•   Dix conseils pour ne plus vous défoncer les pieds en faisant du sport

    Renée Greusard | Journaliste Rue89

     

     

    En cherchant une photo pour cet article, je suis tombée sur des pieds qui m’ont fait peur. Car oui, le sport fait du mal aux pieds. Il invite toutes sortes de choses peu gentilles à s’y loger. Durillons, cloques, hématomes, mycoses, cors, peaux arrachées.

    Les pieds sur les photos appartenaient souvent à des coureurs qui racontaient leurs malheurs. Sous la photo ci-dessous, un homme disait par exemple :

    « Mes pieds défoncés après avoir couru avec des Vibram five fingers [chaussures à orteils pour avoir la sensation d’une course pieds nus, ndlr]. »

    On vous montre la photo mais ne paniquez pas et ne quittez pas cet article en la voyant. C’est juste pour vous montrer ce qui peut se passer. Après, on va vous donner des conseils pour éviter ça.


    Des pieds meurtris (Tony Stocco/Flickr/CC)

    Jointe au téléphone, l’Association nationale des podologues du sport (ANPS) précise d’emblée que beaucoup de sports peuvent faire souffrir le pied :

    « Le sport qui le contraint le plus, c’est la course. Contrairement à un sport de balle où il y a parfois du répit, quand on court, l’effort est continu. [...]

    La course est un sport pratique mais c’est tellement facile qu’on fait parfois n’importe quoi. »

    Puis de préciser :

    « Le maître-mot, c’est préparation des pieds à l’effort : tannage et hydratation. »

    Tanner pour renforcer la peau

    Ce conseil est destiné aux sportifs qui ont déjà des problèmes de peau. Tanner la peau permettra de la renforcer.

    « Pour tanner, il existe des produits chimiques mais on peut aussi s’appliquer du citron sur la peau, ou encore acheter des crèmes à base d’huiles essentielles comme la crème anti-frottement de Pédirelax ou la crème NOK d’Akiléine. »

    Hydrater

    Vos pieds ont soif. Donnez-leur à boire :

    « Il faut mettre une crème hydratante sur les zones qui vont chauffer, où l’on va avoir des ampoules. On y fait pénétrer une noisette et ensuite on remet de la crème, franchement, de manière à blanchir la peau.

    Enfin, on enfile ses chaussettes sur la crème. C’est un conseil surtout valable pour la course à pied, moins pour un match de basket. »

    Avoir des ongles soignés

    Les ongles. On les oublie souvent ceux-là ; pourtant, ils existent et peuvent parfois faire de vilaines surprises.

    « Il faut les couper droit quelques jours avant l’effort, pas la veille. On a tendance à couper les bords latéraux de l’ongle mais s’il est mal coupé, cela peut entraîner un ongle incarné. »

    4   Avoir des chaussettes « techniques »

    Vous avez cru que vous pourriez mettre les chaussettes que mamie vous a offertes à Noël ? Vous rêvez. C’est mal.

    Maintenant dans le fabuleux monde du sport, on parle des chaussettes « techniques ». Yohann Diniz, marcheur professionnel, en dit plus sur ces chaussettes mystérieuses :

    « Ce sont des chaussettes sans trop de coutures, pour éviter les frottements. »

    A l’ANPS, on explique aussi :

    « Ce sont des chaussettes avec des canaux qui évacuent la transpiration. La transpiration, en effet, est acide et quand le pied y macère, ce n’est pas bon. »

    5   Trouver chaussure à son pied

    On sait que vous aimez être très beaux et illuminer les autres sportifs avec vos pieds, mais contrairement à une chaussure de ville, la chaussure de sport ne peut pas être choisie que sur des critères esthétiques.

    « La chaussure doit être adaptée au sport pratiqué. »

    Et les pointures changent aussi.

    « Le mieux, c’est de la prendre une pointure au-dessus. En effet, plus on fait un effort, plus le retour veineux est de mauvaise qualité et le pied gonfle. On va donc choisir une chaussure avec de l’ampleur. »

    6   Masser les pieds après l’effort

    A l’ANPS, on explique qu’un « massage à la crème ou aux huiles essentielles peut convenir », mais on vous conseille aussi une méthode à laquelle on n’aurait pas pensé spontanément.

    « Un bon moyen de détendre le pied à la fin d’une séance, c’est d’enlever ses chaussures et ses chaussettes et de finir la course pieds nus.

    Ce n’est pas valable dans la rue, bien sûr, mais dans l’herbe, c’est très bien. On court doucement, à 20 % de son rythme, pour bien faire dérouler les pieds. C’est un massage naturel : tous les capteurs que l’on a sous les pieds vont fonctionner. »

    7   Doucher les petons et les aérer

    Sueur, odeur et baskets : sortir les pieds des chaussures et les laver après un effort fait partie des gestes nécessaires.

    S’aérer le plus possible en arrivant chez soi permet, en effet, d’éviter les mycoses. Elles font leur nid dans l’humidité, souvent entre les orteils et elles sont un problème très fréquent chez les coureurs. On parle même du « pied d’athlète » pour les désigner.

    Quant à la douche, elle présente, elle aussi, des bénéfices.

    « Le mieux est de commencer avec une eau modérément chaude à basse pression, puis de passer à une eau froide avec beaucoup de pression. Le changement de température et de puissance favorise le retour veineux. »

    Après la douche, bien se sécher. Pour faire la guerre aux mycoses. Encore. Parce qu’elles le méritent.

    8   Évacuer les hématomes

    Ce passage fait un peur, mais accrochez-vous. Tout va bien se passer.

    « Il y a parfois des hématomes sous l’ongle qui se forment. Avec la répétition de l’appui de la chaussure et les frottements, les vaisseaux sous l’ongle se dilatent et finissent par rompre.

    Il faut évacuer l’hématome tant qu’il est liquide, parce qu’ainsi l’ongle aura plus de chances de rester, ceci évite les contraintes liées à la repousse de l’ongle. On peut le percer si c’est possible. »

    9   Soigner ses ampoules

    Les ampoules, ça arrive à tout le monde. Que faire alors ?

    « Il faut les désinfecter. Pour quelqu’un qui court un trail, le mieux, c’est de s’équiper d’une petite seringue et de mettre un liquide désinfectant à l’intérieur type bétadine jaune. On injecte le liquide dans la cloque, puis on aspire le liquide inflammatoire et le désinfectant. Pour finir on désinfecte le tout. »

    Alors évidemment, tout le monde n’a pas la seringue anti-ampoules. Dans ce cas, l’ANPS dit :

    « Une aiguille désinfectée peut convenir. On perce la cloque, on évacue le liquide et on désinfecte. »

    Attention : mieux vaut ne pas s’amuser à s’arracher les lambeaux de peau mollassonne.

    « Il faut préserver la peau et ne surtout pas mettre la chair à vif. Une personne lambda a souvent la tentation d’enlever la peau de la cloque. Il faut, au contraire, la préserver, la faire sécher, puis la désinfecter régulièrement. »

    Pour faire sécher la plaie, mieux vaut éviter de l’enfermer dans une chaussette.

    « Pas de pansement non plus donc. Mieux vaut laisser la cloque à l’air libre, notamment pendant la nuit. »

    10   Voir un podologue

    Si vous avez un truc encore moins cool que tout ça, mieux vaut aller voir un podologue.

    « Pour des problèmes bien spécifiques comme des cors ou des ongles incarnés, il faut consulter un podologue qui pourra réaliser des soins de pédicurie adaptés. Voire un examen plus approfondi en statique et dynamique des pieds du sportif. »

    Mais a priori, avec tous nos conseils, vos pieds, après le sport, devraient ressembler plutôt à ça. Bisous à eux.


    Des pieds qui vont plutôt bien (VinothChandar/Flickr/CC)


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  •  Troubles de l'attention / hyperactivité


    Tout petits, certains enfants font preuve d'une inquiétante activité : ils bougent sans cesse, même lorsqu'ils dorment, et jamais leur regard ne se fixe plus d'une seconde sur la même chose !

    Leurs mains, leurs pieds, leur tête, sont constamment en mouvement. Ils attrapent (et cassent !) tout ce qui passe à leur portée.

    Si leurs parents parviennent, à grand peine, à garder patience, il n'en va pas de même des nourrices, puéricultrices et autres maîtresses de maternelle.

    Parce qu'elles ont la charge d'un groupe de petits enfants, ce qui est en soi exténuant, la présence au milieu d'eux d’un bambin aussi remuant compromet leurs efforts pour maintenir le calme et organiser des activités ordonnées.

    Lorsqu'elles ont épuisé leur arsenal de douceur, de promesses, puis de menaces et de punitions, elles n'ont pas d'autre choix que de convoquer les parents, pour d'abord rechercher une explication familiale au problème (« Votre enfant n'est-il pas victime de maltraitances à la maison ? ») et ensuite, quand la piste s'est révélée vaine, dispenser de savants conseils éducatifs (« Mettez-vous à son écoute », « Faites preuve de fermeté... »).

    Enfin, lorsqu'il faut se rendre à l'évidence que rien de tout cela ne marche, l'ultime recours est de déclarer que votre enfant est probablement malade, et que c'est donc sur les étagères d'une pharmacie que se trouve la solution à son problème.

    L'enfer commence

    Pour les parents qui arrivent à la fin de ce cycle, c'est en fait l'enfer qui commence.

    Ils vont devoir faire avaler à leur malheureux petit des produits chimiques qui ne font rien d'autre que modifier sa personnalité.

    Les médicaments contre le Trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (abrégé en TDA/H) contiennent en effet des psychostimulants.

    Il s'agit de la Ritaline, du Concerta, de la Déxédrine ou encore de l'Adderrall, qui contient des dérivés d'amphétamine, une substance que les habitués des rave-party connaissent sous le nom de « ecstasy ».

    Ils ont une impressionnante liste d'effets indésirables, allant des changements d'humeur aux insomnies, en passant par la dépression et les accès de panique. Dans tous les cas, ils ne « guérissent » pas le trouble et n'empêchent pas sa persistance à l'âge adulte.

     

    Si vous avez un enfant hyperactif et que vous voulez l'aider à l'école

    Maintenant,  il faut bien trouver une solution pour que votre enfant hyperactif ne soit pas trop malheureux dans notre société. Mais avant de recourir aux médicaments, des changements de régime alimentaire, une meilleure gestion des émotions, et une moindre exposition aux toxines peuvent déjà améliorer considérablement le comportement de votre enfant – et ses notes à l'école.

    De plus en plus, des observations scientifiques montrent que nourrir correctement votre flore intestinale avec des bactéries bienfaisantes que l'on trouve dans les nourritures fermentées de façon traditionnelle (et dans les probiotiques) est très important pour le bon fonctionnement du cerveau, ce qui inclut le bien-être psychologique et l'égalité d'humeur. Le Dr Natasha Campbell-McBride a démontré la puissance et l'efficacité de cette théorie. Dans sa clinique de Cambridge, en Angleterre, elle traite les enfants et les adultes souffrant de TDA/H mais aussi d'autisme, de problèmes neurologiques, psychiatriques, immunitaires et digestifs grâce à un programme nutritionnel qu'elle a développé, le GAPS (Gut and Psychology Syndrome, ou syndrome intestinal et psychologique). La théorie qui sous-tend le GAPS est expliquée dans son livre, Gut and Psychology Syndrom, qui n'existe malheureusement pas en version francophone. (4)

    Dans une interview donnée au Dr Joseph Mercola, le Dr Lendon Smith, un expert mondial du traitement naturel du TDA/H, explique :

    « Lorsque j'ai développé ma connaissance de la nutrition, j'ai remarqué que si les médicaments stimulants avaient un effet calmant (comme c'est le cas avec la TDA/H), cela signifiait que l'enfant n'avait pas assez de norépinéphrine (une hormone et un neuro-transmetteur) dans le système limbique, et que je pouvais aider avec un bon régime alimentaire et des compléments qui pourraient activer les enzymes dans le cerveau qui fabriquent ce neurotransmetteur.

    • Si l'enfant a déjà fait des infections dans les oreilles, j'arrête les produits laitiers et je lui donne du calcium – 1000 mg – avant le coucher. (Selon le Dr Mercola, arrêter les produits laitiers est une bonne chose, mais pas donner du calcium ; il considère que donner un complément de magnésium est beaucoup plus efficace) ;

    • Si l'enfant est exagérément chatouilleux, je lui donne du magnésium – 500 mg est une dose sûre pour un enfant comme pour un adulte ;

    • S'il a une personnalité du type « Dr Jekyll et Mr. Hyde » (changements d'humeur brutaux), cela signifie qu'il souffre d'hypoglycémie intermittente et qu'il a besoin de grignoter toute la journée pour conserver un bon taux de sucre sanguin. Lui faire augmenter sa consommation de protéine et baisser sa consommation de glucide pour stabiliser son taux. Pas de produits à base de farine blanche, ni de sucre.

    • S'il ne se souvient pas de ses rêves, il a besoin de vitamine B6 – 50 mg par jour ;

    • S'il a déjà fait de l'eczéma, ou s'il a la peau sèche et écailleuse, il doit prendre des acides gras essentiels (oméga-3) ;

    • S'il a des cernes sombres sous les yeux, c'est qu'il mange quelque chose auquel il est intolérant : lait, blé, maïs, chocolat, œufs, agrumes. »

     

    Autres thérapies à essayer avant de donner des médicaments contre l'hyperactivité à votre enfant

     

    • Diminuez fortement ou éliminez de son alimentation le sucre et en particulier le fructose ;

    • Evitez de lui donner de la nourriture industrielle, en particulier celle qui contient des colorants, des arômes artificiels, et des conservateurs. Cela inclut les plats préparés et les charcuteries, y compris les saucisses type Knacki ;

    • Remplacer les boissons gazeuses, jus de fruit et lait par de l'eau ou des tisanes sans sucre. C'est très important car ces boissons sont l'une des principales sources de fructose dans l'alimentation des enfants aujourd'hui ;

    • Assurez-vous que votre enfant reçoit d'importants et réguliers apports de bactéries saines, issues de nourritures fermentées biologiques ou des probiotiques de haute qualité ;

    • Donnez à votre enfant beaucoup d'aliments riches en oméga-3, donc de l'huile de colza, des poissons gras et assurez-vous qu'il a un bon équilibre oméga-3/oméga-6 ;

    • Mettez autant de légumes bios que possible dans son régime alimentaire, à la fois pour réduire son exposition aux polluants et pour augmenter ses apports en nutriments essentiels (vitamines et minéraux) ;

    • Réduisez la part de céréales dans son alimentation, surtout de blé. Même le blé entier peut avoir des effets néfastes sur l'équilibre mental, parce qu'il contient de grandes quantités d'agglutinine de germe de blé (AGB) qui ont une action neurotoxique. Le blé inhibe aussi la production de sérotonine, un neuro-transmetteur qui agit sur l'humeur, et dont l'essentiel de la production a lieu dans vos intestins, pas dans votre cerveau. Essayez d'abord d'éliminer le blé pendant une à deux semaines puis observez si vous remarquez une amélioration radicale du comportement de votre enfant.

    • Evitez les édulcorants artificiels de toutes sortes ;

    • Faites faire à votre enfant autant d'exercices et d'activités de plein-air que possible ;

    • Faites lui prendre le soleil pour maintenir un taux optimal de vitamine D. Les scientifiques sont actuellement en train de s'apercevoir que la vitamine D joue un rôle dans le cerveau, car ils ont récemment découvert la présence de récepteurs de la vitamine D dans la moelle épinière et le système nerveux central. La vitamine D pourrait contribuer au processus de détoxification du cerveau. Si une exposition suffisante au soleil n'est pas possible dans votre région, donnez-lui des compléments de vitamine D3 ;

    • Aidez votre enfant à analyser et canaliser ses émotions. Des exercices de relaxation sont nécessaires mais vous pouvez contribuer à son calme intérieur en adoptant une attitude positive avec lui. Le Dr Smith pense que les parents devraient dire à leurs enfants des choses positives au moins deux fois plus souvent qu'ils ne leur donnent des ordres ou ne leur posent des questions. Si vous criez et grondez plus souvent que vous ne lui parlez de façon bienveillante, cela peut contribuer à entretenir son excitation.

    • Limitez son exposition aux métaux et produits chimiques toxiques en remplaçant les produits d'hygiène, les détergents et les nettoyants d'intérieurs par des produits naturels. Des métaux comme l'aluminium, le cadmium, le plomb et le mercure sont courants dans des milliers de produits alimentaires, objets et produits domestiques, et produits industriels. La présence de ces métaux toxiques dans le corps de votre enfant peut interférer avec d'innombrables phénomènes physiologiques, avec bien sûr des conséquences possibles sur son humeur et son comportement.

    Pour en savoir plus à ce sujet, je vous invite à regarder l'interview du Dr Smith sur le site du Dr Mercola, mais encore une fois, elle est intégralement en anglais... non sous-titré... (5)

    A votre santé !

    Jean-Marc Dupuis

    ******************************

    Sources :

    (1) Enquête sur le trouble de l'hyperactivité avec déficit de l'attention (THADA) diagnostic et traitement au méthylphénidate chez les médecins canadiens, Santé Canada, 1999. [Consulté le 30 juin 2010]. www.hc-sc.gc.ca
    (2) IMS Health Canada cité dans Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité. Institut du développement de l'enfant et de la famille. [Consulté le 30 juin 2010]. www.mrj-utopia.com
    (3) http://www.huffingtonpost.com/larry-diller/overuse-of-prescription-drugs_b_950802.html
    (4) http://products.mercola.com/gaps-diet/
    (5) http://articles.mercola.com/sites/articles/archive/2001/01/07/lendon-smith.aspx


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  •   Les effets toxiques graves d'un maïs OGM et de l'herbicide Roundup

    20 septembre 2012 ;

    rat_OGM_NK603Rat femelle consommant l'OGM NK603 seul (22%) et développant un adénocarcinome mammaire dans un fibroadénome (jour 645)
    © CRIIGEN

    Une étude menée par l'Université de Caen (France) et de Verone (Italie) a montré que des rats nourris avec un maïs transgénique provenant de la multinationale Monsanto, développaient rapidement et massivement des tumeurs cancéreuses. La France et l'Europe s'affolent de ces résultats qui suscitent déjà la controverse.

    Cette nouvelle étude[1] qui vise à évaluer l'innocuité des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) sur la santé a été dirigée par Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen et Joël Spiroux de Vendômois (CRIIGEN, Université de Caen), deux opposants connus aux OGM.

    Elle a été menée secrètement[2] depuis 2006 et vient d'être publiée dans la revue spécialisée Food and Chemical Toxicology sous l'intitulé "Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize".

    "Une hécatombe parmi nos rats dont je n'avais pas imaginé l'ampleur"

    Pendant deux ans (durée de vie moyenne d'un rat), les chercheurs ont nourri deux cents rats (mâles et femelles) soit avec du maïs normal soit avec le maïs génétiquement modifié « R-tolerant NK603 » fabriqué par la très controversée firme américaine Monsanto. Ce maïs est un organisme génétiquement modifié destiné à être résistant à l'herbicide Roundup, le pesticide le plus vendu au monde, également fabriqué par Monsento. La multinationale commercialise ainsi un "package" dont les constitutants sont complémentaires : graines transgéniques et pesticides, le cocktail parfait pour faire de l'argent, asservir les agriculteurs et détruire l'environnement et notre santé.

    Les scientifiques ont donc souhaité reproduire en laboratoire les conditions d'une alimentation régulière mais raisonnable en OGM NK603 traité avec du Roundup[3]. En effet, les dosages utilisés (à partir de 11% d'OGM dans l'alimentation, et 0,1 ppb de Roundup dans l'eau) sont caractéristiques de doses environnementales courantes.

    Malheureusement, tous les groupes de rats, qu'ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Roundup, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses d'herbicide présent dans les champs OGM, ont été atteints par une multitude de pathologies lourdes au 13e mois de l'expérience. A titre de comparaison, un an pour un rongeur, c'est à peu près l'équivalent d'une quarantaine d'années pour un Homme.

    Ainsi, l'étude montre que tous les rats femelles ont eu une mortalité rapide et deux à trois fois supérieure aux rats nourris sans OGM. En effet, les femelles ont développé des tumeurs cancéreuses imposantes (taille d'une balle de ping pong) principalement au niveau des mamelles et au niveau de la glande pituitaire (hypophyse chez nous).
    Chez les mâles nourris au maïs OGM, ce sont les organes dépurateurs (foie et reins) qui ont été attaqués : 2,5 à 5,5 fois plus de congestions et de nécroses du foie enregistrées que chez les mâles non nourris au NK630 et 1,3 à 2,3 fois plus de néphropathies rénales sévères et graves. Ainsi, ces mâles ont développé quatre fois plus d'importantes tumeurs que les plus chanceux, non nourris avec cet OGM.
    Chez les deux sexes, les reins ont été durement affectés.

    "Après moins d'un an de menus différenciés au maïs OGM, c'était une hécatombe parmi nos rats dont je n'avais pas imaginé l'ampleur", a confié le Pr Séralini au Nouvel Observateur.

    En cause : un déséquilibre hormonal provoqué par le maïs OGM et les traitements de pesticides Roundup qui agissent comme perturbateur endocrinien.

    Pour ses auteurs, il s'agit d'une "première mondiale", "alarmante" car ils ont évalué l'impact sur la santé d'un OGM et d'un pesticide "plus longuement et complètement que les gouvernements et les industriels" ne l'ont fait, a déclaré à l'AFP Gilles-Eric Séralini, qui pilote l'équipe "qui a le plus publié au monde sur les OGM". Pour étayer ses dires, celui-ci a précisé que les autorisations de commercialisation sont délivrées le plus souvent sur la base de tests sur 90 jours par les industriels eux-mêmes.

    Gilles-Eric Séralini dénonce : "Le crime, c'est que ça n'ait pas été testé avant, que les autorités sanitaires n'aient pas exigé des tests plus longs alors qu'on est à 15 ans de commercialisation des OGM dans le monde". Ainsi, aussi surprenant que cela puisse paraître, ce serait la première fois qu'une étude aussi longue aurait été menée pour évaluer la toxicité des OGM.

    Par conséquent, le CRIIGEN demande que "les autorisations de mise sur le marché de ces produits doivent être immédiatement revues, les tests actuellement en vigueur de 90 jours doivent être prolongés à 2 ans pour tous les OGM, les pesticides doivent être testés 2 ans à faibles doses et en formulations, les tests réglementaires des compagnies doivent être immédiatement rendus publics, et soumis à l'expertise contradictoire. Ils doivent être à l'avenir réalisés indépendamment des fabricants." Une requête plus que légitime.

    Les risques pour l'Homme

    Les auteurs de l'étude estiment que les pathologies observées chez les rats peuvent être en partie transposables à l'Homme et soulignent que "le moindre signe de toxicité chez le rat doit être pris en compte pour l'interdiction d'un produit. Depuis 50 ans les études se font chez le rat ou sur des cellules humaines pour les produits qui ne sont pas testés chez l'homme (où l'on teste seulement les médicaments, pas les OGM, ni les pesticides, ni les produits chimiques) (...) Les perturbations hormonales sont en tout cas pertinentes chez la femme pour contribuer aux tumeurs du sein et les effets hépatorénaux ont été retrouvés in vitro sur des cellules humaines." Dans un contexte où le nombre de cancers du sein explose, le doute reste permis.

    Les premières controverses sur les résultats de l'étude

    Pour l'instant, aucune réaction officielle et publique n'est disponible du côté des lobbys pro OGM comme l'Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV), et du côté du principal intéressé, à savoir Monsanto. Par contre, AFBV fait, sur son site, la promotion des OGM bénéfiques pour la santé et Monsento se félicitait, début septembre, de la manne financière considérable des cultures OGM...

    Interrogés par l'AFP, l'AFBV tient à souligner que "Contrairement à ce qui est affirmé, la dernière étude du Criigen n'est pas la première à avoir évalué les effets à long terme des OGM sur la santé. Il existe en effet de nombreuses études toxicologiques qui ont évalué les effets à long terme des OGM sur la santé des animaux. Ces études réalisées sur des rats mais aussi sur d'autres animaux par des chercheurs d'horizons différents n'ont jamais révélé d'effets toxiques des OGM."
    Sur la question de la durée de l'étude, l'équipe du Pr. Séralini ne conteste pas ce fait, mais précise qu'"aucune n'a été aussi détaillée que la [leur], et aucune ne porte sur le maïs NK 603 au-delà de 3 mois".

    A l'étranger, d'autres voix se sont déjà élevées pour contester les résultats. Interrogé par Reuters, le Pr Mark Tester (Université d'Adelaïde) s'étonne lui que les précédentes études toxicologiques n'aient pas soulevé les mêmes inquiétudes. "Si les effets sont aussi importants que rapporté et que l'étude est vraiment pertinente concernant l'homme, pourquoi les Nord-Américains ne tombent-ils pas comme des mouches, observe-t-il. Les OGM font partie de la chaîne alimentaire depuis une décennie là-bas et la longévité continue de s'accroître inexorablement." Malheureusement, cette dernière affirmation est fausse puisque l'espérance de vie aux Etats-Unis a reculé en 2011, justement à cause des cancers...

    Mobilisation générale du gouvernement et des agences sanitaires

    Alors que les premiers résultats inquiétants de cette étude étaient connus depuis plus d'un an, la publication de l'étude et son relai par les médias affolent le gouvernement français qui a alors réagi en quelques heures. Dans un communiqué, celui-ci indique avoir "pris connaissance des informations, rendues publiques aujourd'hui, sur l'étude menée par des chercheurs français, mettant en cause l'innocuité à long terme du maïs transgénique NK 603 sur les rats."

    Les conclusions alarmantes de l'étude "font l'objet d'une saisine immédiate de l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES). Elles feront également l'objet d'une analyse par le Haut Conseil des Biotechnologies. Elles seront également transmises en urgence à l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments. En fonction de l'avis de l'ANSES, le Gouvernement demandera aux autorités européennes de prendre toutes les mesures nécessaires en termes de protection de la santé humaine et animale, mesures qui pourront aller jusqu'à suspendre en urgence l'autorisation d'importation dans l'Union européenne du mais NK 603, dans l'attente d'un réexamen de ce produit sur la base de méthodes d'évaluation renforcées."

    En outre, les ministères du développement durable, de la santé et de l'agriculture précisent que "Cette étude semble confirmer l'insuffisance des études toxicologiques exigées par la règlementation communautaire en matière d'autorisation de mise sur le marché de produits transgéniques."
    Et ce matin, le premier ministre J.-M. Ayrault a déclaré "si le danger est vérifié, Paris défendra leur interdiction en Europe".

    Le Haut Conseil des biotechnologies, qui se désigne comme une instance indépendante chargée d'éclairer les pouvoirs publics, a également réagi à cette saisine en indiquant qu'il "va procéder à l'examen de cette étude et en auditionner les auteurs dans les plus brefs délais." Toutefois, Jean-François Dhainaut, Président du HCB, tient avant tout "à rappeler que ces questions sont extrêmement sensibles et que l'information doit être maniée avec prudence et avec sérieux, afin de prévenir la surinterprétation médiatique de données scientifiques qui nécessitent une analyse approfondie avant toute interprétation définitive".

    Patrick de Kochko qui représente les Amis de la Terre au Haut Conseil des biotechnologies (Comité économique, éthique et social) précise : "Les Amis de la Terre ont déjà alerté le CEES sur le fait que les études sur lesquelles étaient basées la demande d'autorisation ne permettaient pas de conclure à l'innocuité, et qu'elles ne comportaient pas d'études à long terme (3 mois sur les rats). Sans grands résultats comme d'habitude...".

    Au même moment, la Commission européenne annonçait avoir demandé à l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) d'examiner les résultats de cette étude. De plus, la Commission européenne a annoncé le gel de l'examen de la demande de renouvellement de l'autorisation de culture accordée à Monsanto pour un autre OGM, le MON 810[4].

    Le maïs OGM en France

    En France, il est toujours interdit de cultiver des OGM destinés à la commercialisation. Cependant, de nombreux produits transgéniques sont importés en France et en Europe[5] comme le maïs OGM NK603[6] autorisé depuis 2004, où il est notamment utilisé dans l'alimentation du bétail. 80% des animaux d'élevage en France sont nourris avec des OGM. Or, nous en consommons ensuite la viande, le lait et les œufs... CQFD.

    Ainsi, "nos bêtes dépendent à 25 à 30% du soja américain" en grande majorité transgénique, a précisé le vice-président EELV du conseil régional et de la Confédération paysanne François Dufour, condamné en appel à Poitiers pour des fauchages d'OGM.

    En Europe, une demande d'autorisation pour la culture du maïs OGM NK603 est en attente. L'EFSA a rendu un avis favorable le 11 juin 2009, mais la Commission européenne ne l'a pas encore validé, empêchant de fait son inscription au catalogue des variétés homologuées. Une quinzaine d'autres OGM sont en attente d'une autorisation à la culture dans l'Union, les procédures d'homologation étant bloquées en l'absence de consensus entre les Etats membres.

    Comment éviter de consommer du maïs OGM NK603 ?

    En attendant que toute la lumière soit faite sur cette étude, le principe de précaution s'impose.

    Le maïs OGM NK603 est autorisé pour l'alimentation animale. Par conséquent, il faut modérer notre consommation de viande, produits laitiers et œufs. D'autant plus qu'ils ont déjà largement prouvés leurs effets négatifs sur la santé, sans oublier ceux sur l'environnement.
    Certains supermarchés, dont Carrefour qui a subventionné l'étude de Gilles-Eric Séralini, proposent déjà de la viande certifiée sans OGM.

    Malheureusement, de nombreux autres produits sont susceptibles d'en contenir comme la farine ou semoule de maïs, un ingrédient que l'on retrouve dans les gâteaux, les céréales, les biscuits apéritifs, la chapelure, les plats cuisinés, les sauces, les crèmes desserts, les potages ou encore les pâtisseries... Ce maïs transgénique peut également être utilisé dans des additifs alimentaires, comme l'amidon oxydé (E1404), les phosphates d'amidon (E1410, E1412 à E1414) ou le sorbitol (E420).

    En France, si le taux d'OGM dépasse 0,9% dans le produit fini (le paquet de biscuits ou le sac d'aliments pour volailles, par exemple), l'étiquetage doit le signaler. Ce qui signifie que de nombreux produits peuvent en contenir, sans que cela soit mentionné...

    Plutôt que de vous imposer une longue liste de produits à éviter, nous vous conseillons fortement de privilégier les produits BIO et français : ce sont les seuls produits susceptibles de ne pas contenir d'OGM, interdits par le cahier des charges de l'agriculture biologique.

    Ce qui surprend dans cette affaire c'est qu'il faille l'opiniâtreté et le courage d'une équipe de chercheurs sans l'aide d'aucun financement public pour mener ces expériences. Quid de l'INRA, du CNRS, des agences sanitaires censées contrôler et protéger les citoyens ? La réponse se trouve sans doute encore dans la recherche de business... M. Allègre l'a très bien exprimé dans un éditorial récent : "on ne provoquera pas la croissance si on est hostile au progrès scientifique, au nucléaire, aux OGM, aux nanotechnologies, aux cellules souches... et aux gaz et huile de schiste !". Advienne que pourra. 

     Notes

    1. L'étude dont le nom de code est "In Vivo" a coûté plus de 3 millions d'euros, financés notamment par la Fondation Ceres et la Fondation Charles Leopold Meyer pour le progrès pour l'homme. Les fonds ont été gérés par le Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le Génie Génétique (CRIIGEN), "indépendant des compagnies de biotechnologies" et dont M. Séralini préside le conseil scientifique. L'étude doit s'accompagner le 26 septembre d'un film, "Tous cobayes", qui rend compte de cette expérience, ainsi que d'un livre chez Flammarion.
    2. De 2006 à 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité : mails cryptés, aucune discussion téléphonique, étude leurre... Ceci afin d'éviter un "torpillage" provenant des multinationales de la semence.
    3. 100% des OGM cultivés à grande échelle en 2011 le sont avec pesticides, a indiqué M. Séralini à l'AFP.
    4. Le MON 810 est l'un des deux seuls OGM dont la culture est autorisée en Europe. 80 % des surfaces cultivées sont en Espagne. L'autre est la pomme de terre "Amflora" dont la commercialisation a été arrêtée début 2012.
    5. L'Union européenne a autorisé l'importation de 44 autres OGM. On y trouve vingt-cinq variétés de maïs, huit de coton, sept de soja, trois de colza et une de betterave.
    6. Le maïs OGM NK603 a reçu des autorisations de mise en culture, entre 2001 et 2011, dans douze pays du monde répertoriés par l'Isaaa, organisme qui promeut les biotechnologies végétales : aux Etats-Unis, en Argentine et au Brésil – trois pays qui produisent la majorité du maïs transgénique –, mais aussi au Canada, au Japon, en Afrique du Sud, aux Philippines, en Colombie, au Paraguay, en Uruguay, au Salvador et au Honduras.

    Sources

    Référence

    Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize - Food and Chemical Toxicology

    Auteur     Christophe Magdelaine / notre-planete.info - Tous droits réservés


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  •  Certains produits laitiers seraient bénéfiques contre les accidents vasculaires cérébraux

     
     
    27-08-2012

    Les laitages et fromages maigres permettraient de réduire les risques d'accidents vasculaires cérébraux, d'après une étude présentée par le Cerin, relayée par Le Parisien / Aujourd'hui en France, lundi 27 août.

    Cette étude suédoise, publiée par le Centre de recherche et d'information nutritionnelles (Cerin), a permis aux chercheurs de suivre près de 75.000 sujets âgés de 45 à 83 ans pendant une dizaine d'années.

    Les habitudes alimentaires des participants ont été passées à la loupe. Résultat : les scientifiques n'ont établi aucun lien entre consommation de laitages et risque accru d'accident vasculaire cérébral (AVC).

    Toutefois, l'étude révèle que les personnes consommant des produits laitiers pauvres en matière grasse ont présenté un moindre risque d'AVC. Cela pourrait notamment s'expliquer par la présence de calcium et de vitamine D, bénéfiques pour la santé.


    © 2012 Relaxnews
    Crédits photo : Olga Lyubkina/shutterstock.com

     passeportsante.net


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  •    Le manque d'exposition au soleil serait un facteur de vulnérabilité au cancer

    19 août 2012,

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    D'après une nouvelle étude menée en Chine, l'industrialisation et le mode de vie moderne, caractérisé par une faible exposition au soleil, seraient les deux facteurs responsables de l'accroissement de la vulnérabilité au cancer.

    Il est habituellement recommandé de se protéger contre la lumière du soleil, et contre les rayons UV-B en particulier, pour éviter de développer un cancer de la peau. Cependant, un groupe de scientifiques dirigé par Wanqing Chen a récemment démontré que les taux de mortalité associés aux principaux types de cancer au sein de la population chinoise sont, comme en Occident, inversement corrélés au rayonnement UV-B ambiant. Il en va de même pour l'incidence de certains types de cancers, tels que celui de l'œsophage, de l'estomac, du côlon, du rectum et du col de l'utérus.

    Au vu des résultats de leur étude, les chercheurs pensent que la vitamine D, qui est produite naturellement par le corps après une exposition aux ultraviolets, peut réduire l'incidence du cancer ou améliorer la manière dont celui-ci évolue. L'étude révèle que l'industrialisation et le manque d'exposition au soleil vont souvent de pair.

    Les chercheurs ont d'abord estimé l'incidence du cancer en analysant les données de mortalité recueillies dans 263 districts chinois entre 1990 et 1992, ainsi que les statistiques nationales sur le cancer portant sur la période 1998-2002. Ils ont ensuite utilisé des mesures satellites de l'intensité ambiante des rayons UV-B ajustée à la nébulosité pour estimer le rayonnement journalier moyen dans ces districts en 1990.

    « Sous l'influence des rayons UV-B, la peau produit plus de 90 % de nos besoins en vitamine D », explique Ad Brand du Sunlight Research Forum (SRF). « Il est scientifiquement prouvé qu'un niveau élevé de vitamine D a des effets bénéfiques sur la santé (un taux de 40 à 60 nanogrammes par millilitre de sang est considéré comme optimal). C'est pourquoi le SRF recommande une exposition modérée, mais régulière, aux rayons UV-B, que ce soit au soleil ou en solarium ».

    Notes

    Le Sunlight Research Forum (SRF) est une association à but non lucratif dont le siège est situé aux Pays-Bas. Son objectif est de contribuer à promouvoir les découvertes médicales et scientifiques les plus récentes sur les effets d'une exposition modérée aux rayons ultraviolets.

    Référence

    Wanqing Chen, Mark Clements, Bayzidur Rahman, Siwei Zhang, Youlin Qiao, Bruce K. Armstrong : « Relationship between cancer mortality/incidence and ambient ultraviolet B irradiance in China » in : Cancer Causes Control (2010) 21:1701–1709 DOI 10.1007/s10552-010-9599-1

    Auteur

    Sunlight Research Forum    notre-planete.info


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  •  

    Fumer : les dangers de la cigarette

    "Le tabac, c'est tabou, on en viendra tous à bout !" (Le Pari)

    Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le tabac est la deuxième plus grande cause de mortalité dans le monde. Principale cause évitable de décès, le tabac est chaque année à l'origine de cinq millions de morts. Il s'agit du seul produit légalement en vente qui entraîne la mort lorsqu'il est utilisé exactement comme le prévoit le fabricant.

    On sait parfaitement que la moitié des fumeurs réguliers aujourd'hui, environ 650 millions de personnes, finiront par mourir du tabagisme. Il est tout aussi alarmant de constater que des centaines de milliers de personnes qui n'ont jamais fumé meurent chaque année de maladies dues à l'inhalation de la fumée des autres.
    Ainsi, fumer implique aussi la santé de son entourage, celui que l'on côtoie tous les jours, au travail, chez nous et dans les lieux publics. En effet, la moitié des fumeurs consommant plus de 15 cigarettes par jour meurent d'une maladie liée au tabac et des milliers de fumeurs passifs en décédent tous les ans.

    Le tabagisme

    Le tabagisme, c'est la consommation abusive de tabac mais aussi l'ensemble de troubles physiologiques et psychiques, voire l'intoxication provoqués par l'abus du tabac. Celui-ci est dorénavant sans aucun doute responsable d'une diminution significative de la durée de vie. Nous re-préciserons ici que dans l'état actuel des connaissances scientifiques, nous n'avons qu'une seule vie...

    Données sur la mortalité à cause de la cigarette

    Dans le monde

    Durant le XXème siècle, le tabac a entraîné la mort de 100 millions de personnes et ce nombre risque de s'élever à 1 milliard pour le XXIème siècle si les comportements n'évoluent pas (OFDT, 2005). Le tabac est actuellement responsable du décès d'un adulte sur 10 (soit environ 5 millions de morts par an). Si le tabagisme continue sur sa lancée actuelle, il provoquera environ 8 millions de morts par an d'ici à 2030 selon l'OMS.
    Plus de 80 % de ces décès prématurés surviendraient dans les pays à revenu faible ou intermédiaire – c'est-à-dire précisément là où il est le plus difficile d'atténuer les effets de l'épidémie et où ces énormes pertes qu'elle provoque sont le plus difficile à supporter.

    Tabagisme passif

    Le tabagisme passif provoque environ 602 000 décès prématurés par an dans le monde : c'est 1% de tous les décès. Les maladies et infections à l'origine de ces morts sont : 379 000 maladies cardiaques ischémiques ; 165 000 infections des voies respiratoires inférieures ; 36 900 asthmes et 21 400 cancers des poumons. Une analyse de la répartition montre que 47% des décès causés par le tabagisme passif concernent les femmes ; quant aux enfants et aux hommes, ils sont touchés à 28 (soit 165 000 enfants par an) et 26% respectivement.

    En Europe

    Près de 500 000 personnes meurent chaque année prématurément de maladies liées à la consommation de tabac, selon les déclarations de David Byrne commissaire à la Santé et à la Protection des consommateurs.

    En France

    Quelque 66 000 personnes meurent chaque année des conséquences du tabac (soit plus de 10% des décés) dont 27 000 par un cancer du poumon (85% sont dus au tabac) selon la ligue nationale contre le cancer.
    Pour un fumeur sur quatre, la perte moyenne d'espérance de vie est de vingt ans et se solde par une mort avant 65 ans, selon une étude de l'Observatoire régional de santé d'Ile-de-France.

    La France compte environ 15 millions de fumeurs et ce sont les jeunes entre 20 et 25 ans qui fument le plus (48% de la classe d'âge selon l'OFDT).

    Par rapport à un non-fumeur, le risque de cancer d'un fumeur est multiplié par :

    • 10 pour le poumon et le pharynx
    • 7 pour le pharynx
    • 4 pour la bouche et l'oesophage
    • 2 pour la vessie.

    La fréquence des cancers du poumon est proportionnelle au nombre de cigarettes fumées chaque jour. Cette fréquence est déjà augmentée dès 5 cigarettes par jour... En effet si l'on fume 5 x 365 jours, pendant 15 à 20 ans, cela représente plusieurs dizaines de milliers de cigarettes.
    L'apparition du cancer survient en général après 15 à 20 ans d'exposition à la fumée du tabac.

    Tabagisme passif

    En France, un million de personnes sont exposées au tabagisme passif. Lequel provoque 2 500 à 3 000 morts par an à la suite de maladies respiratoires et de maladies cardio-vasculaires notamment.

    Les conséquences sur la santé

    cliquez pour agrandirCoupe d'une cigarette : aperçu des substances présentes

    L'usage du tabac entraîne en moyenne une diminution de la vie de :

    • 2 à 3 ans pour 10 cigarettes par jour
    • 5 à 7 ans pour 20 cigarettes par jour
    • 8 à 10 ans pour 40 cigarettes par jour

    Les principales maladies directement liées à la consommation de tabac

    • les cancers de la trachée, des bronches et du poumon, aussi appelés cancers bronchiques
    • la bronchite chronique et les maladies pulmonaires obstructives
    • les cancers des lèvres, de la cavité buccale et du pharynx, de l'oesophage, et du larynx.

    Le tabac reste également un facteur de risque très important d'un grand nombre de pathologies : cancer de l'estomac, de la vessie, du col de l'utérus, maladies cardio-vasculaires, probabilité accrue de mort subite du nourisson pour les fumeuses enceintes...

    Ainsi, on constate une augmentation préoccupante du nombre de cancers du poumon chez des fumeurs de moins de 40 ans. En France, la mortalité par cancer du poumon continue à augmenter de façon préoccupante, surtout au dessous de 40 ans, en particulier chez la femme.
    En France, les femmes, surtout les jeunes, fument de plus en plus comme en Angleterre et aux USA, où la fréquence des cancers du poumon est maintenant la même chez les femmes que chez les hommes; on commence à fumer de plus en plus jeune: 26 % dès 12 / 14 ans et 58 % dès 15/16 ans.

    Enfin, les ophtalmologistes attestent que la nicotine est :

    • un facteur responsable d'une diminution de la vision centrale
    • une source de cataracte précoce
    • une cause de glaucome.

    Chaque cigarette fumée abrège la vie de 11 minutes

    Selon une étude publiée par Le British Medical Journal, chaque cigarette fumée réduit la vie de onze minutes. Des chercheurs de l'Université de Bristol sont parvenus à ce résultat en prenant en compte dans leurs calculs d'une part les différences observées d'espérance de vie des hommes fumeurs et non-fumeurs, d'autre part les dernières données démographiques concernant la population masculine anglaise et écossaise. Ils rapportent avoir trouvé une différence de 6,5 ans dans l'espérance de vie entre fumeurs et non-fumeurs. Sachant que le nombre annuel moyen de cigarettes consommé est estimé à 5772 (soit un peu moins d'un paquet par jour), les auteurs ont calculé que si un homme fume à partir de 17 ans et jusqu'à sa mort à l'âge de 71 ans, il consommera au total 311.688 cigarettes au cours de sa vie. Un simple calcul permet ainsi de déterminer que chaque cigarette contribue à raccourcir la vie de 11 minutes. Pour mieux illustrer leur propos, ces chercheurs précisent que fumer un paquet de 20 cigarettes, c'est abréger sa vie de 3 heures et 40 minutes, ce qui équivaut à voir un "très long film (par exemple, Titanic), deux matchs de football, faire un voyage entre Londres et Paris en Eurostar, aller au café, courir le marathon de Londres, avoir une expérience sexuelle tantrique ". Voilà encore de quoi faire réfléchir…" (Shaw et al 2000).

    Des enquêtes dans le monde entier

    En 1952, deux épidémiologistes anglais, DOLL et HILL, eurent l'idée d'interroger dans les hôpitaux 600 malades atteints d'un cancer du poumon et 600 autres (de même âge et sexe) hospitalisés pour d'autres maladies. 96 % du premier groupe étaient ou avaient été des fumeurs, contre seulement 80 % dans le second groupe c'est sur cette différence qu'on soupçonne pour la première fois la cigarette.

    Depuis des enquêtes effectuées dans tous les pays industrialisés ont confirmé le rapport tabac/cancer.
    L'une des plus célèbres porta sur l'ensemble des médecins anglais (environ 40 000 personnes). La mortalité par cancer du poumon était 17 fois plus élevée chez les fumeurs de cigarettes, que chez ceux qui avaient déclaré ne pas fumer.
    Aux U.S.A. pour la première fois en 1985, les décès par cancer du poumon ont dépassé ceux par cancer du sein chez les femmes âgées de 55 à 74 ans.
    En Angleterre, la proportion des cancers mortels de la vessie dus au tabac est passée entre 1945 et 1970 chez les hommes de 50% à 85% et chez les femmes de 4% à 27%.

    Les conséquences sur l'environnement

    On l'évoque peu mais 5 millions d'hectares de forêts sont détruits chaque année pour sécher le tabac, contribuant à la déforestation...

    Chaque année, rien qu'en France, 40 milliards de mégots sont jetés dans la nature. De plus, les filtres à cigarettes, les paquets de cigarettes et les modes d'emploi pour les cigares représentent 40 pour cent de tous les déchets marins dans la Méditerranée, tandis qu'en Équateur, des déchets liés au tabac représentent plus de la moitié du total des déchets côtiers "capturés" en 2005 (Marine Litter: A Global Challenge - PNUE, 06/2009)

    Les tests sur les animaux

    Les fabricants de cigarettes Philip Morris et British American Tobacco (BAT) avouent, sur leur site Internet respectifs, qu'ils testent l'efficacité des additifs ajoutés dans les cigarettes sur des animaux vivants. Or, les conditions de ces tests sont écoeurantes et généralement, les animaux en meurent ou sont euthanasiés.
    Ainsi, chaque jour, des milliers de chiens, chats, porcs, agneaux, poules, singes, rats et hamsters sont torturés à l'aide d'appareils et de masques, immobilisés sur des sièges de contention ou enfermés dans des cages-cercueil pour des expériences horribles et inutiles.
    On fait des trous dans la gorge des chiens beagles, par lesquels ils sont forcés à inhaler de la fumée de cigarette concentrée, jusqu'à une mort prématurée. Les singes reçoivent de hautes doses de nicotine et d'additifs qui sont inhalés, ingérés ou appliqués sur la peau. Des femelles gestantes sont enfermées dans des cages très étroites pour étudier l'effet de la nicotine sur les foetus, les rongeurs sont contraints à respirer de la fumée concentrée, enfermés dans des cages-cercueil. BAT a reconnu que des souris, des rats et des hamsters sont utilisés pour ses recherches.
    Les tests sur les animaux sont interdits en Grande-Bretagne mais pas aux États-Unis ou dans l'UE. Le principal centre de tests sur les animaux travaillant pour le compte de Big Tobacco est la Covance (Virginie, Etats-Unis) dont les activités insoutenables sont notamment relatés sur le site Internet Covance Cruelty.

     

    Les résultats de ces recherches ont toujours pour but de relativiser et de nier la gravité des maladies liées à la consommation de cigarettes, alors que le tabagisme est un fléau sanitaire démontré sans sans avoir recours à l'utilisation d'animaux. Mais le véritable but est l'étude des possibles effets collatéraux des nouveaux additifs chimiques destinés à rendre les cigarettes encore « meilleures ».

    Vous êtes informé...

    Pour vous détendre ou vous crisper, voici une publicité "anti-tabac" de l'INPES et de l'Alliance contre le Tabac diffusée sur la télévision française en août 2007.

     Ces quelques informations ne laissent aucune place au doute : fumer entraîne une mort prématurée qui ne doit pas seulement être vue comme une affaire personnelle et égoiste mais aussi comme un drame dans l'entourage familial.
    Enfin, pensez aussi à respecter les fumeurs passifs qui en souffrent et en décèdent chaque année.


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  • Blogue d'Hélène Baribeau

    6 août 2012

    Les boissons énergisantes se multiplient d’année en année pour répondre au besoin d’exotisme, de nouveauté et au désir d’être plus performant chez plusieurs d’entre nous.

    Il est très fréquent de voir de jeunes gens acheter et boire une boisson énergisante comme Red Bull, Guru, Hype Energy ou Monster ; c’est très in et, pour certains de ces jeunes gens (que le café n'intéresse pas), c’est le substitut idéal pour se donner de l’énergie à grands coups de fouet.

    Au premier abord ces boissons ne nous semblent pas très bonnes pour la santé. Elles peuvent même inquiéter les parents dont les enfants sont susceptibles d’en acheter, car elles sont en vente libre dans les commerces un peu partout. Mais exagérons-nous sur les méfaits potentiels de ces boissons ou devons-nous vraiment nous en inquiéter ? Voyons ce qu’il en est.

    Les ingrédients

    Les boissons énergisantes contiennent généralement les ingrédients qui suivent : sucre, caféine, plantes (ginseng, guarana), vitamines (C, B2, B3, B5, B6, B12), acides aminés (taurine) et glucuronolactone. La quantité de chacun de ces ingrédients peut varier d’une marque à l’autre. Certaines boissons énergisantes contiennent en plus de l’alcool.

    Quantité de sucre

    La teneur en sucre peut varier de 0 à 81g par canette. Certaines de ces boissons n’en contiennent pas du tout, parce que le sucre a été remplacé par un ou des succédanés de sucre, comme le sucralose. Mais d’autres peuvent en contenir beaucoup, parce qu’ils sont offerts en grand format. La concentration en sucre des boissons énergisantes est très proche de la teneur en sucre des boissons gazeuses. Prendre une boisson énergisante qui contient 81g de sucre, c’est comme boire deux cannettes de coca-cola et ingurgiter ainsi 324 calories, ce qui n’est pas peu dire.

    Quantité de caféine

    La teneur en caféine peut varier de 50 à 350 mg. La plupart des boissons énergisantes contiennent plus de 100 mg par portion. À 350 mg, c’est comme si on venait de prendre 4 à 5 cafés expressos ou 2 à 3 cafés filtres, rien de moins. Ce sont dans les boissons énergisantes de type concentré, comme le Red Line Power rush à 350 mg, que l’on retrouve de ces grandes quantités de caféine.

    Selon Santé Canada, un adulte en bonne santé ne devrait pas dépasser 6 mg de caféine par kilo de poids, pour un maximum de 400 mg par jour, alors que pour un adolescent de 13 ans et plus, la limite ne devrait pas dépasser 2,5 mg par kilo de poids. Santé Canada déconseille les boissons énergisantes aux enfants de 12 ans et moins. Un adolescent pesant 40kg ne peut donc prendre plus de 100 mg de caféine par jour, ce qui veut dire que la plupart des boissons énergisantes sont trop élevées en caféine pour cet ado, ce qui revient à dire que s’il en consomme, il risque d’avoir des effets indésirables, comme la tachycardie sinusale, les palpitations, l’insomnie, l’agitation, la nervosité, les tremblements, la céphalée, la douleur abdominale, les nausées, les vomissements, la diarrhée et une augmentation de la sécrétion d’urine. De plus, à doses trop élevées, la caféine peut entraîner des troubles cardiovasculaires à cause de son effet sur la tension artérielle.

    Guarana

    Le guarana est une plante originaire du Brésil dont les graines contiennent naturellement de la caféine. Certaines boissons énergisantes, comme la Guru, n’ont pas de caféine ajoutée, mais contiennent de la guarana. Il faut donc être vigilant, car même si le mot caféine n’apparaît pas dans la liste d’ingrédients, la présence de guarana indique que la boisson est une source importante de caféine.

    Taurine

    La taurine est un acide aminé non essentiel que l’organisme peut fabriquer. Les producteurs de boissons énergisantes font des allégations au sujet de la taurine présente dans leurs boissons énergisantes qui ne sont pas prouvées scientifiquement, loin de là, par exemple : la taurine aurait « des fonctions de thermorégulation », stimulerait « le métabolisme et les contractions du muscle cardiaque », et aiderait à « maintenir la santé générale du système cardiovasculaire ».

    La taurine ajoutée aux boissons énergisantes n’a pas d’effet négatif démontré ou ne pose pas de problème spécifique au plan de la sécurité alimentaire d’adultes et d’adolescents en bonne santé. Par contre, la consommation de taurine est déconseillée pour les enfants, les femmes enceintes ou les malades du foie ou des reins. De plus, les personnes souffrant de problèmes cardiaques ou de tension artérielle ne doivent pas consommer (par semaine) plus de 2 canettes contenant de la taurine.

    Ginseng

    Le ginseng, originaire d’Asie, est une plante adaptogène, c'est-à-dire qui peut augmenter les capacités du corps à s’adapter au stress. Aux doses thérapeutiques recommandées et aux quantités retrouvées dans les boissons énergisantes, le ginseng serait sécuritaire et dénué d’effets indésirables.

    Toutefois, le ginseng est contre-indiqué chez les personnes atteintes d’hypertension artérielle, de problèmes cardiaques, de diabète, de schizophrénie et d’insomnie de même que chez celles qui sont en attente d’une chirurgie. Cette contre-indication vise aussi les femmes atteintes d’un cancer hormonodépendant. La prudence est de mise chez les enfants, les femmes enceintes et les femmes qui allaitent.

    Le glucuronolactone

    Dans l’organisme, Ie glucuronolactone est produit par le foie naturellement, à partir du glucose. Sans qu’il existe d’études scientifiques à l’appui, il aurait la réputation de lutter contre la fatigue et de procurer un sentiment de bien-être. Nous retrouvons du glucuronolactone en petites quantités dans l’alimentation normale, entre autre dans le vin. Ces faibles quantités dans l’alimentation ne posent aucun problème sur la santé, mais l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments s’inquiète d’effets indésirables sur les reins quant aux doses que l’on retrouve dans les boissons énergisantes. Heureusement, peu de boissons énergisantes contiennent cet ingrédient.

    Les vitamines du complexe B

    Les vitamines du complexe B interviennent au niveau du métabolisme de la production de l’énergie. Les sources alimentaires de vitamine du groupe B sont nombreuses et il est très facile, dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée, d’atteindre nos besoins nutritionnels en vitamines du groupe B.
    Plusieurs boissons énergisantes contiennent de grandes quantités de vitamine du complexe B amenant ainsi à dépasser largement les apports nutritionnels recommandés, voire même à outrepasser (avec la consommation de plus d’une canette) l’apport maximal tolérable quotidien pour certaines de ces vitamines. Bien que les effets indésirables ne surviennent qu’à de très fortes doses, la vigilance est tout de même de mise et, là comme ailleurs, la modération a bien meilleur goût.

    Boissons énergisantes et alcool

    Certaines boissons énergisantes contiennent de l’alcool et sont très populaires auprès des jeunes gens, lors de leurs sorties dans les bars. Puisque les boissons énergisantes contiennent de la caféine qui peut améliorer la capacité d’attention, le temps de réaction, la reconnaissance visuelle, la rapidité psychomotrice et la mémoire, des inquiétudes existent quant à l’effet de ces boissons sur la diminution de la perception des effets nuisibles de l’alcool.

    La caféine pourrait masquer les effets de baisse de vigilance occasionnée par l’alcool, ce qui pourrait entraîner des conséquences graves. Par contre, cette assertion reste à être démontrée sur une base scientifique s’appuyant sur un échantillonnage approprié.

    Conclusion

    Il est évident que pour être en bonne santé, nous n’avons pas besoin de consommer des boissons énergisantes, même si ces boissons prétendent donner plus d’énergie. Leur consommation est préoccupante pour trois aspects importants : leur teneur en sucre qui apporte des calories vides et peut contribuer à la prise de poids, leur teneur en caféine et surtout leur teneur en alcool (pour certaines) qui peut représenter un problème chez les jeunes gens désireux de faire la fête.

    En résumé, prendre une boisson énergisante, c’est comme prendre un gros café filtre avec trois à quatre carrés de sucre et un placebo de substances au potentiel énergisant (avec ou sans alcool).

      passeportsanté.net


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  •  www.notre-planete.info : environnement, développement durable et sciences de la Terre

    Cosmétiques : une crise sanitaire généralisée et silencieuse

    CosmétiquesCosmétiques contenant des composés chimiques préoccupants
    © C. Magdelaine / notre-planete.info

    Nous les utilisons chaque jour pour notre hygiène et pourtant... Nos cosmétiques contiennent de nombreux composés chimiques qui, au fil du temps, imprègnent notre organisme. Si, chaque composé chimique, pris individuellement semble inoffensif, la multiplication de ceux-ci dans de nombreux produits appliqués quotidiennement favorise "l'effet cocktail" et leur accumulation persistante dans notre corps (urines, sang, cordon ombilical, lait maternel...). Les conséquences sur la santé, ne sont malheureusement pas anodines comme en témoignent la progression inquiétante des cancers, des maladies chroniques, des allergies... Dans le même temps la fertilité diminue dramatiquement, les troubles neurocomportementaux (autisme, hyperactivité) explosent et de nouvelles maladies émergent (hypersensibilité chimique, fibromyalgie...). Une véritable "épidémie mondiale" qui provoque 63 % des décès dans le monde (88 % en Europe) selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
    Sans oublier la pollution généralisée de l'environnement.

    Nous vous proposons de découvrir ici quelques uns des ingrédients chimiques les plus préoccupants pour que vous puissiez les traquer et les éviter !

    Depuis 1998, en Europe, tous les fabricants de cosmétiques sont tenus de suivre la nomenclature internationale des ingrédients cosmétiques (INCI) qui les oblige à préciser, sur l'emballage de leurs produits, la liste complète des ingrédients (sous leur appellation commune) dans l'ordre décroissant de leur quantité.
    De plus, depuis fin août 2006, la Commission Européenne exige des industriels qu'ils répondent à toute demande de renseignements (téléphonique, écrite ou via Internet) provenant d'un consommateur sur les effets indésirables de leurs produits, comme les réactions allergiques. N'hésitez pas à faire valoir votre droit.

    Enfin, nous vous proposons une liste restreinte de fabricants de cosmétiques qui s'engagent à respecter notre santé et notre environnement.

    Les composés chimiques à éviter dans les cosmétiques

    Alkylphénols

    nonylphénol ; nonoxynol ; octylphénol ; O-phénylphénol ; propylphénol ; amylphénol ; heptylphénol, dodécylphénol ; méthylphénol (ou crésol) ; éthylpénol (ou xylénol) ; 4-tert-octylphenol

    Les alkylphénols sont présents dans les détergents, les cosmétiques, les produits de nettoyage et une large gamme de produits industriels.

    Outre leurs effets très graves sur les milieux aquatiques, l'Union Européenne reconnait un risque potentiel pour la fertilité et pour le foetus. D'ailleurs, le nonylphénol est un ingrédient actif de certains spermicides. De surcroît, les alkylphénols sont des perturbateurs endocriniens[1] qui altèrent les hormones, les organes reproducteurs et stimulent les cellules cancéreuses du sein.

    Ingrédient interdit dans les produits certifiés Cosmébio.

    Source

    BHA

    E320

    Antioxydant et conservateur couramment utilisé dans les aliments (ex : chewing-gums), les emballages alimentaires et les cosmétiques. Le BHA affecte les hormones et les organes reproducteurs chez les rats.

    Source

    Ethers de glycol

    2-phénoxyéthanol (EGphE) ; phénoxytol

    Les éthers de glycol sont des solvants utilisés massivement dans l'industrie depuis les années 60. On les trouve aujourd'hui dans de nombreux produits professionnels : peintures, colles, encre, vernis ; mais également dans des produits de consommation courante : nettoyants ménagers, cosmétiques et médicaments. Il sert de solvant pour d'autres conservateurs (comme les parabènes) et quelques fois de parfum.

    Le phénoxyéthanol est allergisant et peut induire eczémas et urticaires. Il pourrait également engendrer des effets neurotoxiques et des troubles neurologiques, car il passe le derme et même le placenta. Enfin, Le phénoxyéthanol est suspecté d'être à l'origine de risques cancérogènes et de troubles de la reproduction chez l'homme.

    Sources

    Filtres UV

    benzophenone-3, 2-benzoyl-5-methoxyphenol ; 2-hydroxy-4-methoxybenzophenone ; (2-hydroxy-4-methoxyphenyl) phenylmethanone ; methanone, (2-hydroxy-4-methoxyphenyl) phenyl- ; (2-hydroxy-4-methoxyphenyl) phenyl- methanone ; oxybenzone (benzophenone-3) ; oxybenzone 6; methanone, (2hydroxy4methoxyphenyl) phenyl ; b3 ; durascreen ; solaquin

    Ces filtres courants dans les cosmétiques sont des allergisants, des perturbateurs endocriniens et affectent la qualité de l'environnement.

    Source

    Formaldéhyde

    Formol ; Formalin ; Formic aldehyde ; Paraform ; Methanal ; Methyl aldehyde ; Methylene oxide ; Oxymethylene ; Oxomethane ; DMDM hydantoin ; Diazolidinyl urea ; Imidazolidinyl urea, Methenamine ; quarternium-15

    Connu sous le nom de formol lorsqu'il est dissout dans l'eau, le formaldéhyde est un Composé Organique Volatil (COV). Il est utilisé comme conservateur antimicrobien.

    Le formaldéhyde est cancérogène par inhalation (selon CIRC), allergisant et irritant (pour les yeux qu'il peut brûler et les bronches en cas d'inhalation). Or, le formaldéhyde contenu dans les cosmétiques pourrait s'en dégager en petites quantités sous forme de gaz résiduel et ensuite être inhalé.
    Les formaldéhydes sont maintenant remplacés en partie par les parabènes, également nocifs pour la santé, on ne les retrouve plus que dans les vernis à ongles.

    Sources

    Huiles et cires de silicone

    Dimethicone ; Cetyl dimethicone copolyol ; Phenyl trimethicone ; Stearyl dimethicone

    Ces substances entièrement synthétiques, dérivées du silicium et contenant des atomes d'oxygène, sont employées dans une multitude de produits.
    La Dimethicone est l'une des matières premières les plus utilisées pour les formules de protection de la peau, de soins capillaires et de rouges à lèvres.

    Si elles sont préférables aux huiles minérales, elles restent nocives pour l'environnement et donc indirectement pour notre santé. Par ailleurs, dans les shampooings, elles auraient tendance à étouffer le cuir chevelu.

    Ingrédient interdit dans les produits certifiés Cosmébio.

    Lyral

    Hydroxyisohexyl 3-cyclohexene carboxaldehyde

    Utilisé dans certains savons (Le Petit Marseillais notamment), il s'agit d'un parfum à l'origine de réactions allergiques.

    Source

    Parabène

    E214 à E219 ; butylparaben ; methylparaben ; ethylparaben ; propylparaben ; isopropylparaben ; N-propyl p-hydroxybenzoate (E216) ; P-hydroxybenzoate ; N-butyl p-hydroxybenzoate ; Ethyl p-hydroxybenzoate ; Méthyl p-hydroxybenzoate (E218)

    Le parabène est employé dans de très nombreux cosmétiques, produits alimentaires et médicaments pour ses propriétés antibactérienne et antifongique. A l'origine, les parabènes sont apparus pour remplacer d'autres conservateurs comme les formaldéhydes, jugés dangereux.

    Les parabènes peuvent provoquer des allergies (urticaire, dermatite), un veillissement accéléré de la peau avec le soleil. Mais ce qui est plus inquiétant c'est leur capacité à être assimilés par l'organisme.
    Ainsi, plusieurs études ont montré que les parabènes interféraient avec les récepteurs hormonaux et perturbaient l'équilibre endocrinien. De plus, les parabènes pourraient s'accumuler dans le tissu mammaire et favoriser le cancer du sein.

    Une proposition de loi visant à interdire deux substances de la famille des parabènes : butylparabène et du propylparabène a été adoptée le 3 mai 2011 à l'Assemblée Nationale.

    Ingrédient interdit dans les produits certifiés Cosmébio.

    Source

    PolyEthylene Glycol (PEG)

    PEG-6 ; PEG-8 ; PEG-40 ; PEG-100 ; PEG-150 ...

    Le nombre qui suit la forme abrégée indique le poids moléculaire. Un nombre inférieur à 500 signale une consistance liquide, un chiffre supérieur à 500 une graisse ou une cire.

    Cette famille de composés chimiques de synthèse se retrouvent dans de nombreux cosmétiques (y compris dans les dentifrices comme Sensodyn) en tant qu'agents tensioactifs, détergents, émulsifiants, revitalisants ou humectants pour la peau.

    Outre le fait qu'ils sont extrêmement polluants à produire et contaminent durablement l'environnement, ils contiennent de nombreuses impuretés toxiques (oxyde d'éthylène, 1,4-dioxane, composés aromatiques polycycliques, métaux lourds...). A ce titre, ils sont déconseillés pour des personnes ayant une peau abimée.
    Enfin, ces impuretés sont reconnues cancérigènes dans de nombreux cancers dont, une nouvelle fois, celui du sein.

    Ingrédient interdit dans les produits certifiés Cosmébio.

    Source

    Perfluorés (PFOA, PFOS)

    Il s'agit d'une famille de polymères halogénés utilisés comme revêtement anti-adhérent dans les ustensiles de cuisson (poêle traitée au téflon), les textiles et les produits traités anti-tâches, les emballages et les cosmétiques. Une étude danoise publiée en 2009 les rend responsables de la baisse du nombre de spermatozoïdes chez l'homme.

    Source

    Phtalates

    Parfum ; fragrance ; Diisodecylphtalate (DIDP)

    Il s'agit d'un dérivé du naphtalène, hydrocarbure aromatique utilisé dans les matières plastiques et produit à partir du goudron de houille ou du pétrole. Les phtalates sont utilisés comme parfum en cosmétique et leur présence est dissimulée par le terme générique de "parfum" ou "fragrance" : un cocktail de dizaines produits chimiques non identifiés. Ils n'apparaissent donc pas clairement dans la liste des ingrédients.

    Les phtalates ne semblent pas s'accumuler dans l'organisme. Toutefois, ils exercent, via leurs métabolites, un pouvoir de perturbation endocrine provoquant des atteintes à la reproduction, des malformations des organes, l'obésité, des pubertés précoces ou des cancers du sein et des testicules.

    Certains phatalates sont déjà interdits dans les cosmétiques : phtalate de butyle benzyle, phtalate de l'ester dipentylique, phtalate de l'acide 1,2-benzène-dicarboxylique, phtalate de di-n-pentyle et d'isopentyle, phtalate de di-n-pentyle, phtalate de diisopentyle, phtalate de bis, phtalate de dibutyle.

    Concernant le diéthylphtalate (DEP), différentes évaluations menées au niveau européen ont toutes conclu à son innocuité pour un usage cosmétique.

    Attention ! Des produits estampillés Cosmébio peuvent contenir des phtalates (ex : gel douche bio Ushuaïa). Ainsi que des grandes marques comme Nivéa ou Mixa.

    Source

    Sodium Laureth Sulfate

    Sodium Laureth Sulfate ; Sodium Lauryl Sulfate ; Laurylsulfate de Sodium

    Le Sodium Laureth Sulfate et le Sodium Lauryl Sulfate sont massivement employés dans de nombreux produits de toilette et d'entretien : savons, shampoings, détergents, dentifrices... Ce sont des agents moussants chimiquement connus en tant que tensioactifs (principe actif qui disperse les corps gras dans l'eau).

    Or, le Sodium Laureth Sulfate est un composé puissant, qui a longtemps été utilisé dans les produits de nettoyage industriel et qui l'est encore chez les mécaniciens pour nettoyer les moteurs de voiture. En effet, c'est un détergent efficace et très peu coûteux pour nettoyer les taches les plus difficiles à traiter. Ainsi, il a pris la place du savon alors que même dans les laboratoires la manipulation de cet élément est très délicate et nécessite une grande protection de la peau. Un composant qui envahit pourtant les produits cosmétiques, ainsi que les shampoings.

    Son utilisation fréquente élimine la protection de la peau et l'expose aux maladies. Utilisé dans les shampoings, il fragilise le cuir chevelu, favorise la formation des pellicules, provoque des irritations, des démangeaisons, emmêle les cheveux, les rend fourchus et peut même entrainer une perte de cheveux (le comble !).
    Malheureusement, le sodium laureth sulfate est également absorbé par l'organisme et agit alors comme un perturbateur hormonal dont les conséquences peuvent être lourdes : syndrome prémenstruel et symptômes de la ménopause, baisse de la fertilité masculine, cancers féminins, dont le cancer du sein.

    L'utilisation de laureth sulfate de sodium est particulièrement déconseillé chez les enfants. En effet, son application cutanée peut affecter le développement des yeux avec des dommages irréversibles.

    Enfin il convient d'être très vigilant : des produits dits naturels et même des produits certifiés Cosmébio contiennent du Sodium Laureth Sulfate (comme les produits L'Arbre Vert). Le mieux c'est encore de vérifier les étiquettes...

    Sources

    Triclosan

    Cloxifenolum, Irgasan, Lexol 300, Aquasept, Gamophen, TCL, DP300, éther de diphényle d'hydroxyle 2.4.4 ; Trichlorine-2

    Le triclosan est un produit de synthèse utilisé depuis plus de 30 ans comme anti-bactérien, antifongique, antiviral, antitartre et agent de conservation. Il est présent dans de nombreux produits notamment désignés comme "antibactériens" ou "anti-microbiens" : produits contre l'acné, produits de premiers soins, savon, dentifrice, rince-bouche, lotion hydratante, crème à raser, déodorant, éponges et serviettes de nettoyage démaquillantes...

    Outre le fait qu'il contamine l'environnement et qu'il contribue à l'augmentation de la résistance des bactéries aux antibiotiques, le triclosan peut perturber le fonctionnement de la thyroïde chez l'humain. De plus, il se dégrade en composés toxiques, cancérigènes, bioaccumulables et persistants. Il altérerait également la fonction musculaire, et en particulier celle du muscle cardiaque. Chez l'Homme, on retrouve du triclosan dans le sang, l'urine et même le lait maternel. Ces constats accablants ont conduit l'agence américaine du médicament (FDA) et l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) à réévaluer l'innocuité ce produit.

    D'ores et déjà, la société américaine Johnson & Johnson (qui commercialise notamment les marques Roc, Neutrogena, Biafine, Le Petit Marseillais...) vient d'annoncer la suppression progressive du triclosan de ces produits. Dès 2011, la société Colgate Palmolive a supprimé cet antibactérien de tous ses produits, à l'exception du dentifrice Colgate Total (destiné à combattre les gingivites).

    Sources

    Notes

    1. Les perturbateurs endocriniens ont la capacité d'interférer, seul ou en cocktail, avec le fonctionnement normal des hormones des êtres vivants. Cette interférence a des conséquences variées sur la santé et le développement du sujet exposé qui peuvent n'apparaître que longtemps après l'exposition ou chez sa descendance. La période d'exposition joue un rôle prépondérant : elle est plus critique au stade embryonnaire. Les impacts potentiels que les chercheurs recensent en premier lieu chez l'animal sont multiples : mauvais fonctionnement de la thyroïde, baisse de fertilité, diminution des éclosions, malformations grossières à la naissance, anomalies du métabolisme, féminisation des mâles, masculinisation des femelles, anomalies de comportement, déficits immunitaires (Réseau Santé Environnement).

    Quelques marques de cosmétiques que nous recommandons

    Quelques rares marques de cosmétiques font l'effort de respecter l'environnement et la santé des consommateurs. En effet, de trop nombreuses marques de cosmétiques utilisent des arguments marketings trompeurs et profitent de leur image rassurante et écologique pour continuer de fabriquer des produits dangereux pour notre santé : elles doivent être évitées, tout comme de nombreuses marques de cosmétiques vendues en pharmacies.
    Enfin, rappelons qu'il faut toujours bien vérifier les ingrédients qui entrent dans la composition d'un produit avant de l'acheter.
    Par défaut, nous déconseillons donc les marques qui ne sont pas listées ci-dessous.

    • Weleda. Créé en 1921, le laboratoire Weleda fabrique des médicaments (homéopathiques) et des cosmétiques naturels et bio (majoritairement issus d'une agriculture bio-dynamique) sous le label NATRUE. En matière de cosmétiques, il propose une large gamme de soins : huiles de massage et de beauté, soins du visage, laits pour le corps, crèmes de douche, déodorants, savons, dentifrices, soins pour hommes, etc.
    • Douce Nature

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  • Quand l'aluminium nous empoisonne (Virginie BELLE)

    2010     256 p.    18,25 € 

    Quel est le point commun entre l'eau du robinet, le fromage, les biscuits, les crèmes nourrissantes, le fond de teint, le rouge à lèvres, les déodorants, le lait en poudre, les vaccins, les oeufs ? Tous ces produits contiennent de l'aluminium. Une substance nocive, révèle cette enquête exclusive et exhaustive.

       Quel est le point commun entre Alzheimer, Parkinson, l'épilepsie, l'anémie, la fatigue chronique, le diabète, la myofasciite à macrophages, l'asthme ? Toutes ces maladies mettent en cause de trop fortes doses d'aluminium. Or ces doses sont sous-estimées par les autorités sanitaires.

    Que dire des vaccins obligatoires (diphtérie, tétanos, poliomyélite) imposés aux enfants dont la totalité concentre jusqu'à 8 mg d'aluminium alors que le seuil critique s'établit à 1,5 mg par dose ? Que penser du « syndrome de la guerre du Golfe », dont souffrent plus de 175 000 soldats, qui ne serait pas dû aux gaz eux-mêmes, mais aux batteries de vaccins préventifs que ces hommes ont subis ?

    Virginie Belle est journaliste. Elle a notamment travaillé au Parisien et à France-Soir 


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  •  L'aluminium : un poison présent partout

    Jusqu’à récemment considéré comme inoffensif, l’aluminium, naturellement présent dans notre environnement, s’est imposé dans tous nos produits de consommation. Aujourd’hui, on peut légitimement se demander si à de telles concentrations, cet élément ne serait pas responsable de certains de nos problèmes de santé. Les soupçons se confirment contre l’aluminium, les preuves s’accumulent.

    L’aluminium est utilisé dans les cosmétiques, les aliments, l’eau de boisson, les vaccins, les ustensiles de cuisine et toutes autres sortes de produits de consommation courante.

    Au final, nous nous retrouvons exposés à des concentrations d’aluminium de plus en plus élevées...

    Reste à prouver que l'aluminium est toxique et aujourd’hui les preuves commencent à s’accumuler...

    L’aluminium, un élément présent partout autour de nous

    L’aluminium est le 3e constituant de l’écorce terrestre après l’oxygène et le silicium. Nous sommes exposés à cet élément d’origine naturelle par contact direct avec le sol, l’air et l’ingestion d’aliments provenant de la terre et d’eau de source.

    Mais l'aluminium est aussi utilisé dans de multiples domaines : l’industrie du bâtiment, les transports, l’agroalimentaire, l’emballage, la pharmacie, la chirurgie, la cosmétologie et le traitement des eaux d’alimentation.

    Dès 2003, les autorités publiaient un rapport d’expertise nationale sur les risques liés à la consommation d’aluminium. Mais les données étant difficiles à obtenir et à traiter, elles n’ont pas permis de caractériser une éventuelle toxicité de l’aluminium pour la santé, ni d’établir des recommandations.

    Malgré tout, en 2008, l'Autorité européenne de sécurité des aliments a fixé la dose maximale d’exposition par semaine à 1 mg d'aluminium par kilo de poids corporel. Or cette limite n’est pas utilisable dans la mesure où l’on ne connaît pas la dose à laquelle nous sommes véritablement exposés quotidiennement, l’aluminium étant présent naturellement et dans une majorité de produits de consommation.

    Reste que certaines études scientifiques et autres analyses sont inquiétantes...

    Aluminium et déodorant = risque de cancer du sein

    L’aluminium est très largement utilisé dans les cosmétiques. On en trouve dans plus d’un produit sur 2, pour faciliter la pénétration des crèmes, comme agent durcisseur des vernis à ongles, agent blanchissant ou encore comme antitranspirant.

    C’est ainsi que 90% des déodorants contiennent des sels d’aluminium et parfois à haute dose (jusqu’à 20% d’aluminium). Or les sels d’aluminium pourraient être impliqués dans le développement du cancer du sein. La pénétration dans l’organisme de cet élément étant multiplié par 6 sur une peau lésée, les autorités recommandent par mesure de précaution de ne pas appliquer de déodorant contenant de l’aluminium après rasage des aisselles notamment.

    (Source : Rapport d’expertise de l’Afssaps, octobre 2011.)

        Article publié par
        le
    27/01/2012  (e-sante.fr )

    Sources : Rapport « Aluminium. Quels risques pour la santé ? » de l’Institut de veille sanitaire, novembre 2003 ; Virginie Belle, « Quand l’aluminium nous empoisonne », éditions Max Milo, septembre 2010.


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