•   L'art de marier vin et chocolat

    Le vin et le chocolat sont deux fortes personnalités qui se connaissent sans s'être jamais rencontrées. Ils sont si différents et si complémentaires. Dans votre palais des saveurs, ils s’attendent.

    Ils ont aussi les mêmes valeurs nutritionnelles avec leurs antioxydants, leurs magnifiques tanins.

    Ils subissent les mêmes types de fermentations qui développent naturellement 500 à 800 molécules aromatiques dont les précurseurs de la sérotonine, ce neurotransmetteur qui nous apaise et nous aide à nous endormir après une longue journée.

    Voici comment déguster, amuser, ravir votre palais des saveurs

    Choisissez un bon vin naturel, rouge, blanc, apéritif avec des vins mutés comme le Pineau, Rivesaltes, Maury… ou des alcools fins comme le Cognac, le Calva, ou l’Armagnac lors des grandes fêtes familiales.

    Le verre évidemment doit être bien choisi, adapté au produit en respectant les températures adéquates afin de laisser s'exprimer tous les précurseurs aromatiques du vin. Pour faire cette expérience, il faut très peu de vin et pas plus de chocolat : voilà l’apéritif économique, d'une quintessence surprenante qui met de bonne humeur.

    Remuer délicatement en penchant le verre dans un rayon de soleil, et bien sentir le vin au départ, en humant profondément, les yeux presque fermés. L'expression aromatique ravit déjà vos papilles qui attendent, tandis que vos lobes olfactifs envoient leurs messages à la mémoire de votre hippocampe qu’on imagine contorsionné de plaisir. Les meilleures sensations en bouche vont suivre.

    Au moment de la mise en bouche, groumez le vin, c'est-à-dire faites pénétrer un filet d'air dans la bouche. La petite gorgée de vin est enfin là, dans votre palais si bien préparé. Mâchez doucement, la salive va accroître votre bonheur gustatif, la muqueuse des joues vous dit sa “joue-hissance”. Vous amplifiez les arômes des fruits.

    Les initiés développent rapidement les précurseurs de la sérotonine car leurs neurotransmetteurs fonctionnent correctement. Les neurones s'entretiennent ; c'est comme s’entraîner pour le sport. L'effet plaisir chauffe au niveau des tempes.

    L'alcoolique, lui, ne peut pas capter la sérotonine, il boit trop vite et ses neurocapteurs fonctionnent mal. Il ne ressent ni satiété, ni plaisir de dégustation. Il est trompé de A à Z, le mauvais vin lui suffit.

    C’est aux jeunes qu’il faut apprendre à déguster pour leur santé et à rejeter les habitudes funestes des soirées arrosées qui finissent souvent mal et conduisent à l’escalade des drogues.

    Pour le chocolat, c’est très simple. Prendre un demi carré de chocolat Omégachoco [1] entre 22 et 24°C. C’est la température idéale pour développer tous les arômes naturels du chocolat. Bien le sentir, l’humer lui aussi, puis le mettre en bouche et le garder une bonne minute entre la joue et la gencive pour mieux saliver et préparer le grand mariage du vin et du chocolat. Vous l’amenez ensuite entre les dents antérieures afin de le mettre en pâte délicatement et vous prenez une petite gorgée de vin. Vous mélangez et pétrissez dans votre palais avec le chocolat. Les sensations sont inimitables, faisant sortir tous les arômes fruités. En même temps vous développez deux effets de chauffe sur les tempes de chaque coté. Vous avez capté la sérotonine rapide du vin et la plus lente du chocolat.

    Votre palais est alors à son apogée, il est boosté par le chocolat qui permet de reconnaître le bon vin, de refuser le mauvais, même si l’on n’est pas initié.

    L'Omégachoco amplifie et déstructure les arômes mieux qu’un biochimiste. Vous découvrez que votre palais est un véritable laboratoire. Il vous reste encore à approfondir toutes les nuances des goûts. Plaisirs surajoutés !

    La dernière petite gorgée de vin est là. En passant bien le vin en bouche de haut en bas et sur les côtés afin de mieux apprécier les arômes naturels, puisque votre palais est au top de sa forme et de sa perception, vous ne pouvez plus le tromper !

    Cette explosion en bouche est du jamais vu et les sensations resteront très longtemps. Douce mémoire plus forte que celle de la madeleine de Proust.

    La satiété est conquise, l'envie d'en prendre et reprendre disparaît… c'est l'apothéose !

     Vous avez stimulé vos papilles qui se renouvellent tous les 10 jours et votre odorat tous les 3 mois. Quel bonheur pour votre cerveau, pour votre moral ! Si vous n’abusez pas, expliquez-le à vos enfants. À 15 ans ils sont capables de comprendre, d’appliquer et d’expliquer à leurs amis sans tomber dans les excès.

    Point besoin de coca, soda, redbull… et autres boissons publicitaires qui les anesthésient, les trompent et les abîment.

    Vous comprenez pourquoi vous pouvez renouveler l’expérience au moins 4 fois par an. C’est le chemin de la santé.

    Bonne dégustation

    Professeur Henri Joyeux  (Vous pouvez vous abonner gratuitement à sa lettre en allant sur son site)

      [1] Le maître chocolatier Jean-Claude Berton m'a fait découvrir l'Omégachoco. C'est un chocolat fabriqué selon un procédé du XIXe siècle, quand les pharmaciens étaient les seuls chocolatiers. Il est fait avec 70 % minimum de fèves de cacao (et non de pâte de cacao), du sucre de canne et des graines de lin, tous certifiés issus de la culture biologique. Sa teneur en glucides est plus faible que celle d'un chocolat normal.

    Il a des qualités gustatives exceptionnelles et ses oméga-3 (issus des graines de lin) sont bons pour le cerveau et le cœur. Ils permettent de lutter contre les stress, l'anxiété, ont des effets bénéfiques sur la mémoire et sur de nombreux troubles de l'humeur.

    C’est pourquoi nous avons écrit un livre ensemble, avec passion, le maître Jean Claude Berton et l’élève que je fus : « Le Chocolat et le Chirurgien » aux éditions du Rocher.


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  • Deepak Chopra : "Qui seriez-vous si vous n'aviez pas ces croyances limitantes ?"

    Deepak Chopra : "Qui seriez-vous si vous n'aviez pas ces croyances limitantes ?"
    Deepak Chopra : "Qui seriez-vous si vous n'aviez pas ces croyances limitantes ?"
    Anne Ghesquière  pour FémininBio (8/04/2014)
    Fondatrice de FemininBio, directrice de collection chez Eyrolles, dingue de bio, folle de nature, de running et par dessus tout de l'évolution de la conscience de l'être humain ;-)

    Classé parmi les 100 personnalités les plus marquantes du siècle par le magazine Time, Deepak Chopra, philosophe américain d'origine indienne, est un médecin endocrinologue et auteur à succès sur les thèmes de la spiritualité et de la médecine alternative. Interview d'un homme de paix qui se réjouit de rencontrer prochainement le public français.

    Deepak Chopra a donné une conférence exceptionnelle à Paris le 19 mai 2014, au Grand Rex.

    Pourquoi une conférence en France ?

    Je suis venu seulement deux fois en France. La première fois, pour une conférence à la Sorbonne il y a très longtemps, la deuxième il y a trois ans. J’aime le public français car je trouve qu'il s’intéresse beaucoup, du moins sur le plan intellectuel, à la nature de la conscience et à notre futur en tant qu’espèce humaine. Les gens ne sont pas crédules et ont une certaine dose de scepticisme, ce qui rend une conférence très saine.

    Pourquoi avoir choisi comme sujet de conférence "l'avenir du bien-être" ?

    C’est ce qui m’intéresse, et lorsque je parle d'avenir du bien-être, tout est inclus. Si nous comprenons le bien-être de façon holistique, comme n’étant pas seulement un bien-être émotionnel, spirituel et physique mais aussi au niveau carrière, profession, communauté, société et finances, celui-ci est en lien avec notre futur. Il y a des manières de le quantifier, et ceci fait, on peut tout prédire, pour un individu, une société, une communauté et même un pays. On peut valider que ce bien-être à un effet, direct ou indirect, sur l’économie, la compétence aux affaires, l’agitation sociale et il détermine la qualité de leadership disponible dans une communauté ou un pays.

    Parmi les thèmes abordés vous évoquez un grand changement de paradigme scientifique...

    Oui, nous sommes au milieu d’un changement de paradigme scientifique majeur où l'on commence à comprendre que la conscience est fondamentale dans l’univers, et que la matière, le monde physique, est un épiphénomène ou un produit dérivé de la conscience.

    Comment voyez-vous cela ?

    Je vois le prochain pas, d’abord comme une évolution à travers la plasticité neurologique et l’épigénétique, ce qui veut dire que nous allons pouvoir nous auto-diriger par transformation logique, et évoluer pour devenir une nouvelle espèce faite de créativité et de bien-être. L'humanité n’a jamais été aussi proche d'un grand bouleversement, mais notre grand problème est le changement climatique. Les meilleures intentions peuvent être mises à mal par le fait que nous sommes en train de créer une planète non viable.

    Alors comment une meilleure compréhension des mécanismes de notre conscience peut-elle améliorer notre destinée ?

    Je pense que si vous vous engagez dans une discipline d’auto-réflexion, de conscience de soi, de plein esprit, de méditation, de transcendance, d’imagination et de créativité, vous réaliserez que le cœur de votre être, le cœur de la conscience, a un potentiel infini.

    Chacun a-t-il une raison d'être, une sorte de mission personnelle dans sa vie ?

    Je pense que chacun a une raison d’être qui, d’une manière ou d’une autre, améliore le bien-être de l’écosystème. Lorsque vous faites des choses qui ont du sens et un but, non seulement vous améliorez la qualité de votre vie, mais aussi celles des autres.

    Et vous, pensez-vous être une personne spéciale ? Chacun peut-il arriver au niveau de conscience où vous vous situez ?

    Au départ je pensais simplement "chanter ma chanson" sans me soucier de ceux qui m’écoutaient et de ce qu’ils en pensaient - vous savez, comme lorsque l'on chante dans sa salle de bain et qu'on ne s’inquiète pas des autres. J'ai réalisé que de nombreuses personnes avaient les mêmes cadres de pensée que moi. J’ai une curiosité intense et une discipline de pratique spirituelle qui me fait penser que toute personne qui a ces mêmes attributs de curiosité et de pratique peut faire la différence.

    Quelle est votre pratique tous les jours et votre degré de régularité pour atteindre cette paix ?

    Je me lève généralement à 4h du matin et pratique mes techniques de méditation pendant à peu près deux heures. Chaque jour, je m’entraine avec mon coach ou je prends des cours de yoga. Les jours d'entrainement intensif, je ne prévois rien pour le reste de la journée. Après avoir accompli les tâches indiquées sur mon planning, je me couche généralement vers 22h, et m'endors en quelques secondes, signe d'une journée bien remplie.

    Quels sont, selon-vous, les principes majeurs de l’abondance ?

    L’abondance est le flot naturel de tout l’univers qui émerge du néant. Le néant doit donc contenir un potentiel infini. Votre état fondamental - qui est le fondement de vous même, qui vous êtes, qui est votre âme - est donc abondance par essence, et c’est vrai pour tout ce qui existe dans la nature. Dans chaque graine existe la promesse de milliers de forêts. De la même manière, dans chacun de vos désirs, existe la promesse de milliers de manifestations. Mais pour le percevoir, il faut être dans cet état fondamental.

    Il ne s’agit pas de pensée positive car ce n’est pas en pensant constamment à quelque chose que vous l’aurez. Vous devez être en contact avec votre potentiel, avec votre fondement, vous devez connaître les mécaniques qui permettent de nourrir votre conscience par l’intention. Vous devez être détaché du résultat, et faire confiance à la créativité de l’univers qui fonctionne à travers ce qu’on appelle la synchronicité.

    Donc si je comprends bien, je dois d'abord retirer mes conditionnements pour accéder à mon potentiel fondamental…

    Oui.

    Et ensuite, lorsque mon intérieur sera plus "clair", je pourrai laisser le flot de l’abondance venir, les inspirations…

    Contacter votre silence intérieur. Si votre mental est tourmenté, vos intentions seront faibles; mais si votre dialogue intérieur est silencieux et immobile, alors vos intentions seront très puissantes. Imaginez : lancez un caillou dans l’eau calme, on voit un schéma se dessiner, mais si vous envoyez le même caillou dans un océan déchainé, on ne voit rien.

    Le problème est la difficulté à atteindre ce point...

    Il suffit simplement de savoir comment le faire et y passer un peu de temps. C'est ce que je fais lorsque j’ai des auditeurs, j’enseigne cela pendant ma session.

    Pensez-vous que l'homme craigne plus sa propre lumière que son ombre ?

    Oui, en effet. Ce n’est pas vraiment la nature intrinsèque de l’esprit humain, mais cela fait partie de l'hypnose de notre mental résultant de nos conditionnements culturels, sociaux et religieux. Je pense qu’il vous faut questionner toutes les croyances limitantes que vous avez. Il faut vous demander si celles-ci sont à 100% vraies. Pourquoi pensez-vous qu’elles soient vraies ? Qui seriez-vous si vous n’aviez pas ces croyances limitantes ?

    Parlez-nous de la relation entre le corps et l’âme. Comment se fait-il que le corps garde des empreintes émotionnelles de tout ce que nous avons vécu ?

    Nous avons trois corps. L’un est le corps physique, qui est matière et énergie. Il y a le corps subtil qui est le mental et les émotions, l’intellect et l’ego. Enfin, il y a le corps causal, qui est l’âme conditionnée, l’âme non conditionnée et la conscience universelle. Ultimement, tout émerge de la conscience universelle, mais en se manifestant dans le domaine physique, cela passe par le processus dont nous avons déjà parlé : le conditionnement - le mental, l’intellect, l’ego, les émotions, les relations, la culture, la religion, l’histoire, l’économie etc. Tout cela compose notre conditionnement individuel. Votre corps est donc une manifestation de tous ces éléments, plus que tout autre chose dans votre vie et dans vos relations.

    Donc il est essentiel de travailler sur le corps émotionnel ?

    Il est important de travailler sur le corps émotionnel pour acquérir ce que l’on appelle la liberté émotionnelle et l’intelligence émotionnelle. L’intelligence émotionnelle est la capacité à ressentir et traiter vos propres émotions, mais aussi à comprendre les émotions des autres afin d’avoir de l’empathie et de la compassion. Il s'agit aussi d’apprendre à communiquer d’une manière qui ne soit jamais menaçante, mais toujours nourricière et créative.

    On parle beaucoup de créer sa réalité. Mais n’y a-t-il rien d'autre à faire que simplement se "laisser être" pour laisser le flot nous pénétrer ?

    Voyez-vous, lorsque les gens disent qu’ils créent leur réalité, c’est à la fois vrai et faux. Vous la créez certes, mais sans le savoir, parce que tout ce que vous considérez être est interdépendant de votre écosystème. En réalité vous êtes inséparable du réseau de relations qui vous entoure et la plupart des gens ne le savent pas. Ils créent leur réalité suivant une manière qui n’est qu’une fonction de ce que l’on pourrait appeler un "robot biologique". Si de cet état de "robot" vous pouvez vous éveiller à votre être fondamental, vous pourrez participer consciemment à changer l’histoire de votre vie. La vie n’est rien d’autre qu’une histoire tissée autour de la mémoire, du désir, des expériences passées, appelée "karma" dans les traditions orientales. Le but est de devenir indépendant du karma.

    Que voulez vous dire par "indépendant du karma" ?

    Que le karma est aussi un conditionnement.

    Vous avez alors le conditionnement de cette vie plus les conditionnements des expériences des vies antérieures. Il faut donc nettoyer ces deux conditionnements avant d’être relié à son être fondamental…

    C’est ce qui fait de la vie une grande aventure !

    Comment nettoyer le karma des expériences précédentes ?

    Il existe de nombreuses façons de le faire. A travers la pratique spirituelle comme je l’ai dit, l’auto-réflexion, la conscience de soi, la méditation, le plein esprit, la transcendance par exemple. Mais aussi, plus vous augmentez votre expérience de l’amour, plus vous augmentez consciemment votre expérience d’aimer sans attendre quoi que ce soit en retour, plus vous nettoyez votre karma. Si vos actions apportent toujours un bénéfice à votre "écosystème", vous nettoyez aussi votre karma.

    Vous pouvez également le faire en comprenant, par l’intellect, que, si vous êtes le spectateur de vos pensées, vous n’êtes pas vos pensées. C’est une très grande révélation que les personnes doivent avoir. Le karma n’est rien d’autre que le filtre de la pensée qui vous empêche de voir la réalité.

    Certaines personnes se placent dans un processus évolutionnaire et cherchent à accéder à une conscience élargie, et pour d'autres cela ne semble pas possible. Pourquoi ?

    C’est le mystère du karma, ne vous en préoccupez pas. Prendre soin de soi-même est déjà un défi, alors pourquoi se préoccuper de changer les autres ?

    Oui c’est un défi car il est difficile de ne pas se préoccuper de changer le monde...

    Mais c’est bien que ce soit un défi, sans cela ce serait tellement ennuyeux !

    Est-ce que l’autre est toujours le reflet de ce que je suis ?

    Si l’autre déclenche en vous une émotion forte, la réponse est oui. Si l’émotion est très positive et forte, ou très négative et forte, l’autre est un miroir. Mais si aucune émotion importante n’est déclenchée, il n'est pas forcément un miroir.


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    Cette semaine, j’ai regardé le monde avec les yeux de l’amour  

    Vinvin  Scénariste, Humeuriste, Curateur. (publié sur Rue 89)
    Publié le 29/03/2014

    Cette semaine j’ai regardé le monde avec les yeux de l’amour.

    L’amour de la vie, de ces parfums de printemps qui s’immiscent dans nos sens comme la vigne vierge tourbillonnant sous les charpentes.

    J’ai eu envie de poésie et du gazouillis des oiseaux. J’ai écouté cet accent de plaisir qu’ont les Français bavards et rigolards à l’heure des conversations sur la place du marché, sous le soleil aux teintes anisées.

    J’ai même cru voir Jacques Tati qui passait non loin en vélo. Ça sentait bon la Provence, la Bretagne, la Corse et le Pays Basque. Du béret en veux-tu en voilà, des baguettes, du saucisson, des crevettes grises sur une tartine de pain beurrée salée, un p’tit muscadet, quelque fromage odorant, du piment d’Espelette, un air de bal musette.

    Une atmosphère de XXe siècle

    J’ai humé comme une atmosphère de XXe siècle, une 2CV qui déboule, quelques clochers d’églises où des girouettes rouillées n’indiquent que ce qu’elles veulent. Ça fleurait bon la France de toujours...

    Et puis soudain, j’ai senti comme un parfum d’épice. Je connaissais cette odeur mais son nom m’échappait. Etait-ce du safran, du paprika ou de la coriandre ? Je ne saurais le dire avec certitude.

    Les voix autour de moi parlaient fort ; ce n’était pas aussi chantant que l’accent du sud-est, pas aussi profond que celui du sud-ouest, en fait ça venait de plus bas, ou de plus loin.

    C’était de l’arabe. C’est compliqué à écouter l’arabe. Quand on n’y comprend rien, l’arabe ça sonne comme une mauvaise nouvelle. Comme un reportage de guerre au journal de 20 heures.

    L’arabe, ça fait quarante ans qu’on me l’emballe dans du terrorisme, des cris de douleur de veuves en colère ou du trafic de shit à la Courneuve.

    Quarante ans qu’on me présente l’arabe comme un corps étranger et dangereux. Qu’on me le gueule maladroitement au lieu de me le chanter. Qu’on me le décrit comme un cri de guerre au lieu de me le dessiner.

    A la télé, l’arabe est un détonateur

    A bien regarder ma télévision, l’arabe ce n’est pas une langue, c’est un détonateur pour faire péter de la dynamite dans des bus...

    Pourtant, parlé avec tendresse et amitié, juste normalement, c’est très joli, l’arabe. C’est aussi joli que du polonais, du sénégalais ou de l’italien. Il suffit d’être bien disposé et ça passe tout seul, comme un conte pour enfants !

    Bien sûr, cela demande un effort, il faut être ouvert, curieux, humble ! Pire encore, il faut être dans le respect. Je sais c’est dingue. Quand vous mettez de côté vos instincts tribaux et bas du Front, alors miraculeusement les accents étrangers, les voix un peu fortes et les parfums d’épices viennent s’immiscer avec malice et bonheur sur la place du marché.

    Ils enrichissent la couleur des conversations, ils donnent du piment à l’Histoire, ils renouvellent le plaisir de se regarder humainement. Gentiment.


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  •  6 clés pour détecter les mensonges  (04/02/2014)

    Comment déchiffrer illico les signes qui révèlent que l’on est en train de vous raconter des craques ?  

    Laurence Cochet.      Marie France, magazine féminin

    Comment détecter le mensonge?1. Visez le regard :

      Océane a déniché 20 € sous la roue d’une voiture en stationnement. Info ou intox ? Pour le savoir, utilisez l’astuce des pros* de la PNL, demandez-lui de quelle couleur était la voiture. Si elle vous mène en bateau, ses yeux se déplaceront vers votre gauche (sa droite). Et si elle fouille dans sa mémoire, ils partiront à votre droite (sa gauche). Attention, le processus est inversé pour les gauchers.

     *Romilla Ready et Kate Burton, auteures de La PNL pour les nuls (First Éditions).

    2. Méfiez-vous du perroquet :

      Vos fournitures de bureau se volatilisent, encore un coup de Colette ! Enquêtez l’air de rien. Si elle répète vos questions genre « Où est ton agrafeuse ? », elle cherche à gagner un répit, précise David Lieberman*, docteur en psychologie. Si elle répond « Demande à Bernard » avec un cran d’avance ou deux de retard, c’est qu’elle réfléchit à ce qu’elle va dire, moyennant quoi la forme passe en second. Bref, Colette a encore frappé.

    *Auteur de Lisez dans les pensées de vos interlocuteurs (Leduc.s Éditions).

    3. Guettez la moue :

      Habillée d’un top ultramoulant, vous avez soudain un doute : il ne vous ferait pas des tétons un peu trop expressifs ? Votre copine Valérie, passée vous chercher pour aller à la fête, laisse échapper une moue narquoise avant de vous assurer que vous êtes canon. David Lieberman l’affirme : c’est sa moue qui parle sincèrement ! Et vous, vous risquez de vous taper la honte toute la soirée si vous ne changez pas de soutien-gorge.

    4. Mesurez les distances :

      Les sincères s’impliquent, les roublards se dégagent. Quand votre client déclare « ça me plaît » en lisant votre proposition commerciale, c’est signe d’adhésion. Lorsqu’il prétend « c’est intéressant », comprenez « pour un autre ». À l’écrit, un trop grand espace entre le pronom « je » et ce qui suit trahit le doute, explique David Lieberman. L’homme qui vous écrit à la main « Je t’aime » n’est donc qu’à moitié sûr.

    5. Décryptez les longs discours :

      Cinq heures du mat, un bruit de clés, votre ado rentre au bercail avec la tête d’un héros de Tim Comment détecter le mensonge?Burton. Suit une logorrhée d’où il ressort qu’un petit malin a sécurisé sa mob à la roue de son scooter, le bloquant toute la nuit devant la boîte. Il ne vous épargne aucun détail sur ses efforts pour retrouver le fautif… Vous savez ce qu’on dit à la P.J. : des témoignages trop bavards ? Ça sent le bobard !

    6. Matez les mains :

      Votre homme le jure, c’est une plume échappée du matelas de l’hôtel Mercure qui lui a sauvagement balafré le dos. Vous peinez à le croire ? Jouez-la à la Desmond Morris et notez ce que font les mains de votre drôle quand il parle. Si vous les voyez lui couvrir la bouche, lui toucher le nez, lui caresser le menton, passer dans ses cheveux, frotter sa joue, ne doutez plus, votre moitié vous ment effrontément. D’ailleurs, renseignements pris, les matelas de la chaîne sont en mousse.


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  •   Quand les gares s'associent pour les sans-abris

     

    Si on luttait contre la pauvreté au niveau européen? Retour sur le projet "Hope" pour l'amélioration de la prise en charge des sans-abris dans les gares.

     Cet article a initialement été publié dans la Lettre professionnelle "Tendances de l’innovation sociétale" N°53 du 8 mars 2013.

    Projet européen de coopération entre les entreprises ferroviaires, les pouvoirs publics et les associations, "Hope in Stations" ("Homeless People in European train stations", les sans-abris dans les gares) a permis de tester et d’évaluer l’impact, dans chaque gare, de la mise en place d’un poste de référent social. Ce dernier était chargé de coordonner la prise en charge des sans-abris ainsi que d’un module de formation à destination des personnels en gare (agents ferroviaires, de nettoyage, de sécurité...).

    Un numéro unique en gare du Nord

    Le projet s’est déployé en plusieurs phases. De janvier à avril 2010, une analyse du sans-abrisme dans les gares a permis de faire émerger des bonnes pratiques. Ainsi, la gare de Rome Termini était-elle dotée depuis 2002 d’un "Help center", local unique financé par les pouvoirs publics et les entreprises ferroviaires à partir duquel les sans domicile fixe étaient orientés vers des services sociaux. À la gare du Nord de Paris existait le système "alerte exclusion", un numéro unique pour les commerçants et le personnel de la gare permettant de signaler la présence de sans-abris aux associations.

    Après le recensement des bonnes pratiques, l’Agence pour les nouvelles solidarités actives (Ansa) a proposé, en avril 2010, la création d’un poste de référent social aux partenaires, qui a été suivie d’une première évaluation.

    Le 1er septembre 2010, trois référents sociaux mandatés par les entreprises ferroviaires et formés par les partenaires du projet ont pris leur poste dans les gares de Paris Nord et Est, Bruxelles Central et Rome Termini. Les référents sociaux ont organisé des réunions avec les associations, ont tissé des liens avec les sans-abris, ont contribué à la mise en place d’un programme de formation d’une journée pour le personnel en gare sur la problématique de l’errance et des droits des sans-abris. En septembre 2011 a eu lieu l’évaluation finale.

    Le référent social, un intermédiaire efficace

    Hope in stations a permis de prouver l’efficacité des référents sociaux dans les gares et celle des formations à destination des personnels confrontés à l’errance. 160 agents ferroviaires, prestataires compris, ont ainsi été formés en France, en Belgique et en Italie.

    "Au départ, les associations et les entreprises ferroviaires avaient beaucoup de mal à se comprendre, ces premières estimant que les entreprises ferroviaires voulaient avant tout se débarrasser des sans-abris. Finalement, Hope in stations leur a permis de se mettre d’accord sur le constat que la gare devait être un toit ponctuel, pas permanent. Les associations ont trouvé que leur travail avait été fluidifié par le référent, leur permettant ainsi d’intervenir plus rapidement, et les sans-abris ont eux aussi constaté une baisse des tensions, notamment avec les agents de sécurité", explique Sylvie Le Bars, responsable de la cellule Europe à l’Ansa.

    De son côté, la SNCF, qui a financé l’expérimentation à hauteur de 40.000 euros, se dit satisfaite. "Hope in stations nous a permis de compléter notre dispositif de prise en charge des sans-abris, notamment en rendant obligatoires la formation des agents commerciaux en gare et la création du référent social à Paris Nord", explique Vincent Bouznad, responsable de l’engagement sociétal à la SNCF, un pôle intégré à la Direction développement durable de l’entreprise. La SNCF, qui a déjà étendu le principe du référent social aux gares du Sud de Paris (Montparnasse, Lyon et Austerlitz) réféchit à créer d’autres postes en régions.

    Une démarche collective à construire

    Alors qu’un bureau de référent social ouvrira au Luxembourg au premier semestre 2014, Varsovie n’a pas encore pris de décision et aucun local n’a ouvert à Madrid, faute de budget. Berlin a, de son côté, préféré continuer à travailler directement avec les associations. "Ce n’est pas tant le coût du référent qui pose problème, mais l’acceptation de la démarche globale par les acteurs des transports pour qui la démarche sociale n’est pas évidente", juge Sylvie Le Bars.

    Le projet Hope in stations a été prolongé au 1er mars 2012 par l’expérience Work in stations ("Working On Reinclusion Know-how in European train stations"), qui vise à développer sur le territoire des gares des activités d’insertion par le travail.


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  • BRUXELLES - Vingt-et-un prix Nobel ont écrit au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et aux dirigeants des 28 pays de l'UE pour leur demander d'appliquer immédiatement une loi européenne de 2009 qui reconnait le caractère extrêmement polluant des sables bitumineux mais qui peine à se mettre en place.

    L'extraction de combustibles non conventionnels - tels les sables bitumineux et les schistes bitumineux - a un impact désastreux sur les changements climatiques, ont écrit les lauréats du Nobel, dont le Français Roger Guillemin ou le Sud-Africain Desmond Tutu, dans une lettre dont l'AFP a obtenu une copie jeudi.

    Nous vous demandons instamment de soutenir la directive (loi européenne, ndlr) de l'UE sur la qualité des carburants et son application immédiate afin d'atteindre, d'ici 2020, l'objectif de réduction de 6% des émissions de gaz à effet de serre pour les carburants utilisés dans les transports, ont-ils ajouté.

    Déjà, en février 2012, huit lauréats du Nobel avaient écrit une lettre aux dirigeants européens pour obtenir leur soutien dans la campagne contre l'exploitation de sables bitumineux.

    Les dirigeants européen ont adopté en 2009 une directive sur la qualité des carburants qui stipule que les combustibles non conventionnels comme les sables bitumineux doivent être dotés de valeurs de référence spécifiques.

    En 2011, la Commission européenne a donc proposé de fixer un taux d'émissions de gaz à effet de serre à chaque type de carburant. Selon le calcul de la Commission, les produits dont la valeur de référence est supérieure à 87 (soit le taux du pétrole conventionnel) devraient être considérés comme particulièrement polluants. La Commission a attribué une valeur de 107 aux sables bitumineux, les excluant ainsi de facto du marché européen.

    Le Canada, principal producteur mondial de ce type de produits, ainsi que l'industrie pétrolière ont exercé de très fortes pressions sur les instances européennes contre cette proposition. Ottawa a menacé l'UE de déposer plainte auprès de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), jugeant la mesure discriminatoire à l'encontre des sables bitumineux.

    Appelés à trancher, les Etats de l'UE ne sont pas parvenus à s'entendre sur les propositions de la Commission. Face à cette impasse, la Commission a commandé une étude sur la directive en avril 2012. L'étude, qui serait achevée depuis juin 2013, selon des organisations de défense de l'environnement, n'a toujours pas été rendue publique.


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  • 2013    256 p.   20,90 €

    Qu’ont en commun les lasagnes « pur bœuf » à la viande de cheval, les suicides en entreprises et la crise des subprimes ? Ces trois scandales témoignent d’un monde qui, à force de chercher le profit immédiat, entraîne consommateurs, salariés ou épargnants dans une course folle à travers des circuits industriels mondialisés d’une complexité kafkaïenne. L’être humain se retrouve aujourd’hui autant déconnecté des rythmes naturels que de son environnement immédiat.

    Critiques face à cette accélération toxique, les mouvements Slow séduisent toujours plus d’adeptes à travers le monde. Que proposent-ils ? D’employer le temps de manière plus authentique, mais aussi de constater que le plaisir ne naît pas de l’accumulation désordonnée qu’on nous vend depuis des décennies comme un progrès.

    Cet ouvrage vous invite à découvrir d’une façon globale une grande partie de ces mouvements qui se font les chantres d’une modération joyeuse et durable. À partir du premier d’entre eux, le bien connu Slow Food, jusqu’à Slow Sexe !
      Sylvain Menétrey est journaliste société et culture au sein de différentes publications suisses et françaises.

      Stéphane Szerman, philosophe, psychothérapeute et coach, est l’auteur de nombreux ouvrages dont "L’art de la lenteur" (Milan, 2007).
     
    "par Emile Wilrek de Clés

      Tout le monde connaît le mouvement Slow et ses multiples branches. Mais en savez-vous les détails ? Le journaliste Sylvain Menétrey et le philosophe Stéphane Szerman – qui voient le ralentissement comme le seul remède possible à nos maux planétaires – sont allés voir de près. Ils ont exploré douze pistes : slow food, cittaslow, slow money, slow éducation, slow management, slow sexe, slow tourisme, slow design, slow architecture, slow book, slow média et slow science.

      Remonter une seule de ces pistes, c’est soulever une problématique complète. L’accélération a tout envahi. Son contrepoison suit sa trace. Rempli d’infos, le livre renvoie à une multitude de sites… et de paradoxes. La France, par exemple, n’est pas bien placée dans le top des pays slow food – entre autres par anti-élitisme : le pain slow est cher. Mais nourrir le peuple de junk food n’est pas progressiste non plus. Toute notre époque se trouve condensée dans ce guide."


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  •     "Qui calme sa bouche apaise son coeur"

    Ce week-end, j'ai testé pour vous... la relaxation des lèvres :)
    Non seulement c'est un exercice de détente   simple et facile à pratiquer,  

    mais en plus,  ça embellit !
    "Qui apprécie en réalité les lèvres rentrées ou tortillonnées, les bouches pincées et mesquines ? Qui ne leur préfère les lèvres calmes, pleines, généreuses, les bouches commes des "fleurs espanies ?"

    Extrait de "la relaxation pour tous", de Henri Brunel, ancien proviseur de lycée, ancien professeur de yoga, un spécialiste non dénué d'humour,  

    voici donc le chapitre sur 'la relaxation des lèvres'

    (que je me suis permise d'illustrer librement avec des dessins de Arthur de Pins et Devin Crane) :  Connaissez-vous plus charmant, plus délicieux que le petit Risorius ?
    Avec son nom désuet, tout droit importé du latin,  aussi frais qu'aux jours de sa Jeunesse, ce petit muscle est en charge des commissures des lèvres.  Il off re le léger tremblement, le subtil tressaillement, le sourire à l'instant de naître. Bouches nicettes et mutines, bouches tendres, bouches d'enfants, qui hésitez entre pleurs et sourires, vous êtes filles de Risorius !

      Quand il convient.. Risorius passe le relais à l'orbiculaire. Ce dernier est le maître des étirements, de l'occlusion et des ouvertures ; Il préside aux moues de mépris, de doute, de dégoût ou d'ennui, il est l'initiateur des sourires et des rires. En résumé, les deux cousins conjugués font le beau temps et la pluie sur nos lèvres. 

      Nous changeons d'âme avec nos expressions. Chacun de nous au long du temps finit par ressembler à son masque, et le bon et le méchant, le saint à son visage de lumière et Dorian Gray à son portrait.
       C'est en jouant la sérénité qu'on l'acquiert. Entrons donc par la relaxation  des lèvres au pays de la quiétude.

    Exercice en 5 mouvements

     1- Sourire
    Vous esquissez un sourire, à peine un frémissement aux angles de la bouche.

    DE-PINS-sourire.jpgVous repérez avec soin la légère tension musculaire, vous détendez.

     

     

    2- Moue
    Vous dessinez de vos gentes lèvres une moue : il y en a de célèbres, celle de Brigitte Bardot, par exemple, dans le film 'Et Dieu créa la femme'.. Vous vous souvenez.. une moue qui signifie l'ennui, le dégoût et promet le baiser.

    Faites selon vos talents personnels, à chacun sa moue ! DE-PINS-moue.jpgObservez le jeu musculaire.. Détendez.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    3- Mépris
    Une bouche qui exprime son mépris opère un mouvement très particulier. Vous l'obtenez en étirant la lèvre supérieure, et en abaissant simultanément le menton. Essayez !

    Vous réusDE-PINS-mepris.jpgsissez sans difficulté ? Je ne sais si je dois vraiment vous féliciter.. Je plaisante. Notez avec soin les tensions. Relaxez.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    4-Le son 'O'
    Vous ébauchez en silence le son 'O'. Vous figurez ce que l'on appelle familièrement un "cul-de-poule".

    DE-PINS-O.jpg

    Repérez les tensions. Détendez.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    5- Repos
    Les 4 premières phases achevées, vous placez vos lèvres en situation de repos. Vous les disposez parallèles, calmes, épanouies, généreuses, posées avec douceur et justesse. Les dents ne se touchent pas. Vérifiez s'il est besoin dans une glace.
    DEVIN-CRANE-miroir.jpg
    Recommencez le parcours complet plusieurs fois, en diminuant progressivement l'amplitude et l'intensité jusqu'à dessiner des sourires, des moues, etc.. indécelables par vos interlocuteurs les plus curieux et les plus perspicaces. Goûtez le calme étonnant induit par cette relaxation.

      Le mérite singulier de la "relaxation des lèvres" est de jouer à la fois sur 2 tableaux.
    La détente musculaire, qui est la règle commune.
    La relation privilégiée, l'interdépendance entre le jeu infini de nos lèvres et nos pensées, nos sentiments, nos émotions.
    "Qui calme sa bouche apaise son coeur".

    Mais cette relaxation a deux autres vertus.

    La première est son extrême discrétion.

    Après quelques essais en privé pour vous la rendre familière, vous pouvez l'utiliser en public, n'importe où, en famille, au bureau, dans un dialogue difficile.

    Sous sa forme atténuée, imperceptible, elle est à la fois efficace et indétectable.    

    La seconde vertu est inattendue.

    Cette relaxation exalte et embellit la bouche. Qui apprécie en réalité les lèvres rentrées ou tortillonnées, les bouches pincées et mesquines ? Qui ne leur préfère les lèvres calmes, pleines, généreuses, les bouches commes des "fleurs espanies".


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  •  Un petit secret... avec Henri Brunel (1)

    Publié le 20 mai 2013 par Acouphene

    Un  petit secret... avec Henri Brunel (1) Il était une fois, vers les années 1900, une jeune fille très pauvre et très sage qui attendait l'autobus. Ce soir-là il pleuvait. Son manteau élimé ruisselait, ses cheveux blonds collaient à ses tempes, et ses doux yeux gris étaient résignés. Vendeuse au rayon des soieries au grand magasin du Bon Marché elle était debout depuis l'aube. La pauvrette était épuisée.
    Passe par là un vieux mendiant qui lui demande la charité Elle lui tend spontanément quelques piécettes, tout ce qui restait dans son porte-monnaie. – Je vois que votre cœur est bon, dit alors le mendiant aussi en récompense je vais vous confier un secret ! Il lui glisse quelques mots à l'oreille, chuchote encore un moment, puis disparaît. Depuis cette rencontre, la jeune fille très pauvre et très sage n'était plus aussi fatiguée. Et quand elle attendait l'autobus ses beaux yeux gris souriaient. 

    On m'a rapporté qu'un soir de pluie un jeune homme riche et aimable lui offrit l'abri de son parapluie. Ils se plurent, ils se marièrent. Ils eurent beaucoup d'enfants, et ils vécurent heureux longtemps, longtemps...

    A suivre...

    Un petit secret... avec Henri Brunel (2)

    Publié le 21 mai 2013 par Acouphene

    Vous ne croyez pas aux contes de fées ? Pourtant ce secret je le connais, il vient du fond des âges, et peut vous apporter le bonheur. Une chiquenaude infime incline parfois en mal ou en bien le fléau instable de notre destin. Ce secret, le voici : on peut se reposer en faisant la queue à la Sécurité sociale, à la caisse du supermarché, dans le métro, en attendant l'autobus, n'importe où. 

    On peut se reposer, parce que l'on peut se relaxer debout ! 
     EXERCICE 

    Le nom sanskrit de cet exercice est Samashtiti. Ce qui signifie littéralement : se tenir debout de façon égale. 

    1. Posture 

    Debout, les pieds parallèles distants de 20 centimètres environ (un peu plus, un peu moins selon votre taille), vous vous tenez droit. Imaginez qu'avec le sommet du crâne vous essayez de toucher le ciel ou le plafond. Redressez encore le dos, décontractez les épaules, laissez les bras pendre mollement le long du corps, les mains sans force. Pour vérifier la relaxation des mains, j'ai l'habitude de saisir au hasard par l'index la main de l'un de mes élèves en Samashtiti, je soulève la main délicatement et la laisse retomber. La main doit s'affaisser contre la hanche comme un objet inerte, sans force aucune. 
    Un petit secret... avec Henri Brunel (2)
    Maintenant vous organisez votre équilibre autour du « Hara ». Ce terme est d'origine japonaise mais la notion est commune à toutes les philosophies orientales. Le « Hara » est considéré comme le centre de l'énergie vitale. Plus simplement il correspond à notre centre de gravité. Il est situé dans le ventre, quatre doigts en largeur au-dessous du nombril. Prenez conscience de ce point du  « Hara »  Imaginez que vous êtes un arbre, le torse et la tête sont les hautes branches et le feuillage, les jambes sont les racines, le « Hara » est le tronc, le coeur du chêne. 
    L'image est approximative mais elle peut conforter votre équilibre, ce qui est l'essentiel. Vérifiez une dernière fois la posture, droit, les épaules bien décontractées, la tête légère, le menton parallèle au sol, la poitrine et le ventre bien dégagés offerts à la libre respiration. 

    Respirez régulièrement, calmement, profondément en affectant un temps égal à l'inspir et à l'expir. 

    2. Mental 

    Votre attitude est celle de l'équilibre, de la confiance en soi. Vous alliez la solidité et la disponibilité. Pour conforter cette sensation vous répétez mentalement : 

    Je suis :  debout sans effort  redressé sans orgueil  vigilant sans crainte  attentif à tout sans avidité  disponible sans lâcheté  ferme et relaxé  (D'après Le Yoga, premiers pas, Bernard Bouanchaud et René Racapé, Paris, Solar, 1977.)
    Alors se dissolvent les tensions inutiles, vous vous relaxez debout. Pensez-y quand vous serez en train de râler, de vous énerver un jour de soldes aux magasins Farfouille. Construisez-vous autour du « Hara », obstinément.

    Vous serez bousculé, désuni, emporté par la foule, retrouvez avec entêtement une attitude de moindre tension et d'équilibre : « Juste une attitude, mais l'attitude juste », c'est la vieille antienne de la sagesse millénaire du yoga. 
    Un petit secret... avec Henri Brunel (2)
    Songez, si vous voulez, à la « jeune fille aux yeux gris » quand vous attendrez l'autobus un jour de pluie. Il y a des vérités cachées dans les contes. Le bonheur n'est pas uniquement dans le pré, il est dans la rue, au bureau, partout autour de vous. Il suffit de presque rien pour le cueillir et le garder : un cœur attentif, une âme paisible et un corps relaxé.
    Source : Guide de la relaxation (pour ceux qui n'ont pas le temps) par Henri Brunel

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  •   Amazon, les dessous d'une horreur économique

    Samedi 8 Juin 2013     Vladimir de Gmeline - Marianne

    Le géant du commerce culturel en ligne n'en finit plus de progresser, balayant sur son passage les libraires. Accusé d'irrégularités fiscales, il est aussi mis en cause sur son volet social. Dans une enquête choc, "En Amazonie", le journaliste Jean-Baptiste Malet décrit les conditions de travail souvent très dures au sein de la firme. On réfléchira désormais avant de cliquer.


    FAYOLLE PASCAL/SIPA
        FAYOLLE PASCAL/SIPA
    Si vous avez aimé et acheté l'Horreur économique, de Viviane Forrester, il est probable que vous aimerez et achèterez Capitalisme, désir et servitude, de Frédéric Lordon. Selon la critique mise en ligne sur amazon.fr, dans le premier de ces essais, «dénonçant le culte de la rentabilité et la tyrannie du profit, l'auteur prend l'exact contre-pied de l'idéologie libérale qui prétend subordonner toute décision politique aux seuls impératifs de l'économie». Dans le second, on s'interroge sur la manière dont le patronat cherche à enrôler ses employés pour en faire des «salariés contents, qui désireraient conformément à son désir à lui». Tiens, tiens, intéressant tout ça...

    Imaginons ainsi Adrien, ou Christophe, père de famille concerné et engagé, séduit par cette description, qui explore aussi les «notions d'aliénation, d'exploitation et de domination que le capitalisme voudrait dissoudre dans les consentements du salariat joyeux». Adrien/Christophe commande en quelques clics sur le site d'Amazon et s'en va faire son marché bio. Ce dont il n'a pas forcément conscience, c'est qu'il vient d'enclencher un processus qui produit et exploite précisément ce que décrivent les deux livres qu'il s'apprête à lire : la rentabilité à tout prix et le consentement forcé des salariés afin d'en tirer toujours plus. La devise d'Amazon ? «Work hard. Have fun. Make history.» Dans des entrepôts gigantesques, des armées d'intérimaires travaillent ainsi jour et nuit à la satisfaction des clients, surcaféinés, le dos en compote et suivis à la trace par des leads contrôlant par ordinateur leur degré d'efficacité et de rentabilité, avec, peut-être, un jour, l'espoir d'accéder au Graal, la récompense suprême : le CDI.

    Un récit glaçant

    Cette course à la satisfaction du désir d'un client toujours plus exigeant, Jean-Baptiste Malet la raconte dans une enquête intitulée En Amazonie, infiltré dans le «meilleur des mondes», parue chez Fayard.

    Comme Amazon refuse d'ouvrir ses portes à la presse, ce jeune journaliste de 26 ans s'est fait embaucher sur le site de Montélimar, rejoignant les 1 200 intérimaires recrutés pour faire face à l'afflux des demandes précédant les fêtes de fin d'année. Un récit glaçant, tout en gris, qui raconte ces vies en suspens, l'émergence d'un Lumpenproletariat des services, d'autant plus impressionnant et dérangeant qu'il pointe nos propres contradictions, comme l'avaient fait les révélations sur les conditions de fabrication de l'iPhone à Foxconn, principal sous-traitant d'Apple en Chine, où l'on met des filets sous les fenêtres pour prévenir les suicides.

    Au départ, tout n'était pas gagné pour Amazon. Créée en 1995 par Jeff Bezos, qui regrettait d'avoir raté l'âge d'or des débuts d'Internet, l'entreprise est introduite en Bourse en 1997, mais elle tarde à réaliser des profits. Dès le départ, le site, qui se veut «la plus grande librairie du monde», se heurte à l'hostilité des libraires, comme Barnes & Noble qui le poursuit en justice en estimant qu'il n'est qu'un «revendeur de livres», et des géants de la grande distribution, comme Wal-Mart qui lui reproche d'avoir volé des secrets commerciaux en embauchant certains de ses anciens cadres. Les deux affaires seront réglées à l'amiable. Partant de là, Amazon va progresser inexorablement, concurrençant aussi bien les librairies de quartier que les enseignes spécialisées dans les produits culturels comme la Fnac et Virgin, ébranlées par les coups de boutoir d'un site qui pratique aussi bien systématiquement les 5 % de remise légale (limitée en France par la loi Lang, sur le prix unique du livre) que la gratuité du port et des remises de bienvenue.

    Des conditions de vente qui vont faire l'objet d'une retentissante bataille judiciaire dès 2004, opposant Amazon au Syndicat de la librairie française (SLF), qui l'assigne pour violation des dispositions de la loi Lang, vente à perte, concurrence déloyale et dommage causé à la profession de libraire indépendant. Amazon est condamné en 2007, bombarde ses clients de mails pour défendre la gratuité du port et bénéficie en 2008 d'un arrêt de la Cour de cassation dans une autre affaire qui la rend désormais possible. Une page est tournée, le pire est à venir.

    Aujourd'hui, alors que les fermetures s'accélèrent, que les magasins Virgin Megastore ferment leurs portes et que, ironie de l'histoire, Amazon va s'installer à Clichy dans un immeuble qui abritait auparavant les bureaux de la Fnac, le cybermarchand affiche des taux de croissance insolents, investit et recrute sans relâche. Alors que, en 2002, la part de marché des ventes de livres par Internet était de 2,2 %, elle était en 2010 de 13,1 %, et Amazon vend aujourd'hui plus de 8 % des livres en France. Les chiffres d'affaires sont faramineux, et le fisc britannique comme le français s'intéressent maintenant de très près à l'entreprise : ainsi le site n'aurait-il payé que 3,7 millions d'euros d'impôts au Royaume-Uni en 2012, pour un chiffre d'affaires de 4,9 milliards. Et, en France, il se serait acquitté de 3,9 millions d'euros d'impôts, pour un chiffre d'affaires déclaré de 110 millions d'euros en 2011. Cependant, Amazon a reconnu que ce dernier était en réalité de 889 millions d'euros. Grâce à un savant montage, la plupart des stocks et des employés se trouvent aujourd'hui dans l'Hexagone, mais les bénéfices, eux, sont au Luxembourg. L'administration fiscale française réclame donc à Amazon, pour ses exercices de 2006 à 2010, 198 millions d'euros d'arriérés d'impôts, d'intérêts et de pénalités liés à la déclaration à l'étranger du chiffre d'affaires réalisé en France.

    "Eclatez-vous bien !"

    Outre ces volets économiques et financiers, c'est aussi dans le domaine social qu'Amazon se distingue, et pas vraiment à son avantage. En Angleterre et en Allemagne, plusieurs enquêtes ont dévoilé les conditions de travail imposées notamment aux travailleurs temporaires à l'approche de Noël. Et, comme les visites de l'entreprise ne sont pas autorisées aux journalistes et que ses employés refusent de s'exprimer, Jean-Baptiste Malet s'est porté candidat, seul moyen de découvrir ce qu'il se passe exactement de l'autre côté de l'écran.

    Il est devenu picker, c'est-à-dire chargé de récupérer dans leurs bins («cellules») les milliers de produits culturels (disques, livres, DVD...) qui seront ensuite emballés par les packers. En équipe de nuit, de 21 h 30 à 4 h 50, il expérimente le décalage et la fatigue, les 20 km par jour dans un entrepôt grand «comme cinq terrains de football», sous le contrôle permanent des leads.


    Chez Amazon, les termes anglais et le tutoiement sont de rigueur, les applaudissements avant de commencer le travail aussi, à grand renfort d'«éclatez-vous bien», car, à Amazon, on «s'éclate». Il y a aussi le screening, une sorte de check-point par lequel il faut passer lors des deux pauses de vingt minutes accordées aux employés (l'une à la charge de l'entreprise, l'autre, de l'employé), destiné à s'assurer qu'il n'y a pas de vol. Il y a encore les messages d'alerte s'affichant sur le scan du picker quand son rythme ne satisfait pas l'un de ses supérieurs. Et pour compenser ce work hard, il y a le fun, avec jeux concours organisés durant les temps de pause («A quoi sert l'origami dans "Prison break" ?», «D'où vient le problème à la jambe du Dr House ?») qui permettent de gagner DVD et téléviseurs.

    Et alors, pourrait-on dire ? N'est-ce pas partout la triste réalité de la grande distribution dans son ensemble ? Le monde du travail n'est-il pas par nature impitoyable, toujours plus dur et plus désincarné, faisant miroiter à des mères célibataires en situation de précarité, à des jeunes sans diplôme et à des chômeurs de longue durée la possibilité d'avoir un jour un véritable emploi ? En partie seulement, car Amazon va plus loin, adoptant notamment des règles de confidentialité draconiennes qui vont bien au-delà de la simple protection du secret industriel, et contreviennent de manière flagrante au droit du travail. Ainsi de l'annexe 7 du règlement intérieur, intitulée «Politique relative aux relations avec le public», qui proscrit toute déclaration aux médias, impose l'anonymat (interdiction de divulguer au public ou à la presse le nom d'une personne travaillant à Amazon !), restreint et même proscrit toute possibilité de s'exprimer en public sans l'accord écrit de la hiérarchie, sous peine de sanction pouvant aller jusqu'au licenciement. Une politique d'intimidation qui donne une seule envie : celle de s'indigner. Une anecdote suffirait d'ailleurs à souligner le comble du cynisme marchand de la firme. Ainsi le site de recrutement d'Amazon s'enthousiasme : «En 2011, l'ensemble des livres Indignez-vous ! expédiés par le site de Montélimar aurait atteint le sommet de la tour Eiffel si on les avait empilés les uns sur les autres.» Comme le disait Alphonse Allais - lui aussi en vente sur amazon.fr bien sûr : «Une fois qu'on a passé les bornes, il n'y a plus de limites.»

    En Amazonie, infiltré dans le «meilleur des mondes», de Jean-Baptiste Malet, Fayard, 155 p., 15 €.

    "RIEN N'EST JAMAIS INÉLUCTABLE"


    Fondateur de The New Press, l'éditeur franco-américain André Schiffrin, auteur de "l'Argent et les mots" (2010), revient sur l'avancée apparemment irrépressible du géant Amazon. Propos recueillis par Aude Lancelin

    Marianne : Vous êtes notamment célèbre pour avoir dénoncé la destruction de la chaîne du livre par les conglomérats mondialisés dans un livre retentissant : l'Edition sans éditeurs (La Fabrique), en 1999. Comment évaluez-vous la nouvelle menace que fait peser Amazon sur ce même marché depuis quelques années ?


    André Schiffrin : Amazon se réclame désormais ouvertement d'une politique d'élimination des libraires. Ce ne sont pas des menaces en l'air. Aux Etats-Unis, les gens d'Amazon y sont parvenus. Après les indépendants, même les chaînes ferment maintenant. Ils commencent également à agir comme des éditeurs. Ils commandent des livres à des auteurs connus. En France, fort heureusement, vous avez encore la loi Lang sur le prix unique. Mais, aux Etats-Unis, les rabais peuvent aller jusqu'à 40 %, l'effet de souffle a été ravageur. Il y avait 333 libraires à New York lorsque j'étais jeune, il n'y en a plus qu'une trentaine aujourd'hui.

    Pensez-vous que les appels au boycott d'Amazon, venus d'Angleterre notamment, peuvent avoir une quelconque efficacité ? D'où voyez-vous venir une alternative possible à une telle hégémonie ?

    A.S. : Toute action est utile. Rien n'est jamais inéluctable. C'est justement la stratégie d'Amazon de vouloir donner le sentiment que l'évolution technologique rend la chose fatale. Les seules mesures qui soient cependant assurées d'une efficacité totale sont celles que les gouvernements décideront d'engager contre un tel monopole. L'Europe devrait s'engager fermement dans ce combat. Qu'Amazon puisse ne pas payer d'impôts en s'installant au Luxembourg est proprement insupportable.

    Certains pensent que le système de distribution physique du livre cédera, de toute façon, un jour la place aux e-books, plus rapides d'accès et moins coûteux. Est-ce votre sentiment, croyez-vous à une disparition du papier à un horizon de dix ou vingt ans ?

    A.S. : Il y a trop de variables, il est trop tôt pour spéculer. Au stade où nous en sommes, la vente des e-books fonctionne exclusivement pour un certain type de livres : les best-sellers. Dans une librairie, on peut feuilleter, découvrir, le geste n'est pas du tout le même.

    En France, ces dernières années, de nombreux succès sont pourtant venus d'éditeurs indépendants et de petites maisons - on peut notamment songer à Actes Sud ou aux Arènes et à leur revue XXI. Y voyez-vous un signe encourageant par rapport à votre sombre pronostic ?

    A.S. : Il est très sain que ce genre de maisons indépendantes existe encore. J'admire beaucoup ce que font Les Arènes, qui ont depuis l'origine connu de grands succès. Mais la question est de savoir si de telles réussites pourront exister encore demain si nous n'agissons pas décisivement aujourd'hui.
    Propos recueillis par Aude Lancelin

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