•    19/06/2013

    La Norvège reconnaît que son saumon peut être dangereux pour la santé

    Sophie Caillat | Journaliste   Rue 89

                        Du saumon grillé (Steven Depolo/Flickr/CC) 

    Femmes enceintes et jeunes, ne mangez pas de saumon plus de deux fois par semaine. Telle est la nouvelle recommandation du gouvernement norvégien, forcé de reconnaître – tardivement – que ce poisson gras est aussi bourré de produits toxiques.

    Le gouvernement aimerait surtout que la nouvelle ne traverse pas la frontière. Pensez : la Norvège a été en 2012 à l’origine de 60% de la production mondiale de saumon atlantique, le pays a produit près d’1,2 million de tonne de ce poisson. Et les 29 milliards de dollars annuels générés par les exportations de ce secteur-clé de l’économie pourraient s’en trouver affectés.

    France

    Un Français consomme environ 2,3 kilos de saumon norvégien en moyenne par an. La France a importé, en 2012, quelque 161 175 tonnes de saumon norvégien, soit environ 15% de la production du pays nordique. C’est le premier marché d’export, devant la Russie.

    En 2011, Rue89 vous avait alerté sur ce sujet, et trouvé étonnant que le ministère de la Santé recommande de manger du poisson gras deux à trois fois par semaine au nom de ses nombreuses vertus supposées pour la santé (ils sont bons pour le cœur, la circulation et la lutte contre certaines maladies inflammatoires, voire contre certains cancers).

    Est-il bien raisonnable de manger autant de poissons nourris aux farines animales, aux antibiotiques et même aux pesticides ? La pharmacologue Claudette Béthune, qui a travaillé pour l’organisme norvégien de sécurité alimentaire (le Nifes), avait clairement tranché :

    « La présence de polluants tels que les dioxines et le PCB dans le saumon génère un risque de cancer, qui, pour les personnes jeunes, dépasse les bénéfices attendus du saumon sur la santé. »

    Des polluants organiques persistants dans le saumon

    Ce n’est qu’à la suite d’une grosse pression médiatique que les autorités sanitaires ont fini par reconnaître qu’elles avaient trop poussé à la consommation. L’alerte lancée par le journal VG est très claire :

    « Les médecins appellent à ne pas manger de saumon d’élevage. »

    Le journal fait parler une équipe indépendante du laboratoire de biochimie de Bergen, qui estime que ce poisson est tout simplement dangereux pour les jeunes enfants, adolescents et femmes enceintes en raison des polluants organiques persistants qu’il contient.

    En vertu du principe de précaution, ces groupes de populations ne devraient pas en consommer.

    Le Dr Anne-Lise Bjorke Monsen, membre de ce labo, précise :

    « Les polluants retrouvés dans le saumon d’élevage ont une mauvaise influence sur le développement du cerveau, et sont associé à l’autisme, à l’hyperactivité et à la baisse de QI.

    On sait aussi qu’ils peuvent avoir un effet négatif sur les défenses immunitaires, le système hormonal et le métabolisme. Ils se transmettent aussi par allaitement. Si l’on a besoin d’oméga-3 provenant du poisson, le maquereau et le hareng sont très bien. »

    De surcroît, le toxicologue Jérôme Ruzzin avait établi un lien, chez les souris entre une nourriture exclusive au saumon d’élevage pendant huit semaines et le développement de l’obésité et du diabète de type 2.

    Des avis pas écoutés

    La recommandation
    « Il est recommandé que les jeunes femmes et les femmes enceintes consomment deux à trois repas à base de poisson par semaine, dont la moitié de poissons gras. Nous précisons que la consommation de poissons gras, tels le saumon, la truite, le maquereau, le hareng, devrait rester inférieure à deux repas par semaine », dit le gouvernement norvégien.

    Face à ces révélations en série, les autorités ont été obligées de revoir leur discours en urgence. Quatre jours après les articles de VG, largement relayés par le reste de la presse, le ministre de la Santé a ordonné que soient revus les conseils de santé concernant le saumon d’élevage.

    Il était temps. La Russie avait stoppé toute importation de saumon norvégien en 2006 et des chercheurs américains avaient déjà prévenu qu’il ne fallait pas manger de saumon norvégien d’élevage plus de trois fois par an.

    En Norvège, déplore le journal Dagbladet, le Comité scientifique pour la sécurité alimentaire avait recommandé en 2006 de ne pas dépasser plus de deux repas par semaine contenant du poisson gras. Mais l’agence norvégienne de la Santé n’avait jamais suivi ces recommandations.

    Les Norvégiens auraient pu éviter d’être abreuvés pendant toutes ces années d’un message erroné diffusé à tous : « Il faut manger au moins deux repas par semaine contenant du poisson gras ».

    Et les exportations ?

    Si ces nouvelles pouvaient ne pas traverser les frontières, cela ferait les affaires des autorités. L’organisme de promotion des produits de la mer de Norvège n’a toujours pas communiqué sur le changement de recommandation.

    Dans un article intitulé « Vend du saumon norvégien comme si rien ne s’était passé », Dagbladet révèle que le Centre des produits de la mer de Norvège, et la ministre de la Pêche ne comptaient pas informer les consommateurs à l’étranger. « Ce sont les recommandations de chaque pays qui comptent », précise Christian Chramer, directeur de la communication de cet organisme.

    Le site français des Produits de la mer de Norvège vient d’intégrer la nouvelle recommandation de consommation. Mais, jointe par Rue89, la directrice du Centre des produits de la mer de Norvège en France minimise totalement le changement de recommandation :

    « La recommandation précédente est in fine la même qu’aujourd’hui, la version actualisée est seulement plus précise sur les jeunes femmes et les femmes enceintes.

    La Direction norvégienne de la santé précise dans la même publication que le challenge le plus important reste le fait que la population, y compris les jeunes femmes et les femmes enceintes, ne consomme pas assez de poisson. Il est aussi clairement expliqué que pour les femmes enceintes, la vitamine D, la vitamine B12, les oméga-3, l’iode et le sélénium contenus dans les poissons gras sont particulièrement bénéfiques. »

    L’industrie du saumon et les pouvoirs publics ont décidément du mal à se remettre en question et feront tout pour protéger leur business aussi longtemps que possible.

    Avec Diane Berbain


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  • Qui a peur des médecines traditionnelles ?

    Samedi 8 Juin 2013     Clotilde Cadu et Anne-Sophie Michat - Marianne


    Ces pratiques parfois millénaires soignent des millions d'individus à travers le monde. Mais, en France, on continue à dénier à leurs praticiens le titre de médecin.


    Jake Daniels/AP/SIPA
                                                    Jake Daniels/AP/SIPA
    Des millions de personnes dans le monde n'ont jamais recours à la médecine moderne allopathique. En Afrique, 80 % de la population se soigne grâce à des remèdes ancestraux. Il en va de même en Amérique latine, en Asie et notamment en Chine où la médecine traditionnelle représente toujours 40 % des soins administrés. En Inde ou en Chine, la médecine traditionnelle est même toujours enseignée, utilisée dans les hôpitaux qui sont parfois mixtes, et continue à faire l'objet de recherches. Très fortement imprégnées de leur culture d'origine, ces médecines sont dites «holistiques», c'est-à-dire qu'elles appréhendent à la fois la dimension physique, émotionnelle et spirituelle du patient. Elles trouvent aujourd'hui en France un écho de plus en plus fort, notamment la médecine traditionnelle chinoise et l'acupuncture, qui se sont fortement développées dans les années 70.

    Si dans leur pays d'origine elles sont considérées comme des médecines globales, capables de s'attaquer à toutes les pathologies, elles n'existent chez nous que sous des versions édulcorées qui les cantonnent souvent au rôle de médecine «complémentaire».

    LA MÉDECINE CHINOISE

    La prévention avant tout

    Plus de 500 millions de Chinois ont recours à leur médecine traditionnelle qui, contrairement à ce qu'on croit, ne se résume pas à l'acupuncture (lire ci-contre). Cette discipline n'est en réalité qu'un élément dans son arsenal thérapeutique qui en compte quatre autres : la diététique, le massage (tui-na), la pharmacopée et les exercices énergétiques (tai ji quan et qi gong). En France, elle est essentiellement utilisée en préventif. La consultation, qui dure entre quarante-cinq minutes et une heure, commence toujours par un entretien poussé sur les habitudes de vie du patient, son moral, ses antécédents, ses symptômes, ses éventuels traitements en cours. Le médecin procède également à des palpations et à des observations (langue, couleur du visage, timbre de la voix) avant la prise des fameux «pouls chinois». Plus complexe que celle que nous connaissons, elle se fait à trois endroits sur chaque poignet en effectuant des pressions plus ou moins intenses. Le praticien cherche à connaître la profondeur, la longueur, l'épaisseur et la vitesse de ces pouls. Des informations qui lui permettent d'évaluer où se situe le déséquilibre et quelle fonction possède trop ou peu d'énergie. Son obsession n'est pas de nommer la maladie, mais de pister la cause des symptômes et l'organe qui en est à l'origine pour rétablir son bon fonctionnement. Pour lui, le déséquilibre des propriétés chimiques du corps n'est pas la cause de la maladie, ce ne sont que ses effets. L'examen terminé, il puise dans son arsenal thérapeutique pour proposer le traitement adéquat qui va permettre de rééquilibrer les énergies et la circulation des fluides.

    L'ACUPUNCTURE

    Les travaux d'aiguille qui soulagent

    «A la ménopause, j'ai tout essayé pour calmer mes bouffées de chaleur, rien n'y faisait, alors j'ai décidé de tenter l'acupuncture, et en deux séances c'était réglé», raconte Valérie, 53 ans, qui depuis s'offre également deux séances annuelles au début de l'hiver pour calmer ses maux de dos. En France, l'acupuncture est la facette la plus connue de la médecine chinoise. Enseignée à la faculté, elle ne peut être pratiquée que par des médecins, car le fait de planter des aiguilles est considéré comme un acte chirurgical.

    Le principe de l'acupuncture est aussi simple qu'inexpliqué : «Le corps est traversé par des énergies qui circulent sur les trajets des méridiens. Sur ces méridiens, il existe des points de réglage de circulation de l'énergie. Lorsque l'on pique un de ces points, on déclenche une ordonnance interne qui agit comme une restauration d'ordinateur. Ce n'est pas de la magie, et tous les jours je constate que ça marche», assure Catherine Vermès, médecin acupuncteur*. Ne soyez pas surpris si on vous pique l'orteil droit alors que c'est l'épaule gauche qui vous lance. Ces méridiens ne sont pas en lien avec un support physique - d'ailleurs, on ne pique jamais sur l'endroit douloureux.

    * Auteur de Soigner l'infertilité par les médecines douces, éd. Grancher.

    L'AYURVEDA

    La médecine indienne

    Née en Inde il y a plusieurs millénaires, la médecine ayurvédique est l'une des plus anciennes au monde encore pratiquées. Couramment enseignée et utilisée en Inde, elle reste très méconnue en France. En sanskrit, ayur signifie «la vie» et veda, «la connaissance» ; le principe de cette médecine est donc avant tout de mieux se connaître, pour mieux se gérer, vivre en harmonie avec son environnement.

    Toute séance commence par un bilan complet qui permet de mieux cerner et définir le dosha dominant du patient, autrement dit son profil, son tempérament : vata («air»), pitta («feu») ou kapha («eau»). A chacun de ces types (qui sont parfois doubles, pitta-vata ou kapha-pitta, voire triples) correspondent un régime alimentaire et une hygiène de vie particulière que le professionnel adapte à chacun. Quelqu'un de type pitta devra par exemple éviter de consommer une nourriture pimentée ou acide pour ne pas «nourrir» son dosha. Pilier de la médecine ayurvédique, la diététique en est le principal outil. S'y ajoute une routine quotidienne, déterminée elle aussi par le dosha : heures de lever et de coucher régulières, exercices ou yoga, méditation, préparations à base de plantes, massages... En Inde, ces derniers sont délivrés sur ordonnance, au même titre que les antibiotiques chez nous.

    LA NATUROPATHIE

    Une bonne hygiène de vie

    Créée à la fin des années 20 aux Etats-Unis, dérivée de la médecine grecque ancienne, la naturopathie compte aujourd'hui 500 professionnels en France. C'est la médecine qui soigne les gens... en bonne santé ! L'art de rester en forme en privilégiant les moyens naturels : diététique, hygiène de vie, phytothérapie, exercice...

    Lors de la première consultation, le praticien effectue un bilan vital, qui au contraire du diagnostic évalue la partie saine et non la partie malade de l'individu. Au fil des questions et des observations (ongles, peau, cheveux...) complétées par la prise des pouls chinois (lire p. 64), il évalue la constitution et le niveau de vitalité de la personne. Puis établit un programme d'hygiène de vie comprenant des conseils diététiques, des exercices sportifs (yoga, danse, arts martiaux en fonction des affinités), des bains, du thermalisme, des méthodes de relaxation... L'objectif du naturopathe est de pousser le patient à reprendre le contrôle de sa santé en lui donnant les clés de son fonctionnement afin de prévenir la maladie. Et, lorsqu'elle est déjà là, de réveiller les ressources pour faciliter l'autoguérison.

    LA PHYTOTHÉRAPIE

    Se soigner par les plantes

    Véritable trait d'union entre les médecines traditionnelles qui l'utilisent toutes, la phytothérapie est l'art de soigner et de prévenir la maladie par les plantes. Au menu : décoctions, tisanes, inhalations, infusions, cataplasmes, compresses. On consomme la plante entière ou en morceaux, ceux-ci ayant parfois des propriétés différentes, à l'exemple de l'ortie dont la racine facilite le confort urinaire masculin, tandis que la partie aérienne régule l'excès de sébum chez l'adolescent. Mais, attention, se soigner avec la phytothérapie n'est ni simple ni inoffensif. D'abord parce que les effets diffèrent d'un patient à l'autre - chez certains, c'est la valériane qui facilite le sommeil, chez d'autres c'est le pavot de Californie. Mais, surtout, parce que des plantes mal utilisées, mal mélangées ou prises en interaction avec des médicaments peuvent se révéler toxiques. Même si l'Europe vient de voter une directive exigeant que les plantes à usage traditionnel soient soumises à une autorisation de mise sur le marché, comme les médicaments, cela ne signifie pas que tout un chacun peut s'improviser phytothérapeute.

    «Il ne suffit pas de prendre une plante qui possède telle ou telle propriété, il faut d'abord poser un diagnostic», avertit le Dr Jean-Claude Lapraz, clinicien spécialiste de la phytothérapie. Tout comme la naturopathie ou la médecine chinoise, la phytothérapie est une approche intégrative qui ne se borne pas à soigner les symptômes, mais cherche toujours la cause profonde. «Par exemple, dans un cas d'eczéma, on n'applique pas simplement une pommade, on se demande d'où ça vient. Cela peut être un problème lié à la thyroïde ou aux glandes surrénales», explique le Dr Lapraz, qui regrette qu'en France la phytothérapie soit «décrédibilisée, déremboursée et boudée par les médecins traditionnels».

    L'AROMATHÉRAPIE

    Les bienfaits des huiles essentielles

    L'histoire de l'aromathérapie, utilisée par les civilisations chinoise, égyptienne ou indienne depuis des millénaires, se mêle à celle de la phytothérapie. Il s'agit pourtant d'une discipline distincte, qui ne concerne que les huiles essentielles, obtenues à partir des plantes aromatiques. Mal utilisées, ou prises en association avec certains médicaments, les huiles essentielles - comme les plantes - peuvent se révéler toxiques. Elles sont également déconseillées aux personnes allergiques, aux femmes enceintes et aux très jeunes enfants. Toutes ces précautions en font un produit difficile à utiliser en automédication. D'autant qu'il existe des centaines d'huiles essentielles, possédant chacune de multiples propriétés. Ainsi, le jasmin est à la fois analgésique, antidépresseur, anti-inflammatoire, antiseptique, antispasmodique, aphrodisiaque, sédatif, tonique... Mieux vaut demander conseil à un professionnel qui connaît en outre la manière d'utiliser ces substances actives : en massage, diluées dans une huile végétale (jamais à même la peau !), en diffusion dans l'air, en compresse, en inhalation, dans un bain ou en respirant à même le flacon. Agissant à la fois sur le moral et sur le corps, les huiles essentielles peuvent être prescrites aussi bien en curatif qu'en préventif. En France, elles sont surtout utilisées pour la préparation à l'endormissement, les problèmes dermatologiques, la désinfection et la cicatrisation des plaies ou le traitement des brûlures.

     
    QUELLE HUILE POUR QUEL TRAITEMENT ?

    Stress : bergamote, néroli, essence de rose.

    Maux de tête : une compresse froide avec de la lavande et de la menthe poivrée sur le front.

    Sinusite : inhalation de lavande, de théier, de thym, d'eucalyptus, de menthe poivrée ou de pin seul ou en mélange

    Laryngite : inhalation de thym, de bois de rose, de santal ou de lavande et en plus un gargarisme avec une ou deux cuillers de thym dans une tasse d'eau chaude.

    Nausée : humez de la menthe poivrée, de la lavande ou du gingembre directement du flacon ou sur un mouchoir aspergé de quelques gouttes.

    Entorse : compresses froides de lavande ou de camomille allemande.

    A lire : la Bible de l'aromathérapie et des huiles essentielles, de Gill Farrer-Halls, Guy Trédaniel Editeur.

    L'HOMÉOPATHIE, L'ART DE SOIGNER LE MAL PAR LE MAL

    Traiter le mal par le mal : ainsi fonctionne l'homéopathie, médecine douce de plus en plus appréciée. En 2010, 53 % des Français y ont eu recours, contre 39 % en 2004. Un hiver rude ou des examens se préparent à grand renfort d'homéopathie. Les granules et potions sont utilisées pour traiter les affections hivernales comme le rhume ou la grippe (56 % des utilisations), les coups, bleus et bosses (52 %), le stress (41 %), les poussées dentaires (28 %) et les allergies (26 %). Le principe est simple : une substance toxique à haute dose peut, à dose infinitésimale, soulager un malade. Absorber des granules d'abeille permet de soigner une piqûre de cet insecte, par exemple. Plus la préparation est diluée et secouée, plus son pouvoir thérapeutique augmente. Pour un simple coup, des granules d'arnica à 5 CH («centésimale hahnemannienne») suffisent. Si la sensation de mal est plus forte, comme pour des courbatures, on passe au 7 ou 9 CH. Les suites d'un traumatisme seront traitées avec de l'arnica 15 à 30 CH.

    Pas de mauvaise surprise : au pire, ça ne fonctionne pas. C'est bien ce que ses détracteurs reprochent à l'homéopathie, l'accusant d'être un placebo, une approche empirique qui n'a pas fait la preuve scientifique de son efficacité. Depuis 2003, l'homéopathie n'est plus prise en charge par la Sécu qu'à hauteur de 35 %. Ce qui n'affaiblit pas l'engouement des Français pour cette médecine douce et bon marché (un tube ne coûte pas plus de 2 €).

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  • L'homme empoisonné (Daniel KIEFFER)

    2012    300 p.  20 €

      Daniel Kieffer réconcilie la tradition et les dernières avancées scientifiques pour dénoncer nos habitudes alimentaires, nos carences de comportement induites par la vie citadine, et nous propose des solutions alternatives. Grâce aux cures de désintoxication détaillées dans cet ouvrage, chacun pourra retrouver l'équilibre global du corps et de l'esprit. Il s'agit là d'une édition revue et corrigée par l'auteur, succès de librairie depuis de nombreuses années.

    L'Homme empoisonné, c'est la femme, la famille, c'est chacun d'entre nous, et même notre planète, qui souffrons de mille pollutions

      Notre corps, aujourd'hui, doit combattre sur tous les fronts : stress, anxiété, sédentarité, eau et air pollués, toxines, vitesse, aliments dévalués, sauces, tabac, alcool, tranquillisants, somnifères, préparations industrielles, boissons gazeuses, hormones, radiations, etc.

      Jamais dans l'histoire de l'humanité nous avons tant exposé notre bien le plus précieux, l'harmonie avec les éléments, à un si vaste déluge d'agressions. La plupart des maladies contemporaines n'existaient pas il y a un siècle ! Daniel Kieffer réconcilie la tradition et la recherche scientifique de pointe pour dénoncer nos habitudes alimentaires, nos carences de comportements induites par la vie dans nos cités, et nous propose des solutions alternatives. Savez-vous qu'il existe des techniques de profonde remise en forme par les végétaux ? Des plantes anti-stress ?

    Grâce aux cures de désintoxication, plus savoureuses et originales les unes que les autres, détaillées dans cet ouvrage, chacun de nous pourra retrouver l'équilibre avec la complicité de son « médecin intérieur » en un véritable « ressourcement ». C'est l'art de l'Hygiène Naturelle et de la Naturopathie.

      Daniel Kieffer est le fondateur du Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique (CENATHO) qui forme des praticiens de santé naturopathes, sophrologues, etc. Il anime depuis 1976 des conférences, ateliers et stages afin de populariser le plus largement possible l enseignement de santé naturelle et holistique auquel il a consacré sa vie.


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  •   Mis à jour le 06-07-2013    Par Rue 89 Sports et le Nouvel Observateur

    Thomas Ladrat, nutritionniste du sport, donne quelques conseils pour ceux qui veulent prendre de la masse musculaire. Non, il ne sert à rien de manger 15 oeufs par jour !

    Des oeufs. Eicode Nederland/Wikimedia/CC

      Des oeufs. Eicode Nederland/Wikimedia/CC
     

    Certains sont prêts à tout pour développer leur masse musculaire. Obsédés par l'esthétique des gros muscles, sans aucun but de performance, ils adoptent des comportements pouvant porter préjudice à leur santé.

      Pour prendre de la masse, je dois faire 8 repas par jour et manger au moins 6 000 calories ! C'est vrai : je l'ai lu dans "Bibendum magazine" !"

      Il y a du vrai et du faux dans cette affirmation. Non, vous ne devez pas consommer plus de 6 000 calories par jour pour prendre de la masse musculaire.

      Avec ce régime, qui correspond à celui d'un cycliste sur le Tour de France, vous allez prendre de la masse certes, mais, en grande partie, de la masse grasse.

    Il faut un peu augmenter votre apport calorique afin de pouvoir prendre de la masse musculaire, mais il faut aussi et surtout se focaliser sur la qualité de ces apports et le moment de leur prise.

    Votre organisme renouvelle chaque jour 1 kilo de muscles

    Votre organisme renouvelle chaque jour un kilo de muscle. Un sportif régulier - au moins trois séances par semaine d'intensité moyenne ou élevée - a des besoins en protéines plus élevé que le reste de la population.

    Lors de l'effort, les muscles se contractent et se relâchent sans arrêt, subissant des contraintes importantes qui vont créer des lésions des cellules musculaires.

    Vous connaissez les fameuses courbatures du lendemain et surlendemain ? Ce sont ces lésions !

    Se met en place dès la fin de votre entraînement un mécanisme d'adaptation de notre organisme. Une sécrétion d'hormones, conjointement à la libération de nombreuses substances diverses dans le muscle, vont permettre de réparer au plus vite ces cellules, afin qu'elles soient plus fortes lors de la prochaine séance.

    Ce mécanisme, s'il n'est pas le plus rapide du corps humain, permet tout de même le renouvellement chaque jour d'environ un kilo de muscle !

    Lentilles, haricots blancs et rouges, fèves

    Pour cela, vous avez besoin de protéines, car les cellules musculaires en sont constituées en grande partie. Où trouve-t-on les protéines ? Dans les aliments d'origine animale bien sûr, la viande, le poisson, les œufs notamment, mais aussi les produits laitiers (représentant la meilleure qualité protéique).

    N'oubliez pas non plus les protéines d'origine végétale, comme celles retrouvées dans les légumes secs (lentilles, haricots blancs, rouges, fèves, pois cassés), les céréales, les légumes ...

    Si elles sont de qualité un peu moins intéressante que les protéines issues du monde animal, elles sont une source très importante de vitamines et minéraux et doivent être présentes quotidiennement dans l'alimentation en quantité quasiment égale.

    Vos cellules musculaires ont besoin de tout un tas de vitamines, minéraux et oligo-éléments afin de pouvoir utiliser au mieux les protéines que vous lui fournissez. Cela passe donc par une alimentation variée, souvent différente des habitudes alimentaires des sportifs concernés malheureusement.

    Il buvait des œufs crus au petit-déjeuner

    Combien dois-je manger de protéines par jour ? D'une façon générale, les Français consomment plus de protéines qu'ils ne le devraient. Pour être précis, ils en consomment même au moins 35% de plus qu'il n'en ont besoin.

    Un sportif passionné de musculation m'avait confié avaler 15 oeufs par jour. Certes, les œufs renferment des protéines de bonne qualité, mais il n'y a aucun intérêt à consommer le même aliment à longueur de journées.

    Au fil de notre discussion, je m'étais aperçu qu'en plus de cela, une grande majorité des œufs consommés l'était de façon crue, dans un shaker au petit-déjeuner.

    Quand vous savez que plus de la moitié de l’œuf n'est pas digéré si vous le consommez cru, cela fait réfléchir sur l'épreuve que s'infligeait chaque matin ce sportif... De plus, les œufs apportent une quantité intéressante de protéines, mais quasiment autant de lipides (concentrés dans le jaune). Attention donc à l'apport calorique.

    2,5g de protéines par jour et par kilos

    La quantité de protéines à apporter doit être proportionnelle au poids du sportif. Celle-ci ne devrait en aucun cas dépasser 2,5 g de protéines par jour et par kilo (soit environ 200 g de protéines pour un sportif de 80 kg) et sur une durée courte, ne dépassant pas quelques mois sur une année.

    Aucune preuve scientifique émanant d'études fiables ne justifie des apports supérieurs pour un gain de masse musculaire. Surtout, au-delà de l'apport calorique supplémentaire qu'elles représentent pouvant entraîner une prise de poids, elle peuvent déclencher d'importants dysfonctionnements de l'organisme.

    Il est important d'être suivi par un spécialiste de la nutrition des sportifs pour éviter ça.

    • Le rein est particulièrement visé. C'est un organe qui, s'il subit des dommages, sera dans la majorité des cas touché de façon irréversible. Si vous consommez beaucoup trop de protéines sur une longue période, vous risquez de créer d'importants dommage sur vos reins. Et une fois que les analyses le révéleront, il sera trop tard pour rattraper le mal déjà fait ;
    • Ajoutez à cela une acidification du milieu sanguin, entre autres, due à la dégradation des protéines en excès, pouvant entraîner des inflammations, tendinites, blessures à répétition...

    Au-delà de la quantité de protéines consommées, il est important de se focaliser aussi sur le moment auquel vous devez les consommer. Si un apport régulier est conseillé tout au long de la journée, il y a un moment privilégié pour une meilleure reconstruction de vos fibres musculaires.

    Le mieux : juste à la fin de l'entraînement

    Ce moment se situe immédiatement après l'arrêt de votre entraînement. Votre corps produit dès l'arrêt de l'effort une quantité importante d'insuline et d'hormone de croissance, qui doivent œuvrer à réparer les dégâts causés dans vos muscles. La nature est bien faite ! Mais afin d'en tirer le meilleur, l'idéal serait de lui apporter tout de suite les éléments dont elle a besoin.

    Et ce dont elle a besoin immédiatement, ce sont des protéines de bonne qualité, ainsi que des glucides, qui vont permettre une meilleure reconstruction musculaire. Vous pouvez vous faire plaisir avec un petit sandwich de pain blanc et jambon cuit. Vous pouvez y préférer un bol de lait avec un peu de chocolat ou un bol de fromage blanc avec du muesli.

    Un délai de moins d'une demi-heure après l'effort est idéal.

    Certains sportifs mangent sept, huit fois par jour

    En ce qui concerne le nombre de repas, on peut retrouver des sportifs mangeant jusqu'à sept ou huit fois par jour, certains se levant même la nuit pour ne pas passer plus de 5 ou 6 h sans apport.

    C'est intéressant de fractionner ses prises alimentaires pour obtenir une meilleure assimilation des aliments, mais il n'est pas utile, sauf si vous êtes à un niveau très élevé de pratique et avec des besoins très importants, de faire plus de 3 repas et 2 collations par jour.

    Enfin, il me paraît important de rappeler que vous devez obligatoirement estimer votre consommation spontanée avant de prendre un complément en tel ou tel nutriment (protéines, minéraux, vitamines,...)

    Les vitamines aussi ont une posologie

    De plus, les posologies sont finement calculées, étudiées, et il est important de savoir que toutes les vitamines et autres éléments importants pour le bon fonctionnement de l'organisme ont une dose quotidienne à ne pas dépasser.

    Parfois, modifier simplement la qualité des aliments concernés ou le moment de leur consommation peut suffire à obtenir les résultats recherchés. N'oubliez pas que la prise de masse musculaire nécessite un alimentation adaptée mais aussi et bien sûr une sollicitation musculaire en conséquence.

    Il est primordial de s'adresser à un entraîneur diplômé qui saura vous fournir un programme en fonction de vos possibilités, votre niveau technique et votre objectif.


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  • Guide de relaxation pour ceux qui n'ont pas le temps( henri BRUNEL)

    1996     138 p.   14 €

      Vingt-deux recettes "efficaces et goûteuses"

      Nul besoin de matériel spécifique, de posture compliquée ou de longue mise en condition. Les relaxations d'Henri Brunel se pratiquent où l'on veut, quand on veut: en voiture au bureau en attendant le bus ou le métro en promenade chez le dentiste en faisant ses courses... De l'insomnie aux problèmes de dos, de la fatigue aux douleurs d'estomac en passant par la migraine et l'hypertension, ces relaxations soulagent les maux du quotidien.

       Henri Brunel est ancien proviseur de lycée, il a été professeur de yoga pendant plus de trente ans.
    Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont

       -Restez zen : la méthode du chat (Seuil, 2002),

       -Les Plus beaux contes zen

       -Contes du chat maître zen (Calmann-Lévy, 1999 et 2004).

        -La relaxation pour tous 2004

     Voici un exercice extrait de ce guide:    

                   -RELAXATIONS LOCALES - Relaxation de la langue.

      "Le stress dont elle se plaint, et qui se manifeste au niveau du plexus solaire va être désamorcé ailleurs. La relaxation qui est une démobilisation des muscles volontaires peut concerner n'importe quel endroit du corps. Ensuite elle se propage dans tous les muscles volontaires et muscles lisses, comme ronds dans l'eau dans un étang. La langue qui comporte dix-sept muscles très actifs est un bon angle d'attaque, singulièrement quand l'on s'adresse à un bavard. Je lui souris avec toute l'affection que j'éprouve spontanément pour mes élèves de yoga, et je commence:

    - Imaginez le volume de votre cavité buccale, vous la voyez ? Détendez les mâchoires en bas, les dents doivent à peine s'effleurer, explorez avec la langue l'arrière des incisives, le palais rugueux près des dents et le voile si doux. Prenez conscience du volume de la langue, de son attache dans l'arrière gorge. Représentez-vous maintenant la masse tout entière de la langue de la base à la pointe, laissez-la s'affaisser, s'aplatir au fond de la bouche comme une sole échouée sur le sable du fond de l'eau. Sentez votre langue molle, chaude, indolente, amorphe. Résistez aux envies de l'agiter, maintenez-la avec patience étalée, calme, au repos*.

       Mme C. me regarde avec dans l'oeil une lueur bizarre, manifestement elle ne me croit pas. Mais elle n'ose me contredire et me quitte sur un salut courtois. Je ne revois Mme C... que plusieurs jours plus tard. Quand j'arrive à mon cours de yoga, elle pérore au milieu d'un groupe de dames, je m'approche sans bruit et je l'entends qui parle, qui parle... avec volubilité de la "relaxation de la langue" !

    - C'est extraordinaire, on peut la pratiquer en faisant ses courses, chez le médecin, en voiture, pas besoin de s'allonger sur un tapis.

    Je m'éloigne en tapinois, et je souris dans ma barbe. 

    * Un signal physiologique très net (un flot de salive envahit la bouche) annonce le début de la détente"

    Un deuxième extrait:

    "Le rire c'est la santé, proclamaient déjà les anciens. L'humanité sait cela depuis la nuit des temps.

    Chez les Indiens d'Amérique du Nord, Sioux, Apaches et autres Comanches, existaient des "clowns guérisseurs" dont la fonction était de faire rire périodiquement les autres membres de la tribu afin de chasser les mauvais esprits responsables des maladies. On rencontre des coutunes équivalentes chez la plupart des peuples primitifs. Et les rois avaient leur bouffon !

    Mais il s'agit du rire innocent, du rire plaisir, du rire complce, amical, contagieux, chaleureux, heureux. Non du rire dérision, du rire sarcastique, du rire "satanique" où l'emporte la joie de blesser autrui. Le rire de bon aloi, franc, ouvert, le rire plaisir libère les endorphines cérébrales qui sont notre morphine naturelle. Il permet d'apaiser la douleur, de diminuer les inflammations.

    Le rire ralentit le rythme cardiaque, fait baisser la tension artérielle, régularise la digestion, favorise le fonctionnement respiratoire, l'activité cérébrale, la disponibilité génitale. Le rire délivre de l'angoisse, qui étouffe, cerne, enserre par son action musculaire et respiratoire. Le rire parce qu'il rétablit l'équilivre rompu chez les angoissés entre le système sympathique et parasympathique est une arme radicale contre le stress."  

    Vivre le présent

    Voici un extrait du livre de Henri Brunel "La relaxation pour tous" :

    ""Attention ! Attention ! Soyez présent !" chantait l'oiseau de l'île heureuse, dont parle Aldous Huxley. L'attention posée sur la seconde fugace, le moment qui passe juste maintenant est le secret de cette relaxation. Non pas une attention crispée, mais souple, à la fois déterminée et sereine. Il suffit de se regarder dérouler les gestes du quotidien : se lever, s'asseoir, marcher, courir, prendre un livre... et le jeu du poignet et des doigts.

    "L'âge, écrit Paul Valéry dans ses Cahiers, l'âge donne valeur infinie à la goutte de l'instant". Cette phrase est datée de 1933. Le poète a 62 ans, il lui reste 13 années à vivre. Et vous ? Combien de temps pour jouir de la précieuse vie humaine, goûter le présent ?"


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  •  Les consommateurs ne lisent pas suffisamment les étiquettes alimentaires

    11 juin 2013,

    additifs_alimentaires_dragees© . Magdelaine / notre-planete.info

    Le projet FLABEL (Food Labelling to Advance to Better Education for Life) a été le premier programme de recherche financé par l'Union Européenne à se pencher sur l'étiquetage des aliments lors de son lancement il y a trois ans. Désormais clôturé, a-t-il eu un impact sur l'industrie alimentaire ?

    Le projet FLABEL a été mis en place pour examiner les facteurs qui mènent de l'étiquetage à l'alimentation en elle-même. À cette fin, le Conseil européen d'informations alimentaires (EUFIC) a rassemblé des experts universitaires de huit université européennes, deux organisations de distribution majeures, des représentants des consommateurs européens, des associations de distribution et industrielles afin de fournir une recherche de pointe sur le comportement du consommateur et les étiquettes alimentaires.

    Les scientifiques se sont penchés sur l'étiquetage alimentaire de 37 000 produits alimentaires en Europe. Ils ont découvert que les consommateurs pouvaient comprendre les informations présentes sur les étiquettes alimentaires, malheureusement, celles-ci n'influençaient que très peu leurs décisions d'achat. Les résultats du projet ont montré que le consommateur moyen passe entre 25 et 100 millisecondes par produit à inspecter les étiquettes alimentaires, un laps de temps trop court pour que les informations soient traitées de façon appropriée.

    Une recherche approfondie a montré que les consommateurs avaient besoin d'être motivés, par exemple, par un objectif de santé, pour prêter davantage attention aux informations alimentaires. D'après les données FLABEL, l'option la plus encourageante pour accroître l'attention des consommateurs sur les étiquettes alimentaires serait de fournir des informations cohérentes sur les principaux éléments nutritifs et l'énergie à l'avant de l'emballage. Compléter ces informations par un logo de santé a également permis d'accroître l'attention et l'utilisation, notamment lorsque le consommateur est pressé.

    Le projet a fourni la première étude de référence à l'échelle de l'UE sur l'incidence et la présence des informations nutritionnelles sur les étiquettes alimentaires. L'étude a permis de montrer dans quelle ampleur l'étiquetage des aliments est réellement disponible dans différentes régions de l'UE.

    Il a également apporté des connaissances européennes sur l'utilisation de l'étiquetage nutritionnel, sur la base d'études d'observations dans des magasins et des données sur les ventes au détail. Cela a montré l'ampleur et la manière dont les étiquettes alimentaires ont des conséquences comportementales et affectent les modèles de consommation.

    Le projet a efin abordé le rôle des informations nutritionnelles sur les étiquettes dans les décisions d'achats alimentaires dans les ménages avec des enfants, ce qui montré la façon dont les étiquettes alimentaires peuvent être utilisées pour influencer positivement l'alimentation des enfants.

    Les résultats de cette recherche sont désormais utilisés pour développer des lignes directrices sur l'utilisation de l'étiquetage alimentaire pour la politique de l'UE et l'industrie alimentaire.

    Auteur

    © Communautés européennes, 1995-2013


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  • Le surimi nous mêne-t-il en bateau? 

     

    (Crédit photo : 123rf)

    On croit manger du crabe quand il n'y en a même pas une pincée. On pense manger des protéines, mais c'est surtout de l'eau et des glucides qu'on avale.

      Article publié dans le

    N° 49 - été 2013 de Terraéco

     C’est moi qui l’ai fait

    Serions-nous masos ? A l’apéro, en entrée ou en salade, nous préférons souvent le bâton à la carotte. Nous sommes les plus gros mangeurs de surimi – cet aliment à base de chair de poisson hachée présentée en bâtonnet – en Europe. Et le deuxième marché mondial après le Japon, d’où nous vient cette mixture cuite à la vapeur, débarquée dans nos assiettes en 1988. Aujourd’hui, nous engloutissons pas loin de la moitié (43%) des petites tiges orange et blanches vendues au sein de l’Union européenne. Soit 60 500 tonnes malaxées par nos estomacs en 2012. C’est cinq fois plus qu’il y a vingt ans. De quoi frôler l’indigestion ?

    Le marché a reculé de 6% l’an dernier, en raison d’une météo estivale bien grise et d’un engouement moindre pour le régime hyper-protéiné de Pierre Dukan. Les marques peuvent toutefois remercier le nutritionniste car, en faisant du surimi le produit phare de sa méthode minceur, il leur a permis de conquérir, un temps, 500 000 nouveaux foyers. Avant de les perdre quasiment tous. Le fameux effet yoyo des diètes... Malgré cette baisse (de régime), pas loin de sept foyers sur dix en mettent dans leur panier, pour une consommation moyenne de 0,97 kg par personne, selon l’Association pour le développement des industries du surimi (Adisur).

    Du crabe sans crabe

    « Les mères de famille en achètent pour faire manger du poisson à leurs enfants », explique Nathalie Sicard, responsable marketing de la marque Fleury-Michon, leader du marché. En France, la fabrication du surimi est réglementée par une norme Afnor qui n’impose que « 30% au moins de chair de poisson » dans les différentes recettes (bâtonnets, miettes, râpés, médaillons). En rayon, le taux maximal relevé est de 39%. Les créatures marines entrant le plus souvent dans la fabrication du surimi sont le merlan bleu (qui n’est pas un poisson de table), le merlu blanc, l’anchois, le colin d’Alaska et le hoki. Les fabricants Fleury-Michon (leader du secteur) et Coraya ont obtenu, pour certains de ces poissons, le label MSC, garantissant la bonne qualité des stocks et la protection du milieu marin. Depuis fin avril, les emballages de Fleury-Michon indiquent le type de poisson présent dans son surimi. Une première.

    Toute cette poiscaille passe à travers des machines qui l’équeutent, l’éviscèrent, lèvent les filets puis les lavent avant de hacher la chair, mélangée à du sucre. Ce « surimi base », pâte blanche peu goûteuse, est souvent préparé à bord des bateaux de pêche. Il arrive congelé dans les usines, où il est transformé. « Les consommateurs pensent encore que le surimi est fait à partir de déchets de poissons, alors qu’on travaille uniquement la chair », insiste Jean-Sébastien Tamisier, directeur général d’activité « Traiteur de la Mer » de Fleury-Michon et président de l’Adisur. Ils se trompent aussi s’ils pensent manger, dans les bâtonnets « saveur crabe », de ce crustacé. Car, au « surimi base », on ajoute surtout de l’amidon (de blé), de la fécule de pomme de terre, du sucre, du sel, du blanc d’oeuf, de l’huile de colza, du paprika pour la couleur et des arômes de crabe (naturels ou de synthèse, selon les marques). Les bâtonnets « saveur crabe » n’en contiennent donc même pas une pincée.

    Maigre en calories mais aussi en oméga 3

    Pour Fleury-Michon, la liste d’ingrédients s’arrête là. « On a enlevé tous les additifs en 2010 car on pense que ce n’est pas bon pour la santé », explique Nathalie Sicard. Exit donc le glutamate monosodique (E621). On soupçonne cet exhausteur de goût « 100% synthétique et largement utilisé dans les biscuits apéros, pour leur donner un goût de ’reviens-y’, d’être neurotoxique », explique Angélique Houlbert, nutritionniste au Mans. Fini aussi le sorbitol, au pouvoir sucrant et humectant qui peut créer de l’inconfort digestif. Les polyphosphates, utilisés pour retenir l’eau et donc augmenter la masse du produit, ont également disparu de la recette. Tous ces additifs entrent en revanche dans la composition du surimi des autres marques. « Plus on descend en gamme, plus on les trouve », précise la nutritionniste qui a contribué à la rédaction du guide Le bon choix au supermarché édition 2013-2014 (1).

    Le surimi est-il un produit régime ? L’aliment est peu calorique il est vrai : de 100 à 120 calories pour 100 grammes, contre 130 pour de la viande blanche ou du poisson maigre. Il ne contient pas de graisses saturées. Mais son taux d’oméga 3, très présent dans le poisson, est jugé « insignifiant » par Angélique Houlbert. Son taux de protéines est assez faible (entre 5 et 10%, contre 20% pour un poisson), et sa teneur en sel haute (jusqu’à 4 g pour 100g). « De plus, avec l’amidon et le sucre, les teneurs en glucides dépassent celles en protéines, ce qui n’en fait pas vraiment un aliment minceur », estime la nutritionniste. Pour Jean-Michel Lecerf, qui exerce la même profession à l’Institut Pasteur de Lille, « vous mangez un peu de protéines de qualité moyenne et avec peu de calories pour pas très cher ». Mais si vous ajoutez de la mayo, vous gâchez tout !

    (1) éd. Thierry Souccar


    Du made in France ?

    90% du surimi consommé en France est fabriqué dans l’Hexagone. Quatre groupes se disputent le marché : Fleury-Michon, Bongrain (marque Coraya), la Compagnie des pêcheurs de Saint-Malo et Intermarché. Du site de production de Fleury-Michon, à Chantonnay (Vendée), sortent aussi – fabriqués avec des recettes différentes – les bâtonnets des marques Leclerc et Carrefour. Le surimi des pêcheurs malouins et celui d’Auchan sortent de la même usine. Depuis cette année, les batônnets saveur crabe de Leader price et Monoprix sont fabriqués en Lituanie.
     
    La  rédactrice :   Alexandra Bogaert  (30/06/2013)

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  •   19 juin 2013

    Chronique de l'ASEF : chaque semaine, l'actu Santé-Environnement de l'ASEF

    Le Bisphénol A abime les dents, l’aspirine et le paracétamol sont toxiques pour les spermatozoïdes, quant aux pesticides, plus de doute, ils sont bien cancérigènes : voici ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine dans l'actualité Santé-Environnement. 

     Par Ludivine Ferrer (Association Santé Environnement France) 

    Le Bisphénol A pénètre dans le sang via la langue et la bouche 

    Cette semaine, une étude a permis d’ajouter une ligne au CV déjà chargé du BPA : il pourrait aussi nuire à l’émail des dents des enfants ! Depuis quelques années, on sait qu’il peut passer par la peau et par l’intestin… Mais ça n’est pas tout ! Nous avons également appris ces jours-ci, qu’il pouvait pénétrer directement dans le sang via la langue et la bouche, ce qui pourrait exposer de façon beaucoup plus importante la population.

    Le Bisphénol A, aussi dénommé BPA, est un composé chimique présent dans les emballages plastiques, les canettes ou encore les boîtes de conserve. Banni des biberons récemment, ce perturbateur endocrinien est particulièrement polyvalent.

    En effet, il est accusé de favoriser l'infertilité, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le cancer du sein et même le diabète ! Cette semaine, une étude a permis d’ajouter une ligne à son CV déjà chargé : il pourrait aussi nuire à l’émail des dents des enfants !

    Mais comment, ce polluant peut-il nous contaminer ? Depuis quelques années, on sait qu’il peut passer par la peau et par l’intestin… Mais ça n’est pas tout ! Nous avons également appris ces jours-ci, qu’il pouvait pénétrer directement dans le sang via la langue et la bouche, ce qui pourrait exposer de façon beaucoup plus importante la population. Alors comment se protéger ?

    Depuis le 1er janvier 2013, il est interdit dans les emballages alimentaires destinés aux enfants de moins de 3 ans et en 2015, cela s’étendra à tous les contenants alimentaires. Cependant, ne nous réjouissons pas trop vite… Il pourrait être remplacé par un composant de la même famille : le Bisphénol S (BPS), dont on ignore la toxicité !

    Alors pour éviter de prendre le moindre risque, nous vous recommandons de manger le plus possible de produits frais et surtout de ne pas chauffer vos aliments aux micro-ondes dans des barquettes en plastiques.

    Le paracétamol et l'aspirine nuisent à la fertilité de l'homme

    Les antalgiques, tels que le paracétamol, l’aspirine et l’indométacine, nuiraient à la fertilité des hommes en réduisant la production de testostérone. Pas de panique pour autant, cela concernerait les personnes qui en consomment beaucoup. Par précaution, nous vous recommandons tout de même d’éviter d’en prendre en grande quantité, si vous êtes un homme en âge de procréer ou si vous êtes enceinte.

    Pesticides et cancers : de moins en moins de doutes

    Enfin, cette semaine, une étude menée par les chercheurs de l’Institut National de Santé et de Recherche Médicale (INSERM) a confirmé le lien entre l’exposition aux pesticides et le développement de maladies tels que le cancer de la prostate ou encore la maladie de Parkinson.

    Les populations les plus exposées sont les agriculteurs, les ouvriers des usines de production de pesticides et les populations rurales. Les chercheurs ont également souligné l’importance de protéger les enfants et les femmes enceintes qui vivent ou travaillent dans le milieu agricole non bio. Rien de nouveau sous le soleil donc, mais pour ceux qui en doutaient encore, cet avis confirme les risques induits par les pesticides pour la santé humaine.

    Retrouvez dans le détail, toutes les informations sur ces actualités sur le site de l’Association Santé Environnement France : www.asef-asso.fr et sur la page Facebook de l'ASEF.


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  • La méthode bio-nutrimab (

    2012    320 p.   22,90 €

        La Bio-Nutrimab, le programme durable du juste équilibre, est un nouvel art de vivre et de se nourrir qui permet de perdre du poids, de lutter contre le vieillissement et de rester en bonne santé. La réussite de cette approche naturelle et bioscientifique est fondée sur la lutte contre le déséquilibre acide-base et l’inflammation silencieuse, facteurs déclencheurs de la prise de poids, de l’accélération du vieillissement et de nombreux problèmes de santé.
    Ce système minceur et anti-âge inédit vous apprendra à bien utiliser votre alimentation et à adapter votre mode de vie pour :
    • Maigrir et détoxifier l’organisme.
    • Renforcer le système cardio-vasculaire.
    • Créer un environnement anticancer favorable.
    • Prévenir les maladies liées au stress nutritionnel comme les douleurs chroniques, le diabète, l’hypertension ou le mauvais cholestérol.

    Une approche novatrice à l’efficacité prouvée.

    « Une méthode pour restaurer son capital santé/beauté et régénérer vos forces. » Dr Mickael Malespine (médecine générale et nutrition).

    « Une méthode intégrative simple et efficace qui change la vie. » Dr Alain Bijard (cardiologue).

    « La Bio-Nutrimab pour éliminer, réparer et régénérer vos forces. » Dr Philippe Dumora (cardiologue).

      Helena Compper-Grosgogeat est spécialiste de la bionutrition et de la psychothérapie nutritionnelle. Diplômée de la faculté de médecine Paris-V et de la Faculté privée des sciences humaines à Paris, elle est également titulaire d’un master sur les addictions et d’une formation supérieure en naturothérapie, auxquels s’ajoutent un diplôme en sciences politiques et sociologie du comportement de l’Université d’Atlanta (États-Unis).
      Le Dr Hervé Grosgogeat est médecin nutritionniste et l'auteur du grand succès de librairie
        -La Méthode acide-base.
      

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  • 2012   476 p.  25 €

       Daniel Kieffer, l'un des chefs de file de la nouvelle génération des naturopathes, nous propose ici un ouvrage exceptionnel. Partant des moyens de s'adapter au stress, il nous décrit les différentes clés et les multiples produits dont dispose la naturopathie pour parvenir à une santé globale. Car le stress, qui en soi est un processus naturel et indispensable au fonctionnement de la vie, devient dans nos sociétés modernes l'une des causes majeures du mal vivre, de l'affaiblissement du système immunitaire et de l'apparition de différents troubles et maladies.

      Faire face réellement au stress suppose donc une démarche globale qui intègre les différents aspects de l'existence et qui débouche sur une revitalisation générale. C'est au sein d'une telle démarche que prennent toutes leurs valeurs les stratégies, les plantes et les produits adaptogènes dont Daniel Kieffer dresse dans cet ouvrage un catalogue très détaillé et unique par la richesse de ses informations.

      L'Encyclopédie de revitalisation naturelle s'affirme ainsi comme un outil incontournable dans une approche naturopathique et holistique de la santé. Un ouvrage de référence indispensable pour tous ceux qui souhaitent prendre en charge leur propre santé de façon naturelle et se réconcilier avec la vie

      Daniel Kieffer est le fondateur du Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique et le président de la FENAHMAN - fédération représentative des naturopathes auprès des patients et des Pouvoirs publics. ll enseigne au Collège ostéopathique de France,à l'Institut supérieur de psychologie de Paris VII et à l'École supérieure de naturopathie du Québec. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages devenus des classiques de la naturopathie


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