère doit faire la toupie six pieds sous terre. Elle qui pensait que le frigo était l’invention de son siècle, celle qui lui avait le plus simplifié la vie, elle doit se demander si je suis réellement payée pour faire des tests à la « mords-moi le nœud », selon sa propre expression ! Ce mois-ci, vivre sans frigo. On se l’était gardé pour le retour des beaux jours et des températures clémentes, histoire d’augmenter le degré de difficulté. Mais avec ce climat détraqué, la vie sans frigo, c’est fingers in the nose ! En mai 2013, n’importe où en France, le rebord de la fenêtre a pu servir avantageusement de chambre froide. En bon petit soldat, j’ai même poussé la rigueur jusqu’à me passer de congélo – et en profiter pour le dégivrer car, tu le sais, petit scarabée, chaque demi-centimètre de givre augmente la consommation énergétique de ton appareil du froid de 30 % !

    Première leçon : ton régime alimentaire sans chaîne du froid tu organiseras. C’est là que mémé entre en scène, car sans frigo, il faut l’avouer, on se complique un peu la vie. Au moins au début. Exit les produits surgelés qui soulagent la workaholic, adieu la pizza du dimanche post-gueule-de-bois, les lasagnes chevalines ou le mélange de champignons qui ambiance l’omelette. Finis les dés de gingembre prêts à l’emploi, la soupe thaï qui dégèle en six minutes, etc.

    La stratégie des demi-portions

    A part ça, on ne change rien. On renonce à la moutarde et à la mozza qu’on met des jours à consommer. Là encore, mieux vaut être végétarien : sans tranches de jambon ni côtelettes, on se tamponne de la conservation à +5 °C. En revanche, pour le lait, les yaourts et les délicieux fromages qui puent : rebord de fenêtre. Et on se lâche sur les boîtes de conserve, de thon, de légumes, de crèmes au chocolat…

    Deuxième leçon : les justes portions tu achèteras. Ce test apprend la stricte suffisance. D’abord et avant tout, on achète certaines quantités pour s’éviter trop souvent la corvée des courses. Seule et sans frigo, il faut renoncer aux achats massifs et renouer avec la virée quasi quotidienne dans le commerce de bouche. Après tout, on passe bien volontiers à la boulangerie tous les jours, non ? Ce faisant, j’ai découvert un de ces paradoxes dont je raffole : j’achète plus souvent, mais moins (un peu comme quand j’essaie d’expliquer qu’en faisant les soldes je fais des économies !). Le cas exemplaire est le beurre. Ne vivant pas dans une yourte au milieu de la steppe mongole, je goûte moyennement le beurre rance. Je ne l’achète plus que par plaquettes de 125 grammes. Idem pour les bouteilles de lait qu’il vaut mieux prendre en version demi-litre. Quant aux yaourts, les pièces uniques sont hors de prix (jusqu’à 1,5 euro LE yaourt fermier !).

    Troisième leçon : ce que tu mangeras tu prévoiras. C’est le plus barbant. Des bananes ? Une seule pour la semaine. Les kiwis ? Compter un par petit-déjeuner. Je n’achète plus de pommes au kilo, mais deux ou trois fruits que je suis sûre de manger. Les yaourts ? OK, mais il faut se farcir les quatre en deux jours, soit deux par jour. Le fromage ? Va pour le camembert, le chèvre pas trop trop frais, mais il faut tirer un trait sur les tartines au roquefort. Envie d’un steak ? Pourvu que la boucherie soit ouverte. On se fait des listes, on achète le nombre exact d’ingrédients de la recette, sinon on jette trop, on culpabilise et on se tire une balle. Ce serait ballot.

    Bête comme chou, la conserve

    Quatrième leçon : d’autres modes de conservation tu privilégieras. Salaisons, séchage, stérilisation, bain d’huile : on a l’embarras du choix. Avec mon panier de légumes hebdomadaire, je ne décide pas de ce que je vais devoir cuisiner. Pas envie de ces poivrons rouges dans la semaine ? Et hop, je les passe au four, les découpe en fines lamelles avant de les plonger dans de l’huile et de l’ail. Ces haricots verts ne m’inspirent pas plus que ça ? Qu’importe, je les blanchis, avant de les mettre en conserve. C’est bête comme chou : un bocal, de l’eau chaude, un autocuiseur et un brin d’énergie. Météo oblige, je n’ai pas testé le séchage au soleil, mais on peut aussi trancher ses fruits, les passer au four à 45 °C et alterner avec des périodes de refroidissement.

    Cinquième et dernière leçon : après ce test tu continueras. A part la moutarde, les restes, les produits laitiers et quelques fruits et légumes non ionisés, tout se conserve à peu près hors du frigo : les œufs, le fromage, les légumes… Ce test m’a aussi permis de jeter la confiture à la rhubarbe trop sucrée qui végétait là depuis quatre ans, cette sauce indienne ramenée par un ami que je n’utiliserai jamais, ce vieux tube de ketchup bio qui n’a servi qu’une fois. Optimiser son frigo, c’est d’abord le vider pour l’utiliser au mieux. —

    Et vous, êtes-vous prêts à cadenasser la porte du frigo pour une semaine ou pour un peu plus longtemps ? Vous sentez-vous capables de faire la tournée des commerçants chaque jour de la semaine ? Dites-nous tout sur votre blog. 

    La rédactrice : Laure Noualhat pour terraeco

    Journaliste errant dans les sujets environnementaux depuis treize ans. A Libération, mais de plus en plus ailleurs, s’essayant à d’autres modes d’écriture (Arte, France Inter, Terra of course, ...). Il y a deux ans, elle a donné naissance (avec Eric Blanchet) à Bridget Kyoto, un double déjanté qui offre chaque semaine une Minute nécessaire sur Internet.


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  • La méthode bio-nutrimab (

    2012    320 p.   22,90 €

        La Bio-Nutrimab, le programme durable du juste équilibre, est un nouvel art de vivre et de se nourrir qui permet de perdre du poids, de lutter contre le vieillissement et de rester en bonne santé. La réussite de cette approche naturelle et bioscientifique est fondée sur la lutte contre le déséquilibre acide-base et l’inflammation silencieuse, facteurs déclencheurs de la prise de poids, de l’accélération du vieillissement et de nombreux problèmes de santé.
    Ce système minceur et anti-âge inédit vous apprendra à bien utiliser votre alimentation et à adapter votre mode de vie pour :
    • Maigrir et détoxifier l’organisme.
    • Renforcer le système cardio-vasculaire.
    • Créer un environnement anticancer favorable.
    • Prévenir les maladies liées au stress nutritionnel comme les douleurs chroniques, le diabète, l’hypertension ou le mauvais cholestérol.

    Une approche novatrice à l’efficacité prouvée.

    « Une méthode pour restaurer son capital santé/beauté et régénérer vos forces. » Dr Mickael Malespine (médecine générale et nutrition).

    « Une méthode intégrative simple et efficace qui change la vie. » Dr Alain Bijard (cardiologue).

    « La Bio-Nutrimab pour éliminer, réparer et régénérer vos forces. » Dr Philippe Dumora (cardiologue).

      Helena Compper-Grosgogeat est spécialiste de la bionutrition et de la psychothérapie nutritionnelle. Diplômée de la faculté de médecine Paris-V et de la Faculté privée des sciences humaines à Paris, elle est également titulaire d’un master sur les addictions et d’une formation supérieure en naturothérapie, auxquels s’ajoutent un diplôme en sciences politiques et sociologie du comportement de l’Université d’Atlanta (États-Unis).
      Le Dr Hervé Grosgogeat est médecin nutritionniste et l'auteur du grand succès de librairie
        -La Méthode acide-base.
      

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  •   Benjamin, 25 ans : ma vie 100% made in France pendant 9 mois

    Ma vie made in France DR

    Depuis Arnaud Montebourg et sa marinière en Une du «Parisien Magazine», produire dans l'Hexagone est devenu le nouveau paradigme des politiques et un filon marketing. Crash-test de la marque France.

    Par

    Benjamin Carle, 25 ans, a décidé de vivre made in France pendant neuf mois. Le règlement que s'est fixé le cobaye enquêteur est tyrannique : son appartement doit peu à peu se vider de tout ce qui n'est pas produit dans l'Hexagone. Si l'origine du produit n'est pas précisée, il dégage. S'il n'existe rien pour le remplacer, on s'en passe. But de l'opération : arriver à 100% en mars 2014. Son salaire de 1 800 euros net par mois doit suffire. Tout sera filmé dans le cadre d'un documentaire, diffusé sur Canal+ au printemps prochain. Une démonstration par l'absurde inspirée du personnage exclusivement nourri au McDo de « Super Size Me », le film américain qui dénonçait la malbouffe et l'industrie des fast-foods.

    La semaine dernière, un expert du label Origine France Garantie a passé son appartement de Belleville au scanner. Il lui a posé la question qui tue : « Est-ce que votre peinture est made in France ? » Après son passage, exit la glycéro des murs, le super vélo anglais remplacé par une vieille Motobécane, la machine à laver et le reste de l'électroménager, les trois quarts de ses fringues, ses provisions. Restent dans les placards des verres Duralex, une veste militaire confectionnée à Lille, une paire d'espadrilles qui fera l'été. Mais son quotidien risque de changer : « Les courses au supermarché vont être interminables. Je vais éplucher les étiquettes, traquer les AOC. Fini les séries américaines, vive les vieux tubes de la chanson française et les groupes locaux comme Granville. On va devoir faire les lessives dans le couloir car les rares machines à laver françaises sont à chargement par le dessus, ce qui n'est pas pratique dans notre cuisine. Et qui sait peut-être un soir quand ma copine rentrera, le lit Ikea sera parti ! »

    Cette expérience de croisé du local « c'est un fil rouge pour illustrer les difficultés du made in France dans un contexte marqué par les fermetures d'usines », explique l'intéressé. « Ce sera une plongée dans le patrimoine industriel. Une manière de parler des chiffres de l'Insee sans être barbant. » Benjamin ne veut pas que sa penderie se transforme en dressing du cocardier mais préfèrerait garder son style. « On trouve des peignoirs mais le bon tee-shirt simple, ça c'est autre chose. J'ai déniché une entreprise familiale bordelaise qui produit à Roubaix l'un des derniers jeans français. J'ai aussi un haut, Mon Petit Polo français, je suis sauvé. »

    Dix ans après la vague verte et la mode bio, le made in France est devenu la nouvelle manne marketing. Chaises, vodka, crèmes de beauté, et même caviar, les marques apposent des fanions bleu-blanc-rouge partout. Le marché semble coupé en deux : des petites marques locales qui reprennent le créneau terroir et cocardier pas toujours très folichon, et des griffes plus branchées, créées par de jeunes créateurs web 2.0. Sans parler des grandes marques de renommée internationale, qui conservent quelques pépites faites en France et délocalisent le reste de leur production. Devant cet éventail très large, le consommateur se débrouille comme il peut.

    Pourtant il en veut ce consommateur. Selon un sondage de janvier dernier réalisé par l'Ifop pour l'opticien Atoll, 77% des Français estiment que le made in France est un critère suffisamment important pour justifier un prix plus élevé. Reste à trouver le mode d'emploi. « Il faudrait être sûr qu'au moins 50% de la production soit réellement produite en France. Il y a de très beaux projets comme la marque parisienne Bleu de Paname, qui fabrique même ses tissus en France, ou La Botte Gardiane. Le vrai point commun avec le bio, c'est l'importance de la traçabilité », explique Sébastien Kopp, de la marque de baskets écolo Veja, créateur de la boutique Centre commercial, vitrine originale de la jeune création, notamment française.

    Il y a un problème d'échelle. Difficile de comparer une entreprise industrielle comme Petit Bateau, qui a pu conserver son usine historique de Troyes où travaillent 1 100 personnes (sur les prototypes, la recherche développement, les séries limitées) parce qu'elle délocalisait le reste de sa production au Maroc et en Tunisie, et les petits ateliers familiaux, qui rendent possible le succès de jeunes griffes de niche comme Le Slip français. Jean-Marc Gaucher, le PDG de Repetto qui a doublé la superficie de son usine de Dordogne et ouvert une école, explique : « 90% de son chiffre d'affaires sort de notre site de production. Toutes les opérations manuelles sont faites surplace, mais vu les quantités produites, il arrive que le cuir de chèvre ne soit pas disponible en quantité suffisante ici et qu'on aille le chercher en Italie». Il trouve particulièrement injuste le procès fait récemment à Hermès par « Envoyé spécial », qui montrait qu'une petite série de la ligne de porcelaine prétendument réalisée en France avait été délocalisée. Injuste parce que c'est grâce aux maisons comme Hermès, Vuitton ou Chanel que restent ouvertes les dernières usines. « Au contraire, je tresserais des lauriers à des gens comme eux qui donnent le bon exemple », rétorque le PDG de Repetto. Espérons que Benjamin, le cobaye télévisé du made in France, trouvera pour son quotidien de petits fournisseurs plus accessibles. Sinon son salaire 100% made in France risque de fondre en deux jours.

      P.S.: lavieenvert félicite Benjamin et lui signale qu'il existe un site intitulé La Fabrique Hexagonale qui répertorie le "made in france" qui est peut-être un peu plus important que ce que l'on croit et ne concerne pas uniquement les produits de luxe.


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