• Mis à jourle dimanche 25 août 2013  (Rue 89)
    A la demande (justifiée) d'un riverain, changement du mot e-mail pour courriel.
     

           Un Rubik’s Cube (Micosil/Flickr/CC)

    Le livre « Les Enfants les plus intelligents du monde (et comment ils y parviennent ) » n’est pas, selon le New York Times, un énième bouquin dans la veine des masochistes « Pourquoi les Françaises ne grossissent pas » ou « Pourquoi les mères chinoises sont supérieures aux autres ».

    Je ne l’ai pas lu. Sa recension publiée dans l’International Herald Tribune de ce week-end m’a tout de même semblé utile à partager. Car depuis quelques jours, on reçoit à Rue89 des courriels désespérés de futurs profs n’ayant toujours pas reçu leur affectation et n’ayant surtout jamais reçu de formation pour enseigner à des élèves.

    Finlande, Corée du Sud et Pologne


    Capture d’écran de l’article du  New York Times

    L’ouvrage a été écrit par une journaliste, Amanda Ripley, collaboratrice du Time magazine et du site The Atlantic.

    Pour comprendre pourquoi les écoliers finlandais (champions d’Europe tout terrain), sud-coréens et polonais avaient les têtes mieux faites que celles des petits américains, selon les enquêtes internationales, elle s’est appuyée sur trois de ses concitoyens scolarisés dans ces pays.

    Elle a aussi rencontré les responsables et les acteurs des différents systèmes éducatifs. Mais l’immersion par des « agents de terrain » pouvant comparer deux formes d’enseignement est sans doute le côté le plus intéressant de son travail. On oublie toujours de demander aux premiers concernés ce qu’ils en pensent.

    1 Kim en Finlande 

    Kime est une adolescente « agitée » de 15 ans, originaire d’un coin rural de l’Oklahoma. De la Finlande, elle ne connaissait que les « châteaux de neige ». Elle découvre le vrai pays de Ari Vatanen dans une petite ville, Pietarsaari, et une école sans iPad ni tableau électronique interactif aux murs. Plutôt des rangées de bureaux et un tableau à la craie, mais « des enseignants brillants, talentueux, extrêmement bien formés et qui aiment leur métier ».

    Plutôt que de s’appuyer sur un système complexe de performances, d’évaluations et d’analyses des données, « comme nous le faisons », explique l’auteure, « la Finlande sélectionne ses meilleurs étudiants pour les former à l’enseignement, créant ainsi un cercle vertueux : mieux préparés, mieux formés, ces enseignants jouissent d’une grande autonomie et ils sont heureux ».

    Sentant bien que l’ambiance dans son école finlandaise n’avait rien à voir avec ce qu’elle avait connu, Kim s’est risquée un jour à demander à ses camarades pourquoi ils s’investissaient autant dans leur scolarité :

    « Ben, c’est l’école, quoi. Comment tu veux faire autrement pour avoir ton diplôme, aller à la fac et avoir un bon boulot ? »

    Eric en Corée du Sud 

    Eric, qui vient du Minessota où il était scolarisé dans une excellente école privée, a été extrêmement choqué de voir ses voisins de classe apporter leur oreiller et piquer des petites siestes en cours. Puis il a compris pourquoi ils étaient si fatigués : ils avaient passé la nuit à étudier dans les « hagwons », ces cours privés où les enfants coréens « apprennent réellement ».

    En Corée du Sud, la pression académique est totalement hors contrôle, explique Amnada Ripley, et les familles se saignent pour que leurs enfants puissent intégrer les universités ultra-sélectives, censées leur ouvrir une vie prospère.

    Les écoliers se retrouvent prisonniers de « la roue du hamster » qui, selon elle, crée autant de problèmes qu’elle apporte de bienfaits. Mais à choisir, elle préfère encore ce système à celui américain, qu’elle compare à un trampoline gonflable, ludique, chatoyant :

    « C’est excessif et implacable, mais plus honnête. Dans les pays “roues à hamster”, les enfants savent ce que cela implique de jongler avec des idées complexes et de penser hors de leur zone de confort. Ils comprennent la valeur de la persévérance, ils savent ce que c’est d’échouer. »

    3 Tom en Pologne 

    Comme en Finlande et en Corée du Sud, les enseignants polonais seraient excellents, mais pour Tom, un ado cultivé originaire de Pennsylvanie et lycéen à Wroclaw, la principale différence entre les deux systèmes, c’est... le sport.

    Dans sa ville natale, le sport était au cœur de l’institution. A Wroclaw, il n’y a pas de sport dans l’emploi du temps du lycée. « Et pourquoi en serait-il autrement ? », approuve la journaliste. « Il n’y a pas de tromperie sur ce que doit être l’école, ce qui compte réellement pour l’avenir des enfants. »

    La France, pays où les élèves sont le plus stressés

    Il s’agit donc d’un regard américain, de comparaison avec l’éducation aux Etats-Unis. Le même exercice est aisément transposable.

    Selon le programme Pisa (qui compare les performances de différents systèmes éducatifs en évaluant les compétences acquises par les élèves en fin d’obligation scolaire (15 ans), la France arrive à la 22e place en mathématiques (les Etats-Unis à la 30e), 27e en sciences (les Etats-Unis à la 23e) et 22e en lecture (les Etats-Unis à la 17e).

    Au-delà de ce classement, qui n’est pas parfait, la partie réservée à la France note que ce pays consacre à l’éducation un montant moyen, comparable à ceux de pays proches économiquement. Il est surtout « le pays où les élèves sont “ les plus stressés ”, et se sentent peu soutenus par leurs enseignants. »

    Heureusement, lors de son discours de clôture de l’Université d’été du parti socialiste à la Rochelle, le premier ministre a promis que « Les professeurs auront des moyens supplémentaires mais en même temps la belle mission de réussir l’éducation de la jeunesse française. »


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  •  Crème de la mer, au caviar ou à l’orchidée : si vous saviez...

    Alexandra Klein    Journaliste (Rue 89, Nouvel Obs)
    Publié le 05/07/2013

    Une orchidée (ProBuild Garden Center/Flickr/CC)

    Des crèmes dites premium fleurissent avec des prix dépassant souvent les 250 euros pour 50 ml. A 200, 300 parfois 800 euros, ça coûte cher la ride. Et pourtant ça marche ! Surtout comme compensateur d’ego sur ou sous-dimensionné.

    Prenons Guerlain et sa Crème Orchidée Impériale à près de 350 euros pour 50 ml. Que contient-elle de si miraculeux ? A lire la liste des ingrédients – jamais si évidente à comprendre si on n’est pas chimiste ou formulateur – rien d’extraordinaire. Mais ce qui apparait évident à tout un chacun c’est que toute la communication repose sur ce fameux extrait d’orchidée – fleur noble ça va de soi (on n’imaginerait tout de même pas un extrait de pâquerette dans une marque de luxe).


         La crème Orchidée  impériale (Captured’écran du site de Guerlain)

    Au vu de la pub vous pensiez peut-être appliquer un produit largement composé de cette délicate fleur comme la notice permet de l’imaginer :

    « L’Orchidée, le secret d’une longévité prodigieuse… De tous les chefs d’œuvre de la nature, l’orchidée est la créature la plus évoluée et la plus fascinante du monde végétal. Sa durée de floraison et son espérance de vie hors du commun défient l’imagination. Sa longévité est extraordinaire, sa beauté inaltérable. … »

    A croire que c’est carrément un champ d’orchidées entier qui vous transmet ses secrets de longévité et de beauté. Or, ce rêve à 350 euros contient en tout 57 ingrédients dont des colorants, des substances parfumantes et moult ingrédients d’origine végétale, animale, minérale et beaucoup synthétique. Déçue ? C’est le prix du rêve narcissique

    La Prairie, c’est du caviar !

    Dans le même genre vous avez l’inégalable La Prairie et sa célèbre crème à l’extrait de caviar (non, on n’y met pas du caviar à la louche !). Qui aurait le mauvais goût de ne pas immédiatement penser luxe avec un tel ingrédient ? L’astuce est que la marque (suisse il est vrai) garde obstinément le secret de la concentration en caviar de cette crème vendue entre 630 euros et 640 euros pour 100 ml dans un bien banal pot en verre.

    La vitelline, annoncée comme actif clé de l’extrait de caviar (notez qu’on peut extraire de la vitelline de nombreuses espèces de poissons autres que l’esturgeon) est sans nul doute un bon hydratant permettant d’assurer le service minimum : nourrir, hydrater, entretenir l’activité cellulaire. Hors concours on pourrait encore citer dans cette même marque la crème cellulaire radiance à environ 530 euros pour 50 ml ou la crème cellulaire Platinium Rare, plus de 800 euros pour 50 ml.

    Mais bon, « Angelina Jolie, Kristin Scott-Thomas, Arielle Dombasle et consorts en sont fans » (les reçoivent-elles ou les achètent-elles ?). On en oublierait presque qu’il ne s’agit que de cosmétiques. Et à ce tarif-là tout de même !

    Crème de la mer, un « miracle »

    Il y a aussi la crème de la mer : 430 euros les 100 ml. Comme on ne saurait argumenter la rareté des extraits marins, on brode ici sur l’histoire de son créateur, qui, pour être un physicien en aérospatiale n’en a pas moins les pieds sur terre. Il aurait mis douze ans à la formuler après des milliers d’expériences sur un ferment marin baptisé « Miracle Broth », secret de l’effet hydratant miraculeux de la crème de la mer dont le mécanisme d’action est réputé inexplicable. Et ce n’est franchement pas le packaging qui peut se prévaloir d’augmenter significativement le prix du produit.

    Allez donc tenter de convaincre les victimes du mythe de l’éternelle jeunesse qu’à ces tarifs-là, elles n’ont qu’un bon cosmétique semblable à bien d’autres… Sauf que ceux-là ont un effet compensatoire évident. Un tel investissement ne peut, à l’évidence, qu’être supérieurement efficace. Et puis, sans doute, celles qui les achètent le valent bien... Les services marketing le savent parfaitement.

    Sachez d’ailleurs que le prix d’une crème dite premium est fixé bien avant sa conception même. Ce n’est donc pas toujours le coût d’un ou deux ingrédients plus chers ni d’une recherche de pointe qui détermine le prix de vente mais d’abord l’image de luxe qu’elle doit véhiculer et tout l’enrobage de la communication assortie


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  •   Les mamies ingénieures ensoleillent l’Afrique

    Béatrice Toulon, le 14/10/2012  (Place Publique publié par Youphil)

    Des mamies illettrées ingénieures!Un réseau de sept mille grands-mères illettrées assurent la maintenance des panneaux solaires de leurs villages

    C’est une idée lumineuse comme l’énergie solaire dont 7 000 grand-mères africaines illettrées sont aujourd’hui les ingénieures diplômées, chargées de la maintenance des panneaux installés dans leurs villages. Car c’est bien connu, ce qui gâche tant de projets d’aide au développement, c’est le manque d’entretien. Les installations flambant neuf s’usent rapidement, s’abîment puis gisent, hors d’usage, faute de réparation et de pièces de remplacement.

    Fort de ce triste constat, Sanjit Bunker Roy a fondé en 1972 le Barefoot College à Tilonia, en Inde. Ce Collège, littéralement , des Va-nu-pieds, a déjà formé plus de trois millions d’ingénieurs dans le solaire, l’eau , la santé, l’éducation selon une méthode simple et révolutionnaire. « Au collège il n’y a ni crayons ni cahiers. Nos étudiants sont tous des paysans illettrés. Tout s’apprend par les gestes, en montrant. Et je peux vous assurer qu’à l’issue de 6 mois de formation ils en savent plus dans leur domaine que des étudiants qui ont fait 5 ans d’école », nous assure-t-il, lors d’une rencontre au dernier Women’s Forum de Deauville.

    Dans ce forum annuel où près de 1500 femmes parmi les plus brillantes du monde entier viennent débattre et échanger leurs savoirs sur l’avenir du monde, la promotion des femmes et les bonnes pratiques, l’exemple de Barefoot College n’est pas passé inaperçu. D’autant qu’en 2007, il a créé un partenariat avec un réseau africain, le Village environnement Energy Comittee (VEEC), destiné à former des femmes ingénieures dans l’énergie solaire et qu’à ce jour plus de 7 000 grands-mères, issues d’une dizaine de pays, et bien sûr illettrées selon les règles du collège, ont été formées.
    Cette initiative, ajoutée aux autres, lui a valu en 2010 d’être classé parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde par Time magazine.

    La démarche de « Bunker » Roy est pour le moins originale : « Nous choisissons exclusivement des grands-mères illettrées, qui vivent dans des villages reculés. Nous les emmenons en Inde pour 6 mois de cours et en faire des techniciennes de haut niveau. » Pourquoi des grands-mères, illettrées ? « En Afrique, on ne peut pas compter sur les hommes. Dès la fin de la formation, ils partiraient en ville, à l’étranger. » Pas les grands-mères, qui sont le cœur du cœur du village. « Quand elles partent, c’est un enterrement, mais quand elles reviennent, ces femmes qui ont entre 35 et 50 ans sont des stars. D’ailleurs, elles se font appeler « ingénieures » et savent qu’elles doivent assumer d’importantes responsabiltés. »

    Même si l’électrification du village est le but principal du projet, Bunker Roy n’est pas mécontent du bouleversement culturel induit par cette aventure : « cela bouleverse les role models, les relations hommes-femmes. Les hommes en ont peur… » Surtout, cet homme qui a décidé il y a 40 ans d’abandonner sa vie de champion de squash et de grand bourgeois, veut faire vivre les idées du Mahatma Gandhi pour qui les technologies les plus sophistiquées pouvaient parfaitement être utilisées dans l’Inde rurale pourvu qu’elles aient été appropriées par les gens du villages et restent sous leur contrôle et non celui d’experts venus d’ailleurs.

    Grâce à un don annuel de 100 000 dollars du gouvernement indien, le Barefoot College reçoit ces grands-mères africaines par groupes de quarante, tous les six mois, venues de dix pays différents. « C’est un gros effort qui leur est demandé. Elles quittent leur village souvent pour la première fois, elles prennent l’avion pour l’Inde, travaillent six mois avec des personnes dont elles ne connaissent ni la langue, ni la nourriture, ni rien. Mais au retour elles ont un diplôme, elles ont un salaire, à charge pour elles d’assurer la maintenance et les réparations des panneaux solaires. »
    C’est que les familles ont payé l’installation, même les plus pauvres pour qu’ils se sentent propriétaires et aient envie d’entretenir le matériel. Et ces familles payent un abonnement pour l’entretien et attendent donc que le service soit assuré. 20% du budget va aux salaires des grands-mères ingénieures, 80% à la maintenance. Pour l’approvisionnement en pièces, les ingénieures sont en lien avec le VEEC.

    Seuls les villages à l’écart de tout, inaccessibles peuvent intégrer le Village environnement Energy Comittee (VEEC). Ensuite, seules les familles qui le désirent se font poser des panneaux sur le toit de leur maison. Et le réseau permet des solidarités au niveau continental. « Une fois, une Béninoise a paniqué en rentrant dans son village. Elle pensait avoir tout oublié. Une Mauritanienne est venue lui donner un coup de main et tout est reparti. »

    Fort de son succès africain, Bunker Roy étend aujourd’hui l’expérience à des pays du Proche Orient, en Jordanie, en Afghanistan. Une autre paire de manches. « Le mari d’une Jordanienne qui était en formation à Tilonia l’a appelée pour lui demander de rentrer car un de ses petits-enfants était mourant. C’était faux, il ne supportait pas son absence. Nous l’avons immédiatement fait revenir pour qu’elle termine sa formation. » Elle est devenue la première femme ingénieure solaire de son village. Une révolution énergétique et autre…


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  •  Mangez du beurre, pas de la margarine

      (.....) Pire encore fut la campagne pour persuader les populations que le beurre était mauvais pour la santé, et qu'il gagnerait à être remplacé par de la margarine.

    Cette fois, il ne s'agissait même plus de vendre un beurre dont on aurait retiré une partie de ses composants. Il s'agissait de fabriquer de toute pièce un produit ayant l'apparence du beurre, mais fait avec toute autre chose, à savoir des huiles hydrogénées, qui étaient à l'origine riches en acides gras trans cancérigènes (ce n'est généralement plus le cas aujourd'hui).

    Pourquoi de la margarine ? Parce qu'il est beaucoup moins cher de produire des huiles liquides, que des graisses solides. Les graisses solides sont en effet soit des graisses animales (beurre, saindoux, graisse de bœuf, d'oie ou de canard, très coûteuses), soit des graisses issues de plantes tropicales, comme l'huile de coco ou l'huile de palme.

    Mais l'agriculture moderne est beaucoup mieux équipée pour produire à grande échelle des huiles liquides, surtout de maïs et de tournesol.

    Ces huiles liquides peuvent être solidifiées par un processus industriel : l'hydrogénation. En leur rajoutant ensuite des colorants et des arômes, on peut fabriquer une substance qui ressemblera d'assez prêt à du beurre. Suffisamment en tout cas pour que le consommateur ne s'aperçoive pas trop de la différence, à la texture et au goût.

    Le problème est que ces huiles hydrogénées, faites avec des huiles liquides riches en acides gras oméga-6, ne sont pas bonnes pour le cœur. Elles ne contiennent pas non plus la vitamine A que l'on trouve dans le beurre.

    Autre invention lucrative : le surimi

    Autre produit « élaboré » moins cher que le produit d'origine : le surimi, dont beaucoup de personnes imaginent qu'il s'agit d'un bâtonnet de crabe.

    En réalité, le surimi est beaucoup moins cher, au kilo, que la chair de crabe, et même que le poisson.

    C'est qu'il n'y a en général pas de crabe dans le surimi. Et il ne contient que 38 % de chair de poisson pour 62 % d’un mélange d’huile, d’amidon, de sucre, d’eau et d’arôme, ce qui lui vaut d'être classé comme « faux aliment numéro 1 » par le site Internet lanutrition.fr.

    A votre santé !

    Jean-Marc Dupuis  (Santé, nature, innovation )


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  • 2013     320 p.    15,80 € 

     

    Il existe des milliers d'aliments en supermarché. Comment être sûr(e) de faire le bon choix pour la santé lorsqu'on fait ses courses ? Comment faire la différence entre les produits sains et ceux qui sont bourrés de calories, d'amidon modifié, d'additifs et de graisses dangereuses ? Impossible sans ce livre, devenu une référence.

    Dans cette nouvelle édition entièrement mise à jour, nous avons analysé et évalué plus de 700 aliments du supermarché. Vous n'avez plus qu'à suivre le guide !
    Rayon par rayon, vous identifiez visuellement les produits de bonne qualité nutritionnelle et ceux qu'il vaut mieux éviter. Vous saurez notamment que :

    - Les yaourts Taillefine sont allégés en graisses mais bourrés d'additifs inutiles
    - Les bâtonnets de crabe contiennent plus de sucres que de protéines
    - L'huile isio4 est bien meilleure pour la santé que Fruit d'Or oméga 3 et 6
    - Le jambon sec d'Auvergne est deux fois moins salé que le jambon d'Aoste

    Illustré et simple à utiliser, ce livre est aussi un guide complet de nutrition pratique.

    Revue de presse

      Ce livre a le mérite de la clarté face à l'abondance d aliments transformés, composés d'une liste d'ingrédients interminables et incompréhensibles et de slogans trompeurs. C'est instructif, utile et facile à appliquer.
    Le Monde

    Les auteurs

      8 journalistes scientifiques et diététiciens de LaNutrition.fr, sous la direction de Thierry Souccar. Basé sur les connaissances scientifiques les plus récentes, un livre rédigé dans l'indépendance la plus absolue.

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  •   Ralentir le vieillissement de la peau

    D'abord, évitez les aliments qui font monter le niveau de sucre dans le sang, comme les sucres, les farineux, les féculents (pain, pâtes, céréales, pomme de terre, haricots secs).

     Ensuite, arrêtez de manger des aliments grillés, surtout au barbecue. Préférez la cuisson basse température, à la vapeur, et surtout même les légumes crus.

    Enfin, prenez un complément alimentaire de carnosine à 1000 ou 1500 mg par jour . La carnosine est un acide aminé naturel qui est le plus puissant inhibiteur connu du processus de glycation (1). Les études scientifiques ont montré qu'elle aide à préserver l'intégrité structurelle, fonctionnelle et génétique de la peau, mais aussi du reste de l'organisme, d'une manière naturelle et sans aucune toxicité.

    En soignant votre peau, vous rajeunissez aussi vos artères

    Mais comme je vous le disais, en soignant votre peau de cette manière, vous rajeunissez aussi forcément vos organes vitaux.

      L'alimentation sucrée, la cuisson haute température, le manque de carnosine, qui provoquent la glycation (caramélisation) du derme, entraînent également la glycation des protéines des yeux (cataracte), des reins (insuffisance rénale), des neurones du cerveau (maladie d'Alzheimer), et des artères (athérosclérose, facteur de maladies cardiaques).

      D'où l'incroyable puissance des techniques naturelles anti-âge :

    Tandis que vous voyez, jour après jour, votre visage devenir plus lisse et plus ferme dans le miroir de votre salle-de-bain, vos artères et vos reins, sans que vous ne vous en aperceviez, se mettent eux aussi à rajeunir ! Vos artères, qui étaient peut-être rigides, voire en train de se boucher, retrouvent leur souplesse, leur élasticité. Vous commencez à mieux respirer tandis que s'éloigne le risque d'infarctus ou d'AVC.

      Mais s'il est intéressant d'avoir une peau plus jeune, un véritable programme de rajeunissement global de votre organisme ne peut se limiter à ralentir ou stopper la glycation.  

    Le programme complet anti-âge fruit des dernières recherches

    En effet, pour rester véritablement jeune, il faut vous préoccuper d'agir sur tous les plans.

      Il n'y a pas un mécanisme du vieillissement, mais plusieurs simultanés, comme le montre le diagramme ci-dessous :
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      Bien à vous,    Jean-Marc Dupuis

      Références :
     

      (1) Wang AM, Ma C, Xie ZH, Shen F. Use of carnosine as a natural anti-senescence drug for human beings. Biochemistry (Mosc). 2000 Jul;65(7):869-71.
     

      (2) Miller AL. Dimercaptosuccinic acid (DMSA), a non-toxic, water-soluble treatment for heavy metal toxicity. Altern Med Rev. 1998 Jun;3(3):199-207.
     

      (3) Adams JB, Baral M, Geis E, Mitchell J, Ingram J, Hensley A, Zappia I, Newmark S, Gehn E, Rubin RA, Mitchell K, Bradstreet J, El-Dahr J. Safety and efficacy of oral DMSA therapy for children with autism spectrum disorders: Part A--medical results. BMC Clin Pharmacol. 2009 Oct 23;9:16.


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  •   Cinq conseils pour casser les prix de votre liste de rentrée

    La rédaction vous aide à faire une rentrée solidaire et économique avec l’essentiel du cartable, moins cher et plus vert.

    La rentrée est un véritable défi pour les parents. Entre la nécessité d’économiser et la volonté d’adopter un comportement responsable, l'équation n'est pas simple.

    En 2013, l'allocation de rentrée scolaire s'élève à 360,64 euros pour un enfant de 6 à 10 ans. Mais entre les fournitures et les vêtements, les frais s'accumulent vite. Le panier moyen de fournitures atteignait 188 euros en 2012, d'après l'étude du comparateur de prix Twenga.

    Pour y faire face, Youphil.com vous donne quelques bon plans, économiques, écologiques et solidaires. Une démarche qui prend un peu plus de temps mais qui s'avère bonne pour l'environnement et votre porte-monnaie!

    1. Les achats groupés

    Les associations de parents d’élèves se mobilisent pour mettre en place des bourses de fournitures afin d’alléger la note. Renseignez-vous auprès de votre établissement, une initiative a peut-être déjà été lancée.

    "Nous nous basons sur les listes définies par niveau", explique Corinne Marchand, présidente de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (Peep) au sein du Collège Belle Etoile en Seine-Maritime. L’idée est de rationaliser les achats "afin qu'il n'y ait pas de doublon", détaille Paul Raoult, président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE).

    Des commandes importantes qui garantissent des réductions significatives: "les fournitures reviennent 20 à 30% moins cher aux parents", précise Corinne Marchand. Ces bourses aux fournitures sont largement plébiscitées par les parents qui économisent de l’argent, du temps et de l’énergie. "Plus de 60% des parents répondent favorablement", se félicite Frédéric Rey de l’Association des parents d'élèves Vallée du Loir, dans la Sarthe.

    Seul bémol, ces bourses ne sont réservées qu'aux adhérents et tous les établissements n'en proposent pas. "Il est difficile de trouver des bénévoles", témoigne Paul Raoult. Mais les parents peuvent se rassembler via internet pour acheter "groupé". Le site entreacheteurs.fr permet de se rassembler autour d'un projet d'achat.

    2. Foncez sur les ventes solidaires!

    Les ventes solidaires, c’est LE bon plan de la rentrée. De nombreuses communautés locales d’Emmaüs en organisent. "Cela fait partie de nos ventes à thèmes", explique Pépin Assi, responsable de la communauté de Bernes-sur-Oise (95). "Nous vendons des fournitures d’occasion à des prix dérisoires", commente-t-il.
    Il est également possible de trouver des fournitures neuves. "Dans ce cas-là, nous vendons trois fois moins cher que le prix neuf constaté", précise t-il. Acheter dans une communauté Emmaüs, permet aussi de favoriser la réinsertion et de s’inscrire dans une démarche solidaire. Les marchés aux puces et autres vide-greniers peuvent également receler de trésors pour trois franc six sous.

    3. Des fournitures scolaires d’occasion

    Cela paraît évident mais l'on n'y pense pas toujours, la rentrée scolaire est l’occasion de privilégier la récup’. Ce que le ministre de l'Education, Vincent Peillon, a tenu a rappelé dans sa circulaire du 29 mai 2013. "Les cahiers où il reste des pages, peuvent être réutilisés. Cela offre même une continuité, utile pour l’enfant", souligne Paul Raoult de la FCPE.

    Les sites de ventes en ligne entre particuliers regorgent de fournitures scolaires d’occasion. Plusieurs annonces proposent des "kits" pour une dizaine d’euros avec parfois, des produits neufs. Une profusion d’annonces qui témoignent du manque de rationalisation des achats scolaires.

    4. Quand écologie rime avec économie

    Adopter un comportement plus respectueux de l’environnement ne fait pas nécessairement gonfler la facture. Deux sites se distinguent en offrant des gammes écologiques à des prix abordables: Un bureau sur la terre et Tout allant vert.

    Troquez la règle en plastique contre un double décimètre en bois non traité, il est moins cher et plus solide. Les stylos correcteurs saturés de produits chimiques peuvent aisément être remplacés par un correcteur liquide à base d’eau, presque 20% moins cher. Une gomme à papier garantie "sans PVC, ni latex" ne coûte pas plus cher que son équivalent en plastique. Idem pour la colle en bâton. Sans solvant et dans un bâtonnet en plastique recyclé, elle ne coûte que 20 centimes plus cher que la version "grande marque".

    Osez le papier recyclé. Les paquets de copies doubles et simples 100% recyclés sont disponibles dans les magasins et sites spécialisés, mais également dans les supermarchés. De plus en plus de grandes marques jouent la carte du vert en proposant une gamme de papeterie recyclée. Et à la clé, pas de dépense supplémentaire et un geste positif pour l'environnement.

    5. Une trousse et un cartable écolo: investissements de long terme

    En plus des bons plans pour les "essentiels" de la rentrée, nous vous proposons des idées cartables et trousses. Ce sont des achats plus conséquents, alors autant miser sur la durée. Les trousses en matière recyclée sont légion: laine bouillie, chambres à air recyclées, bouteilles d’eau ou encore liège, vous avez l’embarras du choix. Les prix débutent autour de 5 euros.

    Pour le cartable, plusieurs alternatives existent. La marque éthique, Coq en Pâte, propose un cartable 100% côton Gots, un label qui garantit un matériau biologique et équitable pour une cinquantaine d’euros. Même gamme de prix, Terre de Chanvre propose un large panel de sacs à dos et en bandoulière en chanvre et côton biologique. Autre solution, un cartable en matière recyclée. La marque Tann’s propose différents modèles fabriqués à partir de bouteilles en plastique recyclées, à partir de 34,90 euros. A titre de comparaison, les cartables dans la grande distribution coûtent entre 35 et 40 euros. Il faut débourser une cinquantaine d'euros minimum pour un sac à dos de grande marque.


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  •   La France est un des pays les mieux lotis pour la qualité du pain. La célèbre baguette parisienne, quoique de qualité nutritive très médiocre, est l’objet de toutes les convoitises des touristes étrangers, pour son odeur alléchante et sa saveur….surtout quand elle sort du four. Il faut reconnaitre que, par rapport au pain de mie industriel que l’on trouve chez les Anglo-Saxons, c’est un « must ».
    Pourtant elle présente bien des inconvénients :

    1. D’abord, n’étant faite essentiellement que d’amidon, c’est un aliment très déséquilibré et pauvre – de la colle dans l’estomac.
    2. Les blés utilisés étant de culture intensive, il y a carence en magnésium, en silice, en potassium et autres oligo-éléments, amenant à la longue des fragilités graves à l’organisme. En effet, les engrais chimiques brûlent et exterminent les milliards de bactéries anaérobies du sol ainsi que les vers de terre (jusqu’à 5 tonnes par hectare) qui sont indispensables en tant que médiateurs de la plante pour leur extraire les minéraux.
    3. Le blé est une céréale pauvre hybridée à partir de son ancêtre l’épautre dans l’écorce de laquelle on trouve 30 à 45% de protéines alors que celle du blé ne contient que 15% de protéines en moyenne.
    4. Personne ne s’inquiète maintenant comment est moulu le grain. C’est pourtant très important. Les moulins rapides actuels qui ont remplacé les moulins à meule lente n’écrasent plus les enveloppes cellulosiques de l’écorce, ceci ne permettant pas de libérer l’acide phytique cellulaire ; or c’est lui qui permet de dépiéger le calcium lors de la fermentation de la pâte à pain. Ainsi l’on s’est aperçu que le pain gris pendant l’occupation allemande était décalcifiant, ce qui décida le gouvernement à distribuer massivement des compléments de phosphate tricalcique à la population.
    5. Les férus en diététique savent que les sucres lents (amidon) ne s’entendent pas avec les sucres rapides (saccharose) et créent des fermentations et même des putréfactions intestinales. Les tartines de confiture du petit déjeuner sont souvent la cause de la fameuse hypoglycémie de 11 heures.

    Ces phénomènes ne se produisent pas lorsque l’on remplace le pain blanc par du pain complet.
     

     Secrets de boulanger
    Il faut savoir que le boulanger reçoit de la farine blanche prête à l’emploi. On y trouve en l’occurrence :

    • des agents antioxydants pour stabiliser la farine
    • des agents retardants pour programmer la cuisson à la demande
    • des agents blanchissants (quand on fait son pain soi-même avec de la farine, du sel, de l’eau et de la levure de boulanger, le pain est couleur écru et non blanc)
    • des levures chimiques juste pour faire des bulles de gaz carbonique mais qui ne font pas un travail de PREDIGESTION indispensable, puisque nous n’avons pas de jabot germoir comme les granivores.
    • des agents desséchants pour que la baguette que l’on achète à 8 heures du matin soit dure au goûter (le pain que vous feriez vous-même se garde de 3 à 8 jours en fonction de l’huile d’olive ajoutée).

    Le boulanger n’est pour rien dans tout cela, tout comme l’éleveur qui reçoit des poudres « magiques » pour pousser ses poules ou ses porcs en huit semaines au poids requis. C’est un contrat aveugle à prendre ou à laisser s’il ne veut pas financièrement « se retrouver dans le pétrin ». Si de plus le consommateur bien éduqué à se « laisser rouler dans la farine » est satisfait, il n’y a vraiment pas de quoi se faire du souçi…..
     

      Les faux bons pains
    - Le pain de son, conseillé par certains médecins, est une dangereuse farce. Votre constipation risque de se transformer en colite hémorragique. Ce pain est un véritable poison, d’abord impossible à digérer, parce qu’il n’est pas fait au levain mais à la levure ; ensuite, le son contient des tas de produits chimiques, fongicides, raticides, charançonicides, etc., et en particulier le fameux lindane. Normalement, le son (écorce du grain) étant retiré de la farine, il ne reste dans la farine blanche que des traces de ces poisons. Dans la farine complète, on en récupère la dose intégrale. Du son qui n’est pas de provenance bio est automatiquement toxique.
    - On trouve aussi des pains complets « levure sur levain », ce qui les aide à lever, car les pains au levain pur ont tendance à avoir une texture plus ou moins tassée ; c’est bien sûr un compromis, d’autant plus que le levain est assez capricieux avec la température, la météo, et de plus il résiste mal à l’eau javellisée du robinet. Mais ceci est l’objet d’un débat avec les puristes……. .
    - La mention « au feu de bois » est un « plus » pour le goût, ce qui justifie le prix élevé de la denrée, mais qui n’ajoute rien de tangible à la valeur nutritive du pain, surtout s’il y a de graves anomalies en amont.
    - Ce que l’on appelle « pain complet » ne l’est jamais – il serait fait de farine à 150% (taux résiduel de cendres) très difficile à lever ….et à digérer. Les blutages les plus utilisés sont 85% (taux moyen) et 65% (taux léger).
    Reste le problème de la conservation de la farine. Un grain de blé est vivant alors que la farine est morte. Aussitôt moulue, elle entame un cycle d’oxydation. Savez vous qu’au bout d’un mois la farine est bonne à jeter. Or je vois dans les grandes surfaces des sachets de farine validés 6 mois……
     

      Le gâchis ordinaire
    En France (et ailleurs), il parait que l’on jette à la poubelle pour diverses raisons des milliers de tonnes de pain chaque année. Les gens disent « On ne respecte plus le pain pendant que des peuples meurent de faim ». Mais le pain courant est-il encore respectable ? Voilà la vraie question ! Je vois que le bon pain (celui qui se conserve), lui, est rarement jeté…..
    Voici d’ailleurs un moyen simple pour le rafraîchir : Humecter légèrement le pain rassis ou durci et le repasser 5 à 10 minutes à four chaud réglé à 4.
     

       Du pain complet bio au vrai levain
    Optez pour le pain complet bio au vrai levain, sinon vaut encore mieux du pain blanc comme tout le monde. Si un seul des maillons de la chaîne du pain est défaillant, le pain devient plus ou moins toxique.
    Alors que le vrai pain dit complet bio est un aliment de grande valeur nutritive, le pain blanc n’est qu’un vulgaire accompagnement pour donner la sensation de satiété dans l’estomac.
    Depuis les Romains jusqu’au 19e siècle, le pain était la base de la nourriture : la ration journalière des soldats de Napoléon était de 1 kg par jour, qu’ils trempaient dans des grandes soupes de légumes. J’ai connu étant gamin un ouvrier de ferme itinérant dont l’essentiel de son alimentation était du pain gris, des oignons et des pommes. Il était fort comme un Turc et en excellente santé.

    Si vous ne trouvez pas du bon pain dans votre région, il vous reste la possibilité de faire votre pain vous-même – c’est une expérience formidable – soit à la main, soit avec une machine automatique qui vous fera des excellents recettes au choix en 3 à 4 heures. Cela embaumera la maison et réjouira toute la famille.


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  •   Jessica et Julien, paysans bio, « dépendants des horaires du soleil »

    Le Yéti   (Rue 89)
    voyageur à domicile     Publié le 29/07/2013

       Jessica et Julien (Le Yéti)

    Vous n’êtes pas sans avoir remarqué qu’autour de chez nous fleurissent les petits marchés bio. Et que ces producteurs agricoles d’un nouveau genre commencent même à se faire leur place dans les grands marchés traditionnels. C’est le cas avec ceux du côté de chez moi. Un trait commun entre eux : ils sont si jeunes !

    Permettez que je vous en présente deux particulièrement attachants. Du genre, comme disent mes filles, qui ne se la pète pas. Et que rien, dans leurs origines familiales, ne prédestinait vraiment à devenir les nouveaux paysans d’aujourd’hui.

    Jessica Moreau, 40 ans, travaille sur l’exploitation (7 hectares loués) fondée quinze années plus tôt par son compagnon Loïc. Jessica et Loïc ont trois enfants, tout comme leurs amis et associés, Séverine et David. Avant de « faire sa paysanne », Jessica a passé un Deug d’espagnol, exercé divers petits boulots sans conséquences, mais qui tous la ramenaient insensiblement à la terre.

    Julien Hamon, 32 ans, « en couple », deux enfants, n’est pas allé au-delà de la terminale. A un peu vadrouillé de par le monde avant que des rencontres fortuites ne le fixent à la terre. Grâce à l’entremise de la Confédération paysanne et l’aide à l’installation fournie par l’Etat (12 000 euros), il a ouvert sa petite entreprise (19 hectares loués) en 2007 avec son ami Julien Berlie.

    Jessica et Julien sont tous les deux titulaires de l’indispensable Brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole (BPREA). Jessica et ses compagnons se consacrent exclusivement à la culture maraîchère. Julien et Julien étendent cette activité à la récolte du blé et à la fabrication du pain. En commun aux deux entreprises, poulaillers pour les œufs et moutons pour l’entretien des terrains.

    Avec le soleil comme pointeuse

    Les deux entreprises ont également choisi de bénéficier du label bio décerné par l’Ecocert. Julien :

    « Décerné, décerné, c’est quand même 560 euros de cotisation par an ! Etre naturel, ça se paie cher ! »

    Jessica comme Julien écoulent l’essentiel de leur production sur les marchés locaux. 20% seulement du chiffre d’affaire se fait en paniers AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) pour Julien. Un petit Paysans biosystème d’abonnements encore moins formel chez Jessica. Pas d’intermédiaires. Direct du champ du producteur à la bouche du consommateur.

                                             Sous la fournaise/les mains (Le Yéti)  

      Paysan, ça n’est pas un métier de tout repos. Dans les 60 heures hebdomadaires en été. « Avec des pics de 70 heures en mai-juin », précise Julien. Un peu moins en hiver. « On est dépendant des horaires du soleil », dit Jessica. Avec tout ce que cela implique de travail sous la fournaise. Et en prime, pour filles comme pour garçons, ces fameuses « mains de paysans ».

    Le gain, lui, reste très modeste. « Un petit smic pour chacun d’entre nous », dit Jessica. Rien du tout les deux premières années, puis 200 euros, 400..., énumère Julien qui reconnaît cependant vivre en quasi autonomie alimentaire grâce au troc avec les collègues bouchers, poissonniers, fromagers... C’est sa ferme qui règle aussi les 300 euros de cotisations mensuelles à la MSA (Mutualité sociale agricole, la sécu du paysan). Les compagnes des deux Julien travaillent à l’extérieur pour améliorer l’ordinaire.

    Jessica :

    « Bien sûr, gagner un peu plus serait bienvenu, mais je me demande quand je trouverais le temps de les dépenser. » [Rires]

    Préoccupés par ce qu’ils produisent

    Ce qui frappe également le gourmand échappé aux circuits de distribution traditionnels, c’est la modicité des tarifs pratiqués par nos agriculteurs d’à côté. A peine plus élevés que dans les supermarchés, sinon moins pour certains aliments comme les salades ou les œufs (de 3,96 à 4,20 euros la douzaine garantie coque vraiment extra – j’ai donné !). Julien a son explication :

    « La hausse du prix du pétrole a conduit à une augmentation du coût des engrais utilisés dans la filière traditionnelle. Et n’a donc eu que très peu de conséquences chez les adeptes du bio qui n’en utilisent pas. »

    En réalité, il y a sans doute autre chose, de plus mystérieux et simple à la fois, et c’est ce qui est le plus touchant chez nos deux personnages d’à côté : ils sont bien plus prompts à parler de la qualité de ce qu’ils produisent que de ce que ça leur rapporte (ou pas). Nulle plainte, nulle récrimination de leur part.

    Les tracasseries de Bruxelles ? Ils les ignorent. N’ont pas entendu parler des dernières mesures limitatives sur les semences. Ne s’occupent que de leurs graines et de leurs plants à eux. Ne se soucient même pas d’obtenir les aides européennes auxquelles ils pourraient prétendre (« trop de tracasseries administratives pour des sommes dérisoires », Jessica). Se contentent de bâtir autour d’eux « une bulle de protection » pour leurs proches (Julien).

    Ceux-là aiment d’abord ce qu’ils font, voilà tout. Julien n’envisage aucune autre voie de sortie possible. Et Jessica vous regarde comme si vous descendiez de la lune quand vous lui posez la question :

    « Je n’ai en fait jamais pensé faire autre chose, ni faire autrement. Travailler la terre, même durement, j’aime juste ça. »


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  •  Cyber @ction N° 551 : Pour rendre l'obsolescence programmée obsolète

    La cyber @ction est signable en ligne
    http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/rendre-obsolescence-programmee-obsolete-630.html
     

    Le projet de loi sur la consommation sera débattu en première lecture à l'Assemblée nationale à compter du 25 juin. Attendues les « actions de groupe à la française » devraient enfin voir le jour, mais l’obsolescence programmée et les impacts environnementaux, sociaux ou même financiers pour le consommateur de la courte durée de vie de nos produits continuent d’être ignorés.

    Alors que Benoît Hamon annonçait vouloir lutter contre l’obsolescence programmée en septembre dernier, le texte qu’il a présenté en Conseil des ministres le 2 mai se caractérisait par l’absence de mesures pour allonger la durée de vie des produits.

    Fin avril au Sénat, la proposition de loi sur l’obsolescence programmée et l’allongement de la durée de vie des produits a reçu un bon accueil : les sénateurs de tous bords politiques ont très bien compris l’intérêt économique et écologique que représente l’allongement de la durée de vie des produits partout sur le territoire français. Moins de déchets à collecter et à traiter, et plus d’emplois dans le secteur de la réparation et de l’économie sociale et solidaire.

    A partir du 25 juin et jusqu’au 27 ou 28, les députés débattront et voteront le projet de loi consommation. Pour orienter nos modes de production et de consommation vers un mode de vie plus sobre en ressources naturelles, et ainsi mieux protéger le consommateur de l’augmentation inexorable du prix des matières premières et donc des produits de consommation, des mesures s’imposent et notamment notamment :

    - l'ouverture des actions de groupe non seulement aux associations de consommateurs mais aussi aux associations de protection de l'environnement et de la santé publique".

    - l’extension de la durée de garantie à 10 ans de tous les biens de consommations

    - la création d’un délit d’obsolescence programmée

    - le soutien du secteur de la réparation

    Nous vous demandons donc d'interpeller votre député pour que nos demandes soient entendues et qu’enfin nous cessions de subir les dommages écologiques des sites industriels ou la baisse continue de notre pouvoir d’achat en raison de la faible durée de vie de nos biens.

    Camille Lecomte Chargée de campagne Modes de production et de consommation responsables Les Amis de la Terre France
    Alain Uguen Association Cyber @cteurs


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