•   Pierre Pavy, le restaurateur des pauvres

     

    A Grenoble, Pierre Pavy offre des repas de Noël aux plus démunis et des menus à un euro chaque samedi. Aujourd’hui, il se lance dans un nouveau projet. Interview.

    Pierre Pavy, patron du restaurant Le 5 et du Caffé Forte à Grenoble, se définit comme un restaurateur militant. Depuis douze ans, il mène différents projets dans l’agglomération afin de venir en aide aux plus démunis, notamment en leur proposant des repas à un euro. A travers sa nouvelle initiative, Pierre Pavy souhaite, en plus, sensibiliser la population au gaspillage alimentaire.

    Youphil: En quoi consiste cette nouvelle initiative?

    Pierre Pavy: Nous voulons récupérer dans les grandes surfaces les aliments qui arrivent à date limite de consommation, en faire des plats préparés et les reconditionner sous vide ou sous forme de plats surgelés. Je préfère donner des aliments déjà préparés aux familles plutôt que de leur fournir juste des denrées qu’elles doivent ensuite cuisiner alors qu’elles n’ont pas toujours le matériel adapté. Ces plats seront ensuite distribués par la Banque alimentaire de l’Isère. Bernard Pery, son directeur, a même proposé de nous mettre à disposition 25 kilos de viande par jour.

    A travers ce projet, quel message voulez-vous véhiculer?

    Dans les villes, nous débordons de nourriture. Il y en a partout, mais nous en jetons 40%. Paradoxalement, certaines personnes n’ont pas de quoi se nourrir. C’est de ce constat que notre projet est né. L’idée que des personnes puissent avoir faim dans une ville me révolte. Il faut interpeller les populations et les sensibiliser contre le gaspillage.
    Il fallait trouver une cuisine suffisamment grande pour nous accueillir. Nous l’avons trouvée dans un foyer de jeunes travailleurs! Il ne manque plus que la validation de la ville. Grâce à cette initiative, nous pensons pouvoir apporter entre 5000 et 10.000 portions de repas par mois pour l’agglomération grenobloise.

    Pourquoi un tel engagement?

    On est peu de temps sur terre alors autant faire des choses utiles. Certains restaurateurs sponsorisent des clubs de foot ou de rugby, moi j’ai décidé de donner à manger aux sans-abris. Evidemment, je fais ça pour le côté humain. C’est une démarche qui s’inscrit dans ma conception de la vie. Il y a quarante ans, j’étais en Afghanistan et j’ai jeté un morceau de pain. Un Afghan est arrivé et m’a injurié. "On ne jette pas le pain par terre", m’a-t-il expliqué. J’ai compris le message: quand on a un morceau de pain en trop, il peut toujours servir à quelqu’un d’autre.

    Depuis quand menez-vous des actions de solidarité à Grenoble?

    Il y a douze ans, Anna Laverdine, la présidente de l’ASDF, une association d’accueil des SDF, m’a demandé d’organiser un repas de Noël pour les plus démunis de Grenoble. J’ai alors eu l’idée de les inviter dans le restaurant que je dirige avec mon fils. Depuis, chaque mardi avant Noël, nous recevons une centaine de personnes dans notre établissement "Le 5". C’est le cadeau que nous leur faisons.
    Avec les années, une relation amicale s’est créée entre nous. Je voulais aussi faire du restaurant une passerelle entre nos clients habituels et les gens de la rue, afin que ces deux mondes se rencontrent. Pour cela, nous avons mené une opération CV pendant deux mois. Les CV des démunis étaient imprimés sur les sets de table du restaurant et ce sont nos clients qui découvraient ces demandes d'emploi en venant déjeuner chez nous. Pour certains, ça a fonctionné.

    Chaque samedi vous proposez aussi des repas à un euro…

    Un jour, l’ASDF m’a interpellé en me faisant remarquer qu’il n’y avait pas de repas offert aux plus démunis le samedi par les associations. Ils m’ont demandé de leur préparer des sandwichs mais un sandwich ce n’est pas un repas! Nous avons donc décidé de faire un vrai repas. De là est née l’idée du menu à un euro.
    Pour venir, les bénéficiaires doivent s’inscrire 48 heures à l’avance en faisant une "vraie" réservation. Chaque samedi, entre octobre et avril, mes compagnons de travail accueillent et servent, bénévolement, nos 45 invités. Pendant la semaine, nous signalons l’existence de ces repas à un euro sur toutes nos cartes. Souvent, nos clients proposent spontanément de venir le samedi pour faire la vaisselle!

    Que peuvent-ils manger?

    Le menu est unique et les plats proposés viennent de notre carte habituelle. Les entrées, c’est souvent une soupe de légumes ou de poisson avec des croûtons. On nous demande aussi les recettes des plats servis!
    En plat, ils apprécient le curry d’agneau ou la daube de bœuf. Un producteur local nous offre chaque semaine du fromage. Pour le dessert, c’est gâteau au chocolat ou crème brûlée. Normalement, l’addition s’élève entre 25 et 30 euros. Ça me touche quand un sans-abri me dit qu’il espère pouvoir revenir seul, sans l’association et payer avec ses propres moyens.

    Vos différents projets ont-ils donné des idées à d’autres?

    Un autre restaurateur de la ville envisage de mettre en place une initiative similaire l’année prochaine. Mais ce projet n’est pas possible pour tout le monde. Pour mener ces initiatives, il faut avoir des établissements suffisamment grands et qui fonctionnent bien, ainsi qu’une équipe disponible et mobilisée.

    Cet article a initialement été publié le 4 décembre 2013.
    Crédit photo: Christian Rausch.

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  •   Quand les gares s'associent pour les sans-abris

     

    Si on luttait contre la pauvreté au niveau européen? Retour sur le projet "Hope" pour l'amélioration de la prise en charge des sans-abris dans les gares.

     Cet article a initialement été publié dans la Lettre professionnelle "Tendances de l’innovation sociétale" N°53 du 8 mars 2013.

    Projet européen de coopération entre les entreprises ferroviaires, les pouvoirs publics et les associations, "Hope in Stations" ("Homeless People in European train stations", les sans-abris dans les gares) a permis de tester et d’évaluer l’impact, dans chaque gare, de la mise en place d’un poste de référent social. Ce dernier était chargé de coordonner la prise en charge des sans-abris ainsi que d’un module de formation à destination des personnels en gare (agents ferroviaires, de nettoyage, de sécurité...).

    Un numéro unique en gare du Nord

    Le projet s’est déployé en plusieurs phases. De janvier à avril 2010, une analyse du sans-abrisme dans les gares a permis de faire émerger des bonnes pratiques. Ainsi, la gare de Rome Termini était-elle dotée depuis 2002 d’un "Help center", local unique financé par les pouvoirs publics et les entreprises ferroviaires à partir duquel les sans domicile fixe étaient orientés vers des services sociaux. À la gare du Nord de Paris existait le système "alerte exclusion", un numéro unique pour les commerçants et le personnel de la gare permettant de signaler la présence de sans-abris aux associations.

    Après le recensement des bonnes pratiques, l’Agence pour les nouvelles solidarités actives (Ansa) a proposé, en avril 2010, la création d’un poste de référent social aux partenaires, qui a été suivie d’une première évaluation.

    Le 1er septembre 2010, trois référents sociaux mandatés par les entreprises ferroviaires et formés par les partenaires du projet ont pris leur poste dans les gares de Paris Nord et Est, Bruxelles Central et Rome Termini. Les référents sociaux ont organisé des réunions avec les associations, ont tissé des liens avec les sans-abris, ont contribué à la mise en place d’un programme de formation d’une journée pour le personnel en gare sur la problématique de l’errance et des droits des sans-abris. En septembre 2011 a eu lieu l’évaluation finale.

    Le référent social, un intermédiaire efficace

    Hope in stations a permis de prouver l’efficacité des référents sociaux dans les gares et celle des formations à destination des personnels confrontés à l’errance. 160 agents ferroviaires, prestataires compris, ont ainsi été formés en France, en Belgique et en Italie.

    "Au départ, les associations et les entreprises ferroviaires avaient beaucoup de mal à se comprendre, ces premières estimant que les entreprises ferroviaires voulaient avant tout se débarrasser des sans-abris. Finalement, Hope in stations leur a permis de se mettre d’accord sur le constat que la gare devait être un toit ponctuel, pas permanent. Les associations ont trouvé que leur travail avait été fluidifié par le référent, leur permettant ainsi d’intervenir plus rapidement, et les sans-abris ont eux aussi constaté une baisse des tensions, notamment avec les agents de sécurité", explique Sylvie Le Bars, responsable de la cellule Europe à l’Ansa.

    De son côté, la SNCF, qui a financé l’expérimentation à hauteur de 40.000 euros, se dit satisfaite. "Hope in stations nous a permis de compléter notre dispositif de prise en charge des sans-abris, notamment en rendant obligatoires la formation des agents commerciaux en gare et la création du référent social à Paris Nord", explique Vincent Bouznad, responsable de l’engagement sociétal à la SNCF, un pôle intégré à la Direction développement durable de l’entreprise. La SNCF, qui a déjà étendu le principe du référent social aux gares du Sud de Paris (Montparnasse, Lyon et Austerlitz) réféchit à créer d’autres postes en régions.

    Une démarche collective à construire

    Alors qu’un bureau de référent social ouvrira au Luxembourg au premier semestre 2014, Varsovie n’a pas encore pris de décision et aucun local n’a ouvert à Madrid, faute de budget. Berlin a, de son côté, préféré continuer à travailler directement avec les associations. "Ce n’est pas tant le coût du référent qui pose problème, mais l’acceptation de la démarche globale par les acteurs des transports pour qui la démarche sociale n’est pas évidente", juge Sylvie Le Bars.

    Le projet Hope in stations a été prolongé au 1er mars 2012 par l’expérience Work in stations ("Working On Reinclusion Know-how in European train stations"), qui vise à développer sur le territoire des gares des activités d’insertion par le travail.


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  • Fromages, confitures, charcuteries… Parmi les aliments que nous mangeons tous les jours, certains majorent le risque de cancer du sein, de la prostate, du pancréas ou du côlon. Voici ceux à éviter… ou au moins à limiter !

    Camembert : mauvais pour la prostate !

    Les fromages affinés (camembert, roquefort, cantal...) consommés en trop grandes quantités, peuvent devenir néfastes pour les personnes de plus de 50 ans, en augmentant les risques de cancer de la prostate, du sein.

    Pourquoi : La forte teneur en graisses animales saturées présentes dans les fromages gras, qui serait en partie responsable.

    Consommation : Une portion de 40g par jour, pas plus.

    A savoir : « Il faut manger 3 produits laitiers par jour, mais en privilégiant les laitages demi-écrémés (lait, fromage blanc) et les yaourts natures qui apportent moins de 3% de MG », explique le Dr Béatrice de Reynal, nutritionniste 

    Confitures : des sucres qui favoriseraient le cancer

    Une étude publiée en 2006 a démontré qu’une consommation élevée de sucres (sirops, sodas, confitures…) augmentait le risque de cancer du pancréas (1). Une autre ayant suivi 5000 femmes a permis d’observer une augmentation de 12% du risque de cancer du sein quand on mange régulièrement des aliments sucrés (glaces, miel, chocolat). Pour le Dr Béatrice de Reynal « le sucre n’a jamais provoqué de cancer ». Selon la spécialiste, la faute porterait surtout sur le sirop de glucose-fructose. « Utilisé à la place du sucre dans de nombreux produits, allant du hamburger aux barres chocolatées, biscuits, viennoiseries industrielles, et autres boissons sucrées, ces sirops sont très perturbants pour le pancréas et le foie. Leur consommation quotidienne favorise le diabète, les maladies cardiovasculaires et la constitution de stocks de graisses, notamment de triglycérides. » Des facteurs aggravant le risque de cancer.

    Consommation : Mieux vaut éviter ces aliments. « Privilégiez les biscuits à la « cuillère » et certaines marques comme « Bonne Maman » qui utilisent du sucre de canne, des œufs frais, du beurre frais... » . D’une manière générale, n’abusez pas du sucre.

    (1)Larsson SC et al., Consumption of sugar and sugar-sweetened foods and the risk of pancreatic cancer in a prospective study. Am J Clin Nutr. 2006 Nov ; 84(5):1171-6.
    (2) Rapport paru dans Annals of Oncology (Octobre 2005 )

    Bœuf, porc et agneau augmenteraient le risque de cancer du côlon

    Selon une étude américaine en 2005, une grande consommation de viande notamment rouge (boeuf, agneau) mais aussi de porc et de veau peut augmenter le risque de cancer du côlon et du rectum.

    Pourquoi : La forte teneur en graisses animales saturées serait en partie responsable.

    Consommation : 1 fois par semaine. Préférez la volaille et le poisson.

    Attention : A la viande cuite au barbecue en contact avec les flammes qui libèrent des composés hautement cancérogènes (hydrocarbures aromatiques polycycliques...). 

    Saucisson : des conservateurs responsables de cancer

    Le saucisson (et toutes les charcuteries industrielles comme le jambon blanc, cru, le bacon, le lard) augmente les risques de cancer.


    Pourquoi :
    « L'effet cancer serait dû aux nitrates et aux nitrites utilisés comme conservateur (sel nitrité pour prévenir le développement de certaines bactéries), mais aussi comme colorant du jambon cuit ou des saucisses pour les rendre plus roses et plus appétissantes. Les nitrites sont transformés par la flore intestinale en produits cancérigènes », explique le Dr Béatrice de Reynal.

    Consommation : 1 fois par semaine. Préférez un jambon artisanal cuit au torchon ou un jambon cru juste séché sans nitrite (regardez les étiquettes).

    Et aussi : les produits de saurisserie (poisson séché) qui sont très salés, fumés et souvent nitrités. 

    Grillades au barbecue : des risques de cancer de la bouche

    Les viandes cuites au barbecue sont très toxiques et augmentent les risques de cancers du pancréas, de la prostate, voire de la bouche.

    Pourquoi : « Les aliments cuits à forte température et en contact avec les flammes libèrent des composés hautement cancérogènes (hydrocarbures aromatiques polycycliques...) », explique le Dr Béatrice de Reynal.

    Consommation : à éviter le plus possible. 

    Alcool : 11 000 décès par cancer

    Oesophage, larynx, bouche, pharynx, sein, rectum, côlon, foie... Les boissons alcoolisées toutes confondues sont responsables de près de 11 000 décès en France par cancer. Ce risque dépend de la dose consommée et non du type d'alcool.

    Pourquoi : « L'alcool est transformé dans l'organisme en acétaldéhyde, une molécule cancérogène, qui accroît les risques de cancer. Il agresse aussi directement la muqueuse et provoque des tumeurs localisées », explique le Dr Béatrice de Reynal.

    Consommation : 2 verres par jour chez l'homme et moins d'1 verre chez la femme* « et préférez les vins élevés en fût de chêne plutôt que ceux en cuve inox et qui n’ont donc pas les atouts antioxydants du bois. » Un verre d'alcool correspond à 3 cl de whisky, à 10 cl de vin, 25 cl de bière…

    * faites aussi de nombreux jours « sans »  

    Frites : une augmentation de cancer du rein

    La consommation d'aliments frits augmentent le risque de nombreux cancers, comme celui du rein, de l'estomac... « Les chips sont de loin les plus toxiques », fait remarquer le Dr Béatrice de Reynal. Parmi les autres aliments frits à risque : les frites, les nuggets, les beignets, les pommes de terres Dauphine...

    Pourquoi : Quand les glucides des féculents (pommes de terre, farine, riz, pâtes...) chauffent à très forte température avec de l'huile, cela entraîne la formation d'un composé cancérogène et toxique, l'acrylamide.

    Consommation : 1 aliment frit par semaine, maximum.

    A savoir : Les snacks comme les pop corn augmentent les risques de cancer. 

    Sources

    - Etude du Dr. Michael J. Thun et collègues, et du Dr Ann Chao de l'American Cancer Society à Atlanta, parue dans le Journal of the American Medical Association – 12 janvier 2005

    Remerciements au Dr Béatrice de Reynal, nutritionniste, directrice de l’agence Nutrimarketing, et auteur du blog « http://miammiam.mabulle.com/ »


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  •   Publié le 23 octobre 2013 - Mis à jour le 24 octobre 2013

    Lingettes et laits de toilette pour bébé : l'enquête UFC Que Choisir dénonce les substances toxiques

    L'UFC Que Choisir enquête sur le nettoyage des fesses de bébé dans son numéro de novembre 2013 : les laits de toilette et lingettes bébé vendus en grande distribution contiennent des produits toxiques comme des parabènes, des produits allergisants et perturbateurs endocriniens. Quelles alternatives sans danger existent ?

      
    1Carrefour - Lingettes Baby Fresh

    Elles contiennent des parabens et du phénoxyéthanol.

    Pour plus d'informations, découvrez tous les résultats de l'enquête dans le magazine UFC-Que Choisir de novembre 2013.

    > Découvrez notre sélection de nettoyants bébé bio et sans produits toxiques.  (sur femininbio.com)

    La parution de cette nouvelle enquête de l'UFC Que Choisir a fait l'effet d'une bombe : 32 des 34 références de laits de toilettes et lingettes bébés analysés par un laboratoire contiennent au moins un composant indésirable.

    >> Découvrez notre sélection de lingettes et laits pour bébé sans composants toxiques et labellisés bio

    Mention spéciale pour le lait de toilette bio Natessance (Groupe Léa Nature) qui ressort sans surprise en haut du classement avec sa formule labellisée Ecocert, donc sans parabènes, phenoxyethanol, isothiazolinones ou allergènes.

    Les fesses de bébé, une zone à risques

    • La peau de bébé est souvent irritée sous les couches (le problème est moins fréquent avec les couches lavables) et donc fragilisé. La barrière qu'est l'épiderme est alors moins efficace pour empêcher les substances toxiques de passer dans le sang.
    • Plus bébé est petit, plus il est changé souvent, jusqu'à 10 fois par jour au début de sa vie. Autant choisir un mode de nettoyage non agressif pour sa peau.
    • Les produits que l'on applique pour le change de bébé ne sont pas rincés, ils restent donc en contact avec la peau, et "macèrent" dans la couche. Un bon cocktail toxique pour la peau.
    • Enfin, les papiers toilettes impregnés n'ont vraiment aucun intérêt, d'autant qu'ils présentent des compositions louches avec des molécules qui seraient toxiques en milieu aquatique. Très problématique puisqu'on les jette dans les toilettes !

    Parabens, phénoxyethanol, isothiazolinones et allergènes dans les produits bébé

    Pour son enquête, UFC-Que Choisir a fait analyser par un laboratoire quatre types d'ingrédients jugés "à risque".

    • Parabens, et plus précisément ceux à longue chaîne (Propylparaben et Butylparaben) : faut-il encore présenter ces conservateurs perturbateurs endocriniens ? Heureusement, la majorité des produits pour bébé n'en contiennent plus, mais ils ressortent tout de même dans 5 types de lingettes testées par UFC-Que Choisir (plutôt des marques de distributeurs et premiers prix).
    • Phénoxyethanol : encore un conservateur dangereux. A des concentrations trop élevées, il est toxique pour le foie. La concentration maximale autorisée dans les produits cosmétiques est aujourd'hui de 1%, mais devant les possibles effets dangereux de ce composant, l'ANSM a recommandé une restriction à 0,4% de la concentration du phénoxyethanol dans les produits destinés aux enfants de moins de 3 ans. La recommandation n'étant pas obligatoire, les fabricants ne se privent pour l'instant pas de ce conservateur dans leurs formulations. Le taux mesuré par UFC-Que Choisir va même jusqu'à atteindre les 0,9% pour les lingettes Klorane vendues en pharmacie !
    • Isothiazolinones : les parabens étant de plus en plus pointés du doigt, l'industrie les remplace souvent par les isothiazolinones. Problèmes : ils sont allergisants et ont tendance à provoquer des eczémas.
    • Allergènes : une liste de 26 allergènes d'étiquetage obligatoire est disponible. On peut citer le linalol, le citronellol, le limonène par exemple. L'enquete rêvèle que non seulement certains de ces allergènes sont bien présents dans les produits pour bébés, mais que certains ne sont pas indiqués sur l'étiquette. Mensonges !

    Lingettes bébé, laits de toilette et papier toilette imprégné : attention aux étiquettes !

    Le problème c'est que le marketing se joue de nous en apposant des mentions "hypoallergénique", "testé sous contrôle dermatologique", "protectrice" ou même "recommandé par les pédiatres"... Sachez que ces mentions sont totalement dénuées de règlementation et ne garantient en rien l'absence de substances toxiques.

    Les marques leaders de la grande distribution épinglées par UFC-Que Choisir pour leurs produits bébé toxiques

    Les lingettes et/ou laits de toilettes Pampers, Biolane, Nivea, Mixa, Huggies ou encore Klorane contiennent des produits toxiques dénoncés dans l'enquête d'UFC-Que Choisir.

    Pourquoi ne pas utiliser du savon de Marseille (le vrai!) ou du savon d'Alep recommandé pour les peaux sensibles? C'est simple et économique.


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  •   Publié le 13 novembre 2013

    Lin, cameline, chanvre, colza : panorama des huiles qui contiennent plus d'Omega 3  (femininbio.com)

    Notre alimentation manque d'Oméga 3. Pour en consommer plus, privilégiez les huiles de première pression à froid à forte proportion en Oméga 3 comme l'huile de lin, l'huile de cameline, l'huile de chanvre, l'huile de colza encore l'huile de noix.

      
    Huile de Lin

    L’huile de Lin, de la famille botanique des Linacées, est une des plus riches en Oméga 3 avec une teneur supérieure à 50%. Cet acide gras est insuffisamment présent dans notre alimentation moderne, c’est pourquoi sa consommation est fortement recommandée. Elle agrémentera les assaisonnements de vos salades. Saveur fraîche, pointe noisetée. En Massages : elle apaise et cicatrise la peau. Micronutriments : Tocophérols antioxydants ≈ 400 mg/kg.

    Aujourd’hui, notre alimentation est déséquilibrée car elle est trop riche en apport Oméga 6 et trop pauvre en Oméga 3. En effet, plusieurs études alimentaires récemment réalisées mettent en relief ce déséquilibre : nous consommons 20 fois plus d’Oméga 6 que d’Oméga 3 d’où la nécessité d’augmenter les apports alimentaires en Oméga 3.

    Les scientifiques recommandent d’abaisser le rapport Oméga 6/Oméga 3 aux alentours de 5. Toutes ces huiles sont dites de 1ère pression à froid, c’est à dire que tout le processus d’extraction se fait sans aucun traitement chimique. L’extraction réalisée dans d’anciennes presses de 1960 est douce et lente. Tout est fait pour préserver les qualités nutritives et organoleptiques de la matière première.

    Huile de Lin

    Cette huile contient une forte proportion d’Oméga 3 (>50 %) participant au bon fonctionnement cardio-vasculaire.

    Micronutriments : Tocophérols antioxydants ≈ 400 mg/kg.

    L’huile de Lin, de la famille botanique des Linacées, est une des plus riches en Oméga 3 avec une teneur supérieure à 50%. Cet acide gras est insuffisamment présent dans notre alimentation moderne, c’est pourquoi sa consommation est fortement recommandée.

    Elle agrémentera les assaisonnements de vos salades. Saveur fraîche, pointe noisetée.

    • Crue exclusivement, en assaisonnement et sauce.

    • Massages : apaise et cicatrise la peau.

    Huile de Cameline

    La Cameline, Camelina Sativa, aussi appelé Lin batard ou Sésame d’Allemagne, est une plante annuelle de la famille des crucifères (variété Glabrata). La teneur en huile des graines varie de 30 à 41%.

    Conseil de dégustation : Caractérisée par l’odeur du chou frais, elle agrémentera les assaisonnements de vos salades. Elle est fortement déconseillée en cuisson.

    Bienfaits nutritionnels : L’huile de cameline a une forte teneur en Oméga 3 (33 à 40%). Elle contient également des Oméga 6 (18 à 25%). De plus, elle est aussi très stable grâce à sa teneur en vitamine E.

    Huile de Chanvre

    C’est donc une des rares huiles contenant 2 acides gras essentiels (AGE) que l’organisme ne peut synthétiser. Sa couleur vert émeraude, son odeur légèrement épicée et sa saveur rappelle l’huile de noisette. Issue d’une variété de graines spécialement sélectionnées ne contenant pas de substance psychotrope, cette huile est doublement concentrée en acides gras essentiels (Oméga 6 et Oméga 3). Ces Oméga 3 participent au bon fonctionnement cardiovasculaire. Saveur équilibrée rappelant la noix.

    Micronutriments :

    Contient des antioxydants naturels :

    Vitamine E : 5 à 15 mg/100g, Phénols ≈ 50 mg/kg, Contient du CoQ10 antioxydant ≥ 70 mg/ kg.

    • Crue exclusivement, en assaisonnement et sauce.

    • Massages : contient des gamma-tocophérol antioxydant, elle est très stable et présente des qualités anti-radicalaire.

    Huile de Noix

    Notre huile de Noix de France est le fruit de la rencontre entre l’Huilerie Emile Noël et une coopérative de producteurs du Sud-Ouest. Cette nouvelle filière instaure un partenariat durable avec les nuciculteurs et notre huilerie en partageant nos savoirs-faire respectifs tout en maintenant un tissu agricole local :

    • Culture par une quarantaine de producteurs de 2 variétés de noix : “La Franquette” à la saveur délicate et fine en bouche,

    “La Granjean du Périgord noir” au goût marqué de noix et à la pointe d’amertume,

    • Casse des noix, triage manuel et sélectif des cerneaux pour garantir une qualité d’huile optimum,

    • Pressage à froid des cerneaux de noix dans notre huilerie artisanale de Pont Saint Esprit.

    Notre objectif est de vous proposer une huile “premium”, française, avec des arômes de noix typiques et authentiques, fruitée, équilibrée et gourmande… et bonne pour la santé, grâce à l’apport naturel en Oméga 3, Oméga 6 et Oméga 9.

    Huile de Colza

    L’huile de colza apporte de façon équilibrée des Omégas 3 (8 %),6 et 9 ce qui en fait une huile nutritionnelle par excellence.Sa richesse en Oméga 3 participe au bon fonctionnement cardiovasculaire.

    Micronutriments : Vitamine E naturelle : 35 mg/100g, contient des gamma et delta-tocophérols antioxydants ≥ 600 mg/kg.

    Neutre en goût, l’huile de colza exalte les saveurs de vos préparations en rehaussant le goût des aliments.

    • Crue exclusivement, en assaisonnement et sauce.

    • Massages : contribue à la cicatrisation.


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  •   Poisson toxique : les recommandations pour continuer à manger du poisson   (femininbio.com)  08/11/2013

     
    Poisson toxique : les recommandations pour continuer à manger du poisson
    Peut-on continuer à manger du poisson ? Réponse dans Envoyé Spécial sur France 2
    Audrey Etner
    Curieuse de tout piquée d'écriture. Responsable édito @femininbio, blogueuse empathique aimant raconter la vie des autres @parisbylight. 

    Suite au reportage diffusé dans Envoyé Spécial intitulé "Poissons, élevage en eaux troubles", peut-on continuer à manger du poisson sans risque pour la santé ? Les conseils de Nicolas Daniel, auteur de l'enquête réalisée pour France 2.

    Le poisson est bon pour la santé. Il est même l'un des symboles du "bien-manger" contrairement à la viande plutôt associée aux maladies cardio-vasculaire par certains professionnels de santé.

    Pourtant le poisson a changé, et sa chair aujourd'hui est bourrée de toxiques : farines animales, ethoxyquine, antibiotiques et pesticides en masse, pollution au mercure et aux PCB, traçabilité aussi opaque que la viande de cheval/boeuf, espèces moins chères substituées etc...

    Voici les conseils donnée par Nicolas Daniel sur le plateau d'Envoyé Spécial pour continuer à consommer du poisson si on le souhaite :

    • Eviter les poissons gras
    • Eviter les trop gros poissons, en bout de chaine alimentaire ils accumulent les produits toxiques
    • Se renseigner sur l'origine des poissons que l'on mange (pêche ou élevage et connaître la zone de pêche)

    Attention aussi au risque de pollution génétique : un saumon d'élevage n'a pas le même patrimoine génétique qu'un saumon sauvage. Il peut s'échapper de l'élevage et se reproduire avec un saumon sauvage, modifiant alors le patrimoine génétique du saumon.


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  •  Bill Cosby, acteur, producteur, réalisateur...

             "J'ai 83 ans et je suis fatigué"


    J'ai travaillé dur depuis l'age de 17 ans. Mis à part lors de mon service national, j'ai fait des semaines de 50 heures et n'ai pas été arrêté pour maladie en 40 ans. J'ai eu un salaire raisonnable, mais je n'ai pas hérité de mon travail ou de mes revenus, j'ai travaillé pour en arriver là. Compte tenu de la situation économique, prendre ma retraite ne semblait pas une bonne idée, et je suis fatigué. Très fatigué.

     
    Je suis fatigué de m'entendre dire que je dois partager ma richesse avec des gens qui n'ont pas mon éthique professionnelle.


    Je suis fatigué de m'entendre dire que le gouvernement va prendre mon argent, par la force si nécessaire pour le redistribuer à ceux qui sont trop fainéants pour en gagner.


    Je suis fatigué de m'entendre dire que l'Islam est une "religion de paix", quand tous les jours je peux lire des douzaines d’histoires de Musulmans tuants leurs sœurs, leurs mères, leurs filles pour restaurer l'honneur de leur famille; des Musulmans provoquant des émeutes pour réparer des offenses mineures; des Musulmans qui assassinent des Chrétiens et des Juifs parce qu'ils ne sont pas "croyants"; des Musulmans qui brûlent des écoles pour filles; des Musulmans qui lapident des victimes de viols pour "adultère"; des Musulmans qui mutilent des fillettes ; et le tout au nom d'Allah, parce que le Coran et la Charia le leur impose.
     

       Je suis fatigué de m'entendre dire que par tolérance envers les autres cultures, nous devons laisser les Saoudiens et les autres pays arabes utiliser l'argent du pétrole pour créer des mosquées et des écoles coraniques pour enseigner la haine en Australie, Nouvelle Zélande, Grande Bretagne, États Unis et Canada quand aucun des ces pays n'est autorisé à créer une église, une synagogue ou une école religieuse en Arabie Saoudite ou tout autre pays arabe pour enseigner l'amour et la tolérance.
    Je suis fatigué de m'entendre dire que je dois baisser mon niveau de vie pour combattre le réchauffement de la planète quand personne ne nous permet d'en débattre.

     
    Je suis fatigué de m'entendre dire que les drogués sont des personnes malades et que je dois participer pour les aider, les soigner et payer pour les dommages qu'ils provoquent. Est-ce qu'un microbe géant s'est jeté sur eux depuis un recoin sombre, les a attrapé et leur a mis de force de la poudre blanche dans le nez ou leur a enfoncé de force une aiguille dans le bras pendant qu'ils faisaient tout pour se défendre ?

    Je suis fatigué d'entendre de richissimes athlètes, entraineurs, hommes politiques de tous bord parler d'erreurs minimes, d'erreurs stupides, d'erreurs de jeunesse, quand nous savons tous qu'ils pensent que leur seule erreur est d'avoir été attrapés.


       Je suis fatigué de ceux qui jouent avec la justice, riches ou pauvres.

       Je suis fatigué de ces gens qui n'assument pas leurs vies ou leurs actes.


       Je suis fatigué des les entendre blâmer le gouvernement, le racisme ou que sais-je encore pour excuser leurs problèmes

             Je suis aussi fatigué de voir de jeunes gens, à peine majeurs se défigurer à force de tatouages et de piercings à rendre impossible toute embauche et réclamer ensuite des aides du gouvernement.
       Oui je suis foutrement fatigué. Mais je suis content d'avoir 83 ans, parce que pratiquement, je n'aurai pas à voir le monde que ces gens nous préparent. Je suis juste désolé pour ma petite fille et ses enfants. Grâce à Dieu, je vais vers ma fin, je n'en suis pas au début...

     
       Il y a peu de chance que ceci fasse le buzz, à moins que chacun le partage !

                            C'est un moyen de faire changer les choses...

    "J'ai 83 ans et je suis fatigué. Si vous n'êtes pas d'accord, c'est que vous faites partie du problème !"


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  •  Huiles essentielles pour petits bobos

        Plus de 150 huiles essentielles sont disponibles dans les rayons des magasins bio et parapharmacies. Tea-tree, lavande, mandarine… les huiles essentielles s'appliquent à tout, ou presque ! Notre spécialiste Sylvie Hampikian vous propose un guide pour bien les utiliser.
     

    Vive les huiles essentielles!  L’aromathérapie remporte un succès grandissant, avec une offre pléthorique qui ne cesse de s’enrichir : plus de 150 huiles essentielles sont désormais proposées au grand public. Seulement voilà : quand on débute, comment s’y retrouver ? L’usage et le choix des huiles essentielles reste délicat et il ne faut pas faire d’erreur à l’achat. Le mieux est d’opter pour des valeurs sûres : voici une sélection de treize huiles essentielles utiles au quotidien et convenant à tous. Toutes ou presque sont d’un prix abordable (le prix moyen pour 10 ml est indiqué pour chacune).

    Les polyvalentes

    Certaines huiles sont des antiseptiques à large spectre (bactéries, virus, champignons), cicatrisantes et calmantes cutanées. Adaptées à tous les soins de la peau (boutons, petites plaies, mycoses, irritations, dermites...), elles ont en outre certaines actions plus spécifiques.

    • Lavande fine (lavande vraie, Lavandula angustifolia), 6€ : c’est vraiment l’huile essentielle “à tout faire”. Outre sa douceur et son efficacité dans les soins de la peau, elle soulage crampes et contractures. Son parfum frais est relaxant.
    • Lavandin super (Lavandula latifolia x angustifolia, Lavandula burnatii), 3€ : moins subtile que la lavande fine, elle a des propriétés très similaires. Elle est efficace sur les mycoses.
    • Palmarosa (Cymbopogon martinii var motia), 3€ : outre ses propriétés cutanées, elle est déodorante (une goutte sous chaque aisselle). Utile pour masser les jambes lourdes, enflées. Son parfum très agréable évoque la rose.
    • Géranium rosat (géranium d’Egypte, Pelar-gonium graveolens, Pelargonum x Asperum), 5€ : très polyvalente, elle a les mêmes propriétés que le palmarosa. De plus, elle est répulsive… pour les moustiques !

    Les anti-microbes

    Ce sont des armes absolues contre les petites plaies, panaris, boutons d’herpès ou d’acné, mycoses. A appliquer pures (1 à 2 gouttes).

    • Tea-tree (arbre à thé, mélaleuque, Melaleuca alternifolia), 4 € : indispensable en cas d’acné, mais aussi pour tous les petits bobos, notamment les mycoses entre les doigts de pieds.
    • Ravensare aromatique (Ravensara aromatica), 5€ : excellent antiseptique cutané. Utile aussi en inhalation, car elle est antivirale (rhume, grippe).

    Les anti-rhumes

    Antimicrobiennes, elles décongestionnent le nez et les voies respiratoires. On les emploie en inhalation, à petite dose (1 à 2 gouttes dans un bol d’eau bouillante).

    • Eucalyptus radié (Eucalyptus radiata), 3€ : défatigante, c’est un bon stimulant général et pour le système immunitaire.
    • Niaouli (Melaleuca quinquenervia), 3€ : efficace, mais irritante. Respectez la dose !

    Les anti-douleurs

    Très utiles en massage contre les douleurs corporelles (articulations, crampes, courbatures).

    • Genévrier (Juniperus communis), 5€ : efficace contre les jambes lourdes ou enflées.
    • Gaulthérie couchée (wintergreen, Gaultheria procubens), 3€ : un antalgique très efficace.

    Huile de massage polyvalente

    Besoin de masser des zones douloureuses ou de calmer des irritations ? Versez deux cuillers à soupe d’huile d’olive bio dans un flacon. Ajoutez 18 gouttes de l’huile essentielle choisie et agitez pour mélanger. Votre huile de massage (à 3 %) est prête !

    Les spéciales casse-cou !

    Elles sont beaucoup plus chères, mais fort utiles dans certaines circonstances.

    • Ciste ladanifère (Cistus ladaniferus), 30€ : elle arrête très efficacement les saignements. Elle peut s’utiliser pure, à raison de quelques gouttes, mais jamais sur une plaie étendue.
    • Immortelle d’Italie (hélichryse d’Italie, Helychrysum italicum), 40€ : c’est l’arme absolue contre les hématomes (bleus, bosses). Appliquez-la sur la lésion, jamais sur une plaie ouverte ; elle aggraverait le saignement.
    • Camomille romaine (camomille noble, Chamaemelum nobile), 20€ : calmante, elle est extrêmement efficace contre toutes les irritations et douleurs cutanées.
    Sylvie Hampikian, expert en pharmaco-toxicologie

    Des précautions à ne jamais oublier

    Les huiles essentielles proposées offrent une bonne sécurité d’emploi, mais il est toujours bon de rappeler ces précautions de base :

    • sauf quelques exceptions, employez-les toujours diluées (dans de l’huile d’olive ou de tournesol bio, par exemple, ou dans une base neutre que l’on trouve chez les distributeurs d’huiles essentielles)  ;
    • ne les employez pas chez les bébés et les enfants (jusqu’à 5 ans), ni chez les femmes enceintes ou allaitant  ;
    • utilisez-les avec prudence chez les personnes réactives, sujettes aux allergies, asthmatiques :
    • choisissez des huiles essentielles labellisées bio.

      publié par Terre Vivante


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  •    Blé moderne : une sorte de plastique

     Nous avons récemment expliqué que les céréales sont un aliment ultramoderne, que l'humanité n'a pas consommé pendant 99,5 % de son existence. Ce n'est qu'il y a 5000 ans que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs se sont mis à en cultiver massivement, alors que l'espèce humaine vit sur Terre depuis 8 millions d'années.

    Notre système digestif n'est donc pas habitué à consommer du blé. L'entrée massive du blé dans l'alimentation ne nous a pas fait de bien sur le plan individuel. La taille, la longévité et l'état de santé de nos ancêtres ont régressé et ce n'est qu'au début du 20e Siècle que nous avons retrouvé la taille de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs.

    Cependant, le blé, qui fut la première céréale à être cultivée, a aussi des avantages qui expliquent que la population humaine se soit mise à augmenter fortement : c'est un aliment très riche en calories ; il est très productif, et permet donc à une population nombreuse de vivre regroupée. Il oblige les nomades à se sédentariser, ce qui permet aux femmes d'avoir plus d'enfants : c'est donc grâce au blé que sont nées les premières grandes villes, avec une division du travail permettant le progrès technique, intellectuel, artistique et scientifique.

    Globalement, le blé a donc été une bénédiction pour l'humanité. Les hommes s'en sont vite aperçus et ils ont pris grand soin de sélectionner les meilleures espèces, c'est-à-dire celle qui résistaient le mieux aux intempéries, et qui produisaient les plus beaux épis.

    Des espèces sélectionnées pour mieux gonfler

    Mais un autre élément entra en ligne de compte dans la sélection des espèces de blé : les Egyptiens découvrirent que, réduit en farine et mélangé à de l'eau et à du sel, certaines sortes de blé hybride pouvaient fermenter, gonfler, et être cuites pour produire du pain, plus agréable à manger que les bouillies et les galettes.

    Les espèces primitives de céréales cultivées par l'homme ne permettaient pas de faire du pain. Comme la farine de riz, de maïs, ou de sarrasin, vous pouviez toujours les mélanger avec de l'eau et mettre de la levure, la pâte ne gonflait pas.

    Pour passer de simple bouillie à l'aspect de pâte élastique et gonflée, il faut que la farine contienne certaines protéines capables de former des liaisons avec l'amidon. Ces protéines, que les chimistes ont appelées les prolamines et les gluténines, forment le gluten. Plus les céréales sont riches en gluten, plus la pâte à tendance à lever, plus votre pain (ou votre brioche, vos gâteaux) seront gonflés et croustillants.

    Le gluten était peu abondant dans la première forme de blé cultivée par l'homme, appelée « engrain sauvage ». L'engrain permettait de faire des galettes qui levaient légèrement, mais non du pain. Mais les Egyptiens réussirent à croiser l'engrain avec une autre plante, pour fabriquer une nouvelle sorte de blé beaucoup plus riche en gluten, dont le nom scientifique est le triticum dicoccum.

    Tout au long de l'histoire, les hommes s'appliquèrent à faire des croisements et à sélectionner les variétés de blé les plus riches en gluten, pour faire les plus beaux pains.

    Plus de gluten dans le blé = consommateurs heureux

    Aujourd'hui, les céréales comme le blé, le kamut, l'orge, le seigle et l'épeautre contiennent jusqu'à 69 % de prolamines parmi leurs protéines, ce qui est énorme.

    Le résultat est que la clientèle des boulangeries est ravie : on peut pour un euro ou deux acheter un pain énorme. Il n'y a qu'une fois qu'on le coupe qu'on s'aperçoit que sa mie a la texture d'une balle de tennis en mousse. Dans la vitrine, il semblait vraiment consistant ! Et les mères de famille sont surprises de constater que leurs enfants, au goûter, ont mangé « un pain entier ». En réalité, c'est que ce pain, malgré sa taille, ne contenait pratiquement que de l'air.

    Autre avantage : l'extraordinaire richesse en gluten des nouvelles farines a permis l'explosion du commerce des viennoiseries, qui prospèrent dans tous les centre-villes, zones commerciales, gares, et jusque sur les quais des RER, dans les souterrains les plus profonds et les plus malodorants de Paris, là où aucun autre commerce ne survit que les distributeurs automatiques de sucreries « Sélecta ».

    C'est qu'il n'y a rien de plus facile que de transformer une minuscule boulette de pâte surgelée en une magnifique brioche dorée, un croissant rebondi, un pain au chocolat luisant. Il suffit d'un four électrique bon marché et d'un salarié sans qualification. On peut revendre une boulette qui a coûté 5 centimes à produire 1 €, voire 1,20 €, aux cadres qui passent et qui ont sauté leur dernier repas.

    Ces mêmes boulettes de pâte se vendent d'ailleurs maintenant également en supermarché et dans les magasins de produits surgelés. Sur les emballages en plastique, les photos sont si appétissantes que vous en croyez à peine vos yeux lorsque vous ouvrez le paquet et que vous en sortez des petits croissants et pain au chocolat en pâte crue, surgelés sous cellophane, désespérément petits et pâles.

    Mais quand vous les mettez au four... miracle ! Ce qui en ressort ressemble en effet, peu ou prou, à ce qu'il y avait sur l'emballage !

    Vous souvenez-vous du film « Retour vers le futur 2 », sorti en 1989, où le héros montait dans une machine à voyager dans le temps l'emmenant en 2015 ? Une scène m'avait marqué, où une grand-mère mettait dans son four une petite pastille ressemblant à du plastique, et en ressortait au bout de quelques secondes une énorme pizza fumante et gratinée, sous les cris d'approbation de ses petits-enfants. Hé bien, nous y sommes. Tous ces prodiges, nous les devons à l'extraordinaire richesse en gluten des "blés" modernes.

    Les nouvelles boulangeries traditionnelles

    Une partie du public s'étant lassée des pains blancs trop peu nourrissants et des pains de mie industriels, certains boulangers dans les années 90 se tournèrent vers des formes plus compliquées de farines, souvent présentées comme « complètes », semi-complètes ou « multicéréales », parce qu'on y avait rajouté du son (l'enveloppe des grains) et/ou des graines.

    Ces pains sont vendus bien plus chers que le pain blanc. Mais ils ne sont pas plus traditionnels, car les variétés de blé avec lesquels ils sont faits sont les mêmes et n'ont tout simplement plus rien à voir avec ce que nos arrières-grands-parents appelaient du blé.

    Des dizaines de chromosomes en plus !

    A la fin du 19e siècle, puis dans les années 60, la recherche agronomique fit de rapides « progrès » pour développer des céréales plus résistantes, plus productives, et plus riches en gluten.

    Hybridations et rétro-croisements aboutirent à l'apparition d'espèces totalement nouvelles, que l'on appelle encore « blé » mais qui sont aussi éloignées du blé naturel qu'un éléphant d'une souris, pour ne pas dire qu'une banane en plastique d'une vraie banane.

    Le « blé » moderne créé dans les années 1970, qui s'appelle Lerma Rojo 64, Siete Cerros, Sonora 64 ou Super X a en effet quarante-deux chromosomes là où l'engrain de nos ancêtres n'en avait que quatorze !! Chez l'être humain, le fait d'avoir un seul chromosome en trop provoque des handicaps (comme dans la trisomie 21) ou la mort.

    De nouvelles protéines que l'homme ne peut pas digérer

    Nos lecteurs qui connaissent la biologie savent que les chromosomes sont des brins d'ADN qui servent à coder des protéines, les « briques » de base qui servent à construire un organisme. Le fait que le blé moderne ait des dizaines de chromosomes supplémentaires implique nécessairement qu'il contient d'innombrables protéines nouvelles, dont beaucoup ne sont pas digérables par l'homme.

    En effet, pour qu'une protéine soit digérée, encore faut-il que le tube digestif fabrique les enzymes adaptées, c'est-à-dire les produits chimiques qui seront capables de les dissoudre. Ce n'est pas toujours le cas, loin de là. C'est parce que vous n'avez pas les mêmes enzymes que la vache qu'elle peut se nourrir d'herbe, et vous non.

    Le blé moderne provoque donc, chez un nombre alarmant de personnes, des problèmes digestifs et des réactions d'intolérance (maladie cœliaque), ou du moins d'hypersensibilité, qui se traduisent par des ballonnements, de la constipation, des maux de tête, des insomnies, de la fatigue chronique, de la dépression, des os fragiles, etc.

    Certains, comme la spécialiste suisse Elke Arod, vous diront que 80 % de la population est intolérante au blé. (1)

    D'autres, comme Julien Venesson, auteur du livre qui vient de paraître « Gluten : comment le blé moderne nous intoxique », note que « six pour cent au moins de la population seraient touchés, certains chercheurs avancent même le chiffre de 35 % ». (2)

    Mais ce qui est sûr, c'est qu'il n'est pas étonnant qu'un nombre de plus en plus grands de personnes se tournent vers le régime « sans gluten ».

    Ce n'est pas une « mode », ni un problème « psychologique ». Le blé moderne est vraiment une nourriture étrangère à l'être humain et, pour certains, cela revient à essayer de manger du plastique.

    Manger sans gluten permet alors vraiment des améliorations de la santé, et il est tout à fait possible que ce soit le cas pour vous également si vous essayez.

    Les céréales ne sont ni bénéfiques, ni même nécessaires

    Vous vous souvenez que, dans ma précédente lettre sur l'apparition de l'agriculture, j'avais expliqué que le blé n'était de toutes façons pas un aliment naturel ni nécessaire à l'être humain. Pendant des millions d'années, nos ancêtres ont évité les céréales, car elles contiennent des anti-nutriments qui bloquent l'absorption des minéraux.

    La propagande gouvernementale mondiale, incitant les populations à mettre les céréales complètes au centre de leur régime alimentaire est donc dépourvue de bon sens, mais aussi de bases scientifiques.

    C'est parce qu'ils se sont massivement tournés vers les céréales, qui sont des « calories vides » que les Américains, puis les Européens, et aujourd'hui les autres populations du monde, connaissent ces épouvantables épidémies d'obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires, devenues aujourd'hui la première cause de mortalité au monde. Ce n'est pas parce que l'on mange « trop gras » ou « trop salé ».

    Tout le monde peut, s'il le souhaite, manger sans gluten

    Manger sans gluten, donc sans blé, ne peut vous faire aucun mal. Bien au contraire, car vous serez obligé de remplacer le blé, le pain, les pâtes, etc., par d'autres aliments de meilleure qualité nutritive.

    Tout le monde peut donc, s'il le souhaite démarrer un régime sans gluten. Mais il est évident que les personnes intolérantes au gluten (maladie coeliaque, 1 % de la population), ou souffrant de « sensibilité au gluten », ce qui est beaucoup plus courant, en bénéficieront encore plus que les autres puisqu'elles verront aussi les symptômes de leur maladie disparaître.

    C'est pourquoi je vous prépare actuellement une prochaine lettre sur les principes d'un régime sans gluten. A noter que, comme vous l'aurez déjà compris, ce régime a la particularité d'être plus agréable à suivre qu'une alimentation normale, puisqu'il remplace des aliments peu nutritifs et au fond sans grande qualité gustative, par des aliments meilleurs pour la santé et... meilleurs au goût.

    A votre santé !

    Jean-Marc Dupuis  (Santé Nature Innovation)


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  •   Faire son pain bio au levain  (Par Terre Vivante)

       Cuit dans un four à bois, dans la cuisinière, voire dans une machine à pain, le pain maison au levain demande un peu de savoir-faire. Mais de sérieuses économies et beaucoup de plaisir sont à la clé !
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       Le plus simple, pour commencer, est de demander à votre boulanger de vous confier un petit bout de levain (vous pouvez aussi faire votre levain maison ). Cette matière vivante, dont vous devez prendre grand soin, comprend une riche flore bactérienne, où dominent les bactéries lactiques – responsables d’une légère acidité – et une grande variété de levures. C’est ce qui fonde la supériorité, gustative et nutritionnelle, du pain au levain sur celui fabriqué à partir d’une seule souche de levure sélectionnée. Plus digeste, le pain au levain se conserve beaucoup mieux.

    Du “chef” au levain

    • Ce petit bout de levain – le “chef” en jargon boulanger – de 100 à 150 g se conserve, entre deux fournées, dans un bol recouvert d’un tissu et placé en bas du réfrigérateur.

    • La veille de votre fournée : sortez le chef plusieurs heures avant de le travailler. Pour 3 kg de pain : retravaillez-le avec 350 g de farine et ¼ de litre d’eau non chlorée. Placez-le dans un saladier recouvert d’un linge à proximité d’une source de chaleur, à 25° C. Laissez lever toute la nuit, entre neuf et dix heures. Cette pâte assez liquide doit avoir beaucoup monté : le chef est devenu levain, prêt à ensemencer la fournée.

    Faire son painLe plaisir de pétrir son pain, avant de le voir lever… ©Age/Iconos

    Pétrissage et façonnage

    • Au matin, prélevez sur le levain un nouveau chef pour les fournées suivantes et mettez-le au frais.
    • Versez 1,8 kg de farine dans un grand saladier. Creusez une fontaine et ajoutez 1 litre d’eau à 20-25 °C. Faites-y fondre 36 g de gros sel non raffiné (2 % de la farine).
    • Incorporez le levain puis, très progressivement, le reste de farine. Continuez à pétrir jusqu’à obtenir une pâte peu collante et bien homogène.
    • Couvrez d’un linge pour éviter tout dessèchement et laissez fermenter environ 1 h 30, toujours à 25° C environ. Divisez votre pâte et façonnez rapidement 3 pains d’un kilo, en évitant d’écraser cette pâte qui a commencé à lever.
    • Laissez lever environ trois heures dans des moules huilés et farinés ou dans des bannetons farinés, avant d’enfourner.

    La cuisson

    • Avec un four à bois : enfournez lorsque la voûte est entièrement blanche. Ajoutez un récipient avec de l’eau bouillante afin que le four soit saturé de vapeur d’eau, pour éviter les croûtes trop épaisses. Incisez le dessus de vos pains avec une lame de rasoir pour faciliter la “pousse” pendant la cuisson. La température du four à bois va progressivement se réduire pendant l’heure de cuisson.
    • Dans un four de cuisinière : ajoutez également un bol d’eau bouillante. Réduisez le thermostat toutes les 10 minutes, pour passer de 250-270 °C (pain bis-pain complet) à 200° C en fin de cuisson. Comptez ¾ h-1 h de cuisson pour un pain bis, 1 h-1 h 30 pour un pain complet.

    Et la machine à pain ?

    Abonné des 4 saisons du jardin bio, François utilise la sienne depuis deux ans, avec des farines bio et un “levain” sec bio. « J’aime bien varier les farines et ajouter des graines. Le cycle ne dure que trois heures trente. Bien sûr, le pain n’est pas aussi croustillant que s’il était cuit dans un four à bois et le goût est plus “standard” qu’avec un vrai levain. Mais le gain de temps est considérable et l’achat de la machine amorti en trois ou quatre mois. » Reste aux fabricants à proposer des machines à cycle plus long, adaptées à la fermentation au levain.

    Antoine Bosse-Platière
       

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